LE MONDE | | Par Séverin Graveleau
Pas encore « en responsabilité », les élèves infirmiers n’en sont pas moins confrontés aux réalités et difficultés de leur futur métier. Eux aussi se sont mobilisés lors de la grève nationale du 14 septembre, qui dénonçait, dans la foulée d’une série de suicides, la dégradation desconditions de travail. Ici, des étudiants d’un institut de formation en soins infirmiers (IFSI) posaient, brassard noir au bras, derrière un panneau « nos souffrances valent plus que leur silence ». Là-bas, certains séchaient les cours pour participer à une minute de silence à la mémoire des cinq « collègues » disparus depuis le mois de juin. Et des centaines d’autres ont publié sur leur mur Facebook des vidéos ou témoignages de soignants racontant leur quotidien…
Quand Le Monde. fr lance, peu après cette mobilisation, un appel à témoignages sur le quotidien des élèves infirmiers (ils sont 90 000 en France), à l’école et sur le terrain, c’est l’inquiétude et les conditions de travail dégradées qui s’imposent dans les dizaines de réponses reçues.