DÉCRYPTAGE
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
jeudi 3 septembre 2015
A Saint-Malo, la psychiatre consulte à distance par écran
03-09-15
Le centre hospitalier de Saint-Malo se lance dans la télémédecine. Ce jeudi, la psychiatre Anne-Marie Hemery a donné une consultation à deux patientes, en Ehpad, à Cancale.
Dans les couloirs de l’Ehpad, à Cancale, Anouck Foisnet se déplace avec un chariot. Cette infimière en psycho-gériatrie ne transporte pas de médicaments mais un ordinateur équipé d’une caméra. Elle se dirige dans la chambre d’une personne âgée, atteinte de dépression.
« Les réfugiés d’aujourd’hui me rappellent mon père fuyant le nazisme »
LE MONDE | | Par Guy Sorman (Essayiste)
Il est parfois nécessaire de comparer ce qui n’est pas comparable. Ne serait-ce que pour éveiller les consciences anesthésiées. Entre 1933 et 1940, plusieurs millions de réfugiés échappés d’Allemagne, de Pologne, des pays baltes, fuyant le nazisme, se heurtèrent à des frontières fermées. Ils s’appelaient Nathan, Samuel ou Rachel. Nathan, par exemple, prescient, fuit l’Allemagne dès l’été 1933, cinq mois après la prise de pouvoir d’Adolf Hitler. Il veut partir pour les Etats Unis : refus de visa. Il tente l’Espagne, également refusée. Un peu par hasard, il échoue en France qui ne l’accueille pas mais ne le refoule pas non plus. Ce n’est qu’à partir de 1938 que le gouvernement Daladier, issu de la chambre du Front populaire, livra aux Allemands les juifs qui tentaient de passer en France.
Nathan survécut au régime de Vichy, en rejoignant dans les Pyrénées les rangs – clairsemés – de la Résistance, aux côtés de républicains espagnols, rescapés de la guerre civile. Nathan avait dix frères et sœurs, tous assassinés dans les camps de concentration nazis et sa mère, morte de faim dans le ghetto de Varsovie. Ces six millions de victimes de la Shoah ne suscitèrent pas – en dehors du peuple juif – une grande émotion, jusqu’au procès d’Adolf Eichmann à Jérusalem en 1961.
Auparavant, l’extermination des juifs avait été immergée dans l’inconscient collectif, comme une sorte d’accident collatéral de la guerre mondiale. Franklin Roosevelt et Winston Churchill, informés de leur situation, dès 1933, avaient toujours refusé que ce que l’on n’appelait pas encore la Shoah, ne les détourne de leur stratégie globale, la défaite des nazis et l’alliance avec le régime de Joseph Staline.
Les réfugiés d’aujourd’hui
Venons-en à ce qui n’a aucun rapport avec ce qui précède : la fuite, par millions, des réfugiés de Syrie, d’Irak et d’Erythrée. Sans rapport parce que Latifa, Ali et Ahmed ne sont pas massacrés avec la même efficacité industrielle que le furent Samuel, Nathan et Rachel ? Sans rapport pourquoi ?
Devrait-on croire que ceux-là courent le risque de se noyer dans la Méditerranée, de mourir étouffés dans un camion, de crever de soif sur une route grecque, parce qu’Ali, Latifa et Ahmed sont des touristes ou trivialement à la recherche d’un emploi en Angleterre ?
Non, eux aussi fuient l’extermination : ils prennent le risque de mourir noyés parce qu’ils savent que l’alternative c’est d’être gazé, mitraillé, bombardé, affamé. Ce n’est pas la Shoah. Ou n’est-ce pas encore la Shoah ? Comment, d’ici quelques années, nommera-t-on cette marée humaine qui déferle vers l’Europe ? Comment justifiera-t-on dans nos livres d’histoire et nos lamentations officielles cet exode que les Européens, les peuples et leurs gouvernements, tentent de réduire à une « crise » technique qui exigerait seulement quelques ajustements légaux dans la définition du statut de réfugié ?
[...]
Brigitte Bourguignon défend une refonte des formations du travail social basée sur un socle commun
- HOSPIMEDIA
Le rapport de la députée Brigitte Bourguignon (SRC, Pas-de-Calais) chargée d'élaborer un plan d’action de revalorisation du travail social suggère l'adoption d'une définition commune et d'un socle officiel de compétences. La fin de sa mission ouvre aussi d'autres chantiers possibles.
Chargée de conduire une concertation spécifique sur les évolutions possibles de l’architecture des diplômes du travail social, Brigitte Bourguignon, députée (SRC, Pas-de-Calais), a remis mercredi 2 septembre son rapport "Reconnaître et valoriser le travail social". Il s'agit souligne-t-elle en conclusion de "valider les points de consensus" et non pas d'imaginer un nouveau dispositif de formation. Le sujet est effectivement sensible. Dans le cadre des réflexions des états généraux du travail social, la commission professionnelle consultative du travail social et de l'intervention sociale (CPC) a essuyé une véritable levée de boucliers de la part des syndicats. Elle a en effet voulu revoir le système par la mise en place d'un diplôme par niveau (lire ci-contre). Il est vrai qu'actuellement près d'une quinzaine de diplômes d'État sont délivrés en France dans le secteur du travail social.
Les urgences hospitalières sont à bout de souffle
LE MONDE | | Par François Béguin
Des services fermés l’été par manque de médecins urgentistes, d’autres au bord de l’embolie l’hiver lors de l’épidémie de grippe… Victime de son succès – plus de 18 millions de passages en 2013, contre 7 millions en 1990 –, le modèle français des urgences est à bout de souffle. Dans la continuité des recommandations faites en juillet par le docteur Jean-Yves Grall et dans la lignée de l’accord signé en décembre 2014 sur le décompte du temps de travail des médecins urgentistes, la ministre de la santé, Marisol Touraine, devrait annoncer d’ici à fin octobre une importante réforme de l’organisation territoriale de ces services.
Alors que près de 3 000 personnes ont manifesté le 22 août à Valognes, dans la Manche, pour protester contre la fermeture temporaire des urgences de la ville, les mesures à venir seront scrutées avec attention par certains élus locaux. La publication par Le Figaro, lundi 31 août, d’une liste de 67 services (sur un total de 650) possiblement menacés de fermeture parce qu’ils accueillent moins de 10 000 patients par an, a été accueillie avec colère et incompréhension dans leurs communes.
Maisons de naissance : quand l'administration assume la démédicalisation de la naissance...*
05/09/2015
L’opportunité de mettre en place une "expérimentation" de maisons de naissance en France est discutée depuis au moins une décennie. Cette année 2015 pourrait voir ce projet ardemment soutenu par un grand nombre de sages-femmes enfin se "concrétiser". Un décret précisant les modalités de cette expérimentation a été publié le 1er août dernier : le 6 décembre devrait voir lancés les premiers essais, qui seront sans doute peu nombreux. Depuis toujours, les obstétriciens se sont montrés hostiles à l’idée de voir se développer de tels espaces, s’inquiétant notamment de risques accrus pour la sécurité des patientes. Loin des déclarations polémiques, le docteur Bertrand de Rochambeau, président du Syndicat national des gynécologues obstétriciens français (SYNGOF) revient pour nous sur ce sujet délicat, en en rappelant la genèse et les enjeux (la sécurité de la naissance, l’émancipation des sages-femmes…), en soulevant différents points d’achoppement peu évoqués (la rémunération des sages-femmes, leur assurance en responsabilité civile) et en soulignant que ce sujet, très médiatisé, masque d’autres préoccupations plus prégnantes.
Par le Docteur Bertrand de Rochambeau, Président du SYNGOF
Les sages-femmes et la sécurité de la naissance
Le caractère indispensable du rôle joué par les sages-femmes dans le monde de la santé des femmes est un truisme qui a du mal à être reconnu par tous. Ce paradoxe trouve son origine dans l’histoire de la médecine et dans la place des femmes dans notre société. En France, longtemps indépendantes, les sages-femmes sont passées sous l’autorité des accoucheurs au cours de la deuxième partie du 20ème siècle, avec la naissance de l’obstétrique médicalisée du monde moderne qui se pratique dans les maternités. Cela a défini les conditions de la sécurité de la naissance.
Comment est née l’idée des maisons de naissance
En France où les résultats périnataux et de mortalité maternelle ne sont pas les meilleurs d’Europe, la sécurité est un sujet sensible. L’évolution des conditions de la naissance, depuis la fin du siècle dernier se fait vers une concentration de l’offre : 1757 maternités en 1972 à 535 en 2010, au double motif de la sécurité et des coûts de structure. On voit se développer de « super-maternités » qui accouchent plus de 3000 femmes annuellement. Ici se concentre le progrès médical et technologique appliqué à la naissance. Cette évolution n’a laissé que peu de place, dans bien des structures mais pas dans toutes, à l’intimité, à l’accueil des familles, au déroulement physiologique du travail de l’accouchement qui sont l’esprit des maisons de naissance. Les résultats périnataux stagnent en France depuis 2005. Les données de la Cochrane révèlent que cet interventionnisme produit une iatrogénie mesurable. La demande de structures dédiées à l’accouchement normal est minoritaire en France, comme dans les pays qui l’ont adopté il y a des années.
mercredi 2 septembre 2015
La péridurale, une pratique trop systématique ?
Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Julia Pascual
Le recours à la péridurale est-il trop souvent imposé aux femmes qui accouchent ? Le Conseil national de l’ordre des sages-femmes s’est inquiété, lundi 31 août, d’une telle dérive, en s’appuyant sur les conclusions d’une équipe de l’Inserm, selon laquelle la péridurale est fréquente chez les femmes qui souhaitent accoucher sans la demander.
Combien coûte ce que je prescris ?
25/08/2015
Dans de nombreux pays occidentaux, le déséquilibre économique des systèmes de santé publique est lié, au moins en partie, à l’augmentation des dépenses de soins. Le fait d’être informé du coût des prescriptions est un préalable incontournable à une prise de conscience, que ce soit pour le patient ou pour le médecin.
Des auteurs lyonnais ont voulu évaluer, au niveau national, les connaissances des médecins de soins intensifs sur les prix de revient de prescriptions et identifier les facteurs pouvant influencer ces estimations.
46 prescriptions analysées
Les internes et les médecins seniors de 99 services de soins intensifs en France ont reçu un questionnaire (anonyme) leur demandant d’estimer le coût de 46 prescriptions sélectionnées, soit parmi les plus fréquentes, soit parmi les plus chères. Globalement, le coût réel de l’ensemble de ces prescriptions était de 25 595 €. Les auteurs ont distingué 4 catégories : médicaments, dérivés du sang, examens d’imagerie et examens de laboratoire. Les coûts réels ont été calculés selon la moyenne effectuée des prix en vigueur aux Hospices Civils de Lyon pour les médicaments et les produits dérivés du sang et, sur la base nationale de tarification, pour les actes d’imagerie et de laboratoire. Les prescriptions habituelles relatives à 2 cas cliniques fréquents ont été considérées.
Tout le monde savait…
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Baptiste Coulmont (sociologue, maître de conférences à l’université Paris-VIII)
Secrets et commérages intéressent les sociologues. Non pour leur contenu, même si nous sommes curieux, mais pour la puissance de leurs usages. Depuis les travaux de Norbert Elias (1897-1990) et John L. Scotson (1928-1980) dans les années 1960, les commérages sont perçus comme pouvant être « intégrateurs ». Les potins et les médisances solidifient les frontières et les différences entre groupes : « eux », objet des commérages, et « nous ». Ces « on dit » et ces bavardages sont des pratiques de la vie quotidienne qui, pour être recueillis, nécessitent une enquête ethnographique reposant sur la fréquentation de longue durée d’un groupe. On ne recueille pas facilement des potins par sondage : ils posent d’intéressantes questions de méthode.
LE BIZARRE INCIDENT DU CHIEN PENDANT LA NUIT
THEATRE LA TEMPETE
d'après le roman de Mark Haddon (éd Pocket)
mise en scène Philippe Adrien
adaptation Simon Stephens
texte français Dominique Hollier
mise en scène Philippe Adrien
adaptation Simon Stephens
texte français Dominique Hollier
Christopher Boone, quinze ans, possède une intelligence et une logique imparables ; il aime les listes, les plans et la vérité, et c’est un fan de Sherlock Holmes ; mais tout seul il n’est jamais allé plus loin que le bout de sa rue. Il réussit des exercices de mathématiques très difficiles et comprend la théorie de la relativité. Ce qu’il ne comprend pas, ce sont les autres êtres humains. À part Siobhan - qui suit sa scolarité et l’aide à écrire ce récit, et son père - qui connaît ses troubles comportementaux, les autres sont pour lui comme des étrangers… Lorsqu’il découvre le chien de sa voisine transpercé d’une fourche, Christopher décide de retrouver le meurtrier et son enquête l’entraîne dans un véritable parcours initiatique… Son sens de l’observation, la rigueur de sa pensée, l’absence totale de duplicité sont propres à débusquer mensonges et lâchetés. Les adultes n’ont qu’à bien se tenir… Ce petit chef-d’oeuvre d’imagination et de suspense nous introduit aux émotions et aux vertiges d’un jeune garçon autiste pour qui « le monde est plein de choses évidentes que personne ne remarque. » Un autre regard sur notre réalité…
[Dossier] Éthique Signalements de la maltraitance : ce que nous apprend l'expérimentation du CNBD
- HOSPIMEDIA
Dossier en 3 parties
Activée en 2014 par le Comité national de Bientraitance et des droits des personnes âgées et handicapées (CNBD) à l'initiative du Gouvernement, l'expérimentation sur le signalement de la maltraitance s'est achevée cet été. Le point sur les enseignements de la démarche, à quelques semaines de sa présentation officielle, prévue mi-septembre.
Sur les lèvres du Gouvernement depuis plus de quinze ans, l'organisation du système de signalement de la matraitance des personnes âgées et handicapées n'a pas bougé d'un iota. Les récents sursauts des pouvoirs politiques vont-ils se traduire dans la législation ?
L'Hôpital de Thuir, n°1 régional du traitement de la schizophrénie
20.8.2015
Le Centre Hospitalier de Thuir est le 7e de France et le 1er de la grande région Perpignan-Toulouse pour le traitement de la schizophrénie. Ce classement est tiré de l'hebdomadaire Le Point du 20 août.
Le Centre Hospitalier de Thuir, en Roussillon, figure en 7e position parmi 356 établissements français prenant en charge les troubles schizophréniques, selon un classement publié ce jeudi 20 août par l'hebdomadaire Le Point. Mais ce même domaine le positionne en numéro 1 de la future région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées. Plus performant, sur ces critères, que ses homologues de Toulouse et Montpellier, l'hôpital psychiatrique Léon-Jean Grégory est aussi le 36e de France pour la prise en charge des troubles dépressifs. Ces performances sont soulignées par son directeur, Philippe Banyols, qui y voit une preuve de la « dynamique de développement des prises en charge alternatives à l’hospitalisation, en hôpital de jour et en consultation ».
Une invitation à danser ensemble pour la santé mentale à Rimouski
- Adeline Mantyk Publié le 26 août 2015
© Photo FacebookUn Flash mob, ou mobilisation éclair.Un « flashmob » (mobilisation éclair) "Bouge pour la santé mentale !" aura lieu le 5 septembre dès 16 h 45 à Rimouski dans un endroit tenu encore secret, pour soutenir les personnes souffrant de troubles de santé mentale.
Les patients avec des problèmes psychiatriques exclus par les assurances
BELGIQUE 31/08/15
La plupart des assurances complémentaires qui permettent de se protéger contre les pertes de revenus, la maladie ou l'invalidité excluent les patients touchés par des problèmes psychiatriques. Selon une information relayée par le quotidien De Morgen, les associations de psychiatres belges s'insurgent contre cette pratique et plaident en faveur d'une révision de système.
Entre colo et colloque, la rentrée des profs militants
LE MONDE | | Par Luc Cédelle
Chaque année, à partir de la mi-août, des enseignants appartenant à différents mouvements pédagogiques se réunissent pour des stages ou rencontres d’été, où leurs débats préfigurent souvent les enjeux de la prochaine rentrée scolaire. Une rentrée qui pourrait être tendue, après les vives controverses suscitées ces derniers mois par les réformes du collège et des programmes.
Officiellement, ces mouvements, tous membres du Collectif des associations partenaires de l’école (CAPE), ont approuvé la réforme du collège et assument cette position. Mais leurs adhérents sont plus partagés : les principes de cette réforme leur conviennent, pas toujours la méthode suivie pour les promouvoir. La sensibilité dominante parmi ces militants privilégie plus les changements fondés sur le volontarisme des équipes – « faire en sorte que ceux qui veulent bouger puissent le faire », dit l’un d’eux – que les réformes « clés en main » s’imposant à tous. En revanche, les projets de nouveaux programmes, qui ont alimenté d’infinies polémiques au printemps, semblent leur convenir et ne sont pas au centre de leurs discussions.
Une autre ligne de partage sépare les optimistes, qui espèrent encore que la « refondation » du système éducatif engagée en 2012 aura eu le temps de s’installer dans les faits avant l’échéance présidentielle de 2017, et les fatalistes, nombreux, qui s’apprêtent à se replier sur leur classe en faisant le gros dos.
Leurs rencontres estivales, « ni colo ni colloque », relève une participante (mais un peu des deux quand même), ne mobilisent physiquement qu’une frange du monde enseignant : des dizaines ou des centaines de participants selon les circonstances. Mais c’est une minorité active, qui pèse au long cours dans les débats sur l’enseignement et dont chacune des composantes plonge ses racines dans l’histoire de l’éducation nationale.
Emmanuel, infirmier de coeur, écrivain dans l'âme
par Aurélie TRENTESSE
Emmanuel Delporte a touché la communauté infirmière au travers de deux chroniques : « Tais-toi et soigne » : le métier d'infirmier en 2015 et Quand l'infirmier est confronté à ses blessures... Il a accepté de répondre aux questions d'Infirmiers.com pour nous en dire plus. Rencontre.
Emmanuel Delporte, âgé de 36 ans et infirmier au sein d'un service de réanimation médicale d'un grand CHU, s'est fait remarquer en publiant des chroniques touchantes et criantes de vérité sur la profession infirmière sur son blog ledecapsuleur.com. Mais avant de devenir infirmier, Emmanuel a pas mal « bourlingué », comme il le dit lui-même.
J'ai par exemple un diplôme de montage audiovisuel, et j'ai travaillé comme balayeur et vendeur, précise-t-il. Fils d'une mère infirmière,
Emmanuel, lorsqu'il était plus jeune, ne s'imaginait pas entreprendre une telle carrière.
Je feuilletais ses bouquins de maladie infectieuse quand j'étais enfant, mais je ne me voyais absolument pas faire ça. Ce qui s'est passé, c'est que je cherchais un boulot d'appoint et j'ai travaillé comme ASH et brancardier dans un petit hôpital parisien, et contre toute attente, j'ai découvert un univers fascinant, explique-t-il. Et d'ajouter que
les infirmières m'ont encouragé à tenter le concours d'entrée à l'IFSI. À l'époque, je ne voyais pas comment gagner ma vie avec mon diplôme de montage audiovisuel, j'écrivais déjà mais je n'avais aucune opportunité. De plus, je ne voulais pas vivre au crochet de mes parents. J'avais besoin d'indépendance et d'exercer un métier utile. Je voulais aider les autres. J'ai donc tenté le concours, je l'ai eu, et voilà.
Les loups-garous modernes, entre fascination et pathologie
Thibaut Le Gal 14.08.2015
I was a teenage werewolf, - RONALDGRANT/MARY EVANS/SIPA
« Ça m’arrive pratiquement toutes les nuits. J’ai besoin d’être dehors, besoin de chasser. J’ai toujours de la viande crue dans le frigo, en cas de fringale ». Camille* a 19 ans. La jeune femme dit appartenir à la communauté des lycanthropes. Comprendre : les loups-garous.
« Beaucoup de jeunes regardent des séries fantastiques, s’identifient aux personnages. Nous, on n’aime pas ces films avec des grosses bêtes qui véhiculent des images négatives, donnent une fausse image de la lycanthropie ». Son père lui aurait transmis le « virus ». « Etre lycanthrope, c’est avoir une double nature. On agit comme un animal, par instinct. Ce n’est pas facile ».
« Les yeux changent de couleur »
Camille aurait eu sa première crise à 5 ans. « Elles se déclenchent quand on se sent menacé. Ça commence par des grognements, les yeux changent de couleur. On montre les dents en grondant comme un loup. On devient insensible à la douleur, il ne reste que la colère ».
Camille reconnaît avoir été hospitalisée, et suivie par un psychiatre, après des crises violentes. Elle assure avoir arraché un morceau de peau d’un camarade de classe. « Mon psy ne m’a jamais dit que j’étais folle, mais que je devais apprendre à maîtriser cette férocité ».
Une appli pour les sorties précoces de maternité
14/08/2015
La tendance occidentale est à la réduction de la durée de séjour après l’accouchement. Les études qualitatives montrent que, dans ces circonstances, les jeunes parents se sentent en insécurité et se posent de multiples questions.
Depuis 2011, les jeunes mères danoises peuvent quitter la maternité entre 4h et 24h après l’accouchement. Leur sage-femme les contacte par téléphone dans les 24h suivant la sortie, et les revoit en consultation encore 24h plus tard pour les dépistages néonataux. Dans les cinq à six jours suivant la naissance, les familles peuvent consulter ou bénéficier de consultations par téléphone.
L’Enfant-Jésus devra se départir de la psychiatrie
QUEBEC JOHANNE ROY 3 septembre 2015
Le ministère de la Santé exige que l’hôpital de l’Enfant-Jésus se départisse d’ici 2025 de l’ensemble de ses activités de psychiatrie, afin que le projet du nouveau Complexe hospitalier du CHU de Québec puisse aller de l’avant, a appris Le Journal.
L’essor de la méditation pleine conscience
06/08/2015
Depuis une vingtaine d’années, rappelle The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry, l’intérêt pour la méditation pleine conscience (MPC) augmente de façon considérable, et nombre d’interventions de ce type sont actuellement proposées en matière de développement personnel ou d’aide psychologique (notamment pour accroître les facultés de concentration).
mardi 1 septembre 2015
Donner le nom du père, une tradition quasi inébranlable
LE MONDE | | Par Sylvia Zappi
La transmission du nom reste en France encore très majoritairement sous la domination du père. 83 % des 818 565 bébés nés en 2014 portent en effet le patronyme paternel. Seul un sur dix porte les noms de ses deux géniteurs. Quant à donner le seul nom de la mère, l’idée ne passe pas : cela ne concerne que 6,5 % des naissances. L’étude que publie l’Insee, mardi 1er septembre, montre une évolution très lente sur cette tradition familiale.
Depuis la loi du 1er janvier 2005, les parents peuvent transmettre à leur enfant soit le nom du père, soit le nom de la mère, soit les deux noms accolés dans l’ordre qui leur plaît. Les parents ont donc légalement des droits égaux, qu’ils soient mariés ou pas, à transmettre leur nom de famille. L’institut de statistiques a voulu savoir, dix ans après son adoption, si la loi avait eu un effet sur les pratiques des parents.
Dans l’immense majorité, ces derniers transmettent le nom du père seul. La proportion explose même quand il s’agit de couples mariés (95 %). Les couples qui dérogent à cette règle en accolant leurs deux noms – le plus souvent dans l’ordre « père-mère » – sont majoritairement en union libre ou en concubinage, et seul un enfant sur dix porte les noms accolés de ses deux parents.
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