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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 22 juin 2015

« Tunis sur le divan », quand le théâtre psychanalyse une ville

Le Monde Blogs , par Olivia Barron
« Et si on psychanalysait Tunis ? » C’est le projet loufoque et poétique imaginé par l’Agence française de psychanalyse urbaine (ANPU) avec le Théâtre national de Tunis (TNT). Du 9 au 19 Juin, Laurent Petit, directeur de l’ANPU, orchestre une grande enquête de terrain avec son équipe de chercheurs et les élèves comédiens de l’école du TNT. Vêtus de blouse blanche, équipés de transats, ils sillonnent la capitale et collectent la parole des Tunisois lors d’improbables « opérations divan ». Parallèlement, des experts-urbanistes, politologues et psychologues prennent la température de la ville au cours de débats passionnants. Le diagnostic final sera présenté sur la place Halfaouine, le 19 juin. Une performance inédite, mêlant science et art. Rencontre avec Laurent Petit, directeur de l’ANPU, et Essia Jaïbi, étudiante tunisienne en master Espace public à l’université Paris I, à l’initiative du projet.
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Comment faites-vous pour psychanalyser une ville ?
Laurent Petit : C’est très simple. Nous installons nos transats en pleine rue et les Tunisois viennent à notre rencontre, intrigués. Ce sont les apprentis comédiens du TNT qui mènent l’enquête. Ils proposent aux passants de répondre à un questionnaire décalé,  propice aux associations d’idées. Chaque comédien s’est créé un personnage fictif, sorte d’avatar, en vue de la restitution publique. L’un d’eux s’est improvisé « vandalologue ». Il étudie les villes sous le prisme du vandalisme. C’est un clin d’œil à l’histoire de cette ville qui a été sous domination vandale pendant près d’un siècle ! Une autre étudiante s’est transformée en « urban profiler ». Elle détecte des archétypes comme « l’ado enragé », « le vieux mélancolique », ou « la bimbo qui a peur de se faire agresser ». Certains discutent des heures, d’autres cinq minutes. La séance est plus ou moins prolifique. Quand on demande aux Tunisois « qui sont les parents de Tunis ? » certains répondent « Didon et Enée », d’autres « Bourguiba ». D’autres diront que ce sont leurs propres parents, car ils sont totalement en fusion, ils font corps avec leur propre ville.

Le stoïcisme comme précurseur épistémologique de la thérapie cognitive










La revue Psychiatrie, Sciences humaines, Neurosciences (PSN) évoque la « forte proximité conceptuelle » et les «parallèles épistémologiques » entre le stoïcisme (une conception philosophique remontant au IIIème siècle avant J.C avec Zénon de Cition, et propagée par divers représentants ultérieurs, comme Cléanthe, Chrysippe de Soles, Cicéron, Sénèque, Épictète, etc.) et la thérapie cognitive [1] développée par Albert Ellis (1913–2007) et Aaron Beck (né en 1921), l’auteur notamment du célèbre Beck Depression Inventory (échelle de Beck de la dépression)[2].

dimanche 21 juin 2015

[VIDEO] Un spot et l’intervention du président pour inciter à se prononcer sur le don d’organes

22.06.2015


"J'exprime ma reconnaissance à tous les donneurs et à leurs familles qui, jadis comme maintenant, font de ce don une admirable réalité", indique lundi François Hollande à l’occasion de la Journée nationale du don d’organes. Dans un message relayé par l'Agence de la Biomédecine, le président explique que le but est "d'inciter chacun de nous à indiquer sa volonté afin que si à notre mort un prélèvement d'organes est envisagé, celles et ceux qui seront interrogés sur nos souhaits puissent en être fidèlement les messagers". De son côté, l'Agence de la Biomédecine a lancé lundi un spot ("The man who died the most in movies") sur YouTube et Daily Motion, qui utilise l’humour pour, sans dramatiser, inciter les 16-25 ans à dire leur choix à leurs proches.



Cette intervention de François Hollande -inhabituelle sur ces questions de la part d’un chef de l’Etat- survient alors même que le projet de Loi santé contient une avancée controversée, via un renforcement du "consentement présumé" au don d'organes, en l'absence de refus, chacun étant bientôt considéré comme donneur présumé. Une personne peut signifier son refus de donner ses organes en s'inscrivant sur le registre national des refus mais très peu font cette démarche. Marisol Touraine se veut néamoins rassurante sur l’application de cette disposition issue d’un amendement du Pr Jean-Louis Touraine (PS) : "Il n'est pas question de prélever sans s'assurer de l'absence du refus de la personne et sans discuter avec les familles. Mais nous devons faire en sorte d'améliorer les moyens de connaître l'avis du défunt", a expliqué la ministre de la Santé dans une interview publiée lundi par Ouest France. Face à la faible utilisation du registre national des refus, "il faut définir clairement quelles peuvent être les autres modalités d'expression du refus", poursuit-elle. "Un grand débat va s'engager sereinement avec les familles, les associations et les soignants. Les nouvelles dispositions se mettront en place à partir du 1er janvier 2017", a confirmé la ministre.

La pollution aux particules fines tue plus que le sida et le paludisme combinés

17.06.2015


Plus de deux millions de décès pourraient être évités chaque année dans le monde si les normes de pollution aux particules fines PM2,5 préconisées par l’Organisation mondiale de la santé (moins de 10 microgrammes par litre d’air) étaient respectées, selon une étude parue mardi dans « Environmental Science and Technology».

Selon les estimations de l’OMS, la pollution est responsable de 3,2 millions de morts prématurées par an – soit davantage que le sida et le paludisme combinés, soulignent les auteurs de l’étude. Et pour cause, la majorité de la population mondiale vit avec des concentrations supérieures aux 10 microgrammes par litre d’air préconisés. Dans certaines parties de l’Inde et de la Chine, elles dépassent même les 100 microgrammes par litre d’air.

Si « Le Généraliste » était paru en juin 1904 Comment meurent les médecins

20.06.2015

« Une statistique récemment publiée à Vienne, en Autriche, donne de curieux renseignements sur les causes de la mortalité dans la profession médicale. Car, enfin, les médecins meurent aussi bien que leurs malades, cela va de soi ; mais quelles sont les affections auxquelles ils sont le moins rebelles ? Voilà la question.

On apprendra donc qu’au pays de François-Joseph, tout au moins, les diverses maladies du cœur font le plus grand nombre de victimes parmi les Esculapes austro-hongrois. La proportion exacte est de 44 %.

Les maladies du système nerveux conduisent au tombeau 20 % des médecins et, chose inattendue, la morphinomanie fait presque autant de victimes que les multiples manifestations de la moderne névrose.

La même statistique montre que sept médecins sur cent seulement meurent de la tuberculose, ce qui en dit long sur les immenses progrès de l’hygiène et de la prophylaxie de ce terrible mal, nulle part, croyons-nous, combattu avec plus de méthode qu’en Allemagne et en Autriche. »

(Lyon Médical, juin 1904)

samedi 20 juin 2015

Buenos Aires joue les illusionnistes à la Maison Rouge

M le magazine du Monde | Par Roxana Azimi




Les artistes réunis pour l’exposition « My Buenos Aires » invitent à une déambulation singulière dans la capitale argentine.

"Rue Lavalle", d'Alberto Goldenstein, série "Flâneur", 2004. 
"Rue Lavalle", d'Alberto Goldenstein, série "Flâneur", 2004.  ALBERTO GOLDENSTEIN


« Se voir dans un miroir et ne pas se reconnaître. » Ce sentiment d’inquiétante étrangeté, la curatrice Albertine de Galbert l’expérimente à chacun de ses séjours à Buenos Aires, une ville baignée, selon ses mots, « dans un champ magnétique qui vous fait perdre le Nord ». Bien que « Porteña » de naissance, sa consœur Paula Aisemberg y voit aussi sa boussole s’affoler.

Commissaires de l’exposition « My Buenos Aires » à la Maison Rouge à Paris, les deux complices tentent de décrypter la capitale argentine en mettant une soixantaine d’artistes à contribution. Une gageure tant cette mégalopole en trompe-l’œil, à la fois européenne et latina, a fait du trouble sa pierre angulaire. 


“Fan”, de Jorge Macchi, installation, 2013.

“Fan”, de Jorge Macchi, installation, 2013. JORGE MACCHI

vendredi 19 juin 2015

Obéir sur commande

LE MONDE |  | Par 

Vendredi 19 juin est le dernier jour de la 12e édition de la Semaine de la qualité de vie au travail, à l’occasion de laquelle l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) a publié son étude sur le dialogue en entreprise : 7 salariés sur 10 ont le sentiment de pouvoir s’exprimer facilement au sujet de leur travail.

Mais la mise en place d’espace de discussion est encore peu répandue : seuls 23 % des salariés déclarent en bénéficier aujourd’hui. 79 % estiment que les espaces de discussion rendraient les salariés plus efficaces. Le dialogue au sein de l’entreprise peut encore sérieusement s’améliorer. 

Très nombreux sont encore les salariés qui croient aux vertus de la non-communication.
Car comme le rappelle Jean-Paul Guedj, l’auteur des 50 règles d’or de la (sur) vie en entreprise (Larousse, 2012) : « tu respecteras le chef (…). Le chef a toujours raison. Et quand tu as raison contre lui, ce n’est pas une raison suffisante pour lui donner tort ».

Étude américaine : la légalisation du cannabis thérapeutique n’augmente pas la consommation des adolescents

17.06.2015

Étude américaine : la légalisation du cannabis thérapeutique n’augmente pas la consommation des adolescents - 1

Depuis 1996, 23 États américains, ainsi que le district de Columbia, ont légalisé le cannabis thérapeutique. Ces nouvelles législations ont provoqué des craintes quant à l’effet que pourrait avoir une plus grande disponibilité du cannabis sur la consommation des jeunes.

Selon une étude publiée dans le « Lancet Psychiatry », et financée par le US National institute on drug abus (NIDA), la légalisation du cannabis thérapeutique ne se serait pas accompagnée d’une augmentation de la consommation de marijuana des adolescents, en tout cas dans 21 États américains étudiés par les auteurs.

Le Dr Deborah Hasin et ses collègues du département d’épidémiologie de l’école de santé publique de l’université de Columbia, à New York, se sont appuyés sur une enquête conduite tous les ans, dans 400 écoles réparties dans l’ensemble des États-Unis, auprès de jeunes de 13 à 14 ans, de 15 à 16 ans et de 17 à 18 ans. Au cours de cette enquête, il est notamment demandé aux participants s’ils ont consommé du cannabis dans les 30 jours qui précèdent. Les épidémiologistes ont ainsi réuni des informations concernant la consommation de cannabis de plus d’un million d’adolescents entre 1991 et 2014.

Les jardins secrets du cannabis

Le Monde.fr |  | Par 

Dans leurs placards, cave ou potager, ils seraient de 80 000 à 200 000 en France à faire pousser du cannabis pour leur usage personnel. Rencontre avec ces fumeurs de joints devenus des botanistes éclairés.

Comme   environ 17 millions de ses compatriotes qui s’adonnent, les beaux jours venus, à leur passion du binage, Jean-Luc aime tirer profit de son grand terrain enclos de 700 m2. Depuis dix ans qu’il habite un vieux corps de ferme picard, ce militaire de 56 ans – « encore d’active pour quelques semaines » – cultive des légumes et des arbres fruitiers. « Tout en bio » et avec du compost maison pour nourrir le sol. Pas exempt de fierté jardinière, il offre volontiers un tour du propriétaire à ses visiteurs.

Il y a cependant un petit recoin que Jean-Luc évite soigneusement de montrer. Un espace invisible de l’extérieur. Son jardin secret. Derrière une rangée de maïs doux et de poiriers, bordés par une haie de forsythia et de cotonéaster, cinq à dix pieds de cannabis poussent chaque année en pleine terre. « Je taille pour que ça ne monte pas trop haut et je tire les branches au sol pour que ça parte en largeur, mais c’est à peu près tout. Je n’arrose même pas, ça pousse comme du chiendent. »


Un plant de cannabis exhibé lors d'une marche pour la légalisation à Buenos Aires, en décembre 2014.


Sur son calendrier lunaire, Jean-Luc, qui préfère évidemment taire son patronyme, a entouré les 3, 4 et 5 juillet. Des journées propices pour semer une deuxième vague de carottes, quelques courgettes et son précieux cannabis.

Si les cieux sont favorables, il récoltera fin octobre de quoi obtenir environ 500 grammes d’herbe sèche. Pas assez pour fumer pendant un an, mais peu importe, « quand y en n’a pas, y en n’a pas. C’est comme les tomates, quand la saison est finie, on n’en mange plus. Néanmoins, j’y suis attaché : c’est le seul psychotrope que je cultive. Ça me détend et, surtout, je suis content d’en disposer pour presque rien. » Comptez une soixantaine d’euros pour dix graines quand la valeur du gramme d’herbe se négocie entre 9 et 20 euros dans les cages d’escalier. Même une éventuelle descente de ses anciens collègues ne semble pas de nature à troubler la sérénité potagère de Jean-Luc : « Dix pieds au fond du jardin, ça n’irait pas bien loin. »


L’EUROPE, UN PRODUCTEUR MAJEUR D’HERBE


Cette placidité bucolique, dont on ne sait si elle est liée à sa consommation d’herbe, contraste avec l’analyse de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), qui parle d’un « bouleversement global du marché à l’échelle continentale ». En clair, l’Europe, située du côté « importateur » du marché du cannabis, est en train de devenir un producteur majeur d’herbe, et la France tient son rang avec un contingent de 80 000 à 200 000 cultivateurs. « Même si la résine de cannabis en provenance du Maroc [le shit] domine encore le marché, les chiffres des saisies sont particulièrement éclairants, indique Michel Gandilhon, chargé d’étude au sein du pôle Tendances récentes et nouvelles drogues de l’OFDT. Jusqu’en 2010, on découvrait en moyenne de 50 000 à 60 000 plants par an en France. On en a saisi 158 592 en 2014, le triple. »




La psychiatrie de l'enfant





couverture de PSYE_581

Rosine Crémieux (1924-2012)

Rosine Crémieux est décédée à l’âge de 87 ans. Psychanalyste, elle a fondé en 1959 avec Julian de Ajuriaguerra, René Diatkine et Serge Lebovici, la revue Psychiatrie de l’enfant, qu’elle a codirigée pendant plusieurs décennies. Résistante, déportée, elle a consacré sa vie professionnelle au soin des enfants en difficulté.
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Médecine douce

LE MONDE | Par 

Plus sentimentale que chirurgicale, « Nina », la nouvelle série de France 2, ne devrait pas faire fuir les hypocondriaques (mercredi 17 juin à 20 h 55 sur France 2).



Annelise HESME est Nina dans la nouvelle série de France2. L2nis / Laurent DENIS / FTV


Nina Auber (Annelise Hesme), 39 ans, revient à l’hôpital comme infirmière stagiaire, après avoir abandonné ses études de médecine il y a une dizaine d’années pour rester au chevet de sa fille, atteinte d’un cancer. Celle-ci est aujourd’hui guérie, mais l’union de ses parents n’a pas survécu à cette terrible épreuve. Séparés, ils sont amenés à se retrouver quotidiennement, puisque c’est dans le service que dirige son ex-mari, le docteur Costa Antonakis (Thomas Jouannet), que Nina va devoir travailler.

L’hôpital Madeleine-Brès, où se déroule l’essentiel de cette nouvelle série de France 2, est un établissement normal, qui doit faire avec ses restrictions budgétaires, son manque de personnel, ses malades plus ou moins atteints et plus ou moins agréables, ses batailles d’ego entre médecins qui doutent, se trompent parfois de diagnostic, sauvent des vies la plupart du temps. Il y a aussi le médecin bourru qui ne prend pas de gants avec les malades, l’infirmière en chef un peu rêche, et des dingues de passage qui font leur numéro. Voilà pour l’ancrage réaliste qui garantit les bases d’une crédibilité nécessaire à la fiction.


« Nina » la série qui hérisse la communauté infirmière

 par .
On vous l'avait présentée en avant-première… On le pressentait également, Nina, la « super infirmière » déclinée en « série médicale » de France 2 allait énerver la communauté infirmière. Après la diffusion des deux premiers épisodes, le mercredi 17 juin dernier, les commentaires sont tombés comme des couperets : « de qui se moque-t-on ? » et quelle image donnée des infirmières dans une série qui revendique haut et fort leur valorisation ? Attention, les infirmières crient au scandale et semblent dire : « touche pas à mon métier » !
Nous ne sommes pas toutes des nina
La communauté infirmière sort son carton rouge contre Nina, la « super infirmière »
La série a attiré 3,5 millions de curieux… et parmi eux de nombreuses infirmières et infirmiers désireux de découvrir  cette « fiction » et les scénarios les mettant en scène… Pas sûr qu'ils réitèrent leur expérience lorsque l'on lit les très nombreux témoignages, plutôt des coups de gueule, postés en live ou a posteriori sur les réseaux sociaux. Notre page facebook en témoigne ainsi que les commentaires postés sur le site. Et on parle même pas de twitter où les twittos ont cloué au pilori la série durant sa diffusion. Extraits choisis.

« Savoir qu’un ami a fait une tentative de suicide bouleverse le monde d’un adolescent »

Le Monde.fr |  | Propos recueillis par 

En six ans, Palo Alto, ville de privilégiés située au cœur de la Silicon Valley en Californie, a perdu onze de ses lycéens dans deux vagues de suicides. Anna Mueller et Seth Abrutyn, respectivement sociologues à l’université de Chicago et de Memphis, travaillent actuellement sur le phénomène du suicide d’adolescents dans une communauté similaire à celle de Palo Alto : des environnements ultra-compétitifs où les enfants grandissent avec le poids de la réussite de leurs parents sur les épaulesIls détaillent au Monde.fr les mécanismes qui peuvent conduire un adolescent à envisager le suicide comme une option.


Dans vos articles publiés dans l’American Sociology Review et le Journal of Health and Social Behavior, vous enquêtez sur la dimension « contagieuse » du suicide chez l’adolescent. Cette théorie s’applique-t-elle au cas de Palo Alto ?
Anna Mueller : Sans rien connaître de spécifique sur ces cas, il est difficile de l’affirmer. Mais ce que je peux dire, c’est que le nombre de suicides d’adolescents à Palo Alto se situe bien au-dessus du niveau national.

jeudi 18 juin 2015

L’enfance de l’art crie famine

LE MONDE CULTURE ET IDEES | Par 

Atelier de théâtre d’objets lors d’une résidence de la plasticienne Marianne Asfar Soltani Azad à l’école maternelle Combe-Blanche (Lyon 8e), de 2010 à 2013.


Au-delà des beaux discours et des déclarations d’intention, l’art a-t-il sa place dans les écoles françaises ? La question se pose brutalement à Lyon depuis que la mairie a décidé, en mai, de supprimer une subvention de 225 000 euros en faveur d’Enfance, art et langages, un réseau de résidences d’artistes dans les écoles maternelles de la ville. Cette coupe, sur un budget municipal total de l’ordre de 781 millions d’euros, dont 20 % consacrés à la culture, signe la fin d’une expérience de douze ans, unique en France par sa qualité et son ampleur. Son principe : installer un artiste dans une école, à raison d’une dizaine d’heures par semaine, pendant deux ou trois années scolaires. Environ 45 classes étaient concernées chaque année. Au ­total, plus de 10 000 enfants ont connu ce dispositif, suivi de près par plusieurs chercheurs en science de l’éducation.

Candoco fait danser tous les corps

LE MONDE |  | Par 
Adam Gain, Andrew Graham et Rich Rodgers, danseurs de la compagnie Candoco.
Adam Gain, Andrew Graham et Rich Rodgers, danseurs de la compagnie Candoco. BENEDICT JOHNSON


Un phénomène comme on les aime. Généreux, téméraire, inflexible. Longue durée par-dessus le marché. Née en 1991, la Candoco Dance Company, troupe « inclusive » (« intégrée ») britannique, qui mêle handicapés et non-handicapés, autrement dit des interprètes en fauteuil roulant et d’autres sans, est toujours dans la course. Et si on ne la voit malheureusement jamais en France, c’est sans doute que « si progressiste soit-il, votre pays ne l’est pas encore malheureusement dans ce domaine », assène Pedro Machado, codirecteur de la troupe.

L'EPSMR en grève jeudi prochain

SAINT-PAUL LA REUNION 

Les salariés de l'EPSMR (Établissement public de santé mentale de La Réunion) seront en grève le jeudi 25 juin 2015 à l'appel de la CFDT et la CGTR. Un "grand rassemblement" doit avoir lieu sur le site de Cambaie sous le mot d'ordre : "Touch" pas à nout emploi et touch' pas à nout psychiatrie !"

« Formation, exercice : les puéricultrices doivent vraiment évoluer ! »

16.06.15

A la veille de l'ouverture des 40èmes Journées Nationales d'Etudes des Puéricultrices, à l'initiative de  l'Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE) qui se dérouleront à Marseille les 17, 18 et 19 juin 2015 Sébastien Colson, président de l'association répond aux questions d'Infirmiers.com. Pour lui, « il est déterminant de montrer et d'affirmer que notre profession de puéricultrice, tout comme les autres professions de l'enfance, est mobilisée dans le développement de ses compétences et ce, dans l'intérêt de la santé de l'enfant et de sa famille. »
Infirmiers.com – Sous quels auspices s'ouvrent, demain à Marseille, vos journées d'études ?
puéricultrice bébé stéthoscope
Les puéricultrices souhaitent être force de proposition dans tous les domaines de la santé de l'enfant et de la famille touchant leur exercice et leur formation.
Sébastien Colson - Près de 900 puéricultrices sont inscrites à ce jour pour la 40ème Edition de nos Journées Nationales d'Etudes des Puéricultrices organisées par l'Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE). Un record pour le congrès annuel de la profession qui démontre, une fois encore, la volonté des professionnels à se former, échanger, partager et acquérir de nouvelles compétences. Parmi les six grands thèmes qui seront abordés durant les trois jours en plénière, retenons celui des troubles du comportement de l'enfant et de l'adolescent, en présence, notamment, de Serge Tisseron et de Marcel Rufo, la Santé et l'environnement, les Pratiques innovantes des puéricultrices ou la Recherche en Sciences Infirmières. En parallèle, nous proposons un panel de 28 ateliers, qui affichent quasi complet à ce jour. Notre volonté est de proposer des thèmes qui correspondent à tous les secteurs du métier de puéricultrice, autant sur l'exercice hospitalier que celui en Protection Maternelle et Infantile, en Etablissement d'accueil de jeunes enfants, ou en libéral.

Infirmier, il fait l’audit de la vidéosurveillance dans sa ville


 
Rémi Noyon | Journaliste Rue89 16/06/2015













Vincent Martin, à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), le 16 juin 2015 (Rémi Noyon/Rue89)
Vincent Martin est ce qu’on appelle communément un « casse-pieds ». Prononcez son nom devant le maire, c’est la certitude de provoquer un commentaire acerbe, du type :
« Vincent Martin n’est pas le centre du monde. Si je devais répondre à toutes ses questions, il me faudrait une personne dédiée. »
Lorsque cet infirmier trentenaire déplie son ordinateur portable, dans un café de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), on y aperçoit les autocollants d’associations comme Regards citoyens. Ces furieux du tableur passent leurs nuits dans les subtilités administratives, murmurant des mots comme « transparence », « Cada » ou « article 15 ».
A chaque phrase, Vincent se tourne vers son écran et dépiaute des dossiers, sous-dossiers, fichiers, méticuleusement classés dans sa machine (sous Linux, évidemment). Avec un comparse, il vient de mener un « audit citoyen » de la « vidéosurveillance » (ou « vidéoprotection », c’est selon) de la commune de Nogent. Il l’a envoyé au maire et à quelques journalistes.

Style « Cour des comptes »

VOIR LE DOCUMENT
Lorsqu’on ouvre la pièce jointe de son e-mail, on s’attend à de la faconde militante sur la société panoptique. Rien de cela. Le document, dix-neuf pages [PDF] sous un logo propret, est charpenté comme du Deloitte. « Avant-propos », graphique en araignée et « recommandations » :
« C’est parce que mon comparse dans l’association travaille dans le secteur financier. Nous avons appliqué les méthodes de l’audit. C’est un peu le style “Cour des comptes”. »
Que dit-il ce rapport ? Oh, rien qui ne fasse trembler le maire, mais tout de même de petits accrocs. Aujourd’hui, près de 90 caméras sont déployées dans sa commune d’environ 30 000 habitants. En se rendant au rendez-vous, on s’amuse à les repérer. Ce sont pour la plupart des caméras à dôme. Au-dessus d’un Franprix, près de la station de RER, le long de l’avenue Clemenceau.
Je rencontre donc Vincent Martin, lunettes épaisses, barbe courte. Il évoque les critiques présentes dans le rapport :
  • le comité d’éthique, supposé protéger les libertés publiques, ne « remplit pas son rôle ». Il n’a jamais publié de rapport d’activité depuis sa création en 2011. Sa composition ne permettrait pas « d’obtenir un contre-pouvoir équilibré » ;
  • l’accès au centre de surveillance urbaine (CSU), où la police scrute les écrans de surveillance, serait insuffisamment maîtrisé. Des journalistes y seraient entrés sans autorisation du comité d’éthique ;
  • l’installation des caméras se fait sans avis du conseil municipal et l’information au public est insuffisante ;
  • l’intérieur de certains commerces et des entrées d’immeubles seraient toujours visibles via les caméras.
Rien de dramatique. Mais le plus intéressant reste la méthode.



1res Rencontres Soignantes en Psychiatrie

SANTE MENTALE 
1eres Rencontres Soignantes en PsychiatrieNouveau en 2015 !
Dans le cadre de  la  7ème édition du Congrès Français de Psychiatrie, la revue Santé mentale organise pour vous le mercredi 25 novembre les 1res Rencontres Soignantes  en Psychiatrie sur le thème : 
" Comment créer une relation de soin avec le patient schizophrène ? "
 4 grandes tables rondes autour du parcours de soin du patient souffrant de schizophrénie serviront de support aux échanges. 
En 2015, c'est la ville de Lille qui accueille le Congrès Français de Psychiatrie et c'est donc au Grand Palais que nous aurons le plaisir de vous réunir pour ces premières rencontres.  
 

                       PARTAGER L'INFORMATION ! Téléchargez l'affiche des rencontres et 
diffusez la dans votre service. 
SANTE MENTALE Dans le cadre du processus parlementaire du projet de loi relatif à la modernisation de notre système de santé, les représentants des usagers en psychiatrie et de leurs proches ont été auditionnés les 9 et 10 juin au Sénat : étaient présents le Cercle de réflexion et de proposition d’actions sur la psychiatrie (CRPA), l’Union nationale des amis et familles de malades psychiques (Unafam), la Fédération nationale des associations d’usagers en psychiatrie (Fnapsy), l’Union nationale des groupes d’entraide mutuelle (GEM) de France (UNGF), le Collectif des 39, la Conférence nationale des présidents de commission médicale de CH spécialisés, le Centre collaborateur français de l’Organisation mondiale de la santé (CCOMS) et  l’Association des établissements participant au service public de santé mentale (Adesm).