Pas besoin d'être une femme pour avoir envie de hurler quand certains sortent des âneries sur le rôle du père dans la naissance. En revanche, seules les femmes accouchent vraiment. Il serait bon de s'en souvenir.
Passé un certain âge, qu’on le veuille ou non, difficile d’échapper aux conversations sur l’accouchement (ou aux sites qui en parlent). Chacun y va de son anecdote, de son détail qui tue, et bien souvent de son stéréotype donnant envie de lui casser les genoux.
Retour sur cinq phrases horripilantes.
1.
«Mon mari a souffert plus que moi pendant l’accouchement»
Un grand classique
Ce n’est pas parce que monsieur s’est évanoui 2 fois pendant le travail et a dû passer plus de 3 heures consécutives sans s’alimenter qu’il a souffert plus que celle qui, après 9 mois de douleurs diverses et variées, finit par devoir subir l’inévitable: expulser par l’entrejambe un rôti de plus ou moins 3 kilogrammes et demi.
De nombreuses sages-femmes le précisent durant les réunions de préparation à l’accouchement: elles ne sont pas là pour gérer les futurs papas un peu trop sensibles. Si ces messieurs sentent qu’ils vont tourner de l’œil, qu’ils sortent de façon préventive.
C’est justement là que réside toute la différence entre la femme et l’homme au moment de l’accouchement: l’une n’a pas d’autre choix que de morfler, c’est un fait, tandis que l’autre ne doit normalement pas faire de vagues. Du coup, s’il défaille physiquement ou moralement, c’est cela que l’on remarque avant tout.
Préparée à souffrir depuis 9 mois (depuis qu’elle est femme?), la femme qui s’apprête à accoucher en vient alors à effectuer un transfert vers un conjoint pour lequel elle éprouve alors une compassion excessive.
2.
«Sans lui, je n’y serais jamais arrivée»
Archi-faux
Déjà parce qu’un bébé finit toujours par sortir. Ensuite parce que le futur père fait office de soutien moral de façon à peu près aussi efficace qu’une bonne vieille balle anti-stress. C’est sans doute mieux qu’il soit présent, pour montrer qu’il se sent impliqué et qu’il envisage de remplir à fond son rôle de père jusqu’à la fin de sa vie… mais au fond, sa présence est moins importante que l’idée de sa présence.