Le rapport annuel des comptes nationaux de la santé, publié aujourd'hui par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), relève pour la première fois une diminution de la consommation de médicaments en valeur (-0,9 %).
La Drees l'explique par une baisse des prix, particulièrement des génériques, ainsi qu'un tassement, en volume, de la consommation, imputé à la fois à une diminution des prescriptions et à un changement des comportements individuels (dû aux campagnes de prévention). Pourtant, les Français consomment encore en moyenne 22 % de médicaments de plus que leurs voisins européens.
Provocation ou authentique proposition ? Peu importe, au fond, tant ce texte incisif est riche d'arguments, de pistes et de ce qu'il faut de subversion pour résoudre un épineux problème de nos démocraties : comment débattre et décider au sujet des controverses technoscientifiques (les OGM, les ondes, les nanotechnologies...) ?
Yves Citton, professeur de littérature à l'université de Grenoble-III, apporte une réponse originale qui réconcilie les deux cultures, littéraire et scientifique... tout en ravivant la querelle ancienne entre ces deux approches !
Avant de développer sa proposition, il souligne les défauts des formes actuelles de résolution de ces conflits : les débats ou forums citoyens. Ces procédures sont perçues comme des validations de décisions déjà prises. Elles reposent sur les préjugés tenaces que le public est ignorant et qu'il a d'abord besoin d'être éclairé par une information experte. Elles font croire que le débat peut se réduire à de purs arguments scientifiques en en excluant les questions de finalités, d'intérêts divers, de responsabilités...
Yves Citton insiste aussi sur une autre caractéristique, que sa méthode corrige. Ces débats citoyens enferment la discussion dans ce qu'il appelle la philosophie analytique, c'est-à-dire un prototype d'argumentation rationnelle qui codifie l'enchaînement logique des arguments jusqu'à arriver à une solution.
On a beau savoir depuis longtemps – il est né en 1938 et actif depuis plus d'un demi-siècle et a bénéficié de rétrospectives prestigieuses – que Georg Baselitz est un des plus grands artistes vivants, on n'en reste pas moins stupéfait de la force créatrice que manifestent les bronzes, toiles et dessins qu'il expose à Paris cet automne, tous travaux de 2012 et 2013.
Les bronzes, d'abord : ils sont tirés à partir des sculptures que Baselitz taille dans des billes de bois de plusieurs mètres de haut. A la hache, à la scie, à la gouge, il en fait surgir des corps, qui portent comme des cicatrices les traces des lames qui les ont dégrossis.
Récemment, l'artiste a eu une idée nouvelle : découper des disques plats dans le tronc, les évider et obtenir ainsi des cerceaux irréguliers. Il les enfile autour de l'axe qui tient lieu de colonne vertébrale, et ils deviennent ainsi les côtes d'une cage thoracique. L'effet est d'autant plus saisissant qu'il est très simple.
High-tech, protocole, gestion des risques ou biomarqueurs sont les mots de la médecine moderne. Le doyen de la faculté de médecine de Montpellier, Jacques Bringer, les prononce avec une certaine inquiétude :"Nous ne pouvons pas ne pas voir le risque que nous prenons. Des étudiants compétents, experts sur les technologies, mais qui ne sont plus familiarisés avec les autres marqueurs : la présence, le niveau de la voix, le choix des mots."
Autrement dit, la formation des médecins à la relation humaine peut se perdre dans le caractère de plus en plus technique de la médecine. Alors, pour réintroduire cette dimension, l'université de Montpellier a choisi cette année une voie originale : l'introduction, dans le cursus de 4e année, de cours de théâtre. "C'est l'année où les étudiants sont déjà en stage hospitalier, mais sans avoir encore la responsabilité des annonces faites aux malades ou aux familles", explique le professeur Marc Ychou, cancérologue montpelliérain à l'origine de ce projet. Deux ans plus tard, au moment de l'internat, ils seront confrontés aux situations d'annonce.
Une étude du ministère du travail publiée par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) mardi 10 septembre montre que, en 2010, 10 % des salariés, soit près de 2,2 millions de personnes, ont été exposés à au moins un produit chimique cancérigène au cours de la semaine précédant l'enquête. Selon l'étude, issue de données recueillies par des médecins du travail, 38 % des expositions ont été de durée et/ou d'intensité importantes. Dans 23 % des cas, l'exposition a dépassé dix heures par semaine. Et l'intensité a quant à elle été jugée forte ou très forte dans 10 % des situations.
Les cancérigènes les plus souvent cités sont les gaz d'échappement des moteurs Diesel, les huiles minérales entières, les poussières de bois et la silice cristalline. Viennent ensuite le trichloréthylène, le formaldéhyde, les goudrons de houille et bitume et l'amiante (produit pour lequel les expositions sont en baisse d'un tiers par rapport à 2003).
Une majorité de Français juge quele système de soinsn'est pas équitable, selon un sondage LH2 pour la fondation April publié mercredi. Pour 58% des personnes interrogées dans ce sondage, le système de soins "ne permet pas à chacun d'avoir accès à une même qualité de soins quelle que soit sa situation personnelle". Parmi les éléments qui limitent l'accès à des soins de même qualité, les revenus (75%) sont le plus souvent cités, suivis par les complémentaires santé (59%) et le lieu d'habitation (34%). Cependant, 86% des sondés déclarent que leurs revenus et leur couverture santé leur permettent de se soigner comme leur état de santé le nécessite. Et la même proportion estime avoir accès à des soins de qualité. Par ailleurs, 47% des personnes interrogées estiment que les comportements individuels pèsent dans le déficit actuel de la Sécurité sociale, plus que l'Etat (16%), les laboratoires pharmaceutiques (15%) ou les médecins (7%). La plupart des Français (85%) disent pourtant se rendre chez le médecin "uniquement" quand ils sont "très malades" et qu'ils ne peuvent faire autrement.
Sondage réalisé par téléphone les 1er et 2 juin 2013, auprès d'un échantillon de 954 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
L’association « Paroles de professionnels » a réalisé entre 2012 et 2013 deux enquêtes croisées « pour mieux identifier les déterminants du burn-out ». En partenariat avec le laboratoire GSK, ces enquêtes ont été réalisées en Champagne-Ardenne, sur un échantillon représentatif de patients, et sur 120 médecins de la région.
Côté patients, ces travaux mettent en évidence que ceux-ci ont augmenté leur niveau d’exigence. Le patient de l’ère Internet est plus au fait de ses pathologies, et plus en demande d’examens, dequestionnement sur le diagnostic, de conseils, ou d’aide psychologique et sociale. De plus, en salle d’attente, plus le délai s’allonge avant de voir le médecin, plus le niveau d’exigence et d’insatisfaction du patient augmente.
Le PrRenéFrydman, père médical du premier bébé-éprouvette français, est chargé d’évaluer le projet derelocalisation de la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis), a annoncé mardi l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, engagée dans un bras de fer avec le personnel de l’établissement.
Le directeur de l’ARS, Claude Evin, a demandé au PrFrydman d’étudier« en toute indépendance » l’hypothèse d’un déménagement de la maternité à Montreuil (Seine-Saint-Denis), à 3,5 kilomètres de l’actuelle maternité, dont les locaux sont vétustes. Le célèbre gynécologue devra« apprécier si ce projet est adapté aux spécificités propres au projet médical porté par les équipes de la maternité », indique l’ARS dans un communiqué. Ses conclusions sont attendues le 15 octobre.
Chaque année, 90 000 personnes âgées meurent dans une maison de retraite médicalisée (Ehpad). Mais dans quelles conditions ? L'Observatoire de la fin de vie a mené une étude inédite sur la question. Soulagement de la douleur, présence des proches, etc., globalement l'accompagnement n'a rien de catastrophique. Mais il en ressort qu'il reste"très inégal", lors de ces derniers jours marqués par des symptômes d'inconfort et une fragilité psychologique.
Des inégalités fortes, selon le lieu d'accueil de la personne âgée, mais aussi selon les régions. La mort d'un résident, pourtant, les Ehpad y sont confrontés fréquemment : en moyenne 20 fois par an, soit près de deux fois par mois. Pour cette étude, 53 % des établissements ont accepté de répondre, soit 3 705 Ehpad, qui ont enregistré plus de 70 000 décès en 2012. En outre, des données détaillées sur les quinze derniers jours de plus de 15 000 résidents décédés en 2013 ont été analysées.
Première inégalité, 25 % des Ehpad n'ont pas de lien avec une équipe de soins palliatifs – ni avec une équipe mobile, ni avec un réseau, ni avec une unité dans un hôpital. Et seuls 8 % font appel à des équipes d'hospitalisation à domicile dans les situations de fin de vie, ce qui permet pourtant un renforcement des soins.
Mathieu Amalric et Benicio Del Toro dans un film tiré d'un ouvrage fondateur de 1951, bien connu des étudiants en ethnologie, en anthropologie, en psychanalyse ou en psychiatrie. - Photo Nicole Rivelli / Why Not Productions
La psychanalyse ne croit pas aux miracles. Et pourtant, il aura fallu une série de miracles pour que ce film voie le jour. Le premier a eu lieu à la fin des années 1940 à Topeka (Kansas). Dérouté par le cas de Jimmy Picard, un Indien Blackfoot, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, le docteur Karl Menninger, directeur du Winter General Hospital, hôpital militaire spécialisé dans les maladies du cerveau, décide de faire appel à Georges Devereux, un ethnologue et psychanalyste français, juif d'origine hongroise, de son vrai nom György Dobo. Il a pour mission de déchiffrer et, si possible, soigner, ce cas hors du commun. Jimmy Picard souffre de nombreux troubles, cécité, vertiges, migraines effroyables. Il peut rester prostré ou piquer des crises violentes ou se soûler à mort. Il parle peu ou pas. L'Indien est un mystère.
Grèves, droit d’alerte, interpellation du contrôleur des lieux de privation de liberté… le climat social est tendu au groupe hospitalier psychiatrique de Villejuif.
L’été a été chaud au groupe hospitalier Paul-Guiraud, établissement public psychiatrique de Villejuif (Val-de-Marne). Le 20 août, une journée de grève était observée. Et le 28 août, une réunion du CHSCT (1) était convoquée en réponse à un droit d’alerte – le quatrième cette année – lancé par Joël Volson, infirmier et représentant du personnel au CHSCT. Motif : une insuffisance de personnel.
Des patients confinés plus de 37 heures
« Dans l’unité pour malades difficiles du pavillon Henri-Collin, le 28 août, au lieu des cinq personnels considérés comme l’effectif minimum de sécurité et de fonctionnement dans ce service, il y avait trois infirmiers le matin, et trois infirmiers plus un aide-soignant l’après-midi », rapporte Joël Volson. Douze malades seraient, ainsi, restées confinées dans leur chambre durant 37 h 30.
Les infirmières et infirmiers qui souhaitent se spécialiser en gérontologie vont pouvoir le faire : l'université Paris Descartes s'apprête à lancer un diplôme en partenariat avec DomusVi, permettant de devenir référent en EHPAD et SSIAD.
C'est un diplôme bien spécifique que lance l'université Paris Descartes.
Faut-il poursuivre en justice deux médecins filmés à leur insu alors qu’ils acceptaient de pratiquer un avortement au motif que le sexe de l’enfant était féminin ? La réponse oppose en Grande-Bretagne le parquet et le ministère de la Santé. Le ministre Jeremy Hunt demande en effet des« clarifications urgentes » au premier pour avoir décidé de ne pas poursuivre ces deux médecins « dans l’intérêt du public » alors que, de l’aveu même du parquet, « suffisamment de preuves » sont réunies au terme d’une enquête de 19 mois. Ces avortements sélectifs sont « hors la loi et totalement inacceptables », a rappelé Jeremy Hunt.
Les agissements des médecins ont été révélés dans les colonnes duDaily Telegraph qui mène depuis 2012 un travail d’investigation sur la pratique des avortements sélectifs dans les communautés immigrées en Grande-Bretagne. Le quotidien conservateur a muni d’une caméra cachée quatre femmes enceintes d’origine ethniques différentes et les a envoyées dans neuf cliniques du Royaume-Uni pour demander un avortement, en raison du sexe de l’enfant. La majorité des médecins ont refusé, mais deux ont accepté.
10/09/2013 « L’avenir est bisexuel. »C’est signé Umberto Veronesi, oncologue mondialement connu et ancien ministre de la Santé du gouvernement de Romano Prodi. S’il va peut-être un peu vite en besogne, une chose est sûre, le praticien met le doigt sur une tendance forte : l’Italie est en train de vivre une révolution dans le domaine du changement de sexe qui n’est plus un tabou.
Pour preuve, les chiffres publiés par la direction de l’hôpital San Camillo-Forlanini à Rome, spécialisé dans ce type d’intervention chirurgicale. Durant les vingt dernières années, deux mille opérations ont été effectuées dont 596 dans les blocs opératoires de l’hôpital San Camillo-Forlanini. Depuis 1992, plus de 1 100 personnes ont déposé une demande de changement de sexe auprès de cette structure.
À l'heure où l'on ne parle que de mémoire, collective ou individuelle, de commémoration et de célébration, quelles sont les forces positives de vie, de lien, de contact, propres à l'oubli ?
Le psychiatre et psychanalyste Simon-Daniel Kipman interroge la signification de nos oublis : que nous montrent-ils et que nous cachent-ils ? Que trouvons-nous à force de chercher des mots insaisissables, des instants dont le souvenir s'est évanoui ?
Ce livre passionnant, qui aborde également le culte de la mémoire et de la remémoration systématique, est un éloge de l'oubli dans sa fonction vitale, de la petite enfance au deuil. Mécanisme psychique constant et massif, il nous empêche d'encombrer notre mémoire forcément limitée, libère la pensée, favorise l'innovation et stimule la curiosité.
Le directeur général du cabinet Technologia, spécialisé dans les risques au travail, a oeuvré pour la mise en place, ce mardi, d'un Observatoire du suicide. Interview.
Réclamé par de nombreux spécialistes, un Observatoire national du suicide a été mis en place, mardi 10 septembre, à l'occasion de la Journée internationale de prévention du suicide. Alors que la France affiche l'un des taux de suicides les plus élevés d'Europe, cet observatoire, créé auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, doit "améliorer la connaissance des mécanismes conduisant aux suicides et mieux coordonner et exploiter les différentes données existantes." Il vise aussi, selon le ministère, à "évaluer les politiques publiques de lutte contre le suicide, et produire des recommandations, particulièrement dans le champ de la prévention".
"Le Nouvel Observateur" a questionné Jean-Claude Delgenes, directeur général du cabinet Technologia spécialisé dans les risques au travail. Il a oeuvré, aux côtés notamment du professeur de médecine légale Michel Debout, à mettre en place l'Observatoire du suicide.
Cet été, la lecture des médias m’a permis de constater que la santé de l’être humain est insignifiante face à l’argent. Les industriels de tous les pays, en accord avec leur gouvernement démocratique ou non, sont autorisés à détruire la santé de leurs compatriotes par la pollution pour avoir la satisfaction d’augmenter leur fortune et de doubler ou d’absorber leurs concurrents. Que lisons-nous :
Pour soigner des troubles mentaux et bon nombre de cancers, de plus en plus de spécialistes vantent les mérites de la diète.
C’est un chirurgien cancérologue. Et il le dit presque avec mesure :«J’ai eu une formation classique, puis à un moment, j’en avais assez d’opérer des femmes pour leur cancer du sein et de les mutiler. Je me suis dit : il faut prendre le ou la malade dans son ensemble.»Et c’est ainsi qu’il est devenu un des cancérologues français les plus partisans du jeûne… thérapeutique.
Un excité, le docteur Michel Lallement ? Nullement. «J’ai fait le constat, comme tant d’autres, que les cancers explosent. Que faire ? J’ai choisi de travailler sur le terrain de la personne, l’alimentation en particulier.» Et il n’est pas le seul. Depuis peu, se développe tout un courant pour vanter les mérites cliniques du jeûne, en particulier pour soigner de graves maladies mentales, mais aussi bon nombre de cancers. Il y aurait des dizaines d’essais en cours en Europe, aucun en France. Toute une école médicale est en train de se structurer ; un documentaire sur Arte a été récemment diffusé et, la semaine prochaine, la très sérieuse maison d’édition La Découverte publiera le Jeûne, une nouvelle thérapie ? du documentariste Thierry de Lestrade (1).
Ce sont des histoires que l’on n’entend pas. Comme celle de ce patient sourd qui reçoit une ordonnance où il est écrit : «Trois comprimés à répartir dans la journée au moment des repas.» Résultat ?«Ce patient a dû être hospitalisé en urgence, raconte le docteur Jean Dagron, parce qu’il avait avalé trois anti-inflammatoires à chaque repas !»Monsieur G. aussi est sourd. Il a un diabète mal contrôlé depuis des années, avec de graves complications, surtout aux pieds.«Il m’a dit qu’il s’était rendu aux urgences, raconte Jean Dagron, et qu’il avait été renvoyé chez lui à 3 heures du matin avec un courrier et un numéro de téléphone pour prendre rendez-vous. J’appelle le médecin de garde qui me dit : "Il n’y a pas eu de problèmes, la communication était possible, je lui ai expliqué qu’il fallait équilibrer son diabète."»En fait, ce patient est en échec thérapeutique depuis des mois,«parce que les soignants sont en échec de communication, sans en avoir conscience».
"Vannes est une ville paisible, où les flics ont le temps de sermonner les enfants qui traversent hors des clous." Venant de Nicolas Guéguen, la remarque ne manque pas de piquant. Car ce professeur en psychologie sociale de l'université de Bretagne-Sud est un trublion avéré de la quiétude vannetaise. A son initiative, le moindre coin de rue, la plus insignifiante boutique peut devenir le théâtre d'un dilemme ionescien. Un exemple ? Vous achetez Le Monde en kiosque, quand soudain un minot vous demande de lui attraper une revue inaccessible car située en hauteur, dans le rayon pornographie. Dilemme. Et avec un peu de malchance, à la sortie, rebelote, une religieuse très mal à l'aise vous supplie de lui acheter un test de grossesse. "Une fois, j'ai même enrôlé des clochards pour tester l'influence de l'humour sur la générosité des gens", ajoute-t-il, en mirant l'eau azur d'un petit port breton. Le premier lieu qu'il tenait à montrer.
"Il s'agit du dernier port de pêche du golfe du Morbihan, poursuit-il. Je viens souvent ici avec mon chien, Gwenn Du, qui, en breton, signifie blanc noir." Un hommage au Gwenn ha Du, le surnom régional du drapeau bicolore de la Bretagne. Une façon de signifier d'emblée que Nicolas Guéguen, qu'il prononce "Guéguin", est breton, de naissance et de coeur."On m'a bien proposé des postes ailleurs, mais j'ai besoin de ces paysages pour me ressourcer et faire marcher mon imagination." Une imagination plus débordante qu'une grande marée et plus hétéroclite qu'une laisse de mer. Pour en prendre la pleine mesure, il suffit de jeter un coup d'oeil à sa bibliographie. Ou mieux, de le suivre chez lui, dans le bureau qu'il a lui-même construit et qu'il partage avec sa femme, enseignante-chercheuse en marketing social. A l'intérieur, des dizaines de cartons d'archivage avec, sur la tranche, ces inscriptions : "Pied dans la porte", "Techniques d'influence", "Imitation", ou encore "Humour". "Ce sont quelques-uns des rapports de mes étudiants", explique-t-il.
QUEBEC On a tous droit à un toit et d'être un citoyen à part entière. C'est dans cet esprit que l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal (IUSMM), connu anciennement sous le nom de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine, tiendra son 3e Forum citoyen en santé mentale le 16 mai prochain. Comment les personnes qui souffrent d'une maladie mentale peuvent-elles réintégrer normalement la société, après avoir vécu un ou des épisodes psychotiques? Entrevue avec Luc Legris, directeur adjoint des services cliniques à l'IUSMM, qui participe à l'organisation de cet événement.
Il existe un lien entre les maladies mentales et la pauvreté
KAMPALA, 3 septembre 2013 (IRIN) - Alors que les pays africains font leur possible pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici 2015 et préparent le terrain pour un nouveau plan d’action pour le développement pour la suite, des spécialistes de la santé collectent des données sur l’ensemble du continent pour démontrer l’importance d’accorder une plus grande attention aux millions de malades mentaux.
L'Apogée a lancé dimanche sa programmation d'activités pour l'automne. Que ce soit des services spécifiques ou des programmes généraux, l'organisme communautaire veut abattre les barrières sociales.
L'Association pour parents et amis de la personne ayant un problème de santé mentale , qui existe depuis bientôt 25 ans, souhaite continuer à sensibiliser la population au quotidien de l'entourage d'un proche qui vit avec un problème de santé mentale.
Des chercheurs espagnols ont démontré qu’une consommation modérée de vin pouvait aider à lutter contre la dépression. Mais au-delà d’un certain nombre de verres, c’est l’effet inverse qui se produit…
Comme tout alcool, le vin, consommé avec excès, peut provoquer des effets dévastateurs sur la santé mentale et physique. Mais si l’on en boit avec parcimonie – un verre par jour – il pourrait être un bon allié pour lutter contre la dépression ! Voici ce que nous apprend une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Navarre (Espagne), publiée le 30 août dans la revue BMC Medicine.
« Je pensais que c'était normal, d'entendre des voix. Je voyais ça dans les bandes dessinées quand j'étais jeune, la petite voix du diable d'un côté et de Dieu, de l'autre.»
Richard, qui souffre de schizophrénie, déménagera bientôt de façon autonome dans son nouvel appartement. (photo: pacophoto.ca)
Après avoir habité neuf ans dans un appartement supervisé et géré par l'Institut en santé mentale de Montréal (ISMM) à Pointe-aux-Trembles, Richard, schizophrène, s'apprête à voler de ses propres ailes et vivre seul dans une habitation à loyer modique (HLM).
VÉRONIQUE FOURNIER DIRECTRICE DU CENTRE D’ÉTHIQUE CLINIQUE DE L’HÔPITAL COCHIN
«Comment rendre plus dignes les derniers moments d’un patient dont les traitements ont été interrompus ?», demandait François Hollande au Comité consultatif national d’éthique (CCNE) lorsqu’il l’a saisi en janvier. Ce qui renvoie à la question suivante : peut-on aller pour cela jusqu’à hâter un peu la mort du mourant ? Oui, proposait sur ce point la commission Sicard en décembre 2012 :«Lorsque la personne en situation de fin de vie […] demande expressément à interrompre tout traitement susceptible de prolonger sa vie, il serait cruel de la laisser mourirou de lalaisser vivre,sans lui apporter la possibilité d’un geste accompli par un médecin, accélérant la survenue de la mort.»Non, a répondu le CCNE début juillet :«Le maintien de l’interdiction faite aux médecins de provoquer délibérément la mort protège les personnes en fin de vie, il serait dangereux pour la société que des médecins puissent participer à donner la mort.» L’instance éthique se range donc résolument derrière la distinction ayant orchestré l’équilibre général de la loi Leonetti, la fameuse distinction entre le «laisser mourir» et le «faire mourir». Elle continue de condamner absolument tout acte qui pourrait précipiter la mort.
Perpignan — Photographier les atrocités des guerres ne laisse pas indemne: nombre de reporters souffrent à des degrés divers de symptômes traumatiques qu'il faut traiter sans tabou, s'accordent à dire professionnels et médecins.
Au XXe siècle, l'idée de "révolution" était au cœur du projet des consciences progressistes. Mais, entachée de soupçon depuis le naufrage du régime soviétique et l'échec de la révolution culturelle chinoise, la notion a perdu tout caractère opératoire en politique comme en philosophie. Et pourtant, des penseurs profonds avaient inscrit ce concept au centre de leur réflexion. Comment préserver de l'oubli leurs travaux, autrefois incontournables?
L'actualité nous invite à évoquer d'abord le parcours de Georges Politzer (1913-1942), Hongrois, fils de médecin, arrivé en France en 1921. Michel Politzer, son fils, a récemment publié une biographie de ce héros de la Résistance. Son action contre le fascisme a été louée dès 1943 par le général De Gaulle, comme un exemple de "dignité de l'esprit".
Intitulé Les trois morts de Georges Politzer, l'intéressant ouvrage met l'accent sur la précocité des convictions révolutionnaires du philosophe et dévoile l'intimité d'un militant exceptionnel. La tâche n'était pas simple car Michel Politzer n'a conservé en mémoire aucun de ces souvenirs d'enfance qui auraient fait de lui un témoin privilégié. Une amnésie partielle a , en effet, frappé le biographe le jour de mai 1942 où il a appris que son père avait été fusillé par les Allemands au mont Valérien.
Pour « Jimmy P. », l’acteur a plongé dans un univers dont il ignorait tout : la psychothérapie transculturelle. Rencontre.
ELLE. « Jimmy P. » nous semble être le film le plus ambitieux d’Arnaud Desplechin. Etes-vous d’accord ? MATHIEU AMALRIC. Absolument. Deux hommes parlent dans une pièce. Il n’y a rien de moins spectaculaire. C’est effectivement un pari que de filmer le trajet des mots et ce qu’ils vont déclencher. Techniquement, on travaillait sur l’invisible. C’est beaucoup plus dur d’écouter que de parler et de montrer ce que provoque l’écoute. Pour jouer Devereux, j’avais besoin, non seulement de parler anglais avec un accent roumain, mais d’avoir une connaissance des mots de la psychanalyse. Pour la première fois de ma vie, j’ai donc travaillé avec un coach. Lire la suite ...
AFP - Près de 80% des personnels infirmiers sont favorables à la présence d'agents de sécurité dans les hôpitaux pour faire face à la violence, selon une enquête publiée vendredi par l'Ordre national infirmier (ONI).
Cette enquête, qui n'est pas un sondage, a été effectuée entre le 25 août et le 4 septembre, après une série de violences médiatisées, commises dans plusieurs hôpitaux, notamment à Marseille.
Menée sur internet par l'Ordre auprès de 978 infirmiers et infirmières, à parts égales du public et du privé, l'enquête montre que la présence de vigiles est mieux acceptée que celle de policiers.
Depuis la mi-août 2013, les violences hospitalières – mais aussi en secteur libéral – se sont succédées à un rythme soutenu, voire infernal, dans l'hexagone. Marseille, Valenciennes, Bourgoin-Jallieu, Vénissieux, Rangueil, Saint-Denis... une bien triste énumération qui met la communauté soignante en émoi et surtout en attente de solutions face à un climat d'insécurité croissant qui fait désormais partie de leur quotidien.