Atteints de mucoviscidose, ces jumeaux réclament le droit de mourir dans la dignité et espèrent la loi promise par la gauche.
Par GILBERT LAVAL
«Ma mort lui serait certainement trop pénible.» Lorsque Damien, 33 ans, évoque son éventuel décès prochain, il a d’abord une pensée pour Nicolas, 33 ans. Lequel, une fois admis qu’il pourrait ne pas s’en remettre, s’en voudrait d’empêcher Damien de mourir : «Je ne veux pas lui imposer de vivre la torture et l’agonie, juste pour moi.»Etrange jeu de politesse de deux jeunes hommes devant la mort. Où la courtoisie consisterait à ne décéder qu’en second. Les jumeaux Delmer sont pareillement atteints de mucoviscidose. Damien est à un stade plus avancé. «Je m’y fais, je n’ai pas le choix», dit-il.
Depuis plusieurs siècles, une société matriarcale s’est développée sur cette terre estonienne. Aux hommes, la pêche ; aux femmes, la politique et la défense des traditions.
Par WILLY LE DEVIN Envoyé spécial sur l’île de Kihnu (Estonie)
«Notre plus grande peur, c’est d’être envahis par les touristes. Déjà, des Allemands sont venus l’été dernier. Ils ont fait un barbecue et bu des bières, qu’ils ont ensuite jetées sur la plage… Ça me dégoûte.»Oie Vesik ne décolère pas. Chaque été, le gouvernement estonien, en mal de liquidités, promeut à outrance Kihnu, petit confetti de terre situé dans le golfe de Riga. Partout dans le pays, les dépliants touristiques et les cartes postales montrent des femmes en side-car. Si quelques-uns de ces engins ont bien été récupérés aux Soviétiques, rares sont les femmes qui parcourent l’île sur ces montures vrombissantes. Ce n’est que pur folklore et cela irrite Oie au plus haut point : «C’est notre propre pays qui creuse notre tombe. Nous n’avons pas du tout besoin de ça.» Mais pourquoi donc Tallinn, la capitale de l’Estonie, vend-elle une telle image des femmes locales ?
L'avocat d'un condamné à mort souffrant de troubles mentaux et dont l'exécution est prévue le 5 août en Floride, a déposé une demande de sursis auprès de la Cour Suprême.
Conversation de bureau : «Tu serais quoi, si tu étais enfant, aujourd’hui ? Un T.H.D.A. - un hyperactif - ou un autiste non diagnostiqué ?» Temps de réflexion. «J’étais phobique scolaire à l’époque, mais j’ai pris de l’amplitude. Je serais phobique sociale.»Phobique sociale ? Et pourquoi pas simplement «timide» ? On a oublié la disparition de ce trait de caractère, au début des années 80, au profit d’une maladie mentale extrêmement répandue et d’autant plus lucrative pour les compagnies pharmaceutiques. Puis, quelques années plus tard, aux alentours de 2006, la disparition à son tour de cette épidémie. En 1988, il n’était plus possible de refuser les invitations à dîner avec plus de trois convives, de ne rien trouver à dire aux gens qu’on croise dans un ascenseur, de ne pas parvenir à rire des blagues avant d’arriver à l’étage, sans risquer le diagnostic de «phobique social». Pourquoi ? «Avant de vendre un médicament, il faut vendre la maladie», explique Christopher Lane, dans Comment la psychiatrie et l’industrie pharmaceutique ont médicalisé nos émotions (1). L’essayiste raconte la saga du Paxil, un antidépresseur délaissé que le laboratoire GlaxoSmithKline a relancé en cherchant un dénominateur commun à la plupart des humains. C’est ainsi que la timidité a muté aux Etats-Unis en phobie sociale, puis, dans les années 90, en «trouble de l’anxiété sociale».
Le CH de Saint-Malo aura été le déclencheur d'une révolte de certains praticiens contre l'externalisation du codage des actes. Relayé sur le terrain par Sud Santé sociaux, ce mouvement prend corps à travers notamment des communications adressées aux autorités de tutelle et à la CNIL.
Oui, les femmes sont deux fois plus souvent concernées que les hommes par la dépression. Mais pour des raisons plus complexes qu'une histoire d'hormones.
BELGIQUE BRUXELLES - Les infirmières pourront déléguer certains actes de soins à domicile remboursés par l’Inami aux aides-soignantes dès le 1er janvier 2014.
Le comité de l’assurance de l’Inami a donné son aval à l’arrêté royal visant à l’intégration des aides-soignantes dans les soins infirmiers à domicile, révèle samedi La Libre Belgique. Le dossier est aujourd’hui aux mains de la ministre de la santé publique et l’entrée en vigueur est prévue le 1er janvier 2014.
L’idée est d’intégrer les aides-soignantes dans les soins infirmiers à domicile et de répartir ainsi les soins nécessaires sur davantage de prestataires, au vu de la pénurie de personnel infirmier et pour que plus de temps et d’attention puissent être accordés au patient individuel pour ses soins.
L'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) s'apprête à diffuser de nouveaux outils afin de renforcer la qualité des données du Recueil d'information médicalisé en psychiatrie (RIM-P) et construire une base de connaissance structurée sur l'activité, permettant le parangonnage.
À l'occasion d'une première journée d'échange sur le Recueil d'information médicalisé en psychiatrie (RIM-P) organisée le 18 juin*, l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) a présenté aux participants, essentiellement des médecins et responsables de Département de l'information médicale (DIM), de nouveaux outils pouvant être utilisés dans le cadre du recueil. En préambule, le Dr Anne Buron-Fosse, chef de projet à l'ATIH, a présenté le taux d'exhaustivité des remontées des établissements. Avec 95% des établissements transmetteurs en 2011 (lire encadré ci-dessous), ces remontées ont été qualifiées "d'excellentes" par cette dernière, qui a présenté rapidement les outils fonctionnels déjà mis à disposition des établissements depuis la mise en place du recueil initié en juillet 2006. Puis, a été présenté un premier outil, issu des travaux avec les experts du groupe "Qualité", le DALIA-psy. Il s'inscrit dans un travail plus large sur la qualité, qui vise à consolider l'existant (reformulation du guide méthodologique, refonte des tableaux MAPsy...) et à identifier des axes d'amélioration, en adaptant le recueil aux évolutions de la législation (la loi du 5 juillet 2011 sur les soins sans consentement, par exemple), et aux évolutions des pratiques.
Dans une décision rendue ce mercredi 17 juillet, le Conseil d’État annule une disposition de l’ordonnance du 19 décembre 2012 qui limitait la vente sur Internet aux seuls 450 médicaments disponibles en accès libre au comptoir de l’officine. Pour la deuxième fois après la suspension décidée parordonnance le 14 février dernier, le Conseil d’État estime qu’il existe « un doute sérieux sur sa compatibilité avec le droit de l’Union européenne » qui autorise la vente en ligne de tous les médicaments qui ne sont pas soumis à prescription médicale obligatoire.
« Le gouvernement doit revoir sa copie mais uniquement quant à la définition des médicaments qui peuvent être vendus sur Internet », analyse CMS Bureau Francis Lefebvre, conseil de la pharmacie parisienne qui avait saisi le Conseil d’État.
Le mot "familicide" n'existe pas dans la langue française, mais la réalité, régulièrement, impose l'usage de ce néologisme. Samedi 29 juin, en Guadeloupe, six corps étaient retrouvés dans quatre lieux d'un domaine familial près de Pointe-à-Pitre. Ceux de deux enfants, un garçon de 10 ans et une fille de 12 ans, leur mère, deux de leurs oncles et un cousin, tués par arme à feu. Le père, David Ramassamy, auteur présumé de cette tuerie, a été retrouvé mort, dimanche, vraisemblablement après s'être suicidé.
Megan Garber commence par rappeler qu’au 7e siècle, en plein déclin de l’Empire Romain, l’empereur Héraclius avait organisé une rencontre avec un roi barbare, qu’il voulait intimider. L’armée impériale n’ayant plus les moyens d’impressionner personne, Héraclius engagea des hommes pour peupler ses troupes. Mais son but n’était pas militaire, il les engagea pour applaudir. Cette tactique ne sauva pas l’Empire, mais Héraclius écrivait ainsi un postscriptum à la longue relation que l’Empire avait entretenue avec un des modes d’interaction les plus anciens et les plus répandus parmi les hommes : le fait de frapper ses mains l’une contre l’autre. Dans l’Ancien Monde, on applaudissait pour acclamer, mais c’était aussi de la communication. C’était d’une certaine manière, du pouvoir. Une façon pour les fragiles petits hommes de recréer, par le tonnerre de leur main, les grondements et les fracas de la nature.
“Aujourd’hui, poursuit Garber, les applaudissements relèvent à peu près du même usage… [...] On applaudit consciencieusement. On applaudit poliment. On applaudit, dans le meilleur des cas, avec enthousiasme. On applaudit, dans le pire des cas, avec ironie. Pour le dire vite, nous trouvons des manières de nous représenter en tant que foule – par l’intermédiaire de la foule.”
Le colloque "Enjeux et perspectives de la loi d'adaptation de la société au vieillissement" a été l'occasion de se pencher sur le projet de Maisons départementales de l'autonomie (MDA). Ce guichet unique, qui passe par la transformation des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), doit répondre en un seul lieu aux besoins d'aide et d'orientation des personnes âgées et des personnes handicapées.
À l'occasion du colloque "Enjeux et perspectives de la loi d'adaptation de la société au vieillissement" organisé le 27 juin dernier, la création et le rôle de ces Maisons de l'autonomie (MDA) ont été évoqués, afin de savoir à quoi pourrait ressembler ces futurs guichets uniques. En effet, face au dédale d'institutions et d'acteurs, le projet de MDA propose de répondre aux demandes d'aide et au besoin d'information des personnes âgées, des personnes handicapées et de leur famille. La mise en place de ces MDA est l'une des mesures énoncées dans les rapports remis par Luc Broussy et Jean-Pierre Aquino au premier ministre.
Une étude irlando-canadienne, publiée vendredi, paraît conforter la piste des médicaments contre la tension pour ralentir le déclin cognitif lié à la maladie d'Alzheimer. Cette étude, publiée dans la revue britannique BMJ Open, s'est intéressée aux inhibiteurs de l'Enzyme de Conversion de l'Angiotensine (ECA), plus précisément aux inhibiteurs à action centrale (CACE en anglais).
Vont prochainement ouvrir, en Italie, des services d’urgence sexuelle pour apporter les premiers soins aux individus et aux couples en difficulté en cette période de crise économique qui déstabilise profondément la société. Cette initiative peut paraître curieuse, elle est en tout cas innovante car seule de cet ordre à l’heure actuelle en Europe. Les observatoires politiques et les cellules de crise seront attentifs aux résultats de ces centres de consultation afin d’estimer l’impact réel qu’ils pourront avoir sur les ressorts de la crise sociale et économique qui déstabilise l’ensemble de l’Europe.
Il y a celui qui enfile ses baskets au lieu d'aller déjeuner, celle qui prétexte une réunion matinale pour allumer son tapis roulant aux aurores ou encore ce couple qui, chaque jour, compare ses performances. Ils courent. Plusieurs fois par semaine. L'œil rivé à leur cardio-fréquence-mètre. Au poignet, sur un smartphone ou sous le pied, ce gadget mesurant les battements du coeur pendant l'effort est devenu indispensable dans la panoplie du coureur moderne.
Il faut se poster à l'entrée d'un parc pour faire ce triste constat : où sont passés les sportifs du dimanche, avec leur vieux jogging et leur foulée chaotique ? Même ceux qui débutent courent avec l'attirail complet, nous dit-on chez Le Pape, la mecque du marathonien à Paris. Gainés dans des textiles techniques et hors de prix, on les voit s'entraîner avec le sérieux d'un participant au marathon de New York.
Nuance sémantique, la France ne court plus, elle "run", comme 36 % des Européens en 2011. Et pas vraiment en dilettante. Dans une étude à paraître à la rentrée, l'Institut national du sport de l'expertise et de la performance (Insep) comptabilise près de 10 millions de pratiquants en France, dont 20 % courent au moins à trois reprises chaque semaine. Une mode qui vire parfois à l'obsession. Ceux qui ne peuvent plus s'en passer viennent alors grandir les rangs de ces dépendants au sport, qui souffrent d'un mal désormais reconnu par l'Organisation mondiale de la santé sous le nom de bigorexie.
Deux syndicats d’infirmiers de bloc diplômés d’état (IBODE) regrettent être« dans l’attente de réponses » sur la suppression de la condition d’un minimum de deux ans d’exercice pour accéder au concours d’entrée en école d’IBODE.
Un texte, adopté hier, annule des dispositions votées sous Sarkozy en 2011 qui durcissaient le régime d’internement sans consentement.
Par ERIC FAVEREAU
Il y avait urgence hier à l’Assemblée. A la veille des vacances parlementaires, les députés ont adopté une proposition de loi sur les soins sans consentement en psychiatrie. Le 20 avril 2012, le Conseil constitutionnel avait censuré quelques points de la loi du 5 juillet 2011 sur les conditions de l’hospitalisation des malades mentaux. Et fixé un délai d’inconstitutionnalité au 1er octobre 2013. Il fallait donc agir avant.«Notre texte est certes modeste mais il est indispensable»,note le député socialiste Denys Robiliard, rapporteur de la proposition de loi.
La pleine lune perturbe-t-elle le sommeil ? C'est une certitude, et la première preuve scientifique de l'influence du cycle lunaire sur le sommeil vient d'être apportée par les travaux de chercheurs suisses dont l'étude a été publiée dans la revue Current Biology.
Dirigés par le professeur Christina Cajochen, de l'hôpital psychiatrique universitaire de Bâle, ces scientifiques ont étudié le sommeil de trente volontaires. Ils ont contrôlé leur activité cérébrale et leurs mouvements oculaires et mesuré leurs sécrétions hormonales. Ils en ont conclu que la qualité du sommeil changeait avec les cycles lunaires.
VINGT MINUTES DE SOMMEIL EN MOINS
Lors des nuits de pleine lune, l'activité cérébrale, liée à la phase profonde du sommeil, diminue de 30 %, selon les auteurs de cette étude. Les candidats au sommeil mettent cinq minutes de plus pour s'endormir et dorment vingt minutes de moins. Les participants ont estimé que leur sommeil a été de moins bonne qualité pendant la pleine lune. Ce sentiment a été étayé par des taux de mélatonine – hormone qui régule le sommeil et les cycles de veille et de sommeil – inférieurs à ceux des autres nuits.
"Le cycle lunaire semble avoir une influence sur le sommeil humain, même si on ne voit pas la lune et que l'on ne sait pas" qu'il s'agit d'un soir de pleine lune, explique le professeur Cajochen. L'influence lunaire est bien connue sur certains animaux, notamment marins, chez qui le clair de lune régule les comportements de reproduction, rappellent les chercheurs.
La période estivale aura été marquée par la poursuite des concertations sur les retraites entre gouvernement et partenaires sociaux, à la suite de la remise, le 14 juin, du rapport Moreau au premier ministre Jean-Marc Ayrault. Le dernier épisode d'une longue épopée, celle des pensions.
Il était une fois un roi sujet à de fréquentes crises de folie, au point d'être surnommé "le Fou". Le 7 janvier 1407, soixante-dix ans après le début de la guerre de Cent Ans, Charles VI (1368-1422) édicte une ordonnance donnant droit à une pension "à ceux qui bien et longuement l'auraient servi". Il vient d'inventer la retraite. Les souverains qui lui succèdent sous l'Ancien Régime prélèvent sur leur trésor royal pour distribuer des pensions de cour, de charité et de mérite à un petit cercle d'environ 60 000 élus.
Mais c'est la difficulté de trouver des équipages fiables pour les navires de Sa Majesté qui va aboutir à la création de la première véritable caisse de retraite. Le 22 septembre 1673, Jean-Baptiste Colbert, (1619-1683), ministre de Louis XIV, met en place l'enrôlement général des "gens de mer", appelés à servir sur les vaisseaux du roi. Une caisse des invalides de la marine royale est destinée à secourir les marins blessés ou invalides.
L’histoire de la masturbation nous enseigne comment des découvertes fortuites peuvent amener à de terribles persécutions guidées par des interprétations médico-religieuses erronées.
IL N’EXISTE dans l’Ancien Testament aucune condamnation directe de la masturbation. Dans l’Antiquité, elle ne soulève qu’indifférence. Hormis un texte de Galien qui sera toujours repris par les persécuteurs et qui parle de « perte de semence »,… Le mot masturbation apparaît pour la première fois chez Montaigne qui en parle ouvertement mais ne la condamne pas. Les choses vont changer à la fin du XVIIe siècle à la suite de découvertes de trois Hollandais.Janssen met au point le premier microscope ; de Graaf, naturaliste, découvre le follicule qui porte son nom et, enfin, Leeuwenhoek découvre le spermatozoïde. Ce dernier, drapier de son état, s’intéressait aux fibres des tissus et non au sperme. On peut imaginer, remarque le DrPhilippeBrenot« sa stupéfaction devant des millions de petits animaux mobiles dans son sperme obtenu probablement par masturbation… »
Ce fut un étrange bonhomme. Fils d'un cordonnier de Calabre, orphelin de mère à 5 ans, il aurait tout appris en écoutant à la fenêtre de l'école. Moine dominicain mais philosophe sensualiste, ennemi d'Aristote, ami de Galilée, emprisonné, torturé pour hérésie, comploteur, utopiste, Tommaso Campanella (1568-1639), en vingt-trois ans de cellule, eut tout loisir de mettre au point sa fantastique Cité du Soleil. Protégés par sept murs d'enceinte, les Solariens y vivent deux cents ans, l'espèce s'étant nettement améliorée grâce à la science médicale et au strict contrôle, comme chez Platon, des accouplements.
Les trois magistrats assistant le chef suprême du gouvernement se nomment Puissance, Sagesse et Amour. Ce dernier a "pour principale fonction de veiller à tout ce qui regarde la génération et de régler les unions sexuelles de telle sorte qu'il en résulte la plus belle race possible". Les lecteurs de La République, éventuellement ceux de cette modeste série, auront reconnu le projet platonicien : mettre de l'ordre là où la vie réelle est toujours la plus imprévisible et la plus chaotique - au coeur de l'érotisme, des unions, de la procréation. Toutefois, si la mélodie est la même, les arrangements du moine sont inattendus.
Hygiène et papauté sont passées par là : "Les individus appelés à remplir les fonctions génératrices ne peuvent s'y livrer qu'après que la digestion est faite et qu'ils ont offert leurs prières à Dieu." S'invitent aussi, dans cet eugénisme baroque, des dispositifs évoquant les courses de chevaux, voire la corrida sur thème astral : "Le géniteur et la génitrice dorment dans des cellules séparées jusqu'à l'heure fixée pour le rapprochement et à l'instant précis une matrone vient ouvrir les deux portes. L'heure favorable est déterminée par l'astrologue et le médecin."
Les révélations continuent. Des agents commerciaux du groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) en Chine étaient"spécifiquement formés" pour verser des pots-de-vin aux médecins et veiller à "leur procurer de l'agrément", rapporte vendredi 26 juillet l'agence de presse Chine nouvelle.
Selon elle, les représentants commerciaux de GSK, qui est sous le coup d'une enquête pour corruption, offraient aux praticiens une prime de 10 à 20 yuans (1,22 à 2,44 euros) chaque fois qu'ils prescrivaient certains produits du groupe.
Les agents "établissaient de solides relations personnelles avec les docteurs en leur procurant de l'agrément ou en leur offrant de l'argent, pour les inciter à prescrire plus de médicaments" de GSK, précise-t-elle.
La multitude de services proposés pour assurer la sécurité des personnes âgées en perte d'autonomie inquiète certaines institutions. Face à de tels enjeux, la CNIL propose une série de conseils pratiques pour mieux encadrer ces dispositifs... dans le respect des droits des personnes.
À l'instar de la charte sur les bonnes pratiques des dispositifs de géolocalisation en gérontologie élaborée et rendue publique le 25 juin dernier par le Comité national de bientraitance et des droits (CNBD), sous l'égide du ministère délégué en charge des Personnes âgées et de l'Autonomie (lire notre sujet du26/06/2013), la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) vient de formuler des recommandations sur les systèmes de suivi et d'assistance électronique pour les personnes âgées désorientées. Si les systèmes et services de géolocalisation tendent à se répandre de plus en plus dans l'ensemble des hôpitaux et établissements médicosociaux de l'Hexagone, ils soulèvent inévitablement un débat éthique. Quelles en sont les limites ? Existe-t-il un risque de déresponsabilisation des acteurs concernés au profit des technologies ? Ces outils créent-ils l'illusion d'une protection ? Autant de questions que se posent bon nombre d'esprits, parmi lesquels les directeurs des établissements, les professionnels de santé ou encore les familles.
Les Japonaises ont de nouveau la plus longue espérance de vie au monde, a annoncé le ministère nippon de la Santé. Selon les calculs effectués avec les données de 2012, les filles nées au Japon peuvent espérer vivre en moyenne 86,41 ans, contre 85,90 en 2011, année où la duré de vie moyenne a baissé à cause des milliers de décès prématurés provoqués par le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est de l'archipel. En 2012, les morts dues à des hémorragies cérébrales ont également diminué, a précisé une responsable du ministère. Les Japonaises avaient perdu en 2011 le titre de championnes du monde de la longévité, pour la première fois en plus de 25 ans, au profit des femmes de Hong Kong. Ces dernières arrivent cette fois en deuxième place, avec une espérance de vie de 86,30 années, suivies par les Espagnoles, les Françaises et les Suisses. L'espérance de vie des hommes japonais a également atteint un record (79,94 ans en 2012 contre 79,44 en 2011). Ils ne sont toutefois qu'à la cinquième place mondiale. Les hommes qui vivent le plus longtemps au monde sont les Islandais avec 80,8 années, ceux de Hong Kong venant en deuxième devant les Suisses et les Israéliens.
L’organisation non gouvernementaleMédecins sans frontières (MSF)est présente en Syrie depuis juin 2012 pour soigner la population en proie à la guerre civile qui dure maintenant depuis plus de deux ans. Trois Alsaciens en sont revenus il y a quelques semaines.
Originaire de Thann, Thomas Luthringer est infirmier. Il a passé trois mois dans un des six hôpitaux de MSF en Syrie avec Isabelle Mislin, une autre infirmière qui réside à Kingersheim. J’avais un poste d’infirmier de bloc opératoire où je régulais l’activité. On était loin du front, à 60-70 km, et on ne recevait plus des combattants ou des blessés de guerre mais des gens qui souffraient de la dégradation de la vie quotidienne.
Le syndicat de médecins généralistes MG France a réagi de manière positive à la publication, ce lundi 15 juillet, du très attendu rapport Cordier.
Le groupe d’experts a formulé 19 propositions pour réformer en profondeur le système de santé.
« MG France salue la pertinence de cette démarche initiée par le Premier ministre et mise sur la responsabilité de la ministre de la Santé» et appelle les responsables politiques à « se saisir en urgence de cette feuille de route».
Fuite organisée ?
À l’inverse, les usagers du Collectif interassociatif sur la santé (CISS) s’interrogent sur la méthode de (non)communication privilégiée par le gouvernement pour annoncer la publication d’un rapport de cette importance. Le CISS s’étonne donc d’avoir vu « fuiter » en début de matinée le document dans la presse, tandis que le gouvernement se fendait d’un lapidaire communiqué en fin d’après-midi annonçant une remise officielle du rapport en septembre.
« Curieuse méthode », ironise le CISS. Les sages auraient-ils été trop sages ? Ou pas assez ? La « fuite » est-elle organisée ? Les usagers avouent « se perdre en conjectures ».
Et vous, seriez-vous prêts à tout connaître de votre ADN… et de ses risques ? (STUART CAIE/Flickr/CC)
La société précise à moult reprises qu'il ne s'agit en aucun cas d'un diagnostic mais de l'évaluation des risques par rapport à la moyenne des personnes partageant un génotype semblable. Mais tout de même, l'éventualité de savoir que l'on a 80 % de chances de développer la maladie d'Alzheimer ou de Parkinson peut faire froid dans le dos. Nicolas Enault, un journaliste de FranceTVinfo, a bravé ce risque et a demandé à 23andme, l'une des principales sociétés américaines sur ce marché en vogue (quand les analyses génétiques ne sont possibles en France "que dans un cadre médical précis"), de lui envoyer un descriptif détaillé du contenu de ses gènes.
Comme quelque 300 000 autres clients depuis sa création en 2006, l'entreprise a demandé au journaliste de… cracher dans un tube puis d'envoyer le kit pour analyse en Californie. Un envoi outre-Atlantique qui fait doubler le prix du dépistage (une centaine de dollars initialement, soit environ 76 euros.
Par le Dr NKOSAZANA DLAMINI-ZUMA Présidente de la Commission de l’Union Africaine MICHEL SIDIBÉ Directeur exécutif de l’Onusida FATUMATA NAFO TRAORÉDirectrice du Partenariat «Faire reculer le paludisme» LUCICA DITIU Secrétaire exécutive de «Halte à la tuberculose». Ainsi que des membres du Conseil d’administration des Amis du fonds mondial Europe (*)
Partout en Europe, en ce mois de juillet, s’élaborent les budgets des Etats. L’heure est à l’austérité, à la rationalisation de la dépense publique, aux coupes budgétaires claires. Partout en Europe, monte la tentation du repli qui frappe aujourd’hui sévèrement l’aide publique au développement, en recul sous l’effet de la crise économique (1).
Le gain d’un tel repli est illusoire et dérisoire. Les citoyens européens - qui estiment, pour 85% d’entre eux, que l’Europe devrait continuer à aider les pays en développement malgré la crise économique - l’ont bien compris (2).
L’investissement de l’Europe dans le fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme est l’exemple même de ce qu’elle fait de mieux quand elle choisit d’exprimer ses valeurs et de les partager au sein d’une organisation internationale multilatérale innovante. En apportant près de la moitié de ses ressources, elle est aujourd’hui le principal bailleur du fonds mondial qui, par ses résultats remarquables, sa gouvernance et sa capacité d’adaptation rapide, constitue le prototype d’une organisation internationale efficace.