Agences sanitaires : des « doublons » qui gaspillent les deniers publics
Avec 1 244 agences recensées en 2010 employant 442 830 personnes, la bureaucratie française se révèle à la hauteur de sa réputation. Statuts juridiques flous, tutelle étatique peu stratégique, gouffres financiers : ces entités indépendantes de l’État mais sous son contrôle sont responsables de grands gaspillages, dénonce l’Inspection générale des finances dans un rapport rendu public aujourd’hui (mais remis au précédent gouvernement en mars 2012). Et la santé n’y serait pas pour rien.
C’est un « champ fortement démembré », écrivent les inspecteurs, énumérant les diverses instances qui ont fleuri récemment : agences régionales de santé, centre national de gestion (CNG), Haute Autorité de santé (HAS), Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP), Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médicaux (ANESM).