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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 30 octobre 2015

Bruno Latour pense autrement la crise écologique

LE MONDE DES LIVRES 
Face à Gaïa. Huit conférences sur le nouveau régime climatique, de Bruno Latour, La Découverte, « Les Empêcheurs de penser en rond », 400 p.





Ceux qui se plaignent de l’absence des intellectuels en politique avouent seulement qu’ils partagent ce mélange d’ignorance, de paresse et de mépris dont on se contente aujourd’hui au regard des idées. Il leur suffirait en effet d’ouvrir un livre de l’auteur français actuellement le plus cité et le plus traduit au monde, Bruno Latour, pour découvrir de quelle manière un penseur inclassable peut mettre son immense capacité d’invention conceptuelle et de découverte théorique au service de l’approfondissement des grandes questions de notre époque.

Son nouveau livre, Face à Gaïa, est particulièrement exemplaire à cet égard. Il s’agit d’éclairer ce qui est peut-être l’affaire la plus grave de notre temps  : la ­catastrophe écologique globale que la ­notion de « réchauffement climatique » a rendue sensible au grand public (car comment appeler autrement que catastrophe ce qui entraîne une perte de biodiversité telle qu’on parle d’« extinction massive » ?). Suivant la philosophe Isabelle Stengers dans Au temps des catastrophes (La Découverte, 2009), Latour ­attire notre attention sur une conclusion inattendue que l’on peut tirer des travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)  : un nouvel acteur est arrivé dans l’histoire humaine – la Terre ! La Terre, qui fut longtemps le cadre neutre et muet de l’action des sociétés, est devenue un acteur qui nous répond. Le carburant que vous mettez dans votre voiture n’affecte pas seulement la qualité de l’air autour de vous (comme le voulait le vieux concept de pollution), mais bien l’organisation du climat à l’échelle de la planète. Les décisions politiques et économiques que l’on prend aujourd’hui détermineront le visage de notre monde pour des milliers d’années. Le temps géologique a rejoint le temps historique, à tel point qu’on parle d’« anthropocène » pour désigner cette époque de la Terre où l’homme est la principale force géophysique.
Pour désigner ce nouvel acteur, Latour, comme Stengers, propose de reprendre le terme jadis utilisé par le géophysicien britannique James Lovelock, Gaïa. Pourquoi ce mot, alors que la communauté scientifique lui a reproché d’avoir réintroduit le fantasme New Age d’un super­organisme ?

D’abord parce que Gaïa évoque un être animé et c’est bien cela qu’il faut faire sentir  : ce que nous prenions pour un simple décor inerte s’est mis en mouvement. Ensuite, parce que, comme Latour le montre brillamment dans les premiers chapitres de ce livre, le discrédit de la notion vient d’une mauvaise lecture de Lovelock. Celui-ci ne dit pas que les vivants sont les organes d’un énorme animal, mais au contraire qu’ils ­contribuent à fabriquer l’habitabilité même de leur espace  : l’atmosphère terrestre est le résultat des relations entre les vivants. Nous ne sommes pas dans la Nature, nous sommes avec toutes sortes d’êtres  : nous sommes le paysage les uns des autres. Ce que vient confirmer de manière très peu bucolique la notion d’anthropocène…



Héroïne




San Francisco, le samedi 31 octobre 2015 – Des doigts de pied peints. Et un chat. C’est une photo comme on peut en voir des dizaines sur les blogs de femmes et de mères, qui aiment à évoquer leur quotidien avec leurs enfants, leurs interrogations, leurs moments de pause (comme une pédicure). Pourtant, l’auteur américain de ce blog n’est peut-être pas tout à fait une mère de famille comme les autres. Elle a 45 ans, élève ses trois enfants de moins de sept ans, et vit avec eux et son époux dans une banlieue sans problème de San Francisco. Elle poursuit une carrière professionnelle intéressante dans la santé publique et assure mener une existence parfaitement confortable comme elle le raconte elle-même. Mais penchons nous un peu plus sur les écrits de son blog. Tracey Helton évoque donc sa dernière séance de pédicure : « Tandis que je me faisais masser les pieds, je me suis surprise à penser "C’est meilleure qu’un shoot d’héroïne" ». Comparaison un peu osée d’une blogueuse qui ne recule pas devant l’exagération ? Pas tout à fait, car Tracey Helton sait parfaitement ce qu’est un shoot d’héroïne.

Les mensonges des adultes et la promesse de la Vicodin

En 1999, ce n’est pas sur internet que Tracey évoquait sa vie, mais sur la chaîne HBO qui diffusait un reportage réalisé entre 1995 et 1998, consacré à cinq toxicomanes vivant dans les rues de San Francisco, intitulé « Black Tar Heroin : The Dark End of te Street ». Tracey, 25 ans, de beaux cheveux noirs, des yeux bleus étincelants était l’une des héroïnes de ce glaçant documentaire, révélant sans nuance le quotidien de ces jeunes toxicomanes. Devant la caméra qui la montre en train de s’injecter sa dose quotidienne dans le haut de sa cuisse, elle explique avec simplicité : « J’avais entendu parler de l’héroïne, et je me suis dit qu’en prendre devait être une expérience intéressante. J’ai toujours dit que je voulais tout essayer au moins une fois dans ma vie ». Sa première « expérience » avec la drogue remonte à l’époque où elle n’était qu’une lycéenne : de la Vicodin lui avait été prescrite après le retrait de ses dents de sagesse. « Je suis tombée amoureuse de l’effet provoqué par les opiacées. Mes soucis semblaient comment envolés sous son influence. Dès lors j’ai recherché à retrouver ce sentiment ». Les discours maintes fois entendus dans son entourage sur la dangerosité de la drogue n’ont aucune prise sur elle. « A sept ans j’avais déjà vu mon père ivre mort à de nombreuses reprises. J’avais déjà surpris des personnes plus âgées sous l’emprise de la drogue » raconte-t-elle. Très tôt, elle constate l’incommensurable fossé entre les déclarations de bon aloi des adultes et leur comportement. « J’ai compris qu’ils mentaient ».

Le sexe des anges peut-il être « neutre » ? Retour sur le jugement du Tribunal de Grande Instance de Tours

31/10/2015
Avant d’être consacrés par la Cour de cassation ou le Conseil d’Etat, les grands revirements de jurisprudence ont souvent pour origine des avocats audacieux et des magistrats qui osent franchir le Rubicon. Le jugement qui a été rendu par le Tribunal de Grande Instance de Tours, le 20 août dernier, et qui a été relayé à grands bruits par la presse ce mois-ci, est appelé à avoir une postérité certaine.
En effet, pour la première fois en France, une juridiction reconnait la possibilité de faire figurer la mention « sexe neutre » sur l’état civil d’une personne.

Un requérant « intersexué »

Un requérant forme devant le Tribunal de Grande Instance une demande de rectification de son état civil tout à fait singulière qui nécessite que l’on se penche un instant sur sa situation.
En effet, sur son acte de naissance, le requérant a été « défini » comme étant de sexe masculin.
Toutefois, d’un point de vue biologique, le requérant est présenté par les certificats médicaux versés aux débats comme étant « intersexué ». Ce dernier est né avec des organes génitaux qui ne « correspondent pas à la norme habituelle de l’anatomie masculine ou féminine » et possède à la fois des organes génitaux féminins (vagin rudimentaire) et masculins (micro-pénis).
D’un point de vue psychique, le justiciable exprime surtout une impossibilité manifeste à se définir sexuellement et revendique une « identité intersexué ». Le requérant évoque notamment le caractère artificiel de la posture masculine dans laquelle il estime avoir été assigné à sa naissance en fonction des avis médicaux et « des préférences personnelles » de ses parents.
Bien que ses parents aient choisi de le déclarer comme garçon, et bien qu’il ait été élevé comme tel, ce dernier demande une rectification de son état-civil.

jeudi 29 octobre 2015

Face au vieillissement, Jennifer Oliver tente de « restaurer une qualité de vie »

Le Monde.fr | 29.10.2015 | Par Julia Pascual

Jennifer Oliver, psychologue, et une future résidente. Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne), le 23 octobre 2015.
Jennifer Oliver, psychologue, et une future résidente. Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne), le 23 octobre 2015. Nadege Abadie pour Le Monde

Je dois avouer que je ne la suis pas trop ». Jennifer Oliver n’a pas la tête dans l’ordre du jour parlementaire. Psychologue, elle travaille depuis cinq ans auprès de personnes âgées pour la société ABCD 94, dans le Val-de-Marne. Les questions liées à la perte d’autonomie, à l’épuisement des aidants, aux impératifs financiers des familles… elle les aborde au quotidien. Des sujets que les sénateurs ont précisément évoqués alors qu’a été adopté mercredi 28 octobre, en seconde lecture, le projet de loi sur « l’adaptation de la société au vieillissement ». Le texte fait l’objet d’un assez large consensus bien que les professionnels du secteur regrettent des moyens insuffisants face à une thématique au périmètre grandissant. En 2050, 24 millions de Français auront 60 ans et plus.


Tâches ménagères : les inégalités ont la vie dure

LE MONDE | 29.10.2015 | Par Julia Pascual
Les mères continuent tout de même d’assumer 65 % des tâches parentales.
Les mères continuent tout de même d’assumer 65 % des tâches parentales. 

Si les emplois du temps des femmes et des hommes ont convergé ces trente-cinq dernières années, les premières continuent d’assumer les deux tiers du travail domestique. Plus inquiétant : le rapprochement des emplois du temps a tendance à se ralentir, ce qui pourrait annoncer qu’un palier est en voie d’être atteint.

C’est une longue plongée dans le quotidien des Français et les inégalités de genre que publie, jeudi 29 octobre, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), dans un numéro spécial de sa revue Economie et Statistique. Regroupant et analysant quatre enquêtes réalisées entre 1974 et 2010, des chercheurs portent un regard sur la façon dont les hommes et les femmes se répartissent les tâches domestiques. Et le constat pourrait se résumer à un tiède « peut mieux faire ».


Après le génocide

29/10/2015

Le vingtième siècle connut hélas plusieurs crimes de masse, parmi lesquels ceux commis par le sinistre régime Khmer rouge au Cambodge entre 1975 et 1979, souvent qualifiés de génocide et ayant coûté la vie à près de 2 millions de personnes (environ un cinquième de la population cambodgienne de l’époque) [1].
Travaillant à l’Institut Nordique d’Études Asiatiques de Copenhague (Danemark), Inger Agger [2] évoque précisément, dans la revue Transcultural Psychiatry (éditée par la Division de Psychiatrie Sociale et Transculturelle de la McGill University, à Montréal, Canada) les conséquences lointaines de ces exactions à grande échelle : une quarantaine d’années plus tard, des survivants continuent toujours à souffrir de “symptômes mentaux douloureux.”

Parler pour lutter contre le harcèlement à l’école

Le Monde.fr | 29.10.2015 | Par Aurélie Collas


C’est en en parlant le plus possible qu’on luttera le plus efficacement contre le harcèlement à l’école. Forte de cette conviction, la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé, jeudi 29 octobre, le lancement d’une nouvelle campagne de communication sur le harcèlement scolaire à partir du 5 novembre. La troisième en quatre ans.

le marteau et le tamponnoir ou la culture hors sol

Blogs  |  PAR AGNÈS PIERNIKARCH

J'ai en mémoire la parabole de Lucien BONNAFE, qui, pour illustrer son propos choisissait avec soin l'image qui allait plus vite qu'un long discours, afin de permettre à son interlocuteur de saisir le sens de son intervention. Ainsi, afin de montrer  l'intérêt de l'action d'une équipe de secteur pouvant intervenir,  pour proposer des soins voire des soins intensifs en dehors d'une hospitalisation, ou pour préparer le patient à celle-ci et obtenir son consentement, il évoquait, si la demande des équipes se cantonnait à la simple demande de moyens supplémentaires pour l'équipe d'hospitalisation, l'histoire du marteau, de la vis, et du tamponnoir. L'auditoire, ébahi, se taisait, inquiet de la santé mentale de l'orateur. Même dans les années 80, plus personne ne savait à quoi pouvait bien servir un tamponnoir. Bref, dans "la boite à outil", le matériel était inadapté. Il était inutile de prendre un marteau de plus en plus lourd, c'est le marteau qui ne servait à rien. Lucien Bonnafé parlait d'un tamponnoir, on pourrait dire aujourd'hui, une perçeuse et une cheville, afin de faire tenir la vis.

La solution proposée par le lobby des Directeurs des Hôpitaux évoque cette anecdote.


Benjamin Will de Sarreguemines : immersion dans le plus grand hôpital de Chine

LE REPUBICAIN 29/10/2015
LORRAIN 
Elève infirmier à Sarreguemines, Benjamin Will a d’abord stoppé ses études pour exercer comme aide-soignant. Alors qu’il pensait devenir assistant social, retour à la case départ. Il décide de suivre un contrat de professionnalisation en soins infirmiers aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg. Le principe consiste à alterner cinq semaines de stage avec cinq semaines de cours. Dans ce cadre, il apprend que le CHU a scellé un partenariat avec l’hôpital Rui-Jin de Shanghai. Il favorise les échanges entre étudiants français et chinois.

Home de David Storey

A propos du spectacle

Où se situe l’action de Home ? Dans un asile pour vieillards ? Un hôpital psychiatrique ? Une petite île perdue en plein milieu de la Manche ? Peut-on répondre précisément à cette question ? Ce qui est sûr, c’est que Home est le point de repère de cinq personnages à la dérive. Home est le cadre d’une humanité qui ne sait plus vraiment où elle est. C’est le nom que l’on a donné à ce lieu par dépit.

Coup de bec du « Canard » sur des DU de facs de médecine « sans assise scientifique »

Coline Garré
| 28.10.2015
Le « Canard enchaîné » épingle dans son édition du 28 octobre certains diplômes universitaires s’éloignant de la médecine par les preuves, proposés à des prix élevés par les universités.

Le journal cite, pêle-mêle : le diplôme de psychothérapeute EMDR, psychotraumatologue et compléments psychopathologies, 3 200 euros pour 145 heures à Metz, la méditation pleine conscience, pour 1 845 euros à Limoges, la programmation neurolinguistique à Rennes, la réflexothérapie plantaire à Papeete, ou encore la naturothérapie à l’université catholique de Guingamp, facturée entre 2 200 euros en formation initiale et 3 220 euros en continue.

Comment réussir l'embauche d'un travailleur handicapé en Ehpad

LE PROBLÈME

Au même titre que toutes les entreprises de plus de vingt salariés, les Ehpad doivent compter au moins 6% de personnes handicapées dans leurs effectifs. Ce recrutement implique une démarche particulière. Quels sont les partenaires à connaître, la méthode à suivre et les aides financières possibles ?

Le rachat des jours de RTT a flambé à 85,9 M€ en 2013 dans les hôpitaux

Une vraie explosion : le nombre de jours de RTT rachetés dans les établissements publics de santé a été multiplié par vingt-deux sur 2012-2013 pour culminer à 362 340. Soit 85,9 M€, alors que ce montant n'atteignait même pas les 5 M€ un an plus tôt. Une poussée de fièvre à porter au crédit quasi exclusif des médecins et de la refonte de leurs CET.

Chez les patients schizophrènes La mortalité est 3,5 fois plus élevée que dans la population générale

29.10.2015

La mortalité est 3,5 fois plus élevée chez les patients schizophrènes que dans la population générale, révèle une étude publiée cette semaine dans la revue « JAMA Psychiatry »


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Débrayage du personnel à la clinique de Bellelay (BE)

SUISSE Jeudi 29 octobre 2015

PsychiatrieLe personnel des services psychiatriques du Jura bernois-Bienne-Seeland (SPJBB) dénonce le projet d'autonomisation du canton de Berne qui prévoit des mesures d'économies.

La clinique psychiatrique de Bellelay, dans le Jura bernois.
La clinique psychiatrique de Bellelay, dans le Jura bernois.Image: ARCHIVESLe personnel de la clinique psychiatrique de Bellelay, dans le Jura bernois, a mené mercredi une nouvelle action de protestation pour dénoncer les mesures d'économies qui frappent les institutions psychiatriques du canton du Berne. Les employés ont observé un débrayage symbolique entre 11h30 et 14 heures.Lire la suite ...

mercredi 28 octobre 2015

France culture - Histoire des drogues 2/4 : Histoire du haschich






La Fabrique de l'Histoire

Syndiquer le contenupar Emmanuel LaurentinLe site de l'émission
Emission La Fabrique de l'Histoire
du lundi au vendredi de 9h06 à 10h Durée moyenne : 53 minutes
Ecoutez l'émission53 minutes

- Un documentaire de Olivier Chaumelle et Françoise Camar 5

27.10.2015 - 09:06

Histoire du haschich

Un documentaire de Olivier Chaumelle et Françoise Camar

On a adopté le mot haschisch, ou hachich, ou haschich, ou hachisch, ou encore d’autres combinaisons orthographiques, depuis l’arabe, langue dans laquelle il signifie “herbe” au sens général.
Pour profiter des vertus ou vices du Cannabis indica, on a inventé toutes sortes de préparations destinées à le conserver mieux, ou à le transporter sous un moindre volume. Les poètes romantiques du XIXe siècle on été initiés au haschich par les médecins aliénistes de leur temps, lesquels n’hésitaient pas à essayer sur leur propre personne toutes les substances à leur disposition. L’aliéniste Jacques-Joseph Moreau de Tours — auteur de Du hachisch et de l’aliénation mentale, paru en 1845 — par exemple, accompagna un de ses riches patients pendant trois ans dans un voyage en Orient, où il fit connaissance du haschich. 

mardi 27 octobre 2015

Qu’est-ce qu’un bon psychiatre ?

 12/10/2015

Organe officiel de l’Association Psychiatrique Européenne [1], European Psychiatry publie les comptes-rendus du 23ème Congrès européen de psychiatrie qui s’est déroulé à Vienne (Autriche) du 28 au 31 mars 2015 sur le thème de «l’excellence en psychiatrie » avec l’ambition de « mettre en valeur la recherche de pointe et les développements dans la psychiatrie européenne. »
L’un des sujets abordés concerne l’interrogation (évoquée aussi récemment sur France-Culture[2]) « qu’est-ce qui fait un bon psychiatre ? » Vaste question (s’apparentant dans l’idéal à un pléonasme !), d’autant plus qu’il n’existe sûrement pas une façon unique d’être « un bon psychiatre » et que la multiplicité des approches théoriques et des pratiques enrichit la profession.

Passé le communisme, la stigmatisation persiste

 16/10/2015

La chute du « rideau de fer » après 1989 a entraîné une convergence progressive des modes de vie entre les pays occidentaux et ceux de l’ex-bloc communiste. Cependant, des divergences psychosociales subsistent, comme le montre une enquête comparative à laquelle ont collaboré des chercheurs du Royaume-Uni et de République Tchèque.
Cette étude a évalué les attitudes face à la stigmatisation à l’égard des malades mentaux dans des échantillons représentatifs (méthode des quotas) de 1 797 sujets en République Tchèque et 1 720 en Angleterre. Dans ces deux pays, l’âge des participants va de 16 ans à plus de 65 ans, et la répartition par sexe des personnes sondées est identique (48 % d’hommes et 52 % de femmes). L’outil utilisé pour évaluer l’importance de la stigmatisation est le questionnaire RIBS [1], Reported and intended behaviour scale, échelle des comportements constatés (passés et présents) ou envisagés (dans le futur).

Alzheimer : une première preuve de transmission à l'homme

18/10/2015

Cette nouvelle étude qui part de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, débouche sur des conclusions inattendues. C'est la première fois qu'on démontre la possibilité d'une transmission à l'homme de protéines bêta-amyloïdes caractéristiques de la maladie d'Alzheimer. Ces protéines peuvent avoir été transmises par des injections d'extraits hypophysaires pratiquées dans les années 60 à 90 dans des indications de troubles de croissance.

Après le suicide de la star,…l’effet Werther

15/10/2015




« Werther a causé plus de suicides que la plus belle femme du monde » (Germaine de Staël)
La notion de « suicide romantique »[1] remonte à la fin du XVIIIème siècle, après le suicide du jeune poète anglais Thomas Chatterton (1752–1770) dont le destin tragique inspira Goethe pour son roman amorçant le romantisme Die Leiden des jungen Werthers (Les Souffrances du jeune Werther), l’un des premiers “best-sellers” de la littérature moderne.
La glorification posthume de tels “génies maudits” (Chatterton, Vincent Van Gogh, Ernst Ludwig Kirchner...) par des écrivains ou des journalistes a contribué à amplifier insidieusement, auprès d’un public parfois fragile, le mythe de l’individu “triomphant de la mort pour obtenir l’immortalité dans l’au-delà.” Au point que cette confrontation à la notoriété sulfureuse du modèle auréolé post-mortem d’une “couronne du martyr” peut susciter des comportements en miroir, donc des suicides chez des admirateurs vulnérables.

Plus de psychotropes pour les femmes, partout en Europe

 19/10/2015

Dans diverses études épidémiologiques, on constate que les femmes reçoivent des médicaments psychotropes plus fréquemment que les hommes. Issue d’une collaboration entre des équipes de plusieurs sites européens, une enquête internationale évalue ainsi le contenu des prescriptions chez 34 204 sujets résidant dans dix pays d’Europe (Allemagne, Belgique, Bulgarie, Espagne, France, Irlande du Nord, Italie, Pays-Bas, Portugal et Roumanie).

Trop de prescriptions d’antipsychotiques systématiques chez les enfants et les adolescents

 23/10/2015

Assimilables à une “arme à double tranchant”, les prescriptions de neuroleptiques chez les enfants et les adolescents ont augmenté depuis le milieu des années 1990, rappellent les éditorialistes de JAMA Psychiatry. Ce constat préoccupant vaut particulièrement pour les États-Unis où des critiques s’élèvent contre une utilisation trop large de ces médicaments psychotropes, surtout en dehors de leurs indications officielles, d’autant plus que les jeunes sont plus susceptibles que les adultes de présenter des effets adverses, comme une prise de poids ou des anomalies du métabolisme des lipides ou du glucose.

Le futur pôle de santé mentale Jean-Prince regroupera en 2019 les activités de psychiatrie de Tahiti

 - HOSPIMEDIA
Maître d'ouvrage, l'établissement public et commercial Tahiti Nui aménagement et développement (Tnad) a déposé le 23 octobre dernier l'appel à projets pour la construction du futur pôle de santé mentale Jean-Prince à Pirae, une commune située dans l'agglomération de Papeete (Tahiti) qui abrite déjà le CH de Polynésie française (CHPF). L'édifice couvrira quelque 9 700 m2 de surface hors œuvre nette sur le site même de l'ancien hôpital militaire homonyme. La clôture de dépôt des offres est fixée au 14 décembre prochain.

Le chantier du pôle de santé mentale Jean-Prince avoisine 29,3 M€. L'ouverture est prévue en 2019.
Le chantier du pôle de santé mentale Jean-Prince avoisine 29,3 M€. L'ouverture est prévue en 2019.














Une maison d'accueil spécialisée dédiée aux handicaps rares verra le jour dans la Somme fin 2016

Le 22 octobre, la première pierre de la maison d'accueil spécialisée (Mas) dédiée aux handicaps rares de Dury (Somme) a été officiellement posée. Les travaux ont en réalité débuté au mois de septembre, concrétisant un projet initié dix ans auparavant. Celui-ci est porté par l'association de santé mentale La Nouvelle Forge, il est né en 2005 de la collaboration avec la fédération Huntington espoir. Le chantier, commencé cet automne, doit se poursuivre jusque décembre 2016.

L'EPSMD de l'Aisne prévoit un regroupement d'unités pour retrouver un équilibre financier

Face à une situation financière critique et de nombreux critères dans le rouge (capacité d'autofinancement, marges brutes...), le directeur de l'établissement public de santé mentale départementale (EPSMD) de l'Aisne à Prémontré, François Chapuis, a proposé un plan d'actions aux différentes instances de l'établissement. Il s'agit, indique-t-il à Hospimedia, de trouver les moyens pour retrouver l'équilibre dans des délais courts. En effet, fin 2014, le déficit de l'EPSMD s'est "limité" à 300 000 euros grâce à une aide de l'ARS Picardie. En réalité, il aurait dû être de plus de 2 millions d'euros. Fin 2015, sans détenir les chiffres définitifs, le directeur de l'établissement table sur un déficit du même ordre. Il ajoute que l'aide de l'ARS ne sera pas aussi conséquente, compte tenu des impératifs économiques nationaux, et qu'elle ne se renouvellera pas d'année en année. Il est donc important pour l'établissement de trouver des moyens d'économie.

Le CNCPH émet un avis défavorable sur le projet de décret relatif aux centres ressources autisme

Attendu depuis 2002, le décret relatif au fonctionnement et aux missions des centres ressources autisme vient d'être présenté dans sa version provisoire au CNCPH. Destiné à homogénéiser le fonctionnement de structures implantées depuis une décennie, le texte n'oublie pas cette fois les usagers mais gagnerait à attendre le rapport Igas.

Début 2017 à Sevrey, ouverture d'une Maison Hospitalière Psychiatrique Polyvalente

Daniel Dériot 20 oct 2015 

Lundi après midi, a eu lieu à Sevrey, la pose de la première pierre de la Maison Hospitalière Psychiatrique Polyvalente ( M.H.P.P ) . Cet établissement jouxtant le C.H.S dont il dépend, ouvrira ses portes début 2017. Cette maison abritera une maison d'accueil spécialisée ( M.A.S ) avec une soixantaine de lits et un secteur sanitaire d'une trentaine de lits.

SIX UNITES DE VIE-UNE ARTICULATION MEDICO-SOCIAL ET SANITAIRE
Entre les locaux du C.H.S et ceux de l'entreprise Daunat, d'importants travaux ont débuté, il y a quelques semaines. La future Maison Hospitalière est le fruit d'une longue réflexion engagée notamment par le Docteur Georges Bijeon, ( ancien chef de service ) dont la structure portera le nom et auquel tour à tour Philippe Collange-Campagna, directeur et la représentante de l'Agence de Santé Régionale, Mme Geneviève Fribourg ont fait référence. Le directeur du C.H.S a souligné « l'engagement des personnels et l'attachement à une psychiatrie humaine et contemporaine »..Ce nouvel équipement comptera six unités de vie et devrait accueillir les patients se trouvant dans les unités « Jade » et « Aigue Marine » qui seront elles, rénovées.



lundi 26 octobre 2015

UN ARBRE POUR COMBATTRE LES IDÉES REÇUES

SNATE MENTALE 

Un arbre pour combattre les idées reçues

L' « Arbre aux idées reçues » est un outil de lutte contre la stigmatisation liée aux maladies mentale. Il a été conçu par le Psycom à partir des résultats d’une enquête menée par le Centre collaborateur de l’OMS sur les représentations sociales de la folie en population générale (1). Il s’agit d’une structure en forme d’arbre stylisé, à taille humaine, à laquelle sont suspendues des formes de fruits, de fleurs, de tiges : le recto présente une idée reçue répandue, le verso apporte sa contre-vérité, argumentée. Les fruits et les fleurs qui portent l’information écrite peuvent être manipulés afin d’en découvrir les deux faces. Les animateurs engagent la discussion et, le cas échéant, le complètent par l’apport d’informations validées. Ce mode d’entrée sur la thématique permet d’ouvrir un dialogue décomplexé et laisse la possibilité aux publics rencontrés d’exprimer leurs craintes, leur ignorance et de recevoir en échange une information validée.

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Le handicap en famille

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 26.10.2015 | Par Sandrine Cabut

Petit à petit, les parents qui élèvent un enfant pas comme les autres sortent de l’ombre, racontent leur parcours dans les médias, des livres, des films… Intitulé Le Même Monde, le documentaire que vient de réaliser Bertrand Hagenmuller est particulièrement fort et éclairant.

Martine Bungener, vouée aux « oubliés » de la santé


LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 26.10.2015 | Par Florence Rosier

Martine Bungener, directrice de recherche émérite au CNRS.

Chez Martine Bungener, la courtoisie naît d’une authentique attention à autrui. Un autrui qu’elle sonde dans ses comportements de recours aux soins. Qu’elle scrute dans sa diversité sociale. Et qu’elle écoute, toujours, dans la singularité de son parcours de vie. «  Je m’intéresse aux histoires des gens. » C’est que cette directrice de recherche émérite au CNRS est, à 66 ans, autant sociologue qu’économiste de la santé.

Ce double regard fait l’originalité de sa trajectoire. D’autant que ce regard semble aimanté par les «  oubliés  » du système de santé. Ceux dont les maux ou les difficultés ont longtemps été négligés  : les familles qui s’occupent d’un proche atteint d’une maladie mentale, par exemple. Mais aussi ceux dont la place ou les compétences sont longtemps restées méconnues, comme les associations de patients.

Handicapés en Belgique : les financements continueront

26.10.2015

La ministre de la Santé Marisol Touraine a souligné vendredi que les personnes handicapées qui souhaiteraient être accueillies dans des structures en Belgique pourront continuer à le faire en étant financées par la France. Les personnes « qui expriment le souhait d’être accueillies dans des structures belges (...) pourront continuer d’être financées en Belgique » par la France, et celles « qui sont actuellement en Belgique » faute de places dans l’Hexagone « continueront d’être financées par la France », a déclaré la ministre lors de l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée.

Alerte sur la prise en charge de l’épilepsie

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 26.10.2015 | Par Pascale Santi
Extrait de "L'ascension du Haut Mal", de David B.
Extrait de "L'ascension du Haut Mal", de David B.

Erreurs de diagnostic, longs mois d’attente pour obtenir un rendez-vous avec un neurologue, fortes disparités de prise en charge sur le territoire… C’est un cri d’alarme qu’ont lancé mercredi 21 octobre les acteurs de l’épilepsie (sociétés savantes, associations de patients), réunis sous l’égide du Comité national pour l’épilepsie. A la veille des Journées françaises de l’épilepsie, qui se tiennent du 3 au 6 novembre à Montpellier, ils lancent un appel aux pouvoirs publics pour une meilleure prise en charge et un autre regard sur cette affection du cerveau.