HOSPIMEDIA
L'enquête administrative faisant suite au suicide d'un infirmier sur son lieu de travail va être communiquée aux partenaires sociaux, avec accord de la famille. L'hôpital revendique une politique de prévention des risques psychosociaux, alors que la CGT dénonce des pressions managériales.
Par communiqué daté du 12 septembre 2016, le CHU de Toulouse revient sur la vague de suicides qui a frappé son corps infirmier ces derniers mois. Il rappelle notamment l'historique des faits : le 13 juin, un infirmier de l'hôpital Rangueil a mis fin à ses jours sur son lieu de travail. Le 20 juin, un infirmier de l'hôpital Purpan se suicidait dans son véhicule. Le lendemain, une élève infirmière du pôle régional d'enseignement et de formation aux métiers de la santé faisait de même à son domicile. Suivie le 1er juillet par une aide-soignante de l'hôpital des Enfants. Le CHU revient également sur l'enquête administrative ayant fait suite au premier suicide, le seul ayant eu lieu sur le lieu de travail, et reconnu comme accident du travail. Celle-ci a été menée par deux médecins, un directeur des soins coordonnateur des écoles et instituts de formation, et un directeur. Les résultats ont été communiqués fin juillet à la direction du CHU, qui en conditionnait la publication à l'accord de la famille de l'infirmier. Celle-ci ayant donné son accord pour une publication en interne, la direction générale devrait en communiquer les résultats aux partenaires sociaux "en vue de renforcer son plan d'actions pour minimiser les risques liés à la souffrance au travail et prévenir les suicides." L'enquête avait pour buts de "faire toute la transparence sur l'environnement de travail de ce professionnel" et de"proposer des recommandations pour accompagner les professionnels du CHU de Toulouse dans la conduite des changements nécessaires". A priori, si la famille ne donne pas son accord, les résultats de l'enquête ne seront pas rendus publics.