Une étude bavaroise de grande ampleur montre que les demandeurs d’asile n’exposent pas la population locale aux maladies graves comme le sida ou l’hépatite B.
LE MONDE | | Par Sylvie Burnouf
Face à la détresse d’hommes et de femmes fuyant un pays en guerre, l’Allemagne a ouvert les bras. En 2015, le pays aaccueilli plus de 1 million de demandeurs d’asile – Syriens, Afghans et Irakiens pour les deux tiers. Un suivi sanitaire des réfugiés a été effectué dans le cadre de la loi sur la procédure d’asile : par le diagnostic précoce d’éventuels cas d’infection grave, les autorités sanitaires allemandes voulaient être sûres de pouvoir juguler toute épidémie naissante.
Afin de déterminer si les populations migrantes représentaient un risque sanitaire accru pour les résidents locaux, des chercheurs du LGL, l’office bavarois pour la santé et la sécurité alimentaire, se sont intéressés à la prévalence des maladies infectieuses graves chez les migrants. Pour mener à bien leur étude, publiée le 8 mars dans la revue Eurosurveillance, ils ont travaillé à partir de données engrangées en Bavière : ce Land, qui a accueilli le plus grand nombre de demandeurs d’asile en 2015, après la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, constitue en effet une ressource importante en ce qui concerne les données épidémiologiques.