#liberezmapilule , c’est sous ce slogan qu’un collectif vient de lancer une campagne pour demander la mise en vente d’une pilule progestative sans ordonnance avant le 8 mars 2018, prochaine Journée internationale des droits des femmes. À l’origine de ce projet un collectif de pharmaciens, le planning familial, des professionnels de santé comme Baptiste Beaulieu, Martin Winckler, Dominique Dupagne ou Jaddo, ou encore des collectifs ou personnalités féministes comme Caroline de Haas ou Clara de Bort. Dans une lettre ouverte adressée aux laboratoires pharmaceutiques ainsi qu’à l’ANSM et l’EMA (Agence européenne du médicament), tout ce monde s’engage car « il est temps désormais que les femmes françaises et européennes disposent des mêmes droits et de la même accessibilité au moyen de contraception de leur choix », souligne la lettre ouverte.
Un patient non francophone qui ne serait pas assisté d'un interprète pour, a minima, se voir notifier clairement ses droits, ne pourra être hospitalisé sous contrainte. C'est ce qui ressort pour l'essentiel d'une décision du tribunal de grande instance (TGI) de Rennes (Ille-et-Vilaine) du 3 mars dernier. Le juge des libertés et de la détention (JLD) a signé uneordonnancede mainlevée en hospitalisation complète d'un patient britannique au CH Guillaume-Régnier à Rennes. Il a en effet constaté que le patient, "du fait de sa non-maîtrise de la langue française et de l'absence d'interprète à ses côtés aux différents stades de la procédure d'hospitalisation sous contrainte, tant dans ses rencontres avec les psychiatres que lors de la notification des décisions le concernant [...], n'a jamais été placé en situation de comprendre sa situation administrative ni de faire valoir ses droits, directement ou pas un tiers mandaté".
Dans le cadre de la loi Vieillissement, le Gouvernement a souhaité redonner un nouveau souffle à l'accueil familial, modalité d'accompagnement des personnes âgées et handicapées assez peu utilisée. La formation des accueillants familiaux est notamment réformée et undécretpublié le 16 avril auJournal officielen dessine les nouveaux contours. Ces nouvelles règles entrent en vigueur au 1er juillet 2017.
Avec le soutien du groupe Apicil, de la Direction générale des entreprises (DGE) et le ministère de l'Économie et des Finances, Handéo s'est penché, dans le cadre de son baromètre de l'observatoire national des aides humaines Handéo'scope, sur le traitement de la prestation de compensation du handicap (PCH) par les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). D'après l'analyse des rapports d'activité 2014 des MDPH répondantes (60% des structures), le constat est sans appel : l'accès à l'aide humaine s'avère "à géométrie variable".
Une étude de Santé publique France souligne l'importance de détecter et prendre en charge précocement les troubles de l'humeur, dépressifs ou bipolaires notamment, afin d’éviter leur chronicisation et le passage à l’acte suicidaire. Des disparités régionales importantes de prise en charge sont observées, relevant de multiples facteurs.
Plus de 8,3 millions de personnes, soit 3,4 % des Américains, souffriraient de troubles psychologiques : sentiment de tristesse, agitation, ou irritabilité, selon une étude parue en ligne dans la revue « Psychiatric services », qui se fonde sur les statistiques fédérales de 2006 à 2014 (l'enquête annuelle des CDC auprès de 35 000 ménages américains représentant plus de 200 000 adultes, de toutes ethnies et groupes socio-économiques). Cette proportion s'accroîtrait : une précédente enquête effectuée il y a plus de dix ans estimait que moins de 3 % des Américains présentaient de tels troubles.
L'observatoire international des prisons (OIP) saisit le juge des référés du Tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne), pour dénoncer les conditions d'incarcération indignes à la prison de Fresnes, avec le soutien des Barreaux de Paris, du Val-de-Marne, de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine, du Syndicat des avocats de France, de l'Union des jeunes avocats de Paris et de l'Association des avocats pour la défense des droits des détenus.
Manque de moyens, absentéisme, souffrance au travail… Les nombreux problèmes observés dans le monde de la santé s’aggravent. Au point qu’à Limoges, pendant une semaine, quatre salariés ont organisé une grève de la faim, une première dans un établissement médical.
L'arrêté organisationnel de la réforme du 3e cycle des études médicales est paru au Journal officiel du 14 avril. Il reste toutefois certains points de la réforme à éclaircir et notamment les maquettes des différentes spécialités, qui font toujours débat. Les internes maintiennent leur préavis de grève illimitée à compter du 18 avril.
Pour connaître les représentations liées à la santé mentale, Karima Manaa et Anissa Tizit, deux étudiantes de l'Institut de Formation des Soins Infirmiers (IFSI) de Strasbourg, ont posé la question en images. Les réponses rencontrées sont toutes regroupées dans un clip de près de trois minutes (disponible en lien ci-dessous). Une vidéo intéressante, publiée en mars 2017 à l'occasion des Semaines de la santé mentale (du 13 au 26 mars), qui donne à voir ce que beaucoup pensent de la maladie.
Philip Henry Gosse, naturaliste à l’époque victorienne, pensait que Dieu avait éparpillé délibérément des fossiles sur Terre dans le but de nous tromper. Il n’en était pas moins un illustrateur de talent.
Le naturaliste britannique Philip Henry Gosse, né en 1810, était un brillant savant qui peut se vanter d'avoir lancé la mode des aquariums et des hippocampes à l'époque victorienne. C'était également "un grand romantique nourri aux textes bibliques", selon les mots de son propre fils, et "un type un peu fou qui passait tout sont temps à épier les insectes", selon ses contemporains.
Gosse, fixiste convaincu, a laissé un souvenir contrasté au sein des communautés savantes, artistiques et religieuses de son époque. Il faut dire qu'il est à l'origine d'une théorie pour le moins audacieuse, l'omphalisme, qui affirme que les fossiles terrestres ne sont pas des restes de formes de vie ayant vécu sur Terre en des temps reculés, mais des pièges disséminés délibérément par Dieu avant d'éprouver la foi des naturalistes et de les tenter de croire en l'évolution des espèces.
Le centre abbé Pierre – Emmaüs d’Esteville près de Rouen propose la 4ème édition de l’exposition Le génie des Modestes. Elle présente des œuvres originales d’art brut et singulier.
La fixation d'orientations claires par le ministère de la Santé devrait être le préalable à toute réforme de la psychiatrie, préviennent des représentants de directeurs et de praticiens hospitaliers. Une clarification sur le sens de cette réforme est notamment demandée au regard des travaux techniques en cours, en parallèle du Copil à la DGOS.
L'ANALYSE
La réforme du financement de la psychiatrie, tant attendue par les acteurs de la discipline (lire notreanalyse), a besoin d'orientations politiques clairesa prioripour être engagée sur de bonnes bases. C'est la teneur du message que font passer actuellement des représentants des directeurs d'hôpitaux et de praticiens hospitaliers, ouvertement ou à mots couverts, que ce soit en réaction au récent rapport d'Olivier Véran ou sollicités parHospimedia.
Lors de la dernière réunion du comité de suivi des groupements hospitaliers de territoire (GHT), l'exemple du GHT Alpes-Dauphiné a été présenté. Il a permis d'illustrer les enjeux liés à la psychiatrie dans un GHT polyvalent et les impacts de l'intégration de cette discipline, priorité du projet médical partagé, sur l'ensemble du champ sanitaire.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| |Par David Larousserie
Le croirez-vous ? Par hasard, on peut devenir chercheur en informatique. Par hasard, on peut contribuer à introduire une réforme importante dans les programmes de l’enseignement. Par hasard, on peut être honoré d’un prix de philosophie par l’Académie des sciences…
C’est ainsi qu’humblement Gilles Dowek, directeur de recherche à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) et professeur associé à l’Ecole normale supérieure Paris-Saclay (ex-ENS Cachan), résume quelques facettes de son parcours. Hasards, vraiment ? « Gilles est quelqu’un de vraiment brillant », souligne Serge Abiteboul, autre chercheur en informatique avec qui il a écrit son nouveau livre, Le Temps des algorithmes (Le Pommier, 192 p., 17 euros).
Pour extérioriser leurs sentiments, certains ont choisi de poster des vidéos sur la plate-forme.
LE MONDE| |ParPerrine Signoret
A en croire ses 768 000 abonnés, Elsa serait ni plus ni moins que « la meilleure youtubeuse de la terre entière » : « Trop belle », « magnifique », « rayonnante », « sublime »… Les commentaires, sous son dernier « haul » (vidéo promotionnelle), sont pour la plupart élogieux. Seuls quelques-uns dénotent : « Rien de grave sur ton épaule ? », demande ainsi Maissa, une internaute ; « moi aussi, j’ai vu et je me demande ce qu’elle a », répond une autre ; « en début de vidéo, elle n’a pas [ça], je pense qu’elle s’est juste grattée et sa peau est sûrement très réactive », diagnostique une troisième.
Sur le haut du bras droit d’Elsa, une simple petite tache rouge, qu’elle remarquesans sourciller, entre deux présentations d’highlighters.
Des abonnés « très attentifs »
Cela fait des années que ça dure. A chaque fois qu’Elsa (qui préfère que l’on n’écrive pas son nom) a l’air un peu fatigué, ou que quelque chose d’anormal transparaît sur son corps, les commentaires inquiets défilent sur sa chaîne Elsamakeup. « En effet, [mes abonnés] sont très attentifs, parfois trop, assure la youtubeuse beauté, l’air amusé. Ce type de remarque est très courant. Je suis convaincue que ça part d’un bon sentiment, mais parfois c’est fatiguant de devoir tout justifier. »
Si ses fans se soucient autant de la santé d’Elsa, c’est parce que la jeune fille de 26 ans est malade depuis toujours. A sa naissance, on lui diagnostique une dysplasie spondylo-épiphysaire, qui entraîne une malformation et un retard de croissance du bassin. Grâce à un bon médecin et à beaucoup d’hospitalisations, la youtubeuse peut continuer à marcher. Puis elle attrape une scoliose. C’est « assez fréquent », les médecins ne s’inquiètent pas trop, lui proposent tout de même de l’opérer à ses 14 ans pour stabiliser sa colonne. Elsa se réveillera paraplégique, sans que personne ne sache pourquoi. Dans son nouveau fauteuil, avec « tout à réapprendre », et beaucoup de questions restées sans réponse, l’adolescente plonge peu à peu dans la dépression.
Vous êtes-vous jamais demandé ce qu’il pouvait y voir de commun sur le plan physique entre les horribles personnages incarnés à l’écran par le Dr Hannibal Lecter (Le Silence des Agneaux), Dark Vador (Star Wars) et Regan MacNeil (L’Exorciste) ? Ne cherchez plus ! Toutes les réponses, parfaitement documentées, se trouvent dans un article publié le 5 avril dans la revue JAMA Dermatology. Il est signé par trois dermatologues américains, cinéphiles avertis cela va sans dire.
Les Drs Julie Croley, Richard Wagner (université de Galveston, Texas) et Vail Resse (San Francisco, Californie) ont recensé les problèmes dermatologiques des dix plus grands héros et dix plus grands méchants à partir d’une liste de 100 personnages établie par l’American Film Institute (AFI). Les héros y sont définis comme des personnages qui s’imposent dans des circonstances exceptionnelles par leur sens de la morale et du courage. Par leur esprit de sacrifice, ils symbolisent ce qu’il y a de meilleur dans le genre humain. A l’inverse, les méchants sont caractérisés par leur malveillance, leur égoïsme, leur quête de puissance. Ils avancent sans masque le plus souvent et peuvent être diaboliques.
Que montre la comparaison entre les vingt héros et vilains sur le plan dermatologique ? Eh bien, que 6 des 10 plus grands méchants des classiques du cinéma américain ont des problèmes de peau. Plus précisément, 30 % présentent une alopécie (calvitie) importante, 30 % ont des lésions pigmentées au pourtour des yeux, 20 % des rides faciales profondes, 20 % de multiples cicatrices au visage, 20 % des verrues vulgaires (les biens nommées !) et 20 % un rhinophyma. Cette lésion dermatologique correspond à une hypertrophie progressive, plus ou moins inflammatoire, du nez.
Pour les auteurs, ces indices visuels provoquent chez le spectateur de l’appréhension ou de la peur vis-à-vis d’une chose non familière. Ils établissent un parallèle avec la noirceur intérieure du personnage.
Rien de tel chez les dix héros dont aucun ne présente de véritable pathologie cutanée, à l’exception d’une légère calvitie ou de petites cicatrices sur le visage. Au cinéma, les gentils sont donc bien dans leur peau.
Alopécie
Une alopécie (ou perte de cheveux) est présente chez le Dr Hannibal Lecter (Le Silence des agneaux, 1991), M. Potter (La Vie est belle, 1946) et Dark Vador (Star Wars, Episode V : l’Empire contre-attaque).
La calvitie est l’un des symboles du mal depuis l’époque du cinéma muet, notent les auteurs. Max Schreck, chauve et pâle, incarnait déjà l’horrible vilain dans Nosferatu le vampire en 1921.
Les médecins français ne seraient pas assez à l’écoute de leurs patients. 23 secondes, c’est le temps qu’ils leur accorderaient pour exposer les motifs de consultation, avant de les interrompre pour rediriger leur parole.
Ce chiffre, pour le moins éloquent, s’est peu à peu imposé comme une vérité attachée aux praticiens français, généralement pour dénoncer leur manque d’écoute. Les Drs Anne Révah-Lévy et Laurence Verneuil le mentionnent dans un ouvrage intitulé « Docteur, écoutez ! », consacré à la relation patient-médecin. Martin Winckler y fait aussi référence dans son livre « Les Brutes en blanc », dans lequel il décrit des praticiens peu empathiques à l’égard des malades. Ce chiffre ressurgit régulièrement sur le Web et les réseaux sociaux, comme ici. Mais sans jamais mentionner clairement son origine...