Le Monde.fr | | Par Clémentine Thiberge
Le 28 mars 1976, la France passait pour la première fois à l’heure d’été. Quarante ans plus tard, cette mesure fait toujours débat dans l’Hexagone. Selon une enquête menée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) début 2012, 40 % des personnes interrogées souhaitent le maintien de l’heure d’été, 21 % sont indifférentes et 38 % y sont défavorables.
Manque de sommeil, risque accru d’AVC ou dépression saisonnière. Ce changement d’heure serait désastreux pour notre santé. Mais que disent les professionnels de la santé ?
Aucun effet sur l’horloge interne
Pour Yvan Touitou, chronobiologiste et ancien président de l’Académie nationale de pharmacie, le changement d’heure n’a aucun effet sur l’horloge interne. Pour expliquer ce point de vue, le scientifique met en parallèle cette mesure et les voyages transméridiens : « Quand on parle de décalage horaire, le cycle biologique commence à être perturbé au bout de trois fuseaux horaires, soit trois heures, et la désynchronisation devient importante au bout de cinq. Une heure de décalage correspond à un vol Paris-Londres, ce qui est quasi insignifiant. »