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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 19 février 2015

“Fais un effort, ton cancer ira mieux”... absurde évidemment : mais avez-vous réfléchi à la façon dont nous traitons les gens souffrant de maladies mentales ?

 2 Février 2015


Un sondage Ipsos pour Fondation fondamental révélait en 2009 les lacunes des Français concernant les maladies mentales. Une connaissance fébrile qui participe à l'exclusion sociale des patients, et va jusqu'à parasiter la prise en charge de leurs maladies somatiques par les équipes soignantes non spécialisées.



  • 1ère case : "Je comprends que tu souffres d'une intoxication alimentaire, mais tu pourrais au moins faire un effort"
  • 2ème case : "Il suffit que tu changes ta manière de voir les choses et tu te sentiras mieux"
  • 3ème case : "Est-ce que tu as au moins essayé, tu sais... Juste de ne pas avoir la grippe ?"
  • 4ème case : "Je ne pense pas que ce soit bon pour la santé que tu prennes des médicaments juste pour te sentir normal. Ca ne te fait pas peur de ne pas être ce que tu es ?"
  • 5ème case : "On dirait que tu n'essayes même pas"
  • 6ème case : "Apparemment, rester allongé sur un lit ne t'aide pas.
  • Il faudrait peut-être envisager une autre solution".

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Les jeunes médecins sont plus nombreux que leurs aînés à s'installer en secteur 2

13/02/15


L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) s'intéresse aux revenus d'activité des médecins libéraux récemment installés, plus souvent chirurgiens que généralistes. Les installations récentes correspondent souvent à des contrats d’exercice libéral signés par les praticiens des établissements publics de santé.

Dans une étude (1) publiée ce 11 février consacrée aux revenus des indépendants, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) s'intéresse en particulier aux revenus des médecins libéraux récemment installés (télécharger l'étude ci-contre). Leur situation contraste à vrai dire avec celle de leurs aînés. Selon ces travaux qui se basent sur les déclarations de 2011 (2), 110 000 médecins ont perçu des honoraires provenant d'une activité libérale cette année-là sur un total de 210 000 médecins recensés en France métropolitaine. "À côté de leur activité libérale, une part importante d’entre eux exercent une activité salariée complémentaire", écrivent les auteurs de cette étude, Anne Pla et Fanny Mikol.

Un venin de serpent pour traiter l'épilepsie et la schizophrénie ?

Par Léa Galanopoulo, avec AFP 10 février 2015


Après plus de 12 ans de recherches, le venin du serpent corail a enfin livré ses secrets... Sa toxine, particulièrement puissante, est impliquée dans les mêmes mécanismes que ceux de l'épilepsie, la schizophrénie ou encore les douleurs chroniques.


Serpent Corail, Micrurus sp. (Source : U.S. Fish and Wildlife Service) 

Une équipe internationale de chercheurs est parvenue à percer le mystère du puissant venin du serpent corail, dangereux reptile du Costa-Rica. Sa toxine, qui n'a aucun effet sur les cibles de la plupart des venins produits par les autres serpents venimeux, active en réalité des cellules nerveuses responsables de crises d'épilepsie mortelles chez les proies. "Ce que nous avons trouvé, c'est la première toxine animale connue (appelée MmTX), et de loin la plus puissante, qui cible les récepteurs GABA(A)", explique Frank Bosmans, un des co-auteurs de cette découverte parue dans les Comptes rendus de l'Académie américaines des sciences (PNAS) le 9 février. Cette découverte pourrait donc apporter des éclairages sur l'épilepsie, mais aussi sur la schizophrénie et les douleurs chroniques. Ces trois pathologies sont causées par un dysfonctionnement des récepteurs GABA(A).


Parfum de femmes

21/02/2015




Des courbes, des sourires las, des lignes alanguies parcourent tous les tableaux du monde, effleurent les phrases des poètes, vagabondent devant les caméras. Les femmes demeurent souvent l’unique objet de ressentiment des artistes du monde entier… quand elles ne sont pas elles mêmes les créatrices de cette représentation à l’infini du « mystère » féminin. On ne voit ainsi pratiquement que des corps de femmes dans la magnifique exposition « La Toilette. Naissance de l’intime » proposée depuis quelques jours au Musée Marmottan à Paris. Georges Vigarello, commissaire de l’exposition l’explique facilement dans les colonnes du Figaro Magazine. « Les peintures illustrant la toilette font principalement figurer des femmes. Il y a trois raisons à cela : au XVIe siècle, la femme représente le beau sexe, le summum de la magnificence humaine. Sa beauté orne l’environnement, l’intérieur des appartements. Ensuite, les nobles représentées dans ses scènes sont les maîtresses du roi ou d'hommes importants. On se plaît à représenter sa maîtresse et à l’exposer, avec un corps qui répond aux canons de beauté de l’époque, qu’il soit ressemblant ou non au sien dans la réalité. Et puis, il y a une certaine part de voyeurisme dans le choix de ne représenter que des femmes à la toilette. À l’époque, la très grande majorité des peintres sont des hommes… » souligne-t-il. Ainsi, dans le sillage de la « Femme à la puce » où l’on retrouve la parfaite maîtrise du clair-obscur de Georges de la Tour, l’exposition permet de découvrir les évolutions et circonvolutions de la toilette. De moment public, elle est devenue une sacralisation de l’intime. Depuis les rites consacrées presque exclusivement à la beauté (notamment des cheveux) où l’eau, redoutée pour les maladies qu’elle pouvait transmettre, était quasiment totalement absente, la toilette s’est installée dans une multitude de gestes techniques et presque scientifiques comme le laisse deviner la présentation des salles de bains modernes à la fin de l’exposition.

L'obstétrique est-elle trop paternaliste ?

14/02/2015


Paris, le samedi 14 février 2015 – A lire les commentaires, les réflexions, les prises de position, la question  n’était plus vraiment : existe-t-il en France des blocs opératoires (en chirurgie gynécologique) où des étudiants pratiquent des touchers vaginaux sur des femmes endormies sans qu’elles en aient été informées et qu’elles y aient consenti, mais bien plutôt, qu’est-ce qu’un consentement et dans quelle mesure peut-on le considérer comme supposé ? Ceux qui criaient au scandale faisaient en effet valoir que le simple fait de mentionner que des étudiants pouvaient assister à l’intervention ne pouvait être considéré comme une demande valable de consentement. Ceux qui appelaient à plus de pragmatisme, qui dénonçaient un excès de pudibonderie, notaient que l’entraînement des étudiants est une autre façon de respecter les patients, en évitant certaines douleurs et plus largement en permettant à tous demain de pouvoir bénéficier de professionnels mieux formés. A lire les commentaires, les réflexions, les prises de position, ceux qui criaient au scandale ne cessaient d’affirmer que l’affaire des touchers vaginaux n’étaient qu’une manifestation supplémentaire d’un « paternalisme » médical. Une attitude qui s’illustrerait dans de nombreux domaines et qui conduirait les praticiens à s’exonérer d’un certain nombre de règles (dont la recherche systématique d’un consentement, mais aussi l’explication détaillée de certains actes et de leurs motivations et conséquences) sous prétexte que leurs connaissances médicales et dans leur très grande majorité leur volonté de bien faire protégeraient les patients de l’arbitraire… et surtout de la mort !

L’obstétrique, l’opium des parturientes

La dénonciation du « paternalisme » du corps médical est l’un des objets centraux du blog de Marie-Hélène Lahaye. Cette juriste est une des rédactrices et des signataires de la tribune publiée il y a une dizaine de jours « suite à l’affaire des touchers vaginaux sur des patientes endormies ». Marie-Hélène Lahaye a ouvert en septembre 2013 un blog hébergé par Le Monde, intitulé « Marie accouche là » et dont le titre résume déjà son discours dénonciateur : les femmes seraient dans l’enfantement incitées à la plus extrême soumission, comme au temps où la religion catholique pesait dans les pays Européens sur toutes les sphères de la vie privée. Marie-Hélène Lahaye ne le cache pas, elle se veut la porteuse d’un « discours féministe » sur la naissance, un discours qui se fait fort de mettre en évidence ce qu’elle appelle sans nuance les « violences obstétricales ». Notons, que jamais ou presque, elle ne balance son propos en évoquant les pourtant très nombreuses merveilles obstétricales.

85% des étudiants infirmiers en stage jugent violente la relation avec les équipes encadrantes

18/02/15

La Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) s'appuie sur les résultats d'une enquête, qui a recueilli plus de 3 000 réponses, pour exiger une réforme de la gouvernance des instituts de formation qui accorde plus de place à l'étudiant. Elle demande également davantage de moyens pour les tuteurs de stage.
C'est l'un des chevaux de bataille de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) : la réforme de la gouvernance des instituts de formation paramédicaux. La Fnesi appelle à "placer l'étudiant au centre de sa formation", l'objectif étant de "former des professionnels responsables, autonomes et réflexifs". Lors des manifestations de mars 2014, la Fnesi indiquait avoir reçu l'assurance du Gouvernement que les étudiants seraient à l'avenir davantage entendus dans les instituts (lire ci-contre). "En novembre dernier, alors qu’aucune avancée notable n’avait été effectuée, la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, intervenant dans une allocution audiovisuelle lors du 14e congrès de la Fnesi, s’était une nouvelle fois engagée à une réforme de la gouvernance des instituts de formation paramédicaux “qui devrait s’inspirer du modèle de démocratie présent dans les universités”", rapporte-t-elle. Dans l'espoir d'accélérer cette réforme, la Fédération rend publics, ce 17 février, les résultats de son enquête intitulée "Je veux que ma voix compte". "Force est de constater que l’étudiant n’est pas encore écouté et entendu dans un bon nombre d’instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi), déplore-t-elle. La place laissée à la représentation étudiante dans les Ifsi est au bon vouloir d’une direction calquée sur une gouvernance hospitalière, où le seul décisionnaire reste le directeur."

Hôpital au bord de la crise de nerfs

LE MONDE |  | Par 

Le nouveau centre hospitalier de Roanne, un établissement en déroute.

La situation de l’établissement de Roanne, proche de la faillite, illustre la dégradation des services publics de santé (mercredi 18 février à 23 h 10 sur France 3)

Lits et blocs opératoires fermés, pénurie de médecins, patients transbahutés… l’hôpital public présente un état de santé préoccupant. Pour en rendre compte, les équipes du magazine « Pièces à conviction » ont enquêté dans le département de la Loire, qui abrite l’un des établissements les plus endettés de France : le centre hospitalier de Roanne.

En apparence, l’idéal : bâtiment flambant neuf, équipements modernes, 950 chambres de grand standing. En réalité, une catastrophe : un hôpital au bord de la faillite, qui cumule une dette de 173 millions d’euros, des postes de médecins et de soignants supprimés, des patients refusés faute de place alors que de nombreuses chambres sont inoccupées…

D’erreurs en dysfonctionnements, l’hôpital de Roanne est aujour­d’hui dans un tel état financier qu’il a fallu le placer sous administration provisoire. Trois hauts fonctionnaires envoyés par le ministère de la santé ont pris le pouvoir afin de le remettre sur les rails grâce à un plan d’économies drastique.




Problèmes de santé plus fréquents chez les enfants de pères adolescents

18.02.2015

Autisme, schizophrénie, spina bifida... Les très jeunes pères ont plus de risques d'avoir des enfants souffrant de problèmes de santé. Une étude publiée mercredi dans Proceedings of the Royal Society B confirme ce risque et le chiffre : 1,5% des bébés conçus par un adolescent présentent des anomalies. Pour tenter de comprendre pourquoi les très jeunes hommes étaient plus susceptibles d'engendrer des enfants atteints de ce type d’affections, des chercheurs britanniques ont étudié l'ADN de plus de 24.000 parents et leurs enfantsoriginaires d'Allemagne, d'Autriche, du Moyen-Orient et d'Afrique. La mère la plus jeune avait près de 11 ans et la plus âgée 52 ans alors que le père le plus jeune avait 12 ans et le plus âgé 70.

IVG : nouveau pas en avant en France, nouveau pas en arrière en Espagne ?

18.02.2015

2013 a consacré la prise en charge à 100% de l’IVG, 2014 a vu la notion de détresse pour le recours à l’IVG supprimée, 2015 et la loi de santé pourraient apporter son lot de mesures pour améliorer l’accès à l’avortement. C’est du moins ce que souhaite un rapport de la délégation aux Droits des femmes de l’Assemblée nationale, présenté aujourd’hui par les députées PS Catherine Coutelle (Vienne) et Catherine Quéré (Charente-Maritime). Parmi les vingt-une propositions du document, cinq visent à « améliorer l’accès à l’avortement ». Concrètement, les auteurs du rapport plaident en faveur de la suppression « du délai de réflexion entre la première et la deuxième consultation ». Interrogée sur ce point par la Délégation, Marisol Touraine s’était montrée plutôt réceptive. « Peut-être aurons-nous des discussions là-dessus » avait indiqué la Ministre de la Santé avant d’indiquer qu’ « à titre personnel, j’entends assez bien cette observation »

Fin de vie: le médecin traitant devra informer sur les "directives anticipées"

18.02.2015

La proposition de loi d'Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP) sur la fin de vie a été adoptée dans la nuit de mardi et mercredi en commission à l'Assemblée sans changement majeur, notamment sur sa principale disposition : l’instauration d’un droit à une "sédation profonde et continue" jusqu'à la mort. Un amendement signé par 83 députés socialistes a néanmoins tenté de légaliser une "aide médicalisée active" pour une fin de vie "dans la dignité". Mais il a été retiré pour être retravaillé en vue de la séance publique dans l’hémicycle qui doit avoir lieu les 10 et 11 mars.

Les Centres hospitaliers Ibn Sina et Esquirol de Limoges-France satisfaits de leur coopération

MAROC 

- Les Centres hospitaliers (CH) Ibn Sina et Esquirol de Limoges-France ont exprimé leur "entière satisfaction" de leur coopération qui "perdure depuis une dizaine d'années", durant lesquelles plusieurs cadres marocains ont bénéficié de stages de perfectionnement sur plusieurs volets liés à la psychiatrie de l'enfant et de l'adulte, a indiqué un communiqué du CH Ibn Sina.


mercredi 18 février 2015

Plaidoyer pour la fraternité

18.02.2015 - Les Matins



Pourquoi l’islam devrait-il se réformer ?


 L’émission d’aujourd’hui pourrait reprendre le titre de la dernière livraison du numéro d’Esprit : « Après l’union sacrée ». Revue à laquelle il faut rendre hommage puisque c’est là que nous vous avons lu pour la toute première fois il y a maintenant dix ans, Abdennour Bidar. Voici ce qu’écrit dix ans plus tard dans son éditorial la revue Esprit : « Après le 11 janvier, nos contradictions restent béantes. Bien que fermes sur nos principes, nous voyons mal comment sauver notre modèle d’intégration. L’ironie voltairienne ne constitue pas un projet collectif et la laïcité qui impose la neutralité de l’Etat et protège la liberté de conscience en même temps qu’elle garantit la liberté d’expression à propos de toutes les religions ne peut pas être invoquée pour reléguer la religion aux marges de la société. Reléguer, réformer, les mots sont aujourd’hui sur toutes les bouches.  Réformer l’islam, c’est en tous cas une volonté politique qui émerge en ce moment en France, puisque jeudi dernier au Sénat Manuel Valls a demandé à Bernard Cazeneuve, qui est aussi ministre des cultes, de lancer des consultations sur l’organisation du culte musulman, sans plus de précisions pour l’instant sur les objectifs ou les personnes qui seraient consultées. Et lundi, après les fusillades de Copenhague, le Premier ministre a parlé d’ « islamo fascisme » et il a appelé l’Islam de France à « prendre ses responsabilités ».

mardi 17 février 2015

La « Skunk », une variété de cannabis associée à un risque triplé de troubles psychotiques

17/02/2015

Toutes les variétés de cannabis ne sont pas égales dans leurs capacités à nuire. Dans une étude cas-contrôle menée dans le sud de Londres et publiée dans le « Lancet Psychiatry », les chercheurs de l’équipe duPr Robin Murray, du King’s College, viennent de montrer qu’une variété surnommée « Skunk », « Amnesia » ou encore « Sinsemilia », selon les pays, est associée à un triplement du risque de troubles psychotiques.
Contrairement à la résine de cannabis, qui provient d’Afrique du Nord ou du Pakistan, la Skunk (signifiant « putois » et surnommée ainsi à cause de son odeur très forte) est cultivée directement à Londres, Amsterdamou Paris, souvent par ceux qui la consomment. « La particularité de laSkunk est qu’il s’agit de plantes femelles non pollinisées, avec une très forte teneur en THC et une teneur en canabinol (CBD) proche du néant », explique le Dr Marta Di Forti, premier auteur de l’étude.

Psychanalyse d’Harry Potter

12/02/2015




Au propre comme au figuré, l’alchimie sent encore tellement le soufre que l’ouvrage qui révéla JK Rowling, Harry Potter and the Philosopher’s Stone (Harry Potter et la Pierre philosophale, 1997) fut rebaptisé Harry Potter à l’école des sorciers (pour l’édition française) et Harry Potter and the Sorcerer’s Stone (pour l’édition américaine), car les éditeurs « craignaient que les parents refusent d’acheter à leurs enfants un livre comportant le mot ‘‘philosophie’’ dans son titre ! » Le Carnet Psy publie précisément une « réflexion psychopathologique » consacrée au « succès magique » de l’œuvre de JK Rowling.
Dû à deux pédopsychiatres (de formation analytique), cet article au thème insolite est déjà paru dans la Revue Belge de Psychanalyse.

SOS Amitié, j’écoute

13/02/2015

Les personnes passant des appels fréquents (frequent callers) auprès des services d’écoute téléphonique (helplines) représentent un défi pour les bénévoles et les professionnels qui s’efforcent de les aider au mieux, avec des moyens humains et financiers limités. Le concept de plate-forme d’appel téléphonique (d’aide aux personnes en détresse, « suicidaires, désespérées ou isolées ») remonte au début des années 1950, quand son promoteur (le révérend britannique Chad Varah ) fit paraître (en novembre 1953) dans The Times l’annonce « Avant de vous suicider, téléphonez-nous », après l’émotion suscitée au Royaume-Uni par le suicide d’une adolescente de 14 ans qui pensait avoir contracté une maladie sexuellement transmissible, alors qu’elle avait simplement ses règles ! Sur le modèle des Samaritans britanniques (la structure créée par Chad Varah) sont apparues ensuite dans plusieurs pays des associations d’assistance téléphonique comme SOS Amitié en France (depuis 1960) et Lifeline en Australie (depuis 1963).
The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry publie une étude consacrée à cesfrequent callers en Australie, définis comme les sujets passant aux helplines un nombre d’appels mensuels ≥ 20 (soit 0,667 appel/jour). Cette étude porte sur plus de 400 000 appels passés par près de 100 000 personnes entre décembre 2011 et mai 2013.

Un traitement de la dépendance aux effets hallucinants !

 06/02/2015

Similia similibus curantur : les semblables se guérissent par les semblables, autrement dit le mal fait passer le mal. Cette devise de l’homéopathie sous-tend une méthode oubliée que certains s’efforcent de remettre en vogue. Dans la lignée de Freud (jouant ainsi la peste contre le choléra quand il suggérait de traiter les addictions aux opiacés ou à l’alcool… en recourant à la cocaïne !) ou des Amérindiens qui préconisaient l’usage du peyotl (un cactus contenant des substances psychotropes et enthéogènes[1] comme la mescaline) contre la dépendance à l’alcool, certains psychiatres ont proposé de rétablir la sobriété en déclenchant une « expérience psychotique contrôlée » induite par un produit plutôt inattendu dans un rôle présumé thérapeutique, le diéthylamide de l’acide lysergique, plus connu sous le nom de LSD !

Il y aurait une composante culturelle dans les hallucinations auditives

04/02/2015

Nous avons encore peu d’informations sur les hallucinations auditives, souvent observées dans les troubles psychotiques, comme sur les variations de ces hallucinations selon les diverses cultures. Afin de comparer ces hallucinations auditives à travers trois cultures différentes (aux États-Unis, en Inde et au Ghana), une étude internationale (à laquelle ont collaboré des chercheurs de ces trois pays) a interrogé trois groupes de 20 personnes ayant « entendu des voix », et pour lesquelles un diagnostic de « schizophrénie » avait été posé en fonction notamment de ces expériences hallucinatoires qui se révèlent «complexes, et variant d’un individu à l’autre. »

Fin de vie : après 12 000 contributions "citoyennes", l’Assemblée ouvre le dossier

17.02.2015

Pour une première, c’est un succès ! La "consultation citoyenne" initiée par Claude Bartolone, le président de l’Assemblée sur la proposition de loi d'Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP) sur la fin de vie a suscité pas moins de 11.932 contributions sur le site de l'Assemblée nationale en moins de 15 jours.

Certaines personnes âgées de plus de 80 ans échapperaient au déclin cognitif

16/02/15

Le mystère de la bonne mémoire de certains octogénaires serait en partie résolu. "On peut être âgé de plus de 80 ans et posséder une mémoire dont la vivacité est aussi bonne que celle d'individus de 20 à 30 ans de moins",écrit le magazine Sciences et Avenir. L'explication de ce phénomène aurait été donnée par des scientifiques du Centre de neurologie cognitive et de la maladie d'Alzheimer de la Northwestern university (Illinois, États-Unis). Ils ont ainsi révélé que le cerveau de ces âgés à la bonne mémoire présente des caractéristiques spécifiques. La "région de leur cortex cingulaire antérieur" est plus épais comparativement aux cerveaux des 50 à 65 ans en bonne santé, révèlent-ils dans un article publié récemment dansThe Journal of Neuroscience.

lundi 16 février 2015

L’extension du domaine de l’individu

LE MONDE ECONOMIE |  | Par 

Page d'accueil du site Meetic (capture d'écran).

Avant d’être la fête des amoureux, la Saint-Valentin, qui se célèbre le 14 février, fut celle des célibataires. Depuis l’antiquité, la formation des couples, arrangée ou non, a toujours été un sujet d’attention extrême des sociétés et des familles. L’avènement du romantisme au XIXè siècle a ajouté un parfum supplémentaire de passion à cette quête, celui des mots et des roses que s’échangent les tourtereaux.

Mais avec toujours les deux mêmes ingrédients : le hasard de la rencontre et la nécessité d’une certaine proximité sociale et culturelle. Deux millénaires plus tard, la recette n’a pas beaucoup changé. Tout de même, deux modifications substantielles sont venues modifier la donne : l’individualisation et la technologie.

M. Hollande veut rendre hommage aux handicapés mentaux morts pendant la guerre

Le Monde.fr |  | Par 

François Hollande lors d'un hommage aux victimes civiles de la seconde guerre mondiale, à Caen, le 6 juin 2014.

Une page peu connue de la France de Vichy pourrait être bientôt remise en lumière par le truchement de François Hollande. Dans une lettre datée du 11 février, que Le Monde s’est procurée, le président de la République donne une réponse positive aux signataires d’une pétition lui demandant la « création d’un mémorial en hommage aux personnes handicapées victimes du régime nazi et de Vichy ». Rappelant que « plusieurs dizaines de milliers de personnes vulnérables » sont alors « mortes de faim, d’épuisement et de solitude », le chef de l’Etat fait sienne la cause des pétitionnaires : « Je partage votre volonté (…) qu’à ce délaissement la République n’ajoute pas le silence de l’oubli. Il est important que, dans les principaux lieux où cette tragédie s’est déroulée, des gestes puissent être effectués afin d’en rappeler le souvenir et d’en honorer les victimes. »


Le groupe d’entraide mutuelle, «un lieu où on nous fout la paix»

 Éric Favereau 16 FÉVRIER 2015
C’était le 15 novembre 2007, un groupe de malades mentaux d’Armentières, près de Lille, se retrouvait. Aujourd’hui, ils racontent :«15 personnes usagères [de psychiatrie] s’étaient réunies pour monter l’assemblée de notre association. La semaine précédente, trois personnes avaient proposé une quarantaine de noms de baptême. Nous avons voté à main levée et c’est "Juste ensemble" qui est sorti. Ce qui plaisait beaucoup aux adhérents, c’est le mot "ensemble", qui est très représentatif de l’entraide et de la solidarité d’un groupe d’entraide mutuelle (GEM)». Les GEM, au début, cela sentait bon la gentille solidarité entre paumés. Créés juridiquement par la loi du 11 février 2005 «pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées»,on en compte désormais près de 380, répartis dans toute la France, avec un budget global de plus de 27 millions d’euros. La semaine dernière s’est tenu, au ministère de la Santé, le colloque «Dix ans de GEM, le temps d’un bilan».

EPSM à Caen. Soutien à l'infirmier psychiatrique lyonnais et motion

Par Nathalie Lecornu-Baert 

Une minute de silence a été respectée ce lundi à l'EPSM à Caen, à la mémoire de l'infirmier qui s'est suicidé à Lyon. L'occasion de dénoncer les récentes restructurations.

La CGT a appelé ce lundi tous les personnels des hôpitaux psychiatriques à apporter leur soutien aux collègues de l'infirmier du Vinatier, centre hospitalier spécialisé à Lyon, qui vient de se suicider. Un drame survenu alors que l’établissement venait de connaître une agression d’un autre infirmier par un patient à l'arme blanche, et deux décès de patients.

Marseille : «Monsieur D», le patient en psychiatrie ingérable

16.02.2015

C'est un patient particulier. Baptisé «Monsieur D» pour ne pas le nommer, cet homme fait parler de lui depuis plus d'une dizaine d'années. Et pour cause. Il est connu des services psychiatriques pour être particulièrement violent.
Actuellement hospitalisé à l'unité psychiatrique Sainte Marguerite (9e), l'homme de 2 m pour 140 kilos a agressé vendredi soir une aide soignante, transférée en urgence à la Timone (10e).  «C'est un patient qui venait des Baumettes. Il a d'abord cassé des installations, puis s'en est pris au personnel, indique-t-on à l'AP-HM. Des renforts d'autres services, les vigiles et la police sont intervenus.» Trois semaines avant, un infirmier a déjà eu des côtes cassées. Un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail doit se dérouler mardi matin sur le cas de «Monsieur D».

«Il a de grandes capacités physiques»

«L'émotion est grande, nous avons deux accidents du travail et quatre arrêts maladies de personnels choqués, indique Gérard Avena, infirmier psychiatrique et membre du syndicat Sud Santé. Il a de grandes capacités physiques auxquelles nous n'avons pas les moyens de nous opposer. Il faut qu'il parte.»