Sur le site de l’hôpital psychiatrique de Belle-Idée, à l’orée de la ville de Genève, nous cheminons aux côtés de trois protagonistes sur le départ après une longue escale en ces lieux. Nicole, Pierre et Véronique vont mieux, il est temps d’envisager la sortie. Chacun a noué des relations particulières avec l’hôpital, chacun conçoit l’avenir autrement. Ce qui les réunit, c’est le désir de retourner à leur domicile, à leur vie. Mais le chemin est pavé d’embûches. Partir n’est pas une mince affaire pour les résidents au long cours.
Réalisée à l’Université d’Aalborg (Danemark), une étude rétrospective (sur une cohorte de 22 451 patients représentant un suivi de l’ordre d’un million de personnes-années) examine l’influence de la chirurgie bariatrique sur le risque de troubles psychiatriques : comportements auto-agressifs, addictions à des drogues, recours à des services psychiatriques, etc. Les informations recueillies sont analysées en comparant l’évolution des sujets opérés et non opérés.
C’est un endroit qui propose un autre visage de l’art.
A Bègles, le Musée de la Création Franche expose depuis 25 ans des artistes toujours inattendus, parfois déroutants…
Créer hors des sentiers battus, sans se conformer aux écoles et styles établis, ce sont les principes mêmes de « l’art brut ».
Les oeuvres sont parfois réalisées sur des matériaux assez improbables. On trouve des peintures sur toile cirée, des oeuvres sur polystyrène, sur sopalin… C’est une collection qui déshinibe complètement. On peut tous créer ! Hélène Ferbos, régisseuse des collections
Les représentants des syndicats de praticiens hospitaliers (PH) ont été entendus au Sénat pour évoquer la problématique de la qualité de vie au travail à l'hôpital. Une nouvelle occasion d'évoquer pour eux les difficultés actuelles et leurs attentes, alors que Marisol Touraine a annoncé une stratégie nationale pour "prendre soin" des soignants.
Entre art et science, la psychologie cognitive nous permet de comprendre les mécanismes fondamentaux du fonctionnement de l'esprit. Comment et pour quels effets ?
Invité à présenter au premier salon Aspie Day à Lille (Nord), le 17 février, les travaux de la chaire Marcel et Rolande Gosselin en neurosciences cognitives du spectre autistique de l'université de Montréal (Canada), le psychiatre Laurent Mottron a insisté sur les forces des personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA). Pour lui, il faut distinguer les autistes syndromiques, présentant une vraie déficience intellectuelle de ceux dits non syndromiques, qui présentent une fausse déficience intellectuelle.
C'est la troisième fois que l'AP-HP se voit reprocher par la justice administrative son refus d'accorder la protection fonctionnelle à une neurologue de son hôpital Henri-Mondor. Et cette fois, c'est le Conseil d'État qui a tranché. Sa décision est tombée début février avec 12 000 euros de préjudices moral et de carrière à la clé pour harcèlement.
Par le biais d'une décision (n° 400909) rendue le 8 février, le Conseil d'État a donné raison à une neurologue de l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne), rejetant le pourvoi de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et enjoignant par conséquent le CHU francilien à lui accorder la protection fonctionnelle. Pour les magistrats, aucun des moyens soutenus par l'AP-HP n'est de nature à permettre l'admission de sa demande. Concrètement, la plus haute juridiction administrative confirme donc l'arrêtrendu le 1er juin 2016 par la cour administrative d'appel (CAA) de Paris (lire notrearticle). Au passage, le CHU va également devoir verser 12 000 euros à son praticien pour préjudices moral et de carrière, ceci à cause des "faits de harcèlement moral" dont elle a été victime et du refus de l'AP-HP de lui accorder la protection fonctionnelle.
À La Réunion, 20% des épileptiques ont moins de 20 ans (photo SLY).
SANTÉ. En cette journée mondiale de l'épilepsie, gros plan sur cette maladie considérée comme honteuse, cachée par les patients eux-mêmes. La pathologie neurologique concerne chaque année 400 nouvelles personnes à La Réunion.
Dans le monde, plus de 50 millions de personnes ont cette maladie. Pour la majorité d'entre nous, l'épilepsie rime avec : cris, convulsions, bave, perte de connaissance... Mais cela ne se réduit pas à ces quelques symptômes. La plupart d'entre eux confondent l'épilepsie avec sa manifestation la plus spectaculaire : la crise, et seulement 20 % savent qu'elle traduit un dysfonctionnement neurologique. L'épilepsie est encore perçue comme l'une des dernières maladies honteuses.
L'origine même du mot en dit long sur cette maladie. Du latin "epilepsia", qui dérive du grec "epilambanein", il signifie "saisir", "attaquer par surprise" ou "possession". Le peuple grec attribuait les crises aux démons. La pathologie a souvent été associe#?e a? la religion, comme l'on fait les Grecs qui l'ont longtemps considérée comme une maladie sacrée.
Voici le texte, inédit en français, d'un document de travail rédigé par Freud en 1931 pour affermir la culture analytique du diplomate américain William C. Bullitt, qui préparait un ouvrage consacré au président T.W. Wilson. Il s'agit d'un bref résumé des grands principes de la psychanalyse, tels que Freud les avait alors constitués.
Le suicide est encore regardé comme un échec ou une faute morale. Le philosophe anglais Simon Critchley tente ici de le penser comme un acte libre, détaché des droits ou des devoirs.
En 2013, à la New School de New York, le philosophe Simon Critchley (photo ci-contre) a animé un atelier d’écriture étrange sur « la lettre d’adieu », celle que vos proches trouvent après votre suicide. Adieu définitif, qui laisse cois les vivants et les morts. C’est ce silence que le philosophe veut rompre ici en regardant le suicide « en face, avec un peu de froideur », du point de vue de ceux qui ont voulu mourir.
Sous la forme d’un dialogue de l’auteur avec son mari disparu (psychanalyste lui aussi et venu de la littérature), Comme des fous est le commentaire du livre premier de La Vie et les Opinions de Tristram Shandy, Gentleman, roman majeur de la littérature occidentale, écrit par Laurence Sterne (1713-1768) dans les dix dernières années de sa vie.
J'ai vu des médecins épuisés, courir dans tous les sens...
Enfin, n’y voyez aucune rancune envers les équipes soignantes qui sont autant victimes du système que je le fus: j’ai ainsi vu des médecins épuisés, courir dans tous les sens, impuissants face à des protocoles auxquels ils n’adhèrent même plus, désabusés par leur façon de travailler, avec une rotation telle qu’il leur était impossible de suivre un patient du début à la fin de son hospitalisation. Certains, tellement conditionnés à travailler de la sorte, qu’ils finissent par trouver cette façon de travailler normale. Tout cela nuit naturellement à la qualité des soins, à une relation soignant-malade de confiance et apaisée. Heureusement chaque soignant, stressé par mon cas dès le matin et qui m’a administré de quoi éviter une récidive fatale, en passant par l’équipe des soins intensifs, m’a toujours supporté.
Un économiste britannique a eu une idée : plutôt que de vouloir à tout prix maintenir les choses en ordre, peut-être faudrait-il essayer d’embrasser le chaos.
LE MONDE| |Par Big Browser
Si vous êtes quelqu’un de « débordé », votre lieu de résidence ressemble probablement à un champ de bataille : linge qui s’empile, chambre d’enfants en désordre, papiers, livres et journaux accumulés sur les meubles, entre trois tasses de café vide et un petit espace resté libre pour l’ordinateur. Vous regardez le désastre et soupirez : « Si seulement j’étais mieux organisé. » Selon l’écrivain et économiste britannique Tim Harford, vous êtes surtout victime d’une norme sociale, selon laquelle il faudrait être « ordonné ».
Cette norme vous pousse à ranger alors qu’en réalité le désordre vaut parfois mieux que l’ordre et la précision. Les vertus du désordre ne résident pas tant dans le désordre lui-même, quedans ce qu’il révèle : une capacité à se laisser distraire, à se laisser surprendre, à s’adapter à de nouveaux contextes. Des traits de caractère qui sont autant de sources d’une créativité fructueuse.
Par par Yoann Sardet, propos recueillis à Paris 11 févr. 2017
Depuis son apparition à la fin de la saison 6 deThe Walking Dead, le personnage de Negan, campé parJeffrey Dean Morgan, fascine les fidèles comme les non-fans de la série AMC. Terrifiant, sympathique, menaçant, exubérant, humiliant, drôle, tortionnaire : le chef des Sauveurs et Nemesis de Rick Grimes est entré directement (avec sa batte et son costume) dans la pop-culture et au panthéon des méchants du petit écran, provoquant chez le spectateur un étrange mélange de fascination-répulsion. Pascal Laëthier, psychanalyste à Paris et auteur du passionnant siteCinépsy ("site d’un psychanalyste qui aime regarder des films, au croisement entre ma pratique de la psychanalyse et mon intérêt pour le cinéma"), décrypte pour AlloCiné quelques éléments pour mieux comprendre la phénomène Negan.
L’arrivée de la droite à la tête de la région a accentué les tensions autour des outils pédagogiques, dont une bande-dessinée sur la sexualité.
M le magazine du Monde| |Par Sandra Franrenet
Depuis l’arrivée de Valérie Pécresse à la tête de la région Île-de-France, les tensions sont particulièrement vives autour des questions concernant l’éducation sexuelle. Le Centre régional d’information et de prévention du sida (Crips) vient d’en être le théâtre. Le 2 février, quatre salariés se réunissent pour faire un point sur le stock de brochures utilisées comme outils de prévention. Parmi elles, une bande dessinée parue en 2014 – La Sexualité et nous – censée répondre de manière décomplexée aux questions des adolescents. Puberté, premiers émois, première fois, contraception, masturbation, infections sexuellement transmissibles… Chaque planche est illustrée avec des dessins qui rappellent ceux du Guide du zizi sexuel, de Zep.
Le Parlement a adopté définitivement ce 16 février, par un dernier vote de l'Assemblée, la proposition de loi socialiste visant à étendre le délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), créé en 1993, à Internet, aux sites anti-IVG.
L'article unique de la loi condamne à une peine de deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende le fait « d'empêcher ou de tenter d’empêcher de pratiquer ou de s’informer sur une IVG ou les actes préalables par tout moyen, y compris par voie électronique ou en ligne, notamment par la diffusion ou la transmission d’allégations ou d’indications de nature à induire intentionnellement en erreur, dans un but dissuasif, sur les caractéristiques ou les conséquences médicales d’une IVG ».
| 18.02.2017 Un interne suisse passe en moyenne moins de 15 minutes par jour auprès de chacun de ses patients et près de la moitié de son temps devant un ordinateur. C’est l’une des conclusions d’une étude menée par une équipe du centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), à Lausanne (Suisse).
SUISSE
De mai à juillet 2015, le travail de 36 internes du service de médecine interne de cet établissement a été scruté. Des intervenants ont scrupuleusement relevé sur tablette les activités effectuées au fil de la journée (8 h à 18 h et 16 h 30 à 23 h 30). Selon les auteurs, il s’agit de la plus importante étude réalisée sur le terrain et non pas à partir d’interviews. Les résultats ont fait l’objet d’un article publié début février dans « Annals of internal medicine » (*).
Il ressort que les internes passent trois fois moins de temps au chevet de leurs patients (8 par médecin au CHUV) que devant un écran. Une bonne partie de l'activité sur ordinateur consiste à consulter et à saisir des données dans le dossier médical informatisé des malades. Plus de la moitié d'une garde est consacrée à des tâches indirectement liées au patient (staffs, revue de littérature, prises de rendez-vous…).
La psychiatrie publique a déjà mené une première révolution à partir de 1960 marquée par la fin des asiles fermés pour proposer une psychiatrie multiformes dans une France divisée en secteurs. Des lieux dans lesquels l’exercice médical peut être pratiqué en dispensaire, en hôpital de jour tout comme en hôpital général ou, si nécessaire, en hôpital fermé. Lire la suite et écouter l'émission ...