La Chambre a approuvé jeudi la loi qui encadre la psychothérapie, une réforme en chantier depuis 15 ans tant il fut compliqué de concilier les points de vue des professionnels et ceux des parlementaires. La proposition a recueilli l'unanimité moins l'abstention de la N-VA et du Vlaams Belang.
La réforme prévoit que les psychothérapeutes et les psychologues cliniciens seront formellement reconnus comme professionnels de la santé. Cela aura pour conséquence de les soumettre aux mêmes obligations de protection du patient et de respect de ses droits. Ils devront détenir une habilitation pour pouvoir exercer.
Elle a 12 ans, peut-être 13. A genoux dans la terre d’un potager, Alyson attrape à deux doigts un ver de terre et l’exhibe avec jubilation devant la caméra. On la retrouve plus tard dans une cuisine, préparant un gâteau avec une jeune femme. Soudain, Alyson s’arrête de pétrir la pâte : son imagination en a vu sortir des « bêtes », l’angoisse la prend, elle ne peut continuer. A ciel ouvert, le magnifique film de Mariana Otero sorti en salles en janvier, se reflète bien dans cette contradiction : à mesure que l’on y chemine, on découvre que rien n’est ordinaire derrière l’apparente banalité des gestes quotidiens. Alyson, Amina, Evanne ou Jean-Hugues ont une manière singulière de bouger, de communiquer, d’être au monde. Plus on croit les approcher, plus ils nous échappent. Et plus ils nous touchent.
COURTIL, UNE INSTITUTION PUBLIQUE BELGE
A ciel ouvert a été tourné au Courtil, une institution publique belge qui accueille 250 enfants et adolescents en grande difficulté psychique. Beaucoup sont atteints de troubles autistiques. Il ne s’agit pourtant pas d’un film sur l’autisme, ni sur le handicap mental. « J’ai voulu donner à comprendre quelque chose de la folie, qui est l’altérité la plus grande », explique Mariana Otero. A ciel ouvert est un film sur la radicale différence de l’Autre. Sur ces enfants et leur souffrance, il porte un regard libre, créateur, résolument au-dessus des polémiques.
Or les dissensions, voire les passions ne manquent pas autour de l’autisme. Des passions qui se traduisent en images, comme le montrent de nombreux documentaires récemment réalisés sur ce grave trouble du développement. A commencer par Le Mur. La psychanalyse à l’épreuve de l’autisme, de Sophie Robert, violente charge contre l’approche psychanalytique de ce handicap, dont la diffusion sur Internet, interdite depuis deux ans par la justice, est à nouveau autorisée depuis le 16 janvier.
BATAILLE IDÉOLOGIQUE ENTRE LA PÉDOPSYCHIATRIE FRANÇAISE ET LES TENANTS DE TECHNIQUES COMPORTEMENTALISTES
Pour comprendre en quoi A ciel ouvert, œuvre de pur cinéma, diffère des documentaires plus ou moins militants que l’on peut voir par ailleurs, il faut revenir sur les années agitées que viennent de connaître les familles et les professionnels concernés par l’autisme, déclaré grande cause nationale 2012.
Tout amateur d'utopie ou passionné d'inutile a entendu parler du Palais Idéal du facteur Cheval dans la Drôme, voire de la Maison Picassiette de Raymond Isidore à Chartres (Eure-et-Loir), deux chefs-d'œuvre de l'architecture naïve. A Steenwerk (Nord), bien que moins fameuse, la Maison aux avions, menacée de péril, a toutefois suscité un formidable élan de soutien.
Des milliers d'anonymes en appellent aujourd'hui à la sauvegarde des lieux qui se dégradent inexorablement depuis que leur propriétaire, Arthur Vanabelle, un agriculteur de 92 ans, les a quittés en 2012 pour se rendre en maison de retraite. « Les mauvaises herbes grignotent murs en briques et personnages, et des modules se sont affaissés dans le fossé herbeux », relatait La Voix du Nord dans son édition du 14 janvier.
A partir de la fin des années 1950, Arthur Vanabelle a récupéré et collecté toutes sortes d'objets (enjoliveurs, matériels agricoles réformés, ressorts, abat-jours, téléviseurs, vieux pneus, tôle de cuisinières, jerrican, etc.) pour confectionner des sculptures dont l'univers esthétique évoque celui des objets et engins multicolores qui ornent les manèges dans les foires aux plaisirs : des canons, des chars d'assaut, des fusées, et surtout des avions de toutes tailles.
Dans l'optique des prochaines élections municipales, les 23 et 30 mars prochains, l'ONG Médecins du Monde rappelle combien le maire s'avère hautement influent dans la lutte contre le non-recours aux soins et l'amélioration de l'accès aux droits. CCAS, Pass, CLS, CMS, ASV... Pour sa part, la DGCS a décidé d'étendre au national les expérimentations menées en Seine-et-Marne et Loire-Atlantique.
À l'occasion de son discours des vœux ce 28 janvier, Claude Évin, Directeur général (DG) de l'ARS d'Île-de-France, a annoncé la création d'un fonds de soutien à l'installation et à l'exercice des professionnels de santé franciliens. Abondé par le Fonds d'intervention régional (Fir), il se fixe cinq objectifs par le biais d'appels à projets ciblés : améliorer la connaissance du territoire et des besoins; fournir des aides aux établissements en difficultés dans certaines spécialités (élargissement de l'enveloppe des primes multisites, soutien aux postes partagés, création d'incitatifs pour promouvoir les coopérations...); soutenir la formation des médecins généralistes; développer les stages en ambulatoire pour chaque profession de santé; soutenir la coordination des soins.
Cela s'appelle« la catastrophe précoce » (The Early Catastrophe). Il y a dix ans, Betty Hart et Todd Risley, deux psychologues, ont mis en évidence qu'à 4 ans un enfant issu d'une famille riche et cultivée a entendu trente millions de mots de plus que s'il était né dans un milieu pauvre où l'urgence n'est ni de raconter des histoires, ni de lire, ni de faire la causette avec les tout-petits. Déjà à l'entrée en maternelle, un an avant, le premier maniait mille mots, le second 500…
Le think tank socialiste Terra Nova rappelle ces données dans son rapport intitulé « La Lutte contre les inégalités commence dans les crèches », publié le 14 janvier. Difficile de ne pas les mettre en relation avec les 300 millions d'euros que Vincent Peillon, le ministre de l'éducation nationale, vient de consacrer aux zones d'éducation prioritaires (ZEP) pour mieux lutter contre les inégalités.
Tant que les enfants arriveront à l'école avec de tels écarts en maniement de la langue, la mission des enseignants sera impossible. Car le fossé initial entre les élèves évolue vite en gouffre. « Manque de vocabulaire », « difficulté à comprendre une phrase simple » : deux jours passés au collège Pierre-Mendès-France à Tourcoing (Nord) – l'établissement scolarise 85 % d'enfant défavorisés – montrent que ces constats reviennent comme un leitmotiv.
Cabanis (1757-1808), ce médecin révolutionnaire, est d’abord de son siècle. Homme de salon, il fréquente Turgot, Condorcet, d’Holbach. Il est un intime de Mirabeau qu’il assiste dans ses derniers instants. Avec le Premier consul et Napoléon, il entre à l’Institut et devient sénateur… Derrière l’image artificielle d’un notable se contentant de suivre le cours de l’histoire et de l’auteur d’un seul ouvrage, le fameux Rapport du physique et du moral (1802), se cache un grand humaniste que Marie Gaille nous propose de redécouvrir.
« Des observations sur les hôpitaux » à « Quelques principes et quelques vues sur les secours publics », c’est un praticien, proche de nous, qui se dévoile.
Que la question est difficile, voire insurmontable… En proposant une représentation d’« Une mort moderne » aux étudiants en médecine de la Catho, le 4 février, le père Bruno Cazin, président-recteur délégué, provoque la réflexion autour de la question du suicide assisté. Une solution qu’il juge bien trop réductrice face à la complexité humaine, à l’interdépendance des relations…
« Deux choses s’affrontent, l’argent et l’utilité sociale. » Au détour d’un monologue incisif, provocateur et intelligent porté par Bruno Tuchszer (lire ci-contre), c’est toute la question du suicide assisté qui resurgit. « La pièce utilise un certain nombre d’arguments de personnes favorables à cette option et engendre, à ce titre, le débat. » En proposant à ses étudiants une représentation d’Une mort moderne, le père Bruno Cazin, praticien hospitalier au CHR, président-recteur délégué de l’Université catholique de Lille, joue la carte du sens. « Faut-il accéder aux demandes de ce type ? »
La réponse ne restera pas longtemps en suspens. Pour Bruno Cazin, la complexité de la vie rend illusoire la volonté de vouloir maîtriser sa mort. Au point de livrer un paradoxe édifiant : « Sous prétexte de vouloir calmer les souffrances, j’ai l’impression que l’on introduit davantage de violence dans notre société. » Recourir à des facteurs d’humanisation, développer l’écoute, la présence dans l’accompagnement, lui apparaissent comme autant de données fondamentales. « Si jamais on légitime le suicide assisté ou l’euthanasie sous une forte pression sociale, nous nous affranchirons d’un tabou. Les exceptions inciteront d’autres personnes à se donner la mort.»
« Rendre la fin de vie plus supportable »
Le débat est lancé grâce à un vecteur théâtral dont la… modernité interpelle. « Je coûte cher, je vais être dépendant… Une personne a-t-elle une valeur intrinsèque ? », poursuit le père Cazin. Le recours au suicide assisté peut-il résister à la subtilité humaine ? « Nous sommes plus que pure raison, des êtres sociaux, affectifs, relationnels. » Comment évaluer toutes ces composantes dans le cadre d’une décision finale ? Le père Cazin préfère inverser le prisme. « On doit plutôt s’interroger sur ce qui pourrait rendre la situation de fin de vie plus supportable. » Dialogue, respect, douceur… « La loi Leonetti me paraît satisfaisante, mais insuffisamment appliquée. » Un débat dans le débat.
Les juges sont amenés à faire face à de nombreuses situations dans lesquelles ils ont parfois besoin d’un œil « expert » pour les orienter dans leurs prises de décisions.
Que ce soit en droit pénal ou en droit de la famille, l’expertise psychiatrique est devenue aujourd’hui un outil indispensable au service de la Justice.
L’expertise psychiatrique consiste à procéder à un examen médico-psychologique sur un individu.
Cet examen est réalisé par un médecin psychiatre désigné par un magistrat.
C’est la notion de responsabilité qui est recherchée dans ces deux matières bien qu’elles aient alors des significations différentes.
En droit pénal, la responsabilité s’entend en effet comme l’obligation de répondre de ses actes tandis qu’en droit de la famille, la responsabilité s’entend davantage comme la capacité à prendre en charge ses enfants notamment par la prise de décisions dans leur intérêt.
Une information judiciaire a cependant été ouverte pour homicide involontaire afin de déterminer les éventuelles responsabilités des médecins, à la suite d’une plainte contre X de la famille de la victime. En avril 2013, le juge d’instruction a rendu une ordonnance de non-lieu dans cette affaire et la famille a fait appel.
La protection maternelle et infantile (PMI) est en détresse. Quatorze organisations impliquées tirent la sonnette d’alarme. Elles appellent les professionnels, parents, élus à une journée nationale d’action pour assurer l’avenir du service public de PMI le 30 janvier 2014 dans tout l’Hexagone. Une manifestation pour se rendre au ministère de la Santé sera également organisée.
Les 14 organisations dénoncent un constat alarmant dans de nombreux départements. Elles relèvent la suppression de consultations de nourrissons et de femmes enceintes, de planification familiale, de bilans de santé en maternelle. Elles évoquent aussi l’allongement des délais de rendez-vous, la restriction du suivi des enfants âgés de plus de deux ans, la raréfaction des visites à domicile en pré et postnatal. Enfin, elles s’indignent du nombre de postes vacants chez les médecins, les sages-femmes, les puéricultrices.
Par ailleurs, les organisations s’inquiètent du changement de paysage institutionnel. En effet, les PMI se trouvent à la croisée d’une double gouvernance. D’une part, les compétences sanitaires relèvent des ARS. D’autre part, les compétences sociales vont aux conseils généraux. Or se pose le problème de l’articulation entre ces organismes. Cela engendre des dysfonctionnements dans l’allocation des ressources et donc une paralysie par absence d’engagement de l’Etat.
Après la polémique autour d’un prétendu enseignement de la théorie du genre à l'école, Hélène Romano, psychothérapeute, revient sur les tensions liées à l’éducation sexuelle.
Après des SMS quiannonçaient des cours de masturbation en maternelle, des parents ont décidé de ne pas envoyer leurs enfants à l’école. Puis, suite à des rumeurs d’un prétendu enseignement de la théorie du genre, des établissements de banlieue parisienne ont été dépeuplés jusqu’à un tiers de leurs élèves,provoquant la polémique. Hélène Romano, psychothérapeute et chercheuse associée à l’Inserm, vient de publierEcole, sexe et vidéo(Dunod). Elle tente d’expliquer pourquoi ces tensions autour de l’éducation sont loin d’être nouvelles et analyse les réactions des parents et leurs craintes.
Pourquoi est-ce si compliqué de parler de sexualité à l’école ?
Parce que c’est très compliqué de parler de sexualité en général, à l’école comme ailleurs. On peut le voir ne serait-ce qu’au niveau politique avec l’actualité récente. Cela touche à l’intime, à l’éducatif, à la loi, à la transgression, à tout ce qui est fondateur des interdits d’une communauté humaine. Dès qu’on aborde ce sujet, on remet en cause les repères culturels et religieux et on interroge la question de la transgression. Et le curseur est différent d’une société à l’autre, d’une époque à une autre. Ce que l’on remarque, c’est que c’est le plus souvent un paratonnerre, une sorte d’objet expiatoire qui relève un mal-être sociétal. Quand une société se sent insécurisée, l’éducation sexuelle est porteuse de polémique.
Le 1erjanvier 1958, après une dispute avec son épouse, le psychiatre de l'US Army Douglas Kelley attrape une pilule de cyanure, la glisse dans sa bouche et l’avale. Douze ans seulement après la findu procès de Nuremberg, il se donne la mort avec le même poison que l’un de ses patients, Hermann Goering. Voilà comment commence l’enquête du journalisteJack El-Hai, qui a voulu découvrir, dans son livreLe Nazi et le psychiatre,ce qu’il se passait dans la tête de l’homme qui fut le psychiatre des dirigeants nazis.
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, Kelley, alors chef du service de psychiatrie d’un hôpital militaire, fut chargé d’une mission qui allait bouleverser sa vie: évaluer la santé mentale des dirigeants nazis détenus à la prison de Nuremberg dans l’attente de leur procès. Kelley espérait identifier les traits de personnalité ou les troubles mentaux qu’ils avaient en commun —définir une «personnalité nazie» qui permettrait de comprendre ces criminels.
L'ensemble vocal Voces 8 a donné un concert plein d'humour devant des patients hospitalisés en psychiatrie et en rééducation fonctionnelle.
L'ensemble londonien Voces8 a réveillé cet après-midi la chapelle un peu austère de l'hôpital Saint-Jacques. Les jeunes Anglais ont enthousiasmé le public avec leur swing plein de vie et d'humour, interprétant des monuments de la musique américaine de West Side Story àSummertime. Le tout avec une élégance et un chic so british !
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Alliance mondiale pour les soins palliatifs publient pour la première fois ce mardi un Atlas des besoins en soins palliatifs dans le monde (« Atlas of Palliative CareattheEndofLife »). Selon ce document d’une centaine de pages, seulement 10 % des patients en fin de vie ont accès à des soins palliatifs qui, précise l’OMS, ne peuvent se réduire au seul soulagement de la douleur.
Parmi ces patients en fin de vie qui devraient bénéficier d’une prise en charge à la fois médicale, psychologique, médicosociale, y compris le soutien à leurs proches, environ un tiers est atteint d’un cancer en phase terminale. Dans les trois quarts restants, on retrouve toutes les malades en fin de vie souffrant de maladiescardiovasculaires (38 %), maladies respiratoires chroniques (10 %), diabète (4,5 %)... y compris les personnes infectées par le VIH (5,7 %) ou atteintes de tuberculose multirésistante.
L'épouse de Vincent Lambert annonce, mardi 28 janvier, qu'elle fait appel devant le Conseil d'Etat de la décision de la justice administrative, qui avait interdit « l'arrêt du maintien en vie artificielle » de son mari.
Le tribunal de Châlons-en-Champagne avait ordonné aux médecins, jeudi 16 janvier, de ne pas arrêter la nutrition et l'hydratation artificielles du jeune homme, tétraplégique et en état de conscience minimale depuis 5 ans. En réaction, les membres de la famille avaient interpellé la ministre de la santé, Marisol Tourraine.
L'hôpital, ainsi que sa femme et un neveu engagés eux aussi dans la procédure, disposaient de quinze jours pour se tourner vers le Conseil d'Etat. Le délai arrive bientôt à échéance. Six membres de la famille – frères, sœurs et neveu du patient – prennent position en faveur de l'arrêt des traitements, dans une tribune commune, et en appellent à la ministre de la santé, Marisol Touraine.
Le texte de la tribune :
En matière de prise d'otages, lorsque les situations s'enlisent, ce sont souvent les familles qui poussent les gouvernements à trouver des solutions ou qui agissent elles-mêmes quand cela est possible.
Aujourd'hui, avec notre frère et oncle, Vincent Lambert, c'est le pays tout entier qui est pris en otage par une frange extrême de la société représentant une minorité, très agissante comme souvent.
Le délai de quinze jours depuis le verdict de Châlons-en-Champagne prononcé le 16 janvier est très supérieur à ce qui semble être raisonnable pour décider d'un recours auprès du Conseil d'État. Pourtant rien n'a été fait, malgré la volonté unanime d'une équipe médicale dévouée qui ne peut se résoudre à laisser les choses en l'état. Cela montre que la gestion administrative d'un hôpital et la dispensation d'un service public dans le souci d'une certaine éthique sont deux choses qui peuvent être parfois contradictoires.
Le professeur Louis Jehel, chef du service de psychiatrie et psychologie médicale, psychotraumatologie et addictologie, à l'hôpital Pierre-Zobda-Quitman, revient sur l'affaire Vincent Lambert et la question de la fin de vie.
Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne (Marne) a suspendu, il y a quinze jours, la décision du CHU de Reims d'une euthanasie passive pour Vincent Lambert, un patient tétraplégique en état de conscience minimale, et dont le sort est au coeur d'un conflit familial. Comment réagissez-vous en tant que médecin à une telle décision ?
On se retrouve dans une situation aberrante dans la mesure où c'est un tribunal administratif qui intervient sur une décision strictement médicale. Un tribunal administratif n'a pas la compétence médicale pour savoir quelle est la bonne décision à prendre. Il peut simplement se prononcer au vu des procédures, et donc sur la forme, mais il ne peut pas intervenir sur le contenu. Or, c'est ce qui se produit puisqu'il se prononce sur une décision médicale et vient la modifier, en se substituant à la difficulté de faire entendre quelque chose de commun aux différents membres de la même famille.
Qui doit décider de la fin de vie d'un patient majeur ? Sa famille, l'équipe médicale ? Doit-on prendre en compte le souhait du malade, même s'il remonte à plusieurs années ?
Lorsqu'on peut effectivement retrouver la trace écrite ou orale d'un message d'une personne sur son intention de ne pas voir prolonger les soins au-delà du raisonnable face à la gravité d'une situation, c'est extrêmement précieux. Cependant, certaines personnes de la famille préfèrent garder un doute avec l'idée qu'il faut persévérer jusqu'au bout pour maintenir l'espoir d'une réanimation efficace. Mais c'est vraiment l'équipe médicale qui a la connaissance de l'état de santé et des ressources possibles pour déterminer jusqu'où on peut aller au vu des éléments de compréhension dont elle dispose. C'est bien là toute la complexité de l'exercice. C'est pourquoi il est important que ce soit une équipe médicale expérimentée, et pas un seul médecin, qui interagisse avec la famille, avec des temps de rencontres et de discussions suffisamment approfondis, pour faire partager à la famille les éléments de connaissance de la situation et ce qui est possible ou non. Ce n'est pas la famille qui possède ces éléments de connaissance et les perspectives possibles de vie du malade, mais uniquement l'équipe médicale, la famille donne son ressenti et sa perception de la situation avec l'interférence des liens affectifs avec le patient, la représentation qu'elle peut se faire de la détresse traversée par cette personne et ses propres croyances.
Voir le sommaire « Michel Minard connaît bien mieux l’histoire des diagnostics psychiatriques américains que je ne la connais moi-même. J’ai pourtant étudié ces diagnostics pendant trente-cinq ans de ma vie professionnelle et j’ai personnellement joué un rôle dans leur évolution. Sa connaissance de petits détails reflète ses étonnantes compétences de détective et son appétit insatiable pour la lecture. Dans cette masse de données, son habileté à repérer et à tirer au clair les thèmes les plus importants témoigne de sa maîtrise de la théorie, mais aussi de l’ampleur de son expérience concrète de la pratique psychiatrique. Lire la suite ...
24/01/14En faisant l'acquisition de la plateforme de téléconsultation Lim Star à visée gériatrique, l'Ehpad creusois de Chambon-sur-Voueize prend une longueur d'avance sur de nombreux établissements. L'expérimentation de téléconsultation en psycho-gériatrie est suivi de près par l'ARS Limousin et le Conseil général de la Creuse.
C'est dans un cadre campagnard, plutôt plaisant même en plein hiver, que l'Ehpad et Service de soins infirmiers à domicile (Ssiad) Le chant des rivières de Chambon-sur-Voueize (Creuse) prend place à 25 kilomètres de Montluçon. Intégré au cœur du village, seuls manquent à ce tableau les professionnels de santé. Un projet* de maison de santé dans le voisinage de l'Ehpad existe, mais cela n'est encore qu'un projet. En prenant la direction du Chant des Rivières, Gaële Jackson, directrice de l'Ehpad, a en quelque sorte souhaité faire venir coûte que coûte les médecins dans son établissement. Et pourquoi pas virtuellement ?
Une plateforme tout en discrétion
Au fond d'une pièce dédiée, un chariot blanc sur roulettes où trône un écran d'ordinateur, une webcam et des outils médicaux connectés passeraient presque inaperçus. Il s'agit d'une plateforme de télémédecine baptisée "Lim Star" conçue par la société alsacienne Néolinks. La pièce de l'Ehpad qui accueille cette plateforme comporte ce chariot, quelques chaises et une petite table, rien d'extraordinaire à première vue. Et pourtant ce matériel innovant semble devoir insuffler une vraie révolution de la prise en charge des résidents de l'Ehpad de Chambon-sur-Voueize. En s'approchant de l'objet, on aperçoit un clavier lisse lavable pouvant être facilement désinfecté mais aussi un stéthoscope, un dermatoscope ou encore un otoscope. Bientôt, l'Ehpad devrait acquérir un échographe pour compléter la panoplie. Tous ces outils d'examen clinique sont reliés à un ordinateur, de façon à pouvoir transférer les données qu'ils collectent. Un lit permet de réaliser des consultations de résidents couchés.
Un détenu atteint de schizophrénie a-t-il sa place en détention ? Alors que l’on s’était intéressé, la semaine dernière, à la manière dont l’altération du discernement pouvait jouer sur un verdict, suite à la condamnation d’Adrien Frère à dix ans de réclusion criminelle pour le viol d’une Raismoise invalide, un surveillant pénitentiaire a été violemment agressé par un détenu souffrant de troubles psychiatriques.
21 janv. 2014 Le groupe pharmaceutique suisse Roche annoncé mardi l'échec de deux études de phase III sur la bitopertine, un traitement expérimental contre la schizophrénie. Dans le cadre de ces deux études, l'adjonction de la bitopertine au traitement antipsychotique n'a pas réduit de façon significative les symptômes négatifs par rapport au placebo à vingt-quatre semaines, a indiqué le groupe bâlois dans un communiqué. Lire la suite ...