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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 5 décembre 2014

Age, région, profession, sexe... comment le suicide frappe en France

MARIE PIQUEMAL

Un Français sur cinquante meurt par suicide. Et un sur vingt fait une tentative au cours de sa vie. L’année dernière, le Conseil économique, social et environnemental (le CESE) avait appelé à une mobilisation contre le suicide, rappelant qu’il s’agissait là d’un vrai problème de santé publique. Un observatoire national a été mis en place dans la foulée. Il vient de publier son premier rapport, un gros travail de compilation des données existantes en la matière.

LES HOMMES SURTOUT, ET LES VIEUX

En 2011, on a enregistré en France métropolitaine 10 367 décès par suicide, et près de 200 000 personnes ont été prises en charge aux urgences après une tentative. Mais, précise  l’observatoire, ces données, issues des certificats de décès, sont en deçà de la réalité. «Un certain nombre de suicides ne sont pas connus avec cette statistique», notamment les morts violentes sans précision de l’intention et en cas d’absence de retour de certains instituts médicolégaux. Environ 10% des suicides ne seraient donc pas comptabilisés. Pour l’année 2011 donc, le nombre de morts par suicide serait supérieur à 11 000.
Les hommes meurent plus en se suicidant que les femmes. L’écart est très net, de l’ordre de trois fois plus. Cela dit, les femmes effectuent deux fois plus de tentatives que les hommes, mais elles en meurent beaucoup moins.
Le taux de décès par suicide augmente aussi avec l’âge. Un tiers de ceux qui meurent par suicide avaient plus de soixante ans. Le «ratio tentative/suicide abouti» est particulièrement élevé chez les personnes âgées. De l’ordre de 1 pour 4, contre 1 pour 200 chez les personnes de moins de 25 ans ; l’étude précisant que «l’intentionnalité plus grande du sujet âgé se conjugue souvent avec une fragilité organique sous-jacente plus grande.»
En revanche, note l’observatoire, la part du suicide dans la mortalité générale est nettement plus élevée chez les jeunes. Le suicide reste aujourd’hui la deuxième cause de décès chez les jeunes après les accidents de la route. Il représente 16% du total des morts de 15-24 ans.
Les décès par suicide par tranche d'âge et par sexe (Observatoire national du suicide)Les décès par suicide par tranche d’âge et par sexe (Observatoire national du suicide)

Stephen Hawking redonne de la voix à ceux qui l'ont perdue

JEAN-CHRISTOPHE FÉRAUD

Les transhumanistes rêvent d'«augmenter» l’homme pour en faire un être parfait tutoyant la perfection des machines… Et si, loin de cette vision darwinienne de l’humanité (non exempte d’arrière-pensées eugénistes), on commençait par «réparer» ceux qui souffrent de handicaps irréversibles suite à une maladie ou un accident ? Les progrès fulgurants des technologies «NBIC» (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives) rendent ce rêve tangible. L’astrophysicien Stephen Hawking, qui est sans doute le plus célèbre des malades atteints de sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot, en a fait l’un des buts de sa vie déjà bien remplie, de spécialiste des trous noirs et de la gravité quantique.
Après avoir mis au point avec Intel un fauteuil connecté qui sait se diriger tout seul tout en veillant sur la santé de son passager, le professeur a dévoilé mardi à Londres, lors d’une conférence organisée par le magazineWired un nouveau système de communication baptisé Acat (pour Assistive Context Aware Toolkit) développé lui aussi avec le concours du géant des processeurs. Ce système, qui lui permet de parler avec la voix synthétique qu’on lui connaît et auquel il est attaché, est une évolution du système qu’il utilisait depuis 20 ans et qui a «changé sa vie». Une version 2.0 qui va sans doute transformer celle des 3 millions de personnes souffrant du même handicap que lui à travers le monde: car loin de toute logique mercantile, Hawking et Intel ont décidé d’offrir cette technologie en open source à tous ceux qui en ont besoin.

2 588 cartes postales témoignent de l'évolution du métier infirmier

 par 

Michael Zwerdling, infirmier et collectionneur américain, expose ses 2 588 cartes postales représentant la profession infirmière à travers les âges et les pays... Une exposition à voir à la bibliothèque nationale de médecine (NLM) des États-Unis mais aussi en ligne !
Michael Zwerdling, un infirmier urgentiste américain, a fait don de sa collection de cartes postales à la bibliothèque nationale de médecine (NLM). Cette exposition de 2 588 cartes intitulée Pictures of Nursing, est dédiée à la profession infirmière. Elle témoigne ainsi de l'évolution du métier, de 1893 à 2011, au travers de cartes qui proviennent de différents pays, dont 75 de France. Pour ceux qui ne peuvent faire le déplacement, une galerie virtuelle en ligne est accessible et permet de consulter 585 cartes. Revue de quelques cartes...
  • Hygea “The First Nurse,” 1933 – La déesse grecque Hygie est souvent considérée comme étant la première infirmière.
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  • The Real Angel of Mons, ca. 1915 – Les infirmières travaillant sur les champs de bataille étaient souvent comparées à des anges.
Red Cross Motor Corp promotional card, ca. 1917 et A modern nurse, France, 1917 - Les images promotionnelles de l'époque représentent les infirmières comme des « femmes modernes » ayant un intérêt pour le shopping et la mode.

Field hospital on the Tugela River in South Africa during the Boer War, 1900 – La Croix Rouge offre la possibilité de travailler partout dans le monde et rend ainsi la profession attractive pour celles qui souhaitent partir à l'aventure.

jeudi 4 décembre 2014

Prévention dans la loi de santé : le Dr Rigaud demande une meilleure protection des jeunes face à l’alcool

04/12/2014

Le Dr Alain Rigaud, président de l’association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) a été auditionné par les membres de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, chargés des travaux préparatoires à la future loi de santé, dont le titre I porte sur la prévention.
Au nom de l’ANPAA, le Dr Rigaud a dénoncé la visibilité et l’accessibilité des boissons alcooliques en France et plaidé en faveur de la mise en œuvre du Plan cancer 2014-2019 et du plan gouvernemental de lutte contre les conduites addictives 2013-2017, qui prévoient une meilleure protection de jeunes.

« Le tiers payant généralisé ne doit pas échouer sur des modalités de mise en œuvre »

Le Monde.fr | par 

Olivier Véran, député de l'Isère, à l'Assemblée nationale, le  24 octobre 2012.

Alors que plusieurs mouvements de grève sont annoncés pour la fin décembre parmi les médecins libéraux et dans les cliniques privées pour protester contre le projet de loi santé, Les Echos ont annoncé, dans leur édition du 5 décembre, que la ministre de la santé, Marisol Touraine, serait prête à lâcher du lest.

Olivier Véran, député PS de l’Isère et rapporteur de ce projet de loi santé dont l’examen est programmé début 2015, réagit aux concessions et avance quelques propositions.

Marisol Touraine serait prête à revenir sur l’interdiction des dépassements d’honoraires des établissements privés voulant obtenir le label « service public hospitalier ». Cette interdiction avait en partie motivé l’appel à la grève dans les cliniques privées qui craignaient à terme de se voir « exclu [es] de la carte hospitalière », notamment en ne bénéficiant plus de « financement des missions de service public ». Fallait-il bouger sur ce point ?


Olivier Véran : L’idée de départ est tout simplement de permettre à l’hôpital public de s’appeler un hôpital public, appellation dont la loi Hôpital, patients, santé et territoire (HPST) de 2009 l’avait spolié. Il est possible de le faire sans rien ôter aux établissements associatifs et privés s’agissant de leur rôle essentiel dans l’offre de soins dans les territoires.

«Les moyens manquent et le suivi est inexistant»

 06/12/2014


Christian Stawoski./ DDM, archives
Christian Stawoski./ DDM, archives
Président de l'association «Delphine-Cendrine», Christian Stawoski connaît bien les difficultés liées à l'irresponsabilité pénale.
Que pensez-vous du problème du suivi des malades psychiatriques dangereux ?
Christian Stawoski : Le problème est tristement simple : il n'y a pas de suivi. À l'hôpital Marchant, en l'espace de 30 ans, on est passé de 900 lits à moins de 300. Donc, forcément, on laisse sortir des gens qui ne sont pas totalement guéris pour laisser des places à des personnes en crise.
Est-ce un problème de moyen ?
Le manque de moyen de la psychiatrie est une certitude, comme l'absence de suivi. On peut être abonné aux commissariats de police et rester totalement libre de ses mouvements une fois l'hôpital psychiatrique quitté. La justice ne possède pas les moyens légaux pour assurer le suivi. En février 2003 à Gaillac, une femme a été égorgée par un malade qui a été jugé deux fois et reconnu irresponsable. Trois semaines après la dernière décision judiciaire, le fils de la victime a croisé l'assassin de sa mère dans la rue ! Inimaginable ? Malheureusement, la triste réalité.

Après le suicide de Julie plainte contre le psychiatre

06/12/2014
Une Airvaudaise a porté plainte contre un psychiatre hospitalier de Thouars après le suicide de sa fille de 22 ans. Encore le changement de soins ?
Cette fois, il y a eu plainte. Après plusieurs témoignages mettant en cause les relations de la psychiatrie hospitalière thouarsaise avec des malades et leurs familles, le cas de cette Airvaudaise fait l'objet d'une enquête judiciaire.
« Julie, 22 ans, est morte après avoir avalé tous ses médicaments à la maison. Le psychiatre qui la suivait l'avait fait sortir avec un document. Celui-ci mentionnait que la maladie était aggravée et qu'il y avait possibilité de passage à l'acte. Alors, pourquoi l'avoir fait sortir ? »
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Suicide, l'impensé français

 

L'Observatoire national du suicide vient de publier son premier rapport en novembre 2014. L'état des lieux fait ressortir un taux de suicide important et propose des pistes de prévention, ramenant sur le devant de la scène cette réalité qu'on ne saurait voir: la souffrance et la mort, envers lesquelles la société a sa responsabilité.

Une Maison d’accueil pour les jeunes en souffrance à St-Paul

5.12.2014

Ce vendredi est marqué par l’ouverture d’une Maison d’accueil pour adolescents en souffrance à Saint-Paul. Cette filière de soins spécifique de psychiatrie adolescente est créée par l’EPSM-R (Etablissement Public de Santé Mentale de la Réunion).

En créant une structure consacrée aux soins spécifiques de psychiatrie adolescente, l’Etablissement Public de Santé Mentale de la Réunion (EPSM-R) a pour objectif de "compléter la prise en charge des jeunes adultes par la Maison des Adolescents (MDA), sur une unité de lieu et en étroite collaboration avec le Centre Hospitalier Gabriel Martin (CHGM)".


Hôpitaux psychiatriques : l'austérité ne passe pas

Lutte Ouvrière n°2418 du 5 décembre 2014

Un peu partout dans le pays, les hôpitaux psychiatriques - les salariés qui y travaillent et les patients qui y sont traités - ont subi ces derniers mois d'importantes attaques de la part du gouvernement. Comme dans les hôpitaux généraux, le gouvernement y fait appliquer toujours plus d'austérité par les Agences régionales de santé qui contrôlent les budgets.
Les restrictions budgétaires entraînent une diminution des activités et sorties thérapeutiques que certains patients pouvaient faire hors des hôpitaux où ils sont soignés et où parfois ils vivent des années durant. Comment rompre leur isolement et les encadrer pour faire des courses ou aller parfois au restaurant ou au cinéma, sans le personnel nécessaire ? À l'occasion des fêtes, les habituels décorations et petits cadeaux offerts aux malades disparaissent. Même le linge ou les couvertures viennent à manquer pour les patients.
Le manque de personnel se généralise et s'aggrave. C'est ce qu'ont dénoncé, au cours de l'année écoulée, les grévistes de l'hôpital Pierre-Janet du Havre, de la Maison d'accueil spécialisée du Vinatier à Lyon et ceux du service de psychiatrie de l'hôpital de Poissy-Saint-Germain (Yvelines) en mars ; les infirmiers psychiatriques de l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille en juin ; et les travailleurs hospitaliers de Prémontré (Aisne) et de Saint-Anne à Paris en novembre.

Maladies mentales : un prix récompense deux chercheurs

03 décembre 2014

Dans le luxueux cadre de l'hôtel Marcel Dassault, sur les Champs-Elysées, la fondation FondaMental, réseau de coopération scientifique spécialisée dans l'étude des maladies mentales, récompensait hier deux chercheurs en psychiatrie avec le prix Marcel Dassault.
Joël Swendsen, directeur de recherche au CNRS de Bordeaux, a reçu le prix « chercheur de l'année » pour son application sur téléphone portable permettant au patient d'envoyer des données sur son état mental tout au long de la journée.

Conflit au centre hospitalier du Val d'Ariège: les vérités de la direction

«En tant que chef du pôle des spécialités chirurgicales, je ne peux laisser la CGT diffuser des allégations erronées !», tempête le docteur Jean-Paul Gaestel. 

«Je suis tout de même mieux placé que cette centrale syndicale pour savoir s’il faut mettre un infirmier ici plus qu’une sage-femme là. J’assume mes choix bien que l’on m’accuse d’incohérence. 

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Suicide: Les inégalités sociales ont un impact sur le passage à l'acte

Céline Boff 03.12.2014
Un triste record. En 2011, soit les derniers chiffres disponibles, plus de 11.000 personnes ont décidé de mettre fin à leur jour en France. Le pays enregistre ainsi l’un taux de suicide les plus élevés d’Europe, comme le démontre le premier rapport de l’Observatoire national du suicide. Cette étude prouve aussi qu’en fonction de leur catégorie sociale, les citoyens passeront plus ou moins facilement à l’acte.

L’employabilité

Etre en recherche d’emploi multiplie par trois le risque de mortalité par suicide par rapport aux individus en activité professionnelle.
«Le travail a un rôle protecteur face au suicide, parce qu’il offre au salarié un statut social, qu’il est facteur de sociabilité et qu’il lui fournit des revenus permettant de réduire les difficultés financières», commente Nathalie Fourcade, membre de l’Observatoire national du suicide.

Le métier

Si le malaise des cadres fait l’objet de multiples articles, ils restent malgré tout les salariés les plus épargnés par le suicide. Les employés et surtout les ouvriers ont un risque de décéder par suicide deux à trois fois plus élevé. Lesagriculteurs exploitants ont eux aussi une mortalité par suicide supérieure à celle des cadres –trois fois plus élevée pour les hommes, deux fois pour les femmes.

mercredi 3 décembre 2014

Hawking : « L'intelligence artificielle pourrait mettre fin à l'humanité »

Le Monde.fr avec AFP | 


L'astrophysicien britannique Stephen Hawking, qui s'exprime par l'intermédiaire d'un ordinateur en raison d'une maladie, met en garde contre le développement de l'intelligence artificielle. Dans un entretien à la BBC, le scientifique affirme que ce type de technologie pouvait évoluer rapidement et dépasser l'humanité, un scénario comparable à celui des films Terminator.

LES HUMAINS, LIMITÉS

« Les formes primitives d'intelligence artificielle que nous avons déjà se sont montrées très utiles. Mais je pense que le développement d'une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à l'humanité », a affirmé le professeur dans cet entretien. « Une fois que les hommes auraient développé l'intelligence artificielle, celle-ci décollerait seule, et se redéfinirait de plus en plus vite », a-t-il déclaré. « Les humains, limités par une lente évolution biologique, ne pourraient pas rivaliser et seraient dépassés », poursuit M. Hawking, considéré comme un des plus brillants scientifiques vivants.


mardi 2 décembre 2014

La convention sur les droits de l’enfant toujours mal appliquée en France

Le Monde.fr | Par 
Un enfant dans une classe, à Marseille, le 2 septembre.
C’est sans tambour ni trompettes que la secrétaire d’Etat à la famille, Laurence Rossignol, s’apprête à célébrer à New York (États-Unis), jeudi 20 novembre, les 25 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). La Manif pour tous se saisit au contraire ostensiblement de la date pour appuyer son hostilité à la gestation pour autrui (GPA), au nom de « l’intérêt supérieur » des enfants. La popularité actuelle de cette notion, souvent instrumentalisée, découle directement de ce texte qui indique qu’il doit être « une considération primordiale ».
Est-ce la raison d’une célébration relativement discrète ? Le contenu de la convention est beaucoup plus polémique qu’il n’y paraît. Le texte de 54 articles énumère une longue liste de droits jugés indispensables au bien-être des enfants : droit d’avoir une nationalité, de connaître ses parents, d’être entendu en justice, droit à la scolarité, à un niveau de vie suffisant, liberté d’expression, d’association, d’opinion, de conscience, etc.

Des antitussifs détournés à des fins « récréatives » chez les jeunes

02/12/2014

L’ANSM met en garde contre l’usage détourné de médicaments antitussifs à base de dextromorphane chez des sujets toxicomanes mais aussi des adolescents et jeunes adultes. L’ensemble des « acteurs concernés par la prise en charge sanitaire ou sociale de jeunes publics », ce qui inclut pharmaciens, médecins généralistes, addictologues, pédiatres, médecins scolaires, de planning familial et de PMI, associations de prévention de drogues pour les jeunes, est invité à la vigilance sur le détournement de ces médicaments délivrés sans ou avec ordonnance. Il existe de nombreuses spécialités commercialisées, dont « Tussidane », « Pulmodexane » ou encore « Vicks Toux sèche » (liste indicative del’ANSM).

La grossesse n’a pas d’influence négative sur la santé mentale, généralement !

24/11/2014
L’incidence de la grossesse sur la dépression demeure encore « confuse » rappellent les auteurs d’une étude réalisée en Australie à ce sujet. En effet, les femmes concernées par les études préalables ne sont pas toujours représentatives de la population générale, et ces recherches ne comportent généralement aucune information sur la santé mentale avant la grossesse.

Pour soigner la maladie mentale, peu importe le design ?

25/11/2014

« On ne soigne pas avec des murs mais avec des hommes » rappellent les contempteurs des politiques sécuritaires prônant l’enfermement. Mais sans remettre en cause la prépondérance des moyens humains dans la prise en charge du malade mental, il est probable que le cadre contribue, peu ou prou, à favoriser ou au contraire à freiner la guérison, par son aspect « d’interaction dynamique entre les dimensions sociales et symboliques. » Dans son ouvrage Un lieu où renaître, Bruno Bettelheim explique ainsi que le patient « sait fort bien que le bâtiment lui-même –murs, portiques, allées– représente une structure permanente qui ne saurait être améliorée momentanément dans le seul but de l’impressionner favorablement. Puisque l’aspect extérieur d’un établissement est si éloquent qu’il n’a pas besoin de paroles, il revêt donc une importance capitale. »

La sage-femme et la patiente toxicomane

26/11/2014

Le système de prise en charge périnatale australien permet une réelle continuité des soins, depuis la période prénatale jusqu’au post partum en passant par l’accouchement. C’est un véritable partenariat de santé entre la femme et la sage-femme qui contribue à diminuer le recours à la pharmacopée pendant l’accouchement, réduit le nombre d’interventions opératoires lors de la naissance et augmente le taux d’allaitement au sein ainsi que le bien-être maternel. Bien évidement, toutes les femmes ne sont pas satisfaites de ce type de démarche : les toxicomanes par exemple qui connaissent parfois des rapports difficiles avec les professionnels de santé et hésitent à se faire suivre de peur d’être dénoncées à la police ou que leur enfant leur soit retiré à la naissance.

Bienfaits de la « méditation pleine conscience » pour les malades atteints de polyarthrite rhumatoïde

20/11/2014

Un programme d'entraînement à la méditation et à la réduction du stress basé sur la pleine conscience (MBSR pour Mindfulness Based Stress Reduction) a été mis en place dans les années 80 dans le département médical de l'Université du Massachusetts avec pour objectif de diminuer le stress associé aux maladies chroniques.

lundi 1 décembre 2014

Mort subite du nourrisson : encore des habitudes à changer chez les parents américains

01.12.2014



Mort subite du nourrisson : encore des habitudes à changer chez les parents américains - 1

Près de 55% des nourrissons aux Etats-Unis sont placés dans des conditions pour dormir qui accroissent le risque de mort subite, conclut lundi une recherche des Instituts nationaux de la santé (NIH) et des Centres de contrôles et de prévention des maladies (CDC), publiée en ligne dans la revue Pediatrics. En 2012, l'American Academy of Pediatrics (AAP) avait émis des recommandations selon lesquelles les nouveaux-nés devaient être placés sur le dos pour dormir. Les auteurs de l’étude rappelent encore que les très jeunes enfants doivent en outre dormir seuls, sur un matelas ferme recouvert d'un drap housse bien ajusté, ajoutant que tout objet mou, jouet, couette ou couverture épaisse ne doit pas être laissé dans le berceau. De fait, ces pratiques ont nettement diminué depuis vingt ans en passant de 85,9% des nourrissons placés dans un environnement potentiellement dangereux pour dormir en 1993-1995, à 54,7% pour la période 2008-2010. Mais ce dernier chiffre reste trop élevé, insistent les auteurs.

Accepter son enfant trisomique : l'amour en BD !


A l'annonce que sa fille est trisomique, le monde de Fabien Toulmé s'écroule. Il va lui falloir traverser une période de rejet et de tristesse pour finalement apprendre à connaître et aimer son enfant. Il raconte dans une BD l'histoire de cette rencontre inattendue. « Ce n'est pas toi que j'attendais »: cette bande dessinée, publiée début octobre 2014 aux éditions Delcourt, retrace cette rencontre émouvante entre un père et sa fille porteuse d'un handicap non dépisté lors de la grossesse. « Mais je suis quand même content que tu sois venue », ajoute l'auteur dès la deuxième de couverture.

Pollution : le cerveau en danger

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO Par 
De toutes les maladies non transmissibles, l’autisme est l’une de celles dont la fréquence augmente le plus rapidement. Si vite qu’il est même difficile d’y croire. En mars, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains, l’équivalent de notre Institut de veille sanitaire (InVS), rendaient publiques les dernières estimations de la prévalence des troubles du spectre autistique chez les garçons et les filles de 8 ans aux Etats-Unis. Selon ces chiffres, un enfant sur 68 est désormais touché par cet ensemble de maladies du développement, regroupant l’autisme profond, les syndromes de Rett et d’Asperger, etc.
Le plus impressionnant n’est pas tant le chiffre lui-même, que la rapidité de son évolution : il est supérieur de 30 % à celui publié seulement deux ans auparavant (un enfant sur 88) par le même réseau de surveillance mis en place par les CDC, et a plus que doublé en moins d’une décennie. Au cours des vingt dernières années, les données américaines suggèrent une augmentation quasi-exponentielle de ces troubles, aujourd’hui diagnostiqués« vingt à trente fois plus » que dans les années 1970, selon le rapport des CDC. 40 % de ces enfants dépistés aux Etats-Unis présentent un quotient intellectuel (QI) inférieur à 70.
La prévalence des troubles du spectre autistique augmente de façon quasi exponentielle.
D’autres troubles neuro-comportementaux sont également en forte croissance ces dernières années. Outre-Atlantique, l’hyperactivité et les troubles de l’attention touchaient, selon les chiffres des CDC, 7,8 % des enfants entre 4 et 17 ans en 2003. Ce taux est passé à 9,5 % en 2007, puis à 11 % en 2011. Par comparaison, en France, leur fréquence est estimée entre 3,5 et 6 % pour les 6-12 ans.
Aux Etats-Unis, un enfant sur six est concerné par un trouble du développement (troubles neuro-comportementaux, retard mental, handicaps moteurs, etc.).
Dans un ouvrage scientifique tout juste publié (Losing Our Minds. How Environmental Pollution Impairs Human Intelligence and Mental, Oxford University Press, 2014) Barbara Demeneix, directrice du département Régulations, développement et diversité moléculaire du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), soutient que cette augmentation rapide de la fréquence des troubles neurocomportementaux est, en grande partie, le résultat de l’exposition de la population générale à certaines pollutions chimiques diffuses – en particulier les femmes enceintes et les jeunes enfants.

ART BRUT collection abcd / Bruno Decharme

Depuis plus de trente ans Bruno Decharme assemble sa collection d'Art Brut. Elle compte aujourd’hui 3 500 pièces, recense 300 artistes du milieu du dix-neuvième siècle à nos jours. Elle réunit des œuvres de nombreux pays, produites dans un cadre asilaire ou dans la solitude des villes et des campagnes, des productions dites médiumniques et des objets...



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Guérir, se rétablir, aller mieux en santé mentale et ailleurs

7-9 janv. 2015 Villeneuve d'Ascq (France)

À une époque de crise généralisée, où les sociologues sont de plus en plus conduits, par une actualité morose ou dramatique, à se pencher sur les vulnérabilités, les déclins, les catastrophes, il s’agira de prendre l’histoire à rebrousse-poil et de s’intéresser à l’ « aller mieux », que l'on énonce celui-ci en termes de résilience, de rétablissement, de guérison, ou de « faire face et s’en sortir » (pour reprendre le titre d’un ouvrage dirigé par V. Châtel et M. -H Soulet en 2002). Le centre de gravité du colloque concernera la santé mentale, mais les expériences de guérison en santé somatique ou de résilience sociale pourront être mobilisées en contrepoint.