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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 16 décembre 2013

Bailleul : le quotidien des soignants et patients de l’unité de psychiatrie la Clairière à Bailleul

16/12/2013

Dernier volet de notre série consacrée à l’EPSM (établissement public de santé mentale) des Flandres, basé à Bailleul, qui fête ses 150 ans. Zoom sur la Clairière. Cette unité de psychiatrie de quinze lits tente de donner un nouvel élan à des patients qui acceptent les soins.

Pascale, infirmière, donne plusieurs fois par jour des médicaments aux patients.

Stéphane a accepté de nous parler. Le retraité connaît la Clairière comme sa poche. « On y est bien, témoigne le patient. Il y a toujours une infirmière pour parler et beaucoup d’activités sont organisées. J’aime beaucoup le théâtre, peut-être parce que c’est un autre moi qui est sur scène. »
Cela fait trop longtemps que Stéphane arpente les trois étages de l’unité psychiatrique située route de Locre. Son premier séjour remonte à 2007. Depuis, il multiplie les passages de plusieurs semaines ou plusieurs mois à la Clairière. À tel point « que j’ai l’impression d’être un invité quand je suis à la maison», relate-t-il. L’homme souffre de dépression. « C’est arrivé cinq ans après ma retraite. Je n’ai plus le goût de rien. Je taille un arbre et je me dis pourquoi je fais tout ça. »

Meurtre de Valentin : la grave faillite de l'expertise psychiatrique

 13/12/2013 
Stéphane Moitoiret a été condamné à 30 ans de réclusion aux Assises pour un acte atroce, commis sans motif compréhensible sur un malheureux enfant de 10 ans que Moitoiret ne connaissait même pas. Moitoiret a commis l'horreur, nul ne le conteste. Les jurés du Rhône, après ceux de l'Ain qui l'avaient condamné à la perpétuité en appel, ont puni à hauteur de la gravité de son crime le monstre Moitoret. La vengeance est passée, la société est rassurée. Mais, justice a-t-elle vraiment été rendue ? 

Bordeaux : Nathalie, SDF, raconte la galère de la rue

15/12/2013

Nathalie Ciroldi-Davin est SDF depuis ses 16 ans. Elle raconte son parcours et la difficulté à s’en sortir

L'aide soignante mise en examen pour empoisonnement voulait « soulager les souffrances »

LE MONDE | 
Elle voulait « soulager » leurs souffrances. Ludivine C., aide-soignante de 30 ans dans une maison de retraite près de Chambéry, a reconnu avoir empoisonné neuf pensionnaires de son établissement au cours des deux derniers mois. Six sont morts depuis début octobre. La jeune femme a été mise en examen et écrouée, jeudi 12 décembre, pour « empoisonnement et tentative sur personnes vulnérables ». Des faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité. Mais les motivations de l'aide-soignante, qui avait perdu sa mère cet été au terme d'une longue agonie, demeurent mystérieuses.
« Le terme qui revient tout le temps, c'est "soulager", elle a dit qu'elle voulait les soulager, on n'arrive pas à savoir ce qu'elle entend derrière ce terme », a déclaré la vice-procureure de Chambéry, Dietling Baudoin.

Corse : Andy F. rejugé irresponsable du meurtre de sa famille

Le Monde.fr avec AFP | 

La maison où Andy F. a tué sa famille dans la nuit du 11 au 12 août 2009, à Albitreccia.
La maison où Andy F. a tué sa famille dans la nuit du 11 au 12 août 2009, à Albitreccia. | AFP/PASCAL POCHARD CASABIANCA


Andy F., jugé en appel pour le meurtre de ses parents et de ses deux petits frères en 2009, a à nouveau été jugé irresponsable, vendredi 13 décembre, par la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône, comme en première instance. En novembre 2012, il avait également été déclaré « pénalement irresponsable »: son discernement était, selon les juges, « altéré » lorsqu'Andy, alors âgé de 16 ans, avait tiré avec un fusil à pompe sur son père, sa mère et ses petits frères de 10 ans, à Porticcio en Corse-du-Sud.
Jeudi, l'avocat général, Gilles Rognoni, avait requis de douze à quinze ans de réclusion, après avoir relevé un certain nombre de mensonges de l'accusé, mais avait souhaité tenir « compte de l'altération du discernement », après une succession à la barre d'experts psychiatres aux avis très divergents sur la question de sa responsabilité. 
« Il a menti sur pas mal de points », avait expliqué le représentant du parquet, soulignant les incohérences entre les déclarations de l'accusé lors de l'enquête – par exemple l'affirmation de ne pas avoir touché au corps de ses parents – et les expertises balistiques et médico-légales – qui ont dans ce cas démontré le contraire.

dimanche 15 décembre 2013

Saint-Chély-d'Apcher : des lycéens préparent un film sur le psychiatre François Tosquelles

11/12/2013


Les élèves de l'option cinéma du lycée Théophile-Roussel travaillent sur un gros projet portant sur cet homme qui a révolutionné la psychanalyse.
Début décembre, les élèves de première option cinéma du lycée Théophile-Roussel ont réalisé une interview de Jacques Tosquelles, psychiatre, fils du célèbre François Tosquelles qui révolutionna la psychanalyse dans les années 50, avec la psychothérapie institutionnelle. Le principe était de lever les carcans qui enfermaient certains malades en les faisant entrer dans la vie sociale et en brisant les préjugés des gens dits "normaux" au sujet des malades appelés "fous".

« L’Asile des photographies » : dans les archives de l’hôpital psychiatrique de Picauville

  Louis Mesplé
14/12/2013

Bal masqué, hôpital de Picauville (Manche). Sans date. (Photographe inconnu. Archives Fondation Bon-Sauveur)
A la demande d’une institution médicale, la Fondation Bon-Sauveur, l’historien Philippe Artières et le photographe Mathieu Pernot se sont immergés dans les archives de l’hôpital psychiatrique de Picauville (Manche). Dans de vieux bâtiments voués à la démolition, ils ont trouvé parmi des centaines de documents contenus dans des cartons, un fonds photographique important.
De ce travail de recherche, commencé en 2010, une exposition et un livre sont nés sous le titre « L’Asile des photographies ». L’exposition (co-produite avec « La Maison Rouge ») est visible au Centre d’art« Le Point du Jour » à Cherbourg. Le livre a reçu le prix Nadar 2013.
Défilé des aliénés le jour de la fête du Bon-Sauveur. Sans date. (Photographe inconnu. Archives Fondation Bon-Sauveur)
Les auteurs aiment dire que cette recherche rencontre plutôt l’histoire de la photographie que celle de la psychiatrie.
Il semblerait en effet que, des années 30 à récemment, tous les secteurs de l’hôpital aient fait le sujet de prises de vues : patients et personnel soignant, architecture, vie quotidienne et officielle de l’hôpital. Tous les statuts et les applications de la photographie y sont représentés : le portrait d’identité, le reportage, l’instantané, la carte postale, l’anonyme et l’imagerie médicale. En tout, une collection.
Cette profusion de pratiques rejoint le roman de la photographie, ses particularités et même ses particularismes, telle les photos faites par et pour les religieuses, des carmélites héritières des fondatrices de l’institution en 1837.

La communauté des religieuses du Bon-Sauveur de sortie. Photographe (l’une d’entre elles) inconnue. Sans date.



L’évolution des dispositifs de soins psychiatriques en Allemagne, Angleterre, France et Italie : similitudes et divergences

La prise en charge des troubles psychiques, qui concernent un individu sur quatre en Europe, est devenue une priorité des politiques de santé après l’impulsion donnée en 2005 par le plan d’action en santé mentale en Europe de l’Organisation mondiale de la santé. Ce plan encourage un meilleur équilibre entre prise en charge ambulatoire et hospitalière, et le développement des services de proximité.

Des pédagogies alternatives marginalisées par le ministère

LE MONDE | 
Le dernier rapport PISA suscite de nombreuses interprétations. Il s'agit ici de réfléchir aux pistes qui permettraient d'améliorer ces résultats. Je me concentrerai sur les leviers internes à la classe à partir d'une réflexion sur la pédagogie alternative.
J'ai en effet dirigé une recherche sur la mise en oeuvre de la « pédagogie Freinet » dans un groupe scolaire (de la maternelle au CM2) de la banlieue lilloise, accueillant des élèves aux conditions de vie parfois très précaires et dont les résultats étaient plus faibles que ceux des écoles avoisinantes, avec un taux d'incivilités plus important. La recherche a porté sur de multiples dimensions : apprentissages disciplinaires, rapports à l'école et aux savoirs, discipline et rapport aux normes.

1 enfant sur 3 n’a pas d’existence légale dans le monde

13/12/2013



Près de 230 millions d’enfants de moins de 5 ans n’ont jamais été enregistrés à la naissance, soit environ un enfant de moins de 5 ans sur trois dans le monde, révèle Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) dans un rapport publié à l’occasion de son 67e anniversaire.

Maternité des Lilas : 130 élus appellent François Hollande à la rescousse

 12/12/2013


Plus de 130 élus de gauche et écologistes ont lancé un appel à François Hollande pour la sauvegarde de la maternité des Lilas, établissement de Seine-Saint-Denis.
« La maternité des Lilas, lieu hautement symbolique, est sous le coup d’une délocalisation au centre hospitalier intercommunal de Montreuil, signant ainsi son arrêt de mort, déclarent-ils dans un communiqué commun.

Nouvelle manifestation des sages-femmes lundi à Paris

15 décembre


En grève depuis le 16 octobre pour une meilleure reconnaissance de leurs compétences, les sages-femmes manifesteront une nouvelle fois lundi à Paris. La précédente marche, qui a eu lieu le 7 novembre, avait rallié 4 000 manifestants selon la police, 6 000 selon les organisateurs. Elles défileront entre la place Denfert-Rochereau et le ministère de la Santé. Le collectif d'associations et de syndicats à l'origine du mouvement veut maintenir la pression sur le ministère, où se tiennent des réunions de concertation sur la place des sages-femmes dans le système de santé.

samedi 14 décembre 2013

Christian Saout, l’ex-patron des patients éparpille le système de santé façon puzzle

11/12/2013
C’est un magistrat qui porte des jugements sans concession, un patient devenu impatient, un« individu libre et affranchi de toute contrainte ». L’ancien président du Collectif interassociatif sur la santé (CISS), le bouillant Christian Saout, a présenté ce mercredi son dernier ouvrage, « Santé, citoyens ! », tout juste paru*, lors d’un rendez-vous organisé par Nile Consultants.
L’homme aux lunettes cerclées porte, dans ce « petit livre rouge », un regard critique mais étayé par quinze années d’expérience du système de santé, en tant que président d’Aides (entre 1998 et 2007), puis du CISS (de 2007 à 2012) et de la Conférence nationale de santé (de 2006 à 2010). Des années pendant lesquelles il a plaidé pour une meilleure représentation des patients au sein des instances de santé. A l’aube d’une énième réforme – une nouvelle loi de santé est attendue dans le courant 2014 – Christian Saout entend apporter sa contribution au débat public.
« Aucun Français ne croit plus dans cette affirmation propagée par l’OMS, il y a un peu plus de dix ans, selon laquelle notre pays disposait de la meilleure offre de santé au monde », attaque-t-il. Parler de système est d’ailleurs excessif, selon l’ex-président du CISS, tant il s’agit d’une « mosaïque où se juxtaposent, sans beaucoup de liens entre eux, les différents éléments de l’offre de prévention et de soins ».

Le doyen des médecins sommé par l'Ordre de la mettre en veilleuse

14/12/2013

/2013
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Le Dr Le Men, médecin depuis 1949. - Crédit photo : Olivier Quarante
« Le plus vieux médecin de France » prié de ne plus s'exprimer publiquement... En voilà une drôle d'histoire. Le 27 mai dernier, « le Quotidien » publiait un portrait du Dr François LeMen, intitulé « Médecin de famille depuis 13 lustres ». Témoin rare de l'évolution du métier, le médecin de 91 ans y racontait son parcours exceptionnel  : installé depuis 1949 à Callac, dans les Côtes d'Armor, aucœur d'une Bretagne rurale, le Dr Le Men cumulait 64 ans de pratique médicale.
Début décembre, la rédaction du « Quotidien » renoue le contact avec lui. Mais, à l'autre bout du téléphone, le médecin est désolé, il n'est pas en mesure de nous répondre. « Je ne peux pas. J'ai reçu un courrier en juillet de la part de l'Ordre pour me demander de refuser toute interview », explique-t-il.

Pourquoi les patients annulent certaines consultations

14 décembre

Selon un baromètre d'Harris Interactive pour le groupe Humanis auprès des 50-65 ans, le renoncement aux soins est un phénomène fréquent pour l’optique ou le dentaire, non négligeable pour les spécialistes et, dans une moindre mesure pour les généralistes. Et c’est la disponibilité des praticiens qui est le principal frein.

Qu’est-ce qui freine l’accès aux soins en France ? Pas forcément ce que l’on croit. Le baromètre d'Harris Interactive pour le groupe Humanis auprès des 50-65 ans montre en effet que ce n’est pas toujours le reste à charge qui pousse ces assurés seniors à renoncer à certains soins. Selon cette enquête, 47% des assurés y ont été confrontés au cours des deux dernières années. Le problème des dépassements est surtout avancé par les 30% d’assurés qui ont été dans ce cas pour les soins dentaires ou pour les 20% qui ont dû se passer de prothèses auditives.

Forte hausse des cancers du sein dans le monde

13/12/2013

« En 2012, le fardeau mondial du cancer s’élève à 14,1 millions de nouveaux cas et à 8,2 millions de décès », selon le dernier bilan du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Par rapport à 2008, l’incidence est en hausse de 11 % et la mortalité de 8,4 %. Toujours en 2012, les estimations deprévalence indiquent que 32,6 millions de personnes vivantes, âgées de plus de 15 ans, ont eu un diagnostic de cancer au cours des cinq dernières années.
Le bilan du CIRC, agence de l’Organisation mondiale de la santé basée à Lyon, est réalisé à partir de la nouvelle version de la base de données en ligne GLOBOCAN 2012, qui donne les estimations les plus récentes pour 28 types de cancers dans 184 pays.

PDS : le patron du SAMU tacle les libéraux, les maisons de garde et SOS Médecins

12/12/2013

Le Dr Marc Giroud, président du SAMU n’a pas mâché ses mots à l’encontre de SOS Médecins. Le médecin urgentiste, qui était invité à se prononcer à l’Assemblée nationale sur l’organisation de la permanence des soins (PDS), a accusé SOS Médecins de créer une situation « inflationniste et de surconsommation des soins ». Pour Marc Giroud, « le partenariat SOS-Samu, sur la base d’une interconnexion de leurs dispositifs de régulation, leur donne le droit de coter la majoration "PDS" dans toutes les situations ».

PDS : les généralistes de l’UNOF dénoncent les « contrevérités » de SAMU de France

13/12/2013

L’UNOF, branche généraliste de la CSMF, a dénoncé ce vendredi les« contrevérités et l’extraordinaire mépris » deSAMU de France à l’encontre des généralistes libéraux impliqués dans la permanence des soins (PDS). Le président deSAMU de France, le Dr MarcGiroud, avait été reçu la veille par une mission parlementaire sur la PDS, et avait mis en cause à plusieurs reprises l’organisation libérale de la permanence des soins.
L’UNOF, qui précise que « les médecins généralistes ne sont ni à la botte du SAMU ni à celle des hôpitaux », s’insurge des propos de MarcGiroud sur les maisons médicales de garde. Le président du SAMU avait assuré n’avoir « jamais vu leurs résultats en terme de réduction des flux aux urgences ».

Et maintenant que vais-je faire de tout ce temps ?

14/12/2013

Washington, samedi 14 décembre 2013 – Une équipe iconoclaste « de designer, de libre-penseur  et d’amoureux de la vie » (sic) lance une montre nommée Tikker (qualifiée «d’Hapiness Watch ») pour le moins étonnante. Après avoir répondu à un questionnaire en ligne (qui n’est pas encore disponible sur le site) concernant en grande partie votre santé et vos habitudes de vie, il vous sera expédié pour la somme de 59 dollars une montre sur laquelle outre l’heure s’affichera en années, mois et jours le temps qu’il vous reste à vivre, estimé en fonction de l’analyse de vos réponses au regard des statistiques connues*.

Pour les concepteurs de cette tocante, rien de macabre, plutôt un bon moyen de profiter de la vie à chaque instant.

Ceci aurait pu être une (bonne ?) idée de cadeau de Noël, mais elle ne sera pas disponible avant avril 2014 bien qu’elle soit déjà « pré commandable » et que la société exploitant Tikker promet une livraison rapide car « il n’y a pas de temps à perdre » !
     Pour lire la vidéo cliquez ici ou sur l'image

FH

* (décompte fatal que vous aurez tout de même le loisir d’augmenter ou de réduire à volonté !)

Morts imputées à des soignants en milieu hospitalier: les principales affaires en Europe

12 décembre 2013

Voici un rappel des principales affaires de morts imputées à des soignants en milieu hospitalier ou dans des maisons de retraite survenues en Europe au cours des 10 dernières années:
- 12 décembre 2013 (FRANCE): une aide-soignante d'une maison de retraite près de Chambéry (Savoie) est mise en examen pour six empoisonnements et trois tentatives d'empoisonnement sur personnes vulnérables. Selon le parquet, elle a administré un "cocktail de psychotropes" à neuf pensionnaires, "qui n'étaient pas en fin de vie". L'aide-soignante affirme avoir voulu "soulager leurs souffrances", sans parler d'euthanasie.
- 16 octobre 2013 (FRANCE): Nicolas Bonnemaison, médecin urgentiste de l'hôpital de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), est renvoyé aux assises pour l'empoisonnement de sept patients en fin de vie, des actes qu'il a assumés, estimant qu'il devait mettre fin à des souffrances extrêmes.
- 2 avril 2010 (BELGIQUE): Kurt Dobbelaere, infirmier de 45 ans, est condamné à la perpétuité par la cour d'assises de Gand pour avoir assassiné quatre retraités par injection d'insuline et avoir tenté d'en tuer une autre dans une maison de repos. Selon son avocat, l'infirmier "entendait des voix" le poussant à "commettre des assassinats".
- 29 juin 2007 (ALLEMAGNE): une infirmière allemande de 55 ans, Irene B., est condamnée à Berlin à la prison à perpétuité pour avoir tué cinq de ses patients en leur injectant une surdose de médicaments. Un acte qu'elle a justifié en affirmant qu'elle voulait abréger leurs souffrances.

FNI : le terrain infirmier dégage 60 idées

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FNI 60 propositions-001
Pour son 60e congrès, la Fédération nationale de infirmiers a interrogé le terrain et recueilli 60 idées sur les trajectoires de santé et l’amélioration de la qualité des soins. 

 A vos crayons, à vos papiers…Interrogation écrite. C’est ainsi qu’a débuté le soixantième congrès de la FNI qui s’est tenu du 3 au 5 décembre.
L’objectif était de recenser les idées du terrain sur des sujets tels que la simplification administrative, l’installation, la fluidité des parcours de santé, l’accès aux soins.
Au préalable, en novembre, un sondage en ligne avait permis de recueillir l’avis de 763 infirmiers libéraux.
La plate-forme compte soixante idées, certes parfois hétérogènes.
Certaines sont très pratiques comme la possibilité de transformer le téléphone portable des infirmières en terminal d’encaissement de cartes bancaires, la mise en place de centrales d'achats pour une meilleure gestion des cabinets ou une aide à l’achat pour des véhicules électriques !
Les participants attendent également avec impatience des outils comme le dossier médical partagé et demandent des « tablettes professionnelles » pour la télésurveillance des patients ou la télé-imagerie avec une messagerie sécurisée. « Parfois une infirmière commence les soins et, le lendemain, c’est au tour d’une autre. Il faut donc une meilleure communication et une meilleure coordination », commente Philippe Tisserand.
Côté dispositifs médicaux, les plus demandés sont la mise à disposition chez les patients d’un kit« lavage des mains » pendant la durée des soins ou la fabrication de sets de soins pour les plaies chroniques et leur remboursement. Les infirmières libérales voudraient ainsi « ne plus devoir fournir le petit matériel nécessaire à la réalisation des soins » afin de « réduire les risques d’infection liés aux soins en supprimant le recours à du matériel réutilisable ».


vendredi 13 décembre 2013

Les nouveaux habits du racisme

LE MONDE CULTURE ET IDEESPar 

Les nouveaux habits du racisme.
Les nouveaux habits du racisme. | Olivier Balez

Depuis la vague d’injures proférées à l’égard de Christiane Taubira, mais aussi de la nouvelle - et métisse - Miss France, le mot racisme est sur toutes les lèvres, mais nul ne sait exactement où en est la chose.

Observe-t-on, dans un pays où le Front national ne cesse de gagner des voix, une « libération de la parole raciste », voire une vague d’hostilité envers ceux que l’on nomme, faute de mieux, les « minorités visibles » ? Quelles sont les formes contemporaines de ce phénomène qui a fait son entrée dans les dictionnaires français en 1932 ? L’Hexagone est-il aujourd’hui gangrené par cette pensée que le sociologue américain William Julius Wilson définissait, à la fin des années 1990, comme une « idéologie de la domination raciale » ?

La « guenon » de la petite fille de la Manif pour tous, le bébé singe de la page Facebook d’une candidate du Front national, la banane de la « une » de Minute : en quelques images, l’extrême droite est parvenue à ressusciter, autour de la figure de Christiane Taubira, tout un univers colonial - le bon nègre de « Y’a bon Banania », les images de « sauvages » véhiculées, au début du XXe siècle, par les expositions coloniales et, surtout, le fantasme de l’animalité des Africains, à mi-chemin entre le singe et l’homme. Une idée que, malgré sa prudence, le naturaliste Georges Louis de Buffon, au XVIIIe siècle, jugeait évidente. « L’intervalle qui sépare le singe du nègre est difficile à saisir », écrivait-il en 1776 dans De la dégénération des animaux.
LE RACISME « BIOLOGIQUE » DISQUALIGIE
Si les associations, les hommes politiques et la presse ont, dans un premier temps, écouté ces propos avec une stupéfaction un peu incrédule, c’est sans doute parce que ce racisme « biologique et inégalitaire », selon le mot du chercheur Pierre-André Taguieff, a quasiment disparu. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’idée qu’il existe sur Terre des « races » humaines différentes, et que certaines sont supérieures à d’autres, est moribonde : les travaux scientifiques menés dans l’après-guerre ont disqualifié cette approche « typologique ». Surtout, cette conviction, largement partagée dans les années 1930, a été condamnée, après la Libération, par la communauté internationale.

L’avis très attendu du jury citoyen sur l’euthanasie

 15 décembre

Ils sont vingt citoyens lambda, hommes et femmes, sélectionnés par l’IFOP. Depuis la mi-novembre, cette "conférence citoyenne" planche dans la plus grande discrétion sur la fin de vie. Son avis, rédigé pendant tout ce week-end, pèsera lourd dans la future loi promise par François Hollande... Iront-ils jusqu’à prôner la légalisation de l’euthanasie ? Ou défendront-ils le statu quo ? Réponse lundi matin.

Peut-on confier à un petit groupe représentatif de "citoyens" français le soin de décider de la future loi française sur la fin de vie ? C’est un peu la question qui se posera lundi, après que le "jury citoyen" aura rendu son avis sur des questions aussi délicates que l'euthanasie active ou le suicide assisté, jusqu'à présent interdits en France. La "conférence de citoyens" mise sur pied par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) avait en effet prévu de plancher tout le week-end sur des recommandations sur la fin de vie qu’elle dévoilera lors d'une conférence de presse à Paris.