Par Sandrine Cabut Publié le 1er juillet 2019
Encore trop souvent perçu comme la conséquence de défaillances éducatives, il s’agit en réalité d’un problème de neurodéveloppement. Seule une prise en charge adaptée peut en prévenir les complications telles que l’échec scolaire et professionnel ou les conduites à risque.
Le trouble dit « TDAH » associe, à des degrés divers, des problèmes d’attention, une impulsivité et une hyperactivité. YASMINE GATEAU
Une épidémie d’un trouble fourre-tout ; un problème d’éducation ; des enfants drogués à un médicament, le méthylphénidate – commercialisé sous le nom de Ritaline, Concerta, Quasym ou encore Medikinet. Les idées reçues sur le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont la vie dure.
Au grand dam des parents et des spécialistes de ce trouble du neurodéveloppement, qui dénoncent, eux, des diagnostics et des prises en charge souvent trop tardifs, avec des conséquences parfois dévastatrices pour les jeunes et leurs familles.
Samedi 15 juin, ils étaient 360, parents, professionnels de santé et de l’éducation, réunis pour une journée de conférences et d’ateliers sur ce thème, organisée à Rennes par l’association TDAH Partout pareil. L’occasion de réaliser un tour d’horizon, en sept questions.
Quels sont les signes évocateurs de TDAH ?
Le TDAH associe, à des degrés divers, des troubles attentionnels, une impulsivité et une hyperactivité. « Le diagnostic n’est évoqué que lorsque ces symptômes entraînent une souffrance en milieu scolaire, social et/ou familial, insiste d’emblée Nathalie Franc, praticienne hospitalière en pédopsychiatrie au CHU de Montpellier. Il n’y a pas d’épidémie de TDAH, c’est une pathologie qui touche 5 % des enfants d’âge scolaire, un chiffre stable depuis trente ans. »