Écrit par Sardain Claire Publié le
Manque de personnel et de moyens, la psychiatrie publique est exsangue et son personnel ne cesse de dénoncer cette situation. À Toulouse (Haute-Garonne), 3 d'entre eux, ont choisi de prendre la plume pour faire entendre leur colère et pour raconter leur quotidien auprès des patients : une psychiatrie à visage humain.
"Prendre la psychiatrie à bras-le-corps", c'est ce que demandent aux autorités publiques 3 soignants toulousains dans un écrit en forme de témoignage et sous le nom des "les Aboyeurs de voix" . Ils racontent la réalité de leur quotidien auprès des malades.
Un constat alarmant
Ils exercent depuis presque 20 ans dans un service de psychiatrie publique et ils assistent "à la déliquescence des conditions d'accès aux soins en santé mentale". Car depuis les années 2000, la psychiatrie est devenue le parent pauvre de l'hôpital public et le manque de moyens se fait cruellement sentir "dans une société qui se précarise, avec des pathologies plus complexes en miroir du contexte social".
Les soignants dénoncent "le matériel concentrationnaire et les protocoles déshumanisants" : "Chaque jour nous crions nos alertes aux oreilles d’un management qui ne sait qu'appliquer mépris et violences institutionnelles. Chaque jour, la gangrène de ce système de soins gagne du terrain et la psychiatrie publique se retrouve amputée un peu plus."
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