Ce jeudi, « le Point » sortait son palmarès annuel des hôpitaux et cliniques. Spécificité cette année, l'hebdomadaire a classé 94 des 101 SAMU de France en fonction de leur taux de décrochage. Dans la foulée de la publication, la direction générale de l'offre de soins (DGOS), émanant du ministère de la Santé, a démenti les statistiques avancées auprès de l'AFP.
Le chiffre avancé par le magazine de 4,6 millions d'appels au SAMU en 2016 laissés sans réponse est marqué « de plusieurs erreurs méthodologiques » et ne peut « en aucun cas » être confirmé, a indiqué la DGOS ce vendredi. Reprenant la justification de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (APHP), Ségur regrette que ne soient pas pris en compte les « appels adressés par erreur aux centres 15, pour lesquels les appelants raccrochent spontanément en entendant la réponse automatique dont sont dotés certains SAMU ». Par ailleurs, la DGOS rappelle que les données analysées sont « déclaratives » et ne font pas encore « l'objet d'un recueil uniformisé et automatisé ».
Le SAMU de Perpignan victime d'un dysfonctionnement
Avec le troisième plus mauvais résultat du classement (57,45 % d'appels décrochés), le SAMU 66 (Pyrénées-Orientales) a lui aussi contesté les chiffres du « Point ». Un bug informatique survenu l'année de prélèvement des données aurait faussé les résultats, a expliqué la direction de l'hôpital de Perpignan au « Quotidien ».
« Les chiffres transmis à la SAE en 2016 ne sont pas du tout fiables car nous avons eu des dysfonctionnements importants dans le logiciel de gestion des appels et beaucoup d'appels traités n'ont pas été comptabilisés », indique la direction de l'établissement qui avance un score de « 81,5 % de décrochés et 75,1 % de décrochés en moins d'une minute ».
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