- 1 JANV. 2016
- PAR PITT CALAVES
Suite à la mort de Robert Spitzer, père spirituel du DSM III, le communiqué de l'association STOP DSM offre un regard intéressant sur notre monde. Les conceptions de la folie, ainsi les disputes qu'elles engendrent, sont toujours un révélateur de la santé politique et démocratique d'une époque.
DECLARATION DE STOP DSM
Robert Spitzer vient de mourir à l'âge de 83 ans. Ce psychiatre restera dans l'histoire comme le maître à penser de la troisième édition du DSM le fameux DSM III.
Robert Spitzer a cherché à moderniser la démarche psychiatrique et à rendre les diagnostics psychiatriques plus rigoureux et plus fiables afin d'améliorer la recherche et l'épidémiologie. Son grand concept était l'athéorisme car il pensait que les différentes théories et en particulier la psychanalyse étaient responsables du désordre qui régnait dans la sphère du diagnostic psychiatrique. Sa méthode «athéorique», inspirée par le pragmatisme, reposant sur la recherche de critères opérationnels, privilégiait l'utilité et la fiabilité des diagnostics au détriment de leur validité. Il a su également tirer profit, contre certains psychanalystes, de la bataille de l'homosexualité remportée par les activistes et certains professionnels gays qui ont réussi à imposer grâce à un vote au sein de l'American Psychiatric Association que l'homosexualité ne soit plus considérée comme une pathologie mentale, de même que le courant féministe a contribué au démembrement de l’hystérie.
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