2014 est à marquer d'une pierre noire pour la police qui a enregistré dans ses rangs pas moins de 55 suicides en douze mois, contre une quarantaine en moyenne les trois années précédentes. Lors d'une réunion exceptionnelle, Bernard Cazeneuve a dévoilé mercredi une batterie de mesures.
2014 est à marquer d'une pierre noire pour la police nationale qui a enregistré dans ses rangs pas moins de 55 suicides en douze mois, contre une quarantaine en moyenne les trois années précédentes. Ce mercredi, une femme de 43 ans, affectée à «L'Évêché», le commissariat central de Marseille, s'est donnée la mort avec son arme de service à son domicile.
Ce terrible bilan a été révélé à l'occasion d'une réunion «exceptionnelle» organisé par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avec les représentants des organisations syndicales pour définir les voies et moyens de faire baisser ce chiffre dans la durée. Insistant sur un «triste constat», l'hôte de la place Beauvau a observé que «chaque semaine en 2014, un policier s'est donné volontairement la mort» sachant qu'il faut remonter à 1998 pour trouver un nombre de suicides plus important dans la police nationale (59 suicides).
Alors que le taux de suicide en France est de 18 pour 100.000, selon rapport de l'Observatoire national remis à Marisol Touraine en décembre 2014, celui qui touche la police nationale a franchi le cap des 38 pour 100.000 l'année dernière. Soit plus du double. Ce chiffre a en outre bondi de 10 points par rapport à 2013, ce qui en fait une des profession les plus exposée au suicide de ses agents.
Psychologues cliniciens et médecins recrutés
90 % des suicides dans la police nationale concernent les hommes, avec taux record de 45 cas pour 100.000. Face à ce constat dramatique, le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, avait réuni, le 5 novembre dernier, tous les syndicats pour recueillir de premières observations.
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