Dans une volte-face inattendue, le ministère public a requis lundi la relaxe, devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence pour la psychiatre Danièle Canarelli, condamnée fin 2012 à un an de prison avec sursis pour homicide involontaire à la suite du meurtre commis par un de ses patients dangereux. Se livrant à une magistrale leçon de droit, l'avocate générale Isabelle Pouey a écarté toute «faute caractérisée» de la praticienne de 59 ans et tout lien de causalité avec le crime, demandant par ailleurs aux juges de «constater la prescription de l'action publique» qui expirait en mars 2007, trois ans après les faits. Une analyse à rebours du tribunal correctionnel de Marseille, contre la décision duquel la psychiatre avait fait appel. En première instance, il avait estimé que «les défaillances relevées» dans le suivi de Joël Gaillard, de 2000 à 2004 à l'hôpital Edouard-Toulouse, étaient «à l'origine de l'errance du patient, de la fuite de l'établissement puis du passage à l'acte». Vingt jours après sa fugue, le malade tuait à coups de hachette, le 9 mars 2004 à Gap (Hautes-Alpes), le compagnon octogénaire de sa grand-mère, Germain Trabuc. Décision rendue le 31 mars.
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