Le suicide d’un cadre de La Poste en février a été reconnu comme «accident du travail» par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Val de Marne, a affirmé mardi la CGT.
Le syndicat rappelle que fin septembre, l’inspection du travail avait estimé dans un courrier adressé au Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), que ce geste avait «bien un lien fort» avec le travail.
L’inspecteur du travail avait expliqué qu’en octobre 2012, cet ancien journaliste au Figaro, qui travaillait à la direction de la communication, s’était vu confier l’intérim de la direction des médias internes, ce qui avait été «une période éprouvante et très anxiogène pour lui».
La charge de travail s’était «beaucoup accrue» et l’ambiance dans le service «fortement dégradée». L’homme, âgé de 51 ans, s’était suicidé après un arrêt maladie, lié à un syndrome d’épuisement professionnel («burn-out»).
Sollicitée par l’AFP, l’entreprise a indiqué qu’elle n’avait «à ce jour pas reçu la notification de la décision de la CPAM», cependant si celle-ci «concluait effectivement à reconnaître que ce drame constituait un accident de travail, La Poste en prendrait acte et n’en ferait pas appel».
Elle ajoute que l’entreprise «ne partageait pas toutes les conclusions de l’enquête sur l’organisation du travail dans le service de son collaborateur», mais qu’elle «a la ferme volonté de continuer à renforcer ses actions de prévention pour tous les postiers».
En septembre, un rapport réalisé par le cabinet d’expert Cateis, mandaté par le CHSCT après le drame, avait conclu que la prévention des risques psychosociaux n’était pas suffisante au siège.
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