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vendredi 22 février 2013

L’hypocondrie dans le DSM-5
Publié le 18/02/2013
The British Journal of Psychiatry consacre un éditorial (d’un psychiatre exerçant à Sydney, Australie) au « défi conceptuel » de l’hypocondrie, et de sa relation avec les préoccupations anxieuses sur la santé, dans la perspective d’une proposition du prochain DSM-5 pour remplacer par deux troubles différents l’actuel concept (hétérogène) d’hypocondrie.

La principale question est de savoir si ces nouvelles entités nosographiques (illness anxiety disorder and somatic symptom disorder) [1] sont « relativement distinctes » et peuvent « représenter correctement » l’ensemble des manifestations cliniques regroupées jusqu’alors sous le vocable « hypocondrie. »
La phobie de la maladie et la conviction obsédante d’être malade ont été reconnues comme « les deux composantes principales » de l’hypocondrie, et des recherches récentes ont confirmé qu’en dépit d’une forte parenté entre ces dimensions, elles peuvent être discernées et représentent « des constructions distinctes. » Hypocondrie et angoisse relative à la santé partagent un trait commun avec la phobie de la maladie (et, de façon plus large, avec des préoccupations anxieuses sur la santé et la maladie), mais cela ne semble pas être le cas avec la conviction d’être malade, car les définitions de l’anxiété « n’impliquent pas forcément l’idée ou la croyance d’être atteint d’une maladie grave. »
Mais dans la mesure où il n’est pas prouvé que les deux troubles présumés sont bien distincts, il semble toutefois, pour l’auteur, que cette partition (contestable ?) du concept d’hypochondrie dans le DSM-5 ne parvient pas à « répondre de façon adéquate à son hétérogénéité » et ne représente pas toute la gamme de ses manifestations.

Dr Alain Cohen

Starcevic V : Hypochondriasis and health anxiety: conceptual challenges. Br J Psychiatry, 2013; 202: 7–8.

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