Psychiatrie: ouvrons largement le débat (PCF)
Le PCF s’oppose radicalement au projet de loi « relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques ».
Ce projet liberticide vise à faire passer la psychiatrie d’un dispositif sanitaire au service des malades à un dispositif de contrôle social au service du ministère de l'Intérieur. Nous refusons la mise en place d’une garde à vue psychiatrique de 72 h, l’instauration d’un fichier des personnes ayant à un moment de leur vie fait l’objet d’un soin sous contrainte.
Nous dénonçons la prééminence des troubles à l’ordre public dans les motifs du soin sous contrainte et qui ouvre la porte à tous les abus et refusons de voir les consultations des Centres Médico Psychologiques qui manquent déjà de moyens pour faire face à la demande, être surchargées par des personnes faisant l’objet des soins ambulatoires sous contrainte alors qu’elles ne présentent aucun signe psychopathologique.
Une réforme progressiste de la psychiatrie est possible. Elle suppose d'affirmer que l’objet de la psychiatrie est de soigner des sujets en souffrance et non de normaliser des individus et des comportements. Tout doit être mis en œuvre pour créer et maintenir le lien thérapeutique quelle que soit la situation sociale ou psychopathologique du patient.
Un tel projet impose une réforme des études, instaurant une formation spécifique adaptée au fait psychopathologique et à la psychodynamique de tous les professionnels exerçant en psychiatrie.
La société dans son entier doit se saisir de ce débat. Un débat, qui ne doit pas être conduit à partir de faits divers sensationnels, mais à partir de la quotidienneté des problèmes auxquels sont confrontés les patients, leurs familles, les professionnels et l’ensemble de nos concitoyens.
Communiqué du Parti communiste français
Mercredi 13 avril 2011
Réforme de la Psychiatrie : Le groupe CRC-SPG au Sénat demande le retrait du projet de loi
Ce matin, alors que la commission des affaires sociales auditionnait Madame Nora BERA – Ministre de la Santé – dans le cadre de l’examen par le Sénat du projet de loi réformant les soins psychiatriques sans consentement, le groupe Communiste Républicain Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche a officiellement demandé le retrait de ce projet de loi.
Pour Guy FISCHER – Vice-président du Sénat et Sénateur du Rhône – «ce projet de loi ne se résume en réalité qu’à une seule chose, le traitement sécuritaire de la psychiatrie. Le Gouvernement prend prétexte de la décision rendue par le Conseil Constitutionnel suite à la question priotaire de constitutionnalité soulevée par un citoyen, pour imposer une vision du soin psychiatrique le réduisant à une simple réduction des symptômes, considerés comme autant de troubles à l’ordre public ».
Le groupe CRC-SPG refusant que le débat sur la psychiatrie soit réduit ainsi à la question des soins sans consentement entendent peser avec les partenaires sociaux, les collectifs, les usagers et leurs représentants ainsi que les acteurs de terrain, pour que le Gouvernement n’élude pas les vraies questions, dont celle primordiale des moyens destinés au traitement et au suivi des personnes connaissant des troubles psychiques.
Paris, le 13 avril 2010.
Réforme de la Psychiatrie : Le groupe CRC-SPG au Sénat demande le retrait du projet de loi
Ce matin, alors que la commission des affaires sociales auditionnait Madame Nora BERA – Ministre de la Santé – dans le cadre de l’examen par le Sénat du projet de loi réformant les soins psychiatriques sans consentement, le groupe Communiste Républicain Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche a officiellement demandé le retrait de ce projet de loi.
Pour Guy FISCHER – Vice-président du Sénat et Sénateur du Rhône – «ce projet de loi ne se résume en réalité qu’à une seule chose, le traitement sécuritaire de la psychiatrie. Le Gouvernement prend prétexte de la décision rendue par le Conseil Constitutionnel suite à la question priotaire de constitutionnalité soulevée par un citoyen, pour imposer une vision du soin psychiatrique le réduisant à une simple réduction des symptômes, considerés comme autant de troubles à l’ordre public ».
Le groupe CRC-SPG refusant que le débat sur la psychiatrie soit réduit ainsi à la question des soins sans consentement entendent peser avec les partenaires sociaux, les collectifs, les usagers et leurs représentants ainsi que les acteurs de terrain, pour que le Gouvernement n’élude pas les vraies questions, dont celle primordiale des moyens destinés au traitement et au suivi des personnes connaissant des troubles psychiques.
Paris, le 13 avril 2010.
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