25 mars 2011
Les présidents des commissions médicales des établissements de CHU sont en colère. Pourquoi ?
Depuis quatre ou cinq ans, les hôpitaux sont engagés dans une démarche de performance avec des finances équilibrées puis stabilisées. Les CHU ont répondu globalement à ces enjeux : au niveau des aménagements techniques et du fonctionnement de nos équipes. L'activité a augmenté, ce qui a permis de parvenir à l'équilibre. Mais maintenant, l'Etat nous annonce une baisse des tarifs à l'acte de l'ordre de 3 %. Par ailleurs, les budgets des missions d'intérêt général vont être diminués comme ceux des gardes. Aussi, les établissements devront régler 50 % des salaires des internes. Avec tout ça, comment va-t-on maintenir un service de santé de qualité ? On nous conduit dans le mur. Le malaise est présent dans toutes les équipes hospitalières. Nous tirons le signal d'alarme.
Un malaise ancien dans des services en souffrance, 'non rentables' comme la gériatrie ou la psychiatrie. C'est d'ailleurs le cas au CHU de Nîmes avec des mouvements sociaux liés aux conditions de travail. N'était-ce pas des signes avant-coureurs ?
Qu'allez-vous faire ?
Une motion a été adoptée par tous les présidents de CME de France. Mercredi, nous avons fait une conférence de presse à Paris. Nous irons bientôt au ministère. Il faut qu'on avance, l'enjeu est trop important.
Recueilli par RICHARD BOUDES
Photo STÉPHANE BARBIER
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