Des consultations chez le médecin à prix variables ?26/11/2010
C'est ce que préconise l’ex-ministre de la Santé, Élisabeth Hubert, dans un rapport remis vendredi à l’Elysée et qui vise à relancer la médecine libérale.
L’ex-ministre de la Santé, Élisabeth Hubert, prône notamment des consultations à prix variable chez le généraliste, allant jusqu’à 70 euros, dans un rapport remis vendredi à l’Elysée et qui vise à relancer la médecine libérale et à enrayer la désertification médicale.
Chargée, en avril, par Nicolas Sarkozy d’une mission sur la médecine de proximité, Élisabeth Hubert, qui préside la Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile (Fnehad), préconise une série de mesures conjoncturelles et structurelles pour combattre la crise que connaît la médecine libérale.
Pour la grille de tarification qui est proposée, en remplacement du prix unique de la consultation - qui passera de 22 à 23 euros le 1er janvier prochain -, «le critère de valorisation doit être la difficulté à établir un diagnostic», suggère le rapport.
Les prix pourraient s’échelonner de la moitié du tarif actuel pour un rendez-vous de simple formalité à 70 euros pour «une consultation longue et difficile». «Moins d’actes mieux payés est le rêve de tout médecin. Moins d’actes médicaux inutiles est le rêve de tout organisme payeur. Un autre référentiel des tarifications des médecins peut permettre de concilier ces aspirations apparemment divergentes», écrit Élisabeth Hubert.
A propos du surcoût potentiel pour l’Assurance maladie, déjà en fort déficit, elle fait valoir que les caisses de Sécurité sociale disposent déjà des «profils des médecins et des caractéristiques de leurs pratiques» et peuvent ainsi repérer ceux qui réclameraient des tarifs élevés non justifiés.
Adapter la médecine française à Internet
Parmi les mesures «temporaires» pour les zones rurales désertées par les médecins, le rapport propose d’installer des jeunes médecins sortis de l’internat dans des locaux mis à la disposition de collectivités locales et de mettre à la disposition des populations «des moyens de transport pour se rendre chez le médecin le plus proche».
D’autres mesures de moyen et long terme, dont les effets ne se feront sentir qu’à une échéance de 8 à 10 ans, concernent la réforme des études médicales, jugée trop axée sur l’hôpital.
Une autre proposition forte est d’adapter la médecine française à l’internet en développant les systèmes d’information (partage des données médicales sur les patients entre praticiens) et la télémédecine. Prenant acte des préférences des jeunes médecins pour un travail en groupe plutôt qu’en solitaire, le rapport estime que les «regroupements pluriprofessionnels doivent davantage être favorisés», mais tout en veillant à «ne pas laisser faire n’importe quoi, n’importe où, n’importe comment».
(Source AFP)
C'est ce que préconise l’ex-ministre de la Santé, Élisabeth Hubert, dans un rapport remis vendredi à l’Elysée et qui vise à relancer la médecine libérale.
L’ex-ministre de la Santé, Élisabeth Hubert, prône notamment des consultations à prix variable chez le généraliste, allant jusqu’à 70 euros, dans un rapport remis vendredi à l’Elysée et qui vise à relancer la médecine libérale et à enrayer la désertification médicale.
Chargée, en avril, par Nicolas Sarkozy d’une mission sur la médecine de proximité, Élisabeth Hubert, qui préside la Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile (Fnehad), préconise une série de mesures conjoncturelles et structurelles pour combattre la crise que connaît la médecine libérale.
Pour la grille de tarification qui est proposée, en remplacement du prix unique de la consultation - qui passera de 22 à 23 euros le 1er janvier prochain -, «le critère de valorisation doit être la difficulté à établir un diagnostic», suggère le rapport.
Les prix pourraient s’échelonner de la moitié du tarif actuel pour un rendez-vous de simple formalité à 70 euros pour «une consultation longue et difficile». «Moins d’actes mieux payés est le rêve de tout médecin. Moins d’actes médicaux inutiles est le rêve de tout organisme payeur. Un autre référentiel des tarifications des médecins peut permettre de concilier ces aspirations apparemment divergentes», écrit Élisabeth Hubert.
A propos du surcoût potentiel pour l’Assurance maladie, déjà en fort déficit, elle fait valoir que les caisses de Sécurité sociale disposent déjà des «profils des médecins et des caractéristiques de leurs pratiques» et peuvent ainsi repérer ceux qui réclameraient des tarifs élevés non justifiés.
Adapter la médecine française à Internet
Parmi les mesures «temporaires» pour les zones rurales désertées par les médecins, le rapport propose d’installer des jeunes médecins sortis de l’internat dans des locaux mis à la disposition de collectivités locales et de mettre à la disposition des populations «des moyens de transport pour se rendre chez le médecin le plus proche».
D’autres mesures de moyen et long terme, dont les effets ne se feront sentir qu’à une échéance de 8 à 10 ans, concernent la réforme des études médicales, jugée trop axée sur l’hôpital.
Une autre proposition forte est d’adapter la médecine française à l’internet en développant les systèmes d’information (partage des données médicales sur les patients entre praticiens) et la télémédecine. Prenant acte des préférences des jeunes médecins pour un travail en groupe plutôt qu’en solitaire, le rapport estime que les «regroupements pluriprofessionnels doivent davantage être favorisés», mais tout en veillant à «ne pas laisser faire n’importe quoi, n’importe où, n’importe comment».
(Source AFP)
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