L'hôpital psychiatrique : 40 patients dangereux attendus en 2011
10 juin 2010
CHALONS-EN-CHAMPAGNE (Marne). Une unité pour malades difficiles est actuellement en cours de construction à l'hôpital psy. Quels profils présenteront les patients ? Comment fonctionnent ces unités ? Le directeur du centre hospitalier spécialisé de Sarreguemines (disposant d'une UMD) nous fait partager son vécu.
Ancien… service de sécurité
Dans le projet châlonnais, 40 patients présenteront des diagnostics divers : psychopathes, psychotiques, schizophrènes, délirants chroniques non schizophrènes, ou encore des patients en hospitalisation d'office judiciaire car considérés comme non pénalement responsables de leurs actes devant la justice car leurs troubles ont altéré leur discernement ou entravé leur contrôle au moment des actes… Ils seront accueillis dans cette UMD, où une équipe d'environ 90 personnes est attendue. Ces patients qui nécessitent des protocoles thérapeutiques intensifs et adaptés en état « dangereux majeur, certain ou imminent » sont incompatibles avec un maintien en unité d'hospitalisation classique. Ils seront admis dans l'unité châlonnaise, soignés avant de repartir dans des services psy plus traditionnels.
Comment fonctionnent ces UMD ? Comment y travaille-t-on au quotidien ? Jean-Claude Kneib, directeur du CHS (Centre hospitalier spécialisé) de Sarreguemines, comportant une UMD de 162 lits aujourd'hui (soit 40 % des places en France) nous fait part de son expérience. « Appelée service de sécurité jusqu'en 1994, notre UMD composée de 9 fois 18 lits accueille un bon nombre de patients psychopathes, mais aussi de nombreux profils criminels et autres récidivistes. Pour certains, c'est donc un hôpital prison ! ». Le patron de la première UMD du quart Nord-Est se félicite de la durée moyenne des séjours qui a considérablement diminué dans son unité.
Séjours plus courts
« Historiquement, la moyenne de séjour était de 36 mois, aujourd'hui, elle est d'un peu moins d'un an. Les nouveaux traitements administrés sont efficaces. En plus de la phase de soins, la rééducation par le sport, les loisirs et certaines thérapies innovantes portent leur fruit », explique M. Kneib. Si dans son établissement, une stabilité est enregistrée au niveau des ressources humaines, car l'UMD « historique » est bien organisée, il n'empêche que les troubles du comportement de certains patients peuvent décourager plus d'un professionnel. Il faut avoir la « niaque ». « Il est clair que nous sommes souvent confrontés à des agressions sur autrui (patient, personnel de santé…) qui prennent la forme de coups, de tentatives de strangulation, c'est un milieu particulier où de ce fait nous enregistrons pas mal d'arrêts ou d'accidents du travail. Toutes les semaines, il y a des agressions. Mais rassurez-vous les tentatives d'évasion sont avortées vu le dispositif de sécurité ». Si à l'hôpital général, le personnel est féminisé à 75 %, c'est tout le contraire en UMD…
David ZANGA
Ancien… service de sécurité
Dans le projet châlonnais, 40 patients présenteront des diagnostics divers : psychopathes, psychotiques, schizophrènes, délirants chroniques non schizophrènes, ou encore des patients en hospitalisation d'office judiciaire car considérés comme non pénalement responsables de leurs actes devant la justice car leurs troubles ont altéré leur discernement ou entravé leur contrôle au moment des actes… Ils seront accueillis dans cette UMD, où une équipe d'environ 90 personnes est attendue. Ces patients qui nécessitent des protocoles thérapeutiques intensifs et adaptés en état « dangereux majeur, certain ou imminent » sont incompatibles avec un maintien en unité d'hospitalisation classique. Ils seront admis dans l'unité châlonnaise, soignés avant de repartir dans des services psy plus traditionnels.
Comment fonctionnent ces UMD ? Comment y travaille-t-on au quotidien ? Jean-Claude Kneib, directeur du CHS (Centre hospitalier spécialisé) de Sarreguemines, comportant une UMD de 162 lits aujourd'hui (soit 40 % des places en France) nous fait part de son expérience. « Appelée service de sécurité jusqu'en 1994, notre UMD composée de 9 fois 18 lits accueille un bon nombre de patients psychopathes, mais aussi de nombreux profils criminels et autres récidivistes. Pour certains, c'est donc un hôpital prison ! ». Le patron de la première UMD du quart Nord-Est se félicite de la durée moyenne des séjours qui a considérablement diminué dans son unité.
Séjours plus courts
« Historiquement, la moyenne de séjour était de 36 mois, aujourd'hui, elle est d'un peu moins d'un an. Les nouveaux traitements administrés sont efficaces. En plus de la phase de soins, la rééducation par le sport, les loisirs et certaines thérapies innovantes portent leur fruit », explique M. Kneib. Si dans son établissement, une stabilité est enregistrée au niveau des ressources humaines, car l'UMD « historique » est bien organisée, il n'empêche que les troubles du comportement de certains patients peuvent décourager plus d'un professionnel. Il faut avoir la « niaque ». « Il est clair que nous sommes souvent confrontés à des agressions sur autrui (patient, personnel de santé…) qui prennent la forme de coups, de tentatives de strangulation, c'est un milieu particulier où de ce fait nous enregistrons pas mal d'arrêts ou d'accidents du travail. Toutes les semaines, il y a des agressions. Mais rassurez-vous les tentatives d'évasion sont avortées vu le dispositif de sécurité ». Si à l'hôpital général, le personnel est féminisé à 75 %, c'est tout le contraire en UMD…
David ZANGA
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