Éditions Hermann
Tracer / désirer
Le dessin d'enfant dans la cure psychanalytique
Sous la direction de Céline Masson
Descriptif
Les psychanalystes demandent fréquemment aux enfants, lors des séances, de dessiner. Les dessins constituent un support remarquable d’expression de l’inconscient : ils sont l’exposition graphique de la complexité psychique du jeune analysant. Ils reflètent en quelque sorte sa subjectivité, projetée – et sublimée – sur la surface du papier. Par ces représentations, les enfants parviennent à exprimer ce qu’ils ne parviendraient pas à dire, faute de mots pour le faire. Autant dire que les dessins d’enfant permettent l’ouverture d’un espace inédit où le désir se déploie, et où l’image inconsciente du corps se construit.Plus encore, les dessins participent pleinement de l’élaboration de la relation transférentielle. C’est pourquoi, lors d’une cure, l’acte même de dessiner prime sur le contenu du dessin. Il reviendra ensuite à l’analyste de traduire ces représentations, de les interpréter avec les mots que l’enfant emploie. Mais il faudra du temps à l’analyste pour apprendre à les lire, à les entendre, à les interpréter. Il devra s’efforcer de prêter l’oreille à un sens qui demande encore à être ouvert, à une énigme qui semble toujours résister à son déchiffrement. Car le dessin fait appel à la mémoire, en construction, du jeune patient et sa ligne trace, dans le mouvement du transfert, ce dont la parole a du mal à se saisir. En paraphrasant Paul Klee, on pourrait dire que les dessins d’enfant n’ont pas à reproduire le visible mais à rendre visible.
Avec les contributions de : ANNIE ANZIEU, ANGÉLIQUE CHRISTAKI, ANNE CIANI-HOLTZ, VÉRONIQUE DUFOUR, LAURENCE JOSEPH, MARYSE KLEIN-MÉLONIO, JOHANNA LASRY, CRISTINA LINDENMEYER, CÉLINE MASSON, CLAUDE SCHAUDER.
Les psychanalystes demandent fréquemment aux enfants, lors des séances, de dessiner. Les dessins constituent un support remarquable d’expression de l’inconscient : ils sont l’exposition graphique de la complexité psychique du jeune analysant. Ils reflètent en quelque sorte sa subjectivité, projetée – et sublimée – sur la surface du papier. Par ces représentations, les enfants parviennent à exprimer ce qu’ils ne parviendraient pas à dire, faute de mots pour le faire. Autant dire que les dessins d’enfant permettent l’ouverture d’un espace inédit où le désir se déploie, et où l’image inconsciente du corps se construit.Plus encore, les dessins participent pleinement de l’élaboration de la relation transférentielle. C’est pourquoi, lors d’une cure, l’acte même de dessiner prime sur le contenu du dessin. Il reviendra ensuite à l’analyste de traduire ces représentations, de les interpréter avec les mots que l’enfant emploie. Mais il faudra du temps à l’analyste pour apprendre à les lire, à les entendre, à les interpréter. Il devra s’efforcer de prêter l’oreille à un sens qui demande encore à être ouvert, à une énigme qui semble toujours résister à son déchiffrement. Car le dessin fait appel à la mémoire, en construction, du jeune patient et sa ligne trace, dans le mouvement du transfert, ce dont la parole a du mal à se saisir. En paraphrasant Paul Klee, on pourrait dire que les dessins d’enfant n’ont pas à reproduire le visible mais à rendre visible.
Avec les contributions de : ANNIE ANZIEU, ANGÉLIQUE CHRISTAKI, ANNE CIANI-HOLTZ, VÉRONIQUE DUFOUR, LAURENCE JOSEPH, MARYSE KLEIN-MÉLONIO, JOHANNA LASRY, CRISTINA LINDENMEYER, CÉLINE MASSON, CLAUDE SCHAUDER.
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