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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 28 février 2024

AP-HP : l'intelligence artificielle, un nouvel outil pour prévenir les suicides

Par Emilie Salabelle   Publié le 

En février 2024, les hôpitaux de Paris et l'Institut Pasteur ont publié une étude réalisée à partir de millions de données médicales, scannées par un algorithme intelligent.

Des équipes du service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de l'hôpital Robert-Debré ont contribué à une étude utilisant l'IA sur les risques de suicides en période de crise en Île-de-France.

Des équipes du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Robert-Debré ont contribué à une étude utilisant l’IA sur les risques de suicides en période de crise en Île-de-France. (©Illustration / ES / actu Paris)

En février 2024, les hôpitaux de Paris et l'Institut Pasteur ont publié une étude réalisée à partir de millions de données médicales, scannées par un algorithme intelligent.


Camille Jaccard, Paroles folles dans la psychiatrie du XIXe siècle (préface de Vincent Barras)

Publié le  par Faculté des lettres - Université de Lausanne

Camille Jaccard, Paroles folles dans la psychiatrie du XIXe siècle (préface de Vincent Barras)

Camille Jaccard, Paroles folles dans la psychiatrie du XIXe siècle (préface de Vincent Barras)

L’observation du langage est aujourd’hui centrale dans l’examen psychiatrique et l’échange verbal est au cœur de nombreuses pratiques psychothérapeutiques. Quand la médecine mentale a-t-elle commencé à appréhender les propos des patients ? Sur quelles normes les médecins d’asile ont-ils désigné une parole comme pathologique ? Pourquoi certains sons ou mots jugés étranges sont-ils devenus des symptômes permettant de fonder des diagnostics ?

Ce livre retrace les étapes de la constitution d’une véritable clinique de la parole dans l’aliénisme de la première moitié du XIXe siècle jusque dans la sémiologie psychiatrique des années 1910, principalement en France et en Allemagne. 


La Cinémathèque de Montagne menacée







Disponible  

Du 27/02/2024 au 26/02/2025

C'est une collection unique au monde qui réunit plus de 10 000 bobines de films d’amateurs et de grands alpinistes sont réunies. Depuis 30 ans, Gilles Charensol et Valérie Bonfé récoltent ces films. Pour la première fois de l’histoire de l’alpinisme, la Cinémathèque de Montagne a ouvert ses portes au public. Mais ce patrimoine est menacé par l'usure du temps et les enjeux financiers.

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Le cas extrême d’une femme rappelle l’accès déplorable aux soins dentaires au Royaume-Uni

Par  (Londres, correspondante)   Publié le 28 février 2024

Ne pouvant pas se permettre se payer un cabinet privé, ni d’attendre « trois ans » pour avoir un rendez-vous avec un dentiste du NHS, le service de santé public, Caroline Pursey, 63 ans, s’est arraché douze dents à la tenaille.

Caroline Pursey, de Scunthorpe (Angleterre), raconte comment elle a dû s’arracher douze dents à l’aide de pinces, tant elles étaient douloureuses, après avoir passé trois ans à essayer de trouver un dentiste dans le cadre du système national de santé. Ici, le 8 février 2024. 

Au début, on a pensé à un canular, tant l’histoire de Caroline Pursey, 63 ans, paraissait irréelle. Pourtant, rapportée par la chaîne ITV News le 7 février dernier, elle illustre une triste réalité britannique : l’accès déplorable de sa population aux soins dentaires. Cette habitante de Scunthorpe, dans le nord-est de l’Angleterre, a expliqué que, à la suite de graves problèmes dentaires et faute d’accès à un dentiste du NHS (le service de santé public, quasi gratuit), elle avait dû s’arracher elle-même douze dents à la tenaille, n’ayant pas les moyens d’aller dans un cabinet privé. « On m’a dit qu’il y avait trois ans d’attente », a-t-elle témoigné.

Combiner les méthodes pour traiter les troubles anxieux

Serge Cannasse    28 févr. 2024

Les troubles anxieux concernent environ 20 % de la population mondiale. Cette prévalence est en augmentation depuis l’épidémie de Covid-19, d’environ 25 % selon l’OMS. Celle-ci en existe neuf types : l’anxiété généralisée, le trouble panique, les phobies spécifiques, l’agoraphobie, le trouble d’anxiété sociale, le trouble d’anxiété de séparation et l’anxiété de l’enfant. Très variables d’une personne à l’autre, leurs symptômes sont neuropsychologiques (peur, stress, visions négatives de l’avenir, irrationalité…) et/ou neuro-somatiques (insomnies, maux de tête, troubles digestifs, douleurs…). Certains patients peuvent en faire état de manière simpliste, à la suite de certains articles de presse ou déclarations de personnalités. L’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a publié une mise au point sur ces contrevérités.


Sociologie Transmission accomplie pour Luc Boltanski, Arnaud Esquerre et Jeanne Lazarus

par Frédérique Roussel   publié le 28 février 2024

Le trio de chercheurs partagent dans «Comment s’invente la sociologie» leurs parcours, leurs expériences et leurs réflexions sur la discipline qui les a réunis comme une «famille».

«Luc, comment es-tu devenu sociologue ?» Luc, c’est Luc Boltanski, et c’est Jeanne Lazarus qui lui pose la question, Jeanne Lazarus à qui Arnaud Esquerre renverra la politesse, et qui sera lui-même à son tour sur le «gril». Trois sociologues parlent ensemble, et on assiste à une forme de conversation rythmée de coups droits et de revers bienveillants au cours de laquelle chacun apporte au moulin son expérience et sa vision. Le plus âgé, qui élabore depuis cinquante ans une œuvre ambitieuse lue et discutée dans le monde entier, pourrait être le pivot vers lequel les deux autres se tournent respectueusement. Mais le parti pris a été de ne pas rejouer l’entretien maître-disciples. Cela instaure une horizontalité qui fructifie sur le frottement des vécus. «Notre livre s’est efforcé de se tenir à distance aussi de ce modèle hiérarchique et mémoriel», prévient l’avant-propos. L’expérience et la culture de Luc Boltanski, né en 1940, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et membre de l’Iris (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux), entré en profession dans la seconde moitié des années 60, se ressentent évidemment tout au long de l’ouvrage. Arnaud Esquerre, directeur de recherche au CNRS et également à l’Iris, et Jeanne Lazarus, directrice de recherche au CNRS et membre du Centre de sociologie des organisations (CSO), ont été ses étudiants, à la fin des années 1990 et au début des années 2000.

Rétrograde Etats-Unis : en jugeant qu’un embryon congelé est une personne, la Cour suprême d’Alabama menace les FIV

par Julien Gester, correspondant à New York  publié le 21 février 2024

Nouvelle percée de la mouvance chrétienne anti-avortement, cette décision inédite des magistrats pourrait avoir de graves conséquences sur l’avenir de la procréation médicalement assistée dans les cliniques de cet Etat ultraconservateur, et même au-delà.

Un embryon congelé est un enfant comme un autre, a en substance statué la Cour suprême d’Alabama dans une décision rendue vendredi 16 février, concluant ainsi que sa destruction tombe dès lors sous le coup de la loi. Un jugement sans précédent, dont les conséquences s’annoncent ravageuses pour la procréation médicalement assistée dans cet Etat du Deep South américain. Mais, toute «pionnière» soit-elle, cette position n’est en rien isolée, tant elle constitue une percée d’une offensive bien plus vaste, à l’œuvre ces dernières années aux Etats-Unis, pour faire reconnaître le caractère de «personne» à part entière d’un fœtus dès la fertilisation de l’ovule dont il est issu.

mardi 27 février 2024

Refus scolaire anxieux : le reconnaitre et agir

Stéphanie Lavaud  26 février 2024

Le refus scolaire anxieux – ou la difficulté pour un enfant ou un adolescent à venir à l’école – est en augmentation depuis l’épidémie de Covid. Quelles sont ses formes cliniques et quelles thérapies mettre en place ? Le sujet a fait l’objet d’une session lors du congrès de l’Encéphale 2024.

Refus scolaire anxieux : non reconnu dans les classifications internationales

Mis en lumière par l’épidémie de Covid qui a grandement perturbé la scolarité des enfants, le refus scolaire anxieux n’est pourtant pas nouveau, a rappelé la Dre Hélène Denis, pédopsychiatre au CHU de Montpellier.

« En 1974, le neuropsychiatre et psychanalyste Julien de Ajuriaguerra évoquait des « enfants ou adolescents qui, pour des raisons irrationnelles, refusent d’aller à l’école et résistent avec des réactions d’anxiété très vives ou de panique quand on essaie de les y forcer ».

Aujourd’hui, la classification française de troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent (CFTMEA) utilise le terme de phobie scolaire pour décrire des « manifestations d’angoisse majeure avec un phénomène de panique liées à la fréquentation scolaire, qui interdit sa poursuite sous les formes habituelles ».

En revanche, les autres classifications internationales (CIM 11 ou DSM 5) ne nomment pas ce trouble, préférant y voir une complication d’un ou plusieurs trouble(s) anxieux. Pour autant, l’International network school absenteism (INSA), un réseau de chercheurs regroupant des psychiatres, psychologues et personnels de l’éducation, s’est mis d’accord pour utiliser les critères cliniques de Berg pour définir le refus scolaire anxieux (voir ci-dessous). Néanmoins, l’absence de dénomination reconnue au niveau international rend compliquée les recherches sur cette thématique du fait de l’absence de critères établis, reconnait l’oratrice.

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Le système de protection sociale actuel évoluera naturellement vers une gestion individuelle du vieillissement

26 Février 2024

Les atermoiements du gouvernement concernant l’élaboration d’une loi sur le grand âge confirment, s’il en était besoin, la complexité de ce sujet. Pour le docteur Martin Blachier, spécialiste de santé publique et épidémiologiste, la pression démographique est telle qu’il semble inéluctable que le système de protection évolue vers une gestion individuelle comme il le développe dans ce texte. 

Par Martin Blachier, médecin spécialiste de santé publique et épidémiologiste

On ne peut appréhender le bilan et l’avenir de la médecine moderne sans prendre en compte la transformation démographique qui y est associée. Si l’on regarde l’impact réel des innovations médicales à l’échelle populationnelle depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on constate qu’il réside essentiellement en l’avènement d’un 3ème âge (après 65 ans) à partir des années 1960 et d’un quatrième (après 80 ans) à partir des années 1980. Ainsi l’espérance de vie à 65 ans a pu progresser de 12 ans depuis 1946 (de 6 ans après 80 ans) grâce aux révolutions médicales dans le domaine cardiovasculaire et de la cancérologie notamment. 

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Urgentiste et médecin de cage de MMA : interview de la Dre Pauline Seriot

Véronique Duqueroy  21 février 2024

Depuis trois ans, la Dre Pauline Seriot, urgentiste en service hospitalier et collaboratrice de Medscape , exerce comme médecin référent dans le cadre de combats de MMA.

La Fédération de MMA Française ( FMMAF ) définit le MMA ( Mixed Martial Arts) comme un sport de combat basé sur des techniques issues de divers arts martiaux et sports de combat comme le judo, le jiu jitsu brésilien, la lutte et la boxe.  

La Dre Seriot a accepté de répondre à nos questions sur son activité de médecin de cage* : quelles sont ses responsabilités en tant que médecin dans le déroulement des combats ? Quels sont les défis ? Quid des combats féminins ? Quel regard ses confrères portent sur ce type de pratique médicale ? Interview

*Le terme de « médecin de cage » est celui employé par l'UFC (Ultimate Fighting Championship) qui est reconnue comme la plus importante ligue mondiale de MMA.

Medscape : Quelles sont les compétences requises pour être médecin référent en combat de MMA ?

Dre Pauline Seriot
Crédit : Yann Levy / Hexagone MMA

Dre Pauline Seriot : Le préalable est d'être médecin urgentiste, il faut savoir parer à toute éventualité, mais il n’y a pas de formation spécifique à proprement parler. Vous apprenez sur le tas, en immersion, au contact des intervenants que vous rencontrez ― officiels (juges, arbitres), cutmen ― idéalement en suivant un autre médecin référent. Il faut également bien connaître le Code sportif du MMA. Cela nécessite donc les compétences médicales, mais aussi une bonne connaissance du domaine sportif. L’expérience vient avec le temps. J’ai maintenant 100 médicalisations [surveillance médicale de combats] à mon actif.

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Accouchement : un dialogue cellulaire subtil entre le fœtus et sa mère

Mercredi, 28/02/2024 

Accouchement : un dialogue cellulaire subtil entre le fœtus et sa mère

Le processus qui se déroule lors d'un accouchement ne dépend pas uniquement du corps de la mère : le fœtus lui-même influence son déclenchement en libérant des signaux chimiques qui stimulent la production d'hormones, comme l'ocytocine, clés pour les contractions utérines. C'est cette cascade de mécanismes complexes et d'échanges d'informations entre le foetus et la mère qui est à présent mieux comprise grâce à une étude américaine réalisée par des chercheurs de la Wayne State University de Detroit.

Plusieurs études avaient déjà montré qu'une perturbation de ces voies d'interaction peut conduire à des naissances prématurées. Pour mieux prédire de tels événements, une équipe de chercheurs américains a généré le premier atlas complet des voies cellulaires fœto-maternelles impliquées dans le déclenchement du travail.

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Une IA qui lit dans les pensées et les transcrit en texte...

Mardi, 27/02/2024

Une IA qui lit dans les pensées et les transcrit en texte...

Des chercheurs du GrapheneX-UTS, centre d’intelligence artificielle de l’Université de technologie de Sydney, ont mis au point une technologie qui peut être utilisée pour « faciliter la communication pour les personnes incapables de parler en raison d’une maladie ou d’une blessure, notamment en cas d’accident vasculaire cérébral ».

Dans la vidéo de présentation,  on voit des personnes lire silencieusement des lignes de texte sans ouvrir la bouche. Le dispositif prend la forme d’un casque avec des capteurs posés sur la tête des participants. Un électroencéphalogramme (EEG) enregistre leur activité électrique cérébrale. Au total, les chercheurs ont fait appel à 29 participants. Ils ont testé le casque en lisant silencieusement des lignes de texte.

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L’éco-anxiété, amplifiée par l’inaction politique

Stéphanie Lavaud  23 février 2024

Quatre experts dont les psychiatres Célie Massini (GHU Paris psychiatrie et neurosciences) et Antoine Pelissolo, (GHU Henri-Mondor) ont participé à une table ronde sur l’éco-anxiété à la demande de la  commission des affaires sociales  et la  commission de l’aménagement du territoire et du développement durable Objectif des sénateurs : mieux appréhender cette plainte plus en plus présente chez les adolescents et les jeunes adultes afin de définir des pistes pour de futures politiques publiques en matière d’information de prévention et de prise en charge.

Eco-anxiété : un mot entré dans le dictionnaire en 2023

Les catastrophes naturelles se succèdent, la planète se réchauffe, la natalité est en baisse – un sondage français a révélé l’an dernier qu’un tiers des femmes ne souhaitent pas avoir d’enfants – et les consultations psychiatriques ont connu un afflux de 25% chez les jeunes avec la crise du Covid. C’est dans ce contexte que Didier Mandelli, sénateur LR de Vendée a souhaité réunir des experts pour familiariser les sénateurs avec le concept relativement neuf mais déjà bien présent dans le débat public de l’éco-anxiété.

[...] 

Une entité difficile à chiffrer

Qu’en est-il de ce concept ? S’agit-il d’une nouvelle entité psychiatrique ? Les différents experts se sont accordés à dire que si ce trouble était indéniablement en augmentation dans la population – touchant plus particulièrement les adolescents et les jeunes adultes – cette « peur chronique des désastres à venir » comme l’a défini Célie Massini, ne relève pas à ce stade de la pathologie.

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Pollution : la santé en danger

 


  • Pollution : la santé en danger
    La pollution serait responsable d'environ un décès sur six dans le monde, selon le Lancet. Cancers, infertilité, troubles cognitifs, diabète, obésité, troubles respiratoires... Les effets de la pollution sur la santé sont multiples et suscitent de plus en plus d’inquiétude.

Troubles de l'attention, hyperactivité, une orthophoniste et un pédopsychiatre publient un livre sur ces questions

Écrit par Olivier Quentin   Publié le 

Votre enfant a du mal à poursuivre une activité, il est "dans la lune", il pique des colères qui vous paraissent totalement injustifiées... et si c'était un TDAH ? Olivier Bonnot et Laurence Ollivier posent la question et proposent des réponses dans leur livre publié le 28 février aux éditions Marabout.


Des jeunes atteints du trouble « borderline » apprennent à mieux vivre grâce à une thérapie de psychoéducation

Publié le 25 février 2024

Par  (envoyée spéciale à Lyon)

Un centre d’aide à la régulation émotionnelle de l’hôpital Edouard-Herriot de Lyon propose des séances de psychoéducation pour apporter à ces patients, souvent en proie aux idées suicidaires, des ressources pour se comprendre et tenter de remédier à leur souffrance psychique.

Elise, Marie, Léa, Juliette, Célia, Oriana… Elles sont une petite dizaine à participer, ce lundi de la mi-décembre, à leur première séquence de psychothérapie de groupe proposée par le Centre d’aide à la régulation émotionnelle (CARE), un lieu et un dispositif innovants ouverts, en mars 2022, dans le pavillon M de l’hôpital Edouard-Herriot de Lyon (Hospices civils de Lyon). Ce même bâtiment qui abrite l’unité de psychiatrie de crise.

La proximité n’est pas une coïncidence : toutes – ou presque – ces jeunes femmes (dont le prénom a été modifié) réunies à 14 heures dans la salle d’activité du premier étage du bâtiment ont vécu une hospitalisation en urgence pour une crise suicidaire, avant d’arriver ici. De très jeunes femmes – la moitié a entre 18 et 20 ans, la plus âgée a 27 ans – qui ont un autre point commun : avoir été diagnostiquées, durant leur(s) précédente(s) hospitalisation(s), pour un trouble de la personnalité borderline.

Ce trouble, évoqué dès 1938 par le psychanalyste américain Adolph Stern, et dont le modèle de compréhension a beaucoup évolué depuis les années 1980, est encore peu connu. Pourtant on le retrouve chez 9 % des personnes se présentant aux urgences (médicales et psychiatriques), et chez 20 % des patients hospitalisés en psychiatrie, explique le binôme de soignantes, qui inaugure la séance, la psychiatre Emeline Houchois et l’infirmière Aurane Savolle. Une façon d’ancrer leurs souffrances psychiques dans une réalité partagée, sans la banaliser.

Prix équipes soignantes en psychiatrie 2024, c’est parti !

Publié le 

Vous initiez des projets de soins originaux dans la prise en charge des personnes vivant avec des troubles psychotiques ? Jusqu’au 30 juin, candidatez aux Prix équipes soignantes en psychiatrie ! 

Initié par la revue Santé mentale et soutenu par la Fondation de France, le « Prix équipes soignantes en psychiatrie » encourage et récompense des démarches qui améliorent les prises en soin des personnes souffrant de troubles psychotiques. 

Les trois prix – d’une valeur de 3000, 2000 et 1000 euros – seront remis dans le cadre des 10es Rencontres Soignantes en Psychiatrie qui auront lieu à la Cité des Sciences et de l’Industrie, Paris La Villette, le 14 octobre 2024.

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Aide au suicide : quand la famille est maintenue dans l’ignorance

27 février 2024 

SUISSE

L’histoire d'une femme qui a décidé de venir mourir en Suisse sans prévenir sa famille a fait grand bruit en Italie. Quelles sont les règles et les pratiques des associations d'aide au suicide en Suisse?

«Je ne suis pas contre la liberté d’autodétermination des personnes, je ne me serais pas opposé à la décision de mourir de ma femme si j’avais eu la certitude qu’elle avait été réellement profonde et réfléchie.»

Le journal italien La Repubblica a révélé le cas de Marta, une universitaire turinoise de 55 ans décédée en octobre dernier à Bâle. Dévastée par la mort de son fils adolescent à l’issue d’une longue maladie, cette femme avait exprimé depuis longtemps le désir d’en finir, mais sa famille était parvenue à lui faire changer d’avis. Du moins c’est ce qu’elle croyait, jusqu’au voyage secret de Marta en Suisse.

À des centaines de kilomètres de là, au Royaume-Uni, un autre cas a été récemment rapporté par le Mail on Sunday. Alastair Hamilton, 47 ans, professeur de chimie, était en proie à des problèmes de santé auxquels les examens et les consultations médicales n’avaient trouvé aucune explication. 

Alastair Hamilton avait dit à sa famille qu’il rendait visite à un ami à Paris. Il est en réalité décédé en août 2022 à Bâle avec l’aide de l’association suisse Pegasos. La famille a eu des mots très durs à l’encontre de l’organisation, l’accusant d’avoir «agi comme un cow-boy».

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Encéphale 2024 – Les adolescents radicalisés relèvent-ils de la pédopsychiatrie ?


 





Caroline Guignot   13 févr. 2024

En 2015, 1 017 mineurs français étaient identifiés pour des signes objectifs et préoccupants de radicalisation. En 2020, la Fédération française de psychiatrie a publié un rapport « Psychiatrie et radicalisation », qui écartait le fait que cet engagement constitue un trouble mental et insistait sur l’importance de ce « fait social total, qui nous concerne tous, et qui concerne toutes les institutions publiques », a rapporté Alice Oppetit (pédopsychiatre Pitié Salpêtrière), au cours du congrès de l’Encéphale, qui a eu lieu à Paris du 24 ou 26 janvier 2024. Il existe un lien entre le processus d’adolescence et l'engagement radical.

« Sont-ils mad, sad, bad ?» (fous, tristes, méchants) a interrogé la spécialiste. En rapportant les données de la littérature et son expérience clinique, elle a répondu à cette question par la négative en décrivant l’existence d’un profil psychopathologique drastiquement différent des adultes radicalisés. En premier lieu, une revue montre que ces jeunes ne sont majoritairement pas atteints de troubles psychiatriques abolissant leur discernement. Par ailleurs, une étude française a comparé les adolescents poursuivis pour association de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste et des jeunes placés dans des centres éducatifs fermés pour des délits « ordinaires ». Parmi les adolescents radicalisés, il y avait une proportion plus élevée de filles, davantage de jeunes aspirant à des carrières dans les services de soins (infirmiers, aides-soignants). Ces adolescents radicalisés ont démontré de meilleures capacités d'empathie, des compétences intellectuelles supérieures et des aptitudes interpersonnelles plus développées.

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Encéphale 2024 – La stigmatisation des troubles schizophréniques commence au cabinet médical

Caroline Guignot   21 févr. 2024

Contrairement aux autres troubles psychiatriques, la stigmatisation de la schizophrénie n’a pas diminué en France depuis trois décennies : une majorité de la population générale ne sait pas à quoi correspond précisément cette maladie, et 40 % des malades se sentent fortement stigmatisés. Ils « ressentent même le stigmate comme une seconde maladie qui a des conséquences pires que la schizophrénie elle-même, à savoir sur l'estime de soi, sur l'accès aux soins, sur l'humeur, sur la suicidabilité, et d'un point de vue économique sur l'accès à l'emploi, les revenus, le logement », a commenté la Dre Jasmina Mallet (psychiatre, Hôpital Louis-Mourier, Colombes) au cours du congrès de l’Encéphale, qui a eu lieu à Paris du 24 au 26 janvier 2024.


Encéphale 2024 – Quand les cauchemars deviennent pathologiques

Caroline Guignot   16 févr. 2024

Expériences oniriques physiologiques normales et fréquentes, les cauchemars peuvent aussi constituer des manifestations pathologiques en santé mentale. Dans le cadre du congrès de l’Encéphale, qui s'est tenu à Paris du 24 ou 26 janvier 2024, le Pr Pierre-Alexis Geoffroy (psychiatre, Hôpital Bichat, Paris) en a évoqué les processus et implications cliniques.