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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 14 février 2024

La baisse de la fécondité est mondiale


 



Serge Cannasse    12 févr. 2024

La population mondiale devrait augmenter pendant encore une soixantaine d’années, du fait de l’amélioration de l’espérance de vie et parce que les jeunes adultes d’aujourd’hui auront des enfants. 

Cependant cette hausse sera freinée par la baisse de la fécondité, massive depuis une vingtaine d’années, surtout depuis 2015.

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En 2021, l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) mondial était de 2,1 enfant par femme (5,1 en 1965, 2,8 en 2000). Pour mémoire, cet indicateur évalue le nombre d’enfants qu’aurait une femme si elle vivait durant toute sa période de fécondité potentielle dans les conditions actuelles. La baisse de la fécondité n’est pas la même partout. Elle est souvent représentée par pays, ce qui a deux inconvénients : la variabilité interétatique est gommée, alors qu’elle peut être forte, et elle ne donne aucune indication sur le nombre d’habitants concernés. Pour y remédier, deux chercheurs belges (Université libre de Bruxelles) proposent une méthode cartographique originale.

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Point infections de l’hiver : quel virus circule le plus ?

 12 févr. 2024

Alors que l’épidémie de grippe se poursuit, qu’en est-il des autres infections de l’hiver en semaine 5, du 29 janvier au 4 février 2024 ?

Grippe : l’épidémie se poursuit

Entre le 29 janvier et le 4 février 2024, l’épidémie de grippe s’est poursuivie dans l’Hexagone. Après une forte augmentation de l’activité durant les deux semaines précédentes, la majorité des indicateurs était stable en médecine de ville et en légère augmentation à l’hôpital. Cette hausse concernait les moins de 15 ans et les 65 ans et plus. La part d’hospitalisation après passage aux urgences était cette semaine à un niveau d’intensité élevé tous âges confondus. Dans les départements et régions d’outre-mer, la Guyane et les territoires des Antilles étaient toujours en épidémie. Depuis début octobre 2023, 381 cas graves de grippe ont été signalés par les services de réanimation participant à la surveillance (celle-ci n’étant pas exhaustive). 

Bronchiolite, COVID-19 et gastro-entérite : toujours un faible niveau d’activité

Concernant la bronchiolite, l'ensemble des indicateurs restait à des niveaux bas dans l’Hexagone entre le 29 janvier et le 4 février. Les actes médicaux SOS médecins et les passages aux urgences étaient stables tandis que les hospitalisations après passage aux urgences augmentaient légèrement. Cinq régions hexagonales étaient encore en phase post-épidémique et deux régions d’outre-mer restaient en épidémie (La Réunion et Mayotte). La Guadeloupe passait en phase post-épidémique et les indicateurs revenaient à leur niveau de base en Martinique.

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Encéphale 2024 - Connaitre et repérer la dysmorphophobie chez vos patients

Aude Lecrubier    9 févr. 2024

Lors du dernier congrès de l’Encéphale , le Pr Antoine Pelissolo (CHU Henri Mondor, Créteil) a fait le point sur une pathologie « trop souvent méconnue », l’obsession de dysmorphie corporelle (ODC), anciennement appelée dysmorphophobie, sous tendue par une préoccupation anxieuse, obsédante et excessive concernant un défaut de l'apparence physique plus ou moins réel [1].

« Les préoccupations obsédantes, les pensées intrusives, se manifestent souvent plusieurs heures par jour avec des émotions de type anxieuses, gêne, honte, colère parfois et tristesse dans certains cas. Le vécu du patient face à son apparence peut être d’une perturbation extrême, entrainer une détresse morale très intense. Mais elle passe souvent inaperçue parce qu’elle est peu visible de l'extérieur », a commenté l’orateur.

Au travers des réseaux sociaux, des critères esthétiques s'imposent, notamment chez les adolescents, de manière assez totalitaire. C’est un nouveau phénomène sociétal Pr Pelissolo

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Une adolescente tente de se suicider en sautant du toit de son lycée

Écrit par Mélisande Queïnnec    Publié le 

Ce mardi 13 février, une adolescente scolarisée en terminale au lycée Aristide-Briand d'Évreux (Eure) a tenté de mettre fin à ses jours. Elle a sauté du premier étage de l'établissement.

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Une résidence pour favoriser l’autonomie de jeunes souffrant de troubles psychotiques

Publié le 

Matisse 2.0 est une résidence locative proposée par le CH La Chartreuse qui accueille des jeunes de 18 à 30 ans présentant un risque de décompensation psychotique, après un premier épisode, une psychose débutante ou un Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA). 

Une transition entre le domicile des parents et la location d’un appartement

L’objectif du projet Matisse 2.0 est de proposer un accompagnement personnalisé et adapté pour favoriser l’autonomie et l’intégration sociale des jeunes patients. Il s’agit souvent d’une étape de transition entre le domicile des parents et la location d’un appartement individuel. Comme le rappelle Tiphaine, psychologue : « Prendre son premier appartement, pour un jeune, c’est déjà source d’angoisse. Alors pour ceux qui ont des troubles psychiques c’est d’autant plus difficile. Ils ont besoin d’être accompagnés et soutenus, le temps de prendre leurs marques« .

En effet, Les jeunes présentant un trouble psychique peuvent faire face à diverses difficultés lorsqu’ils se lancent dans l’aventure de vivre seul en appartement. L’autonomie et l’indépendance recherchées peuvent être entravées par des symptômes persistants tels que des épisodes dépressifs, des crises d’anxiété ou encore des difficultés cognitives. Ces symptômes peuvent rendre la gestion quotidienne du logement plus complexe, affectant ainsi leur capacité à entretenir leur espace de vie, à effectuer des tâches ménagères, à respecter un emploi du temps régulier et à maintenir un suivi médical approprié. La solitude inhérente à la vie en appartement peut également aggraver les sentiments d’isolement et d’anxiété, pouvant impacter leur bien-être émotionnel et social. Malgré ces difficultés, avec un suivi approprié et un accompagnement personnalisé, les jeunes patients peuvent surmonter ces obstacles et progresser vers une vie autonome et épanouie.

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Témoignage Cinquante ans d’amour : «Au bout de tellement d’années, on ne veut plus se quitter»

par Marie-Eve Lacasse   publié le 13 février 2024

Pour la Saint-Valentin, «Libé» entre dans l’intimité de couples amoureux depuis plus de cinquante ans. Aujourd’hui, deuxième épisode de notre série avec Nicole et André, 63 ans d’amour et 62 ans de mariage.

Nicole : J’ai 80 ans, comme mon mari. Ça fait 62 ans de mariage et 63 qu’on se connaît. On s’est rencontrés dans un bal, dans un lieu-dit dans le pays.

Libération : Lequel ?

Nicole : Ici, dans le Puy-de-Dôme (Auvergne). Il y avait un bal toutes les semaines. C’était le jour de son anniversaire. On a dansé ensemble, et c’était bien. A la fin du bal, il fallait trouver un chauffeur pour nous faire accompagner avec une amie. Et voilà, ça s’est fait comme ça. On n’avait pas décidé spécialement de nous revoir, mais on s’est retrouvés au bal quinze jours plus tard. De fil en aiguille, on a commencé à se fréquenter de façon plus régulière, toutes les semaines, jusqu’à ce qu’on décide de se marier.

Pseudo-médecines et pseudo-sciences : le phénomène éludé de l’entrisme

Aurélie Haroche


La diffusion des pseudosciences et des pseudo-médecines est un sujet (très et même trop penseront certains) régulièrement évoquée dans ces colonnes. Souvent, nous avons ainsi nourri l’hypothèse que la méconnaissance de la démarche scientifique favorisait le développement de certaines « croyances » en des informations erronées, voire en des théories fantaisistes potentiellement dangereuses.

Ce défaut de culture scientifique est hélas (et nous l’avons également souvent dit) largement partagé, puisqu’il peut concerner les journalistes (y compris au sein des médias du service public), les responsables politiques et les professionnels de santé eux-mêmes. Que cette situation facilite la circulation de fausses informations sur les réseaux sociaux et dans les médias est fréquemment commentée. Mais elle fait également le lit de l’entrisme dans les institutions publiques, des hôpitaux aux centres de recherche en passant par les ministères.

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Neuralink annonce la pose de son premier implant dans un cerveau humain

Raphaël Lichten Vendredi 9 février 2024

La puce Neuralink est essentiellement destinée à des patients quadriplégiques et devrait les aider à communiquer plus facilement.

Elon Musk l’a annoncé sur son compte X (anciennement Twitter) en début de semaine : la toute première puce cérébrale produite par son entreprise Neuralink a été implantée chez un humain. « Les résultats préliminaires montrent une prometteuse détection des pics neuronaux », a affirmé le milliardaire et entrepreneur d’origine sud-africaine sur X, dont il est d’ailleurs aussi le dirigeant.

Une enquête fédérale ouverte pour maltraitance animale

L’histoire de la startup a pourtant été semée d’embûches. La société avait commencé par tester ses puces sur des animaux, d’abord des rongeurs, puis des moutons et des porcs et enfin des singes — entraînant la mort d’un grand nombre de ces cobayes.

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Des histoires merveilleuses

37 épisodes

Des histoires merveilleuses, d’hier et d’aujourd’hui, pour grands et petits. "Peter Pan", "Gulliver", "Les Malheurs de Sophie"... à chaque période de vacances scolaires, découvrez une collection de classiques éternels, à écouter en famille.

Lithographie d'après une aquarelle de Carl Offterdinger ©Getty

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"On ne s'en sort pas, il va nous falloir un coup de main énorme" : le Professeur Christophe Arbus demande une "révolution de la psychiatrie toulousaine"

Emmanuelle Rey  Publié le 

La députée Anne Stambach-Terrenoir, était en visite ce 9 février dans une unité d'hospitalisation psychiatrique du CHU de Toulouse. L'occasion d'échanger avec le personnel et les médecins sur une situation complexe et tendue. Le Pr Christophe Arbus, chef du pôle psychiatrie, a plaidé pour une "révolution de la psychiatrie toulousaine". 

La députée de la deuxième circonscription de Haute-Garonne, Anne Stambach-Terrenoir, s'est rendue ce vendredi 9 février au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse. Elle y a visité l'unité d'hospitalisation psychiatrique UF1 où un incendie s'était déclaré le 28 janvier dernier dans une chambre d'isolement. Les deux chambres d'isolement de cette unité, qui accueille les patients psychotiques et les hospitalisations sans consentement, sont toujours fermées : les vitrages sécurisés, qui ont dû être brisés pour évacuer les fumées lors de l'incendie, doivent être remplacés. 


Cohérence et décohérence de la pensée quantique

Mercredi 7 février 2024

Provenant du podcast

La Science, CQFD

Comment les sciences influent sur notre perception du monde et du réel ? ©Getty - VICTOR de SCHWANBERG/SCIENCE PHOTO LIBRARY

La physique quantique est une révolution scientifique et technologique. Mais ses résultats ont aussi amené des questionnements sur la nature des objets qui nous entourent. Comment la philosophie répond à ces interrogations ? Comment ces interprétations nous éloigne de notre intuition du réel ?

Avec

Alexei Grinbaum Philosophe de la physique, chercheur au LARSIM/CEA

Hervé Zwirn Directeur de recherche au CNRS, physicien et épistémologue à l’IHPST, à Paris, et au Centre de mathématiques et de leurs applications à l’École normale supérieure Paris-Saclay

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Midi cosmique : les étoiles au zénith





Mardi 30 janvier 2024

Provenant du podcast

La Science, CQFD

Prise par le JWST le 11 janvier 2023, cette photo montre une région très dynamique pour la formation des étoiles, comme à l’époque du "midi cosmique". ©Getty - NASA, ESA, CSA, O. Jones (UK ATC), G. De Marchi (ESTEC), and M. Meixner (USRA). Image processing: A. Pagan (STScI), N. Habel (USRA), L. Lenkic (USRA) and L. Chu (NASA/Ames)

Le midi cosmique constitue une période où l’émergence d’étoiles était à son zénith, 2-3 milliards d’années après le Big-Bang et représente une fenêtre ouverte sur les conditions de l’époque ; de quoi nous en apprendre un peu plus sur la manière dont se sont formées les étoiles de l’univers jeune.

Avec

Jacques Delabrouille Directeur de recherche en astrophysique au CNRS, laboratoire AstroParticule et Cosmologie (APC)

Romain Teyssier Spécialiste des simulations cosmologiques à l'université de Princeton aux États-Unis 

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La consommation de drogues chez les adolescents est en baisse

Serge Cannasse   8 févr. 2024

L’Enquête nationale en collèges et lycées chez les adolescents sur la santé et les substances (EnCLASS) a été réalisée entre mars et juin 2022 auprès de 9 566 élèves du secondaire au moyen d’un questionnaire en ligne. Conduit régulièrement depuis 2010, ce type d’enquête permet de suivre l’évolution de leurs consommations de drogues licites ou illicites (principalement alcool, tabac, cannabis). Les résultats de 2022 ont été publiés.

Une évolution encourageante des usages

Pour la plupart, ils sont encourageants. Depuis 2010, on observe une baisse continue des usages de drogues à l’adolescence (moins d’expérimentations, moins d’usages réguliers) et un recul important des âges d’initiation. Cette baisse ne signifie pas la disparition de ces usages. 

Les proportions d’élèves ayant expérimenté l’alcool, le tabac et/ou le cannabis augmentent continuellement au cours de la scolarité, en lien avec le passage progressif à l’adolescence. La transition de la 3ème à la 2nde est un moment charnière.

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Comment la thérapie par la chaleur peut améliorer la dépression

Presse Santé

 Francois Lehn  11 février 2024

De nouvelles recherches suggèrent qu'une méthode non conventionnelle comme la thérapie par la chaleur pourrait également être bénéfique pour les personnes atteintes de dépression.


Soixante-dix ans après l’appel de l’abbé Pierre, des Français se cotisent pour loger des familles sans domicile

Par  (Envoyée spéciale).  Publié le 01 février 2024

Créée en 2010 à Tours, l’association Emmaüs 100 pour 1 accompagne et met à l’abri, sans limitation de durée, des parents et leurs enfants. Soixante-dix collectifs similaires, dont les adhérents versent chacun au moins cinq euros par mois, ont vu le jour en France.

Un employé de la communauté Emmaüs dans un magasin de seconde main d’Emmaüs à Brest, le 30 mai 2023. 

« C’est un jour inoubliable. » Le 27 décembre 2023, Jalila Touadjine et ses quatre enfants ont emménagé au 16e étage d’un HLM du quartier des Rives du Cher, à Tours. Les premiers temps, la cadette, âgée de 2 ans, arpentait le trois-pièces en disant : « notre maison est belle », raconte avec le sourire la mère de famille de 38 ans, elle aussi comblée. « C’est grand, sécurisé, au chaud, calme, stable… » Un havre, dix-huit mois après que cette diplômée d’un master en informatique a quitté l’Algérie, avec un visa de tourisme, parce qu’elle craignait pour la vie de sa fille, née après trois garçons et atteinte d’une grave parasitose.

Augmentation des doses de méthylphénidate dans le TDAH : jusqu’où le jeu en vaut-il la chandelle ?

Agnès Lara     20 nov. 2023

À retenir

  • Une méta-analyse montre que l’amélioration des symptômes de Troubles Déficitaires de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH) obtenue par des doses dépassant les 60 mg/j (dose maximale autorisée par la Food and Drug Administration aux États-Unis) est faible et probablement pas significative sur le plan clinique.
  • Les plus fortes doses augmentent le risque d’arrêt de traitement en lien avec des événements indésirables.
  • Les auteurs concluent que « des doses inférieures à 60 mg sont suffisantes pour la plupart des patients », sans exclure pour autant un bénéfice possible de plus fortes doses chez certains, qui doivent donc être utilisées avec précaution.


Témoignage. Atteint de troubles bipolaires, Emmanuel a appris à apprivoiser sa maladie au fil des années

Écrit par Johann Pailloux et Rose Bisquay   Publié le 

Souffrant de troubles bipolaires, Emmanuel Urbu a vécu dix ans d’errance chaotique, puis quinze ans de traitement, dix-huit ans de suivi psychiatrique et douze ans de psychothérapie. Aujourd’hui, il se dit rétabli et vit sans médicament.

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"On est en France ici, vous savez la France ! ", une kiné porte plainte contre ses pairs pour propos racistes, sexistes, blessants et humiliants

Écrit par Catherine Léhé    Publié le 

Une kinésithérapeute toulousaine porte plainte contre ses pairs avec constitution de partie civile pour propos "racistes, sexistes, blessants et humiliants". Des propos qui auraient été tenus lors d'un entretien où elle était convoquée par le conseil de l'ordre des masseurs kinésithérapeutes de Haute-Garonne.

"Je suis sortie de là, je n'ai pas pu travailler, c'était humiliant. J'en ai pleuré".  Le 13 octobre 2023, Keyidi Myaro, ostéopathe kinésithérapeute, installée à Toulouse en Haute-Garonne est convoquée par le Conseil départemental de l'ordre des masseurs kinésithérapeutes au sujet d'une publication sur les réseaux sociaux. C'est suite à cet entretien de plus d'une heure qu'elle a décidé de porter plainte contre l'ordre pour "propos racistes, sexistes, blessants et humiliants"  auprès du procureur de la République, le vendredi 9 février 2024. 

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Traitements médicamenteux de la dépendance alcoolique, lequel privilégier ?

Agnès Lara     21 nov. 2023

À retenir

  • Avec un niveau de preuve élevé, la méta-analyse des résultats des essais contre placebo soutient l’utilisation de la naltrexone par voie orale à 50 mg/j, ainsi que celle de l’acamprosate en traitement médicamenteux de première ligne de la dépendance alcoolique.
  • À partir des seules données des 4 essais contrôlés randomisés ayant directement comparé ces deux molécules, il n’apparaît pas de supériorité d’efficacité d’une de ces molécules sur l’autre. Les auteurs indiquent cependant « qu’avec une seule prise par jour, la naltrexone apparaît d’usage plus aisé ».


Les infirmières puéricultrices appellent à l'action face à "des réalités alarmantes"




PUBLIÉ LE 13/02/2024

Dans une tribune, six organisations d'infirmiers puériculteurs (IPDE) alertent sur l'état de la pédiatrie en France. Pour elles, il y a urgence à mieux et plus former de professionnels et à reconnaître leurs compétences pour freiner une situation qui se dégrade.

La pédiatrie souffre. Plusieurs organisations représentants les infirmiers puériculteurs* ont profité de la nomination de Frédéric Valletoux au poste de ministre délégué à la Santé et de Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles, pour pousser un cri d’alarme. Dans une tribune, elles pointent « des réalités alarmantes qui ne peuvent plus être ignorées» au sein de ce secteur du soin.

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La notion d'épreuve


 



 Avec philosophie

Don Quichotte et Sancho Panza, City Art Museum - Honoré Daumier

À propos de la série

L'épreuve de la maladie, l'épreuve de l'engagement et de la responsabilité politique, l'épreuve comme nœud de l'intrigue romanesque : l'épreuve est au cœur de nos vies. Comment comprendre ces épreuves ? Que disent-elles de nous ?

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Suicide assisté : inséparables, un ancien Premier ministre des Pays-Bas et son épouse mettent fin à leurs jours

Le 12 février 2024

Dries van Agt et son épouse Eugénie van Agt-Krekelberg avaient 93 ans et étaient ensemble depuis environ sept décennies. Ils ont choisi de mourir ensemble le 5 février.

Dries van Agt et son épouse Eugénie van Agt-Krekelberg sont décédés à l'âge de 93 ans. Holder Niek Tönissen/Radboud University

Dries van Agt et son épouse Eugénie van Agt-Krekelberg sont décédés à l'âge de 93 ans. Holder Niek Tönissen/Radboud University

Une fin « main dans la main ». L’ancien Premier ministre des Pays-Bas Dries van Agt est décédé lundi 5 février à Nimègue (Pays-Bas) en même temps que son épouse Eugénie van Agt-Krekelberg dans le cadre d’une procédure de suicide assisté, rapporte le quotidien néerlandais De Telegraaf. Le couple était âgé de 93 ans, la nouvelle a été annoncée vendredi par The Rights Forum, l’organisation qu’il avait fondée en 2009 sur la question israélo-palestinienne.

Son état de santé s’était brutalement dégradé en 2019 après qu’il a été victime d’une hémorragie cérébrale. Eugénie van Agt souffrait également depuis plusieurs mois d’une santé en berne. Ils affichaient 70 ans de vie commune. Leurs funérailles ont été organisées dans l’intimité familiale, sans que ne soient communiqués davantage de détails sur leur décès. Le suicide assisté est légal depuis 2002 aux Pays-Bas.


mardi 13 février 2024

Les thérapies psychédéliques, la révolution en psychiatrie ?


 




Vendredi 16 février 2024

La thérapie psychédélique ©Getty - SEAN GLADWELL

Anxiété, syndrome de stress post-traumatique ou encore addictions, la psychothérapie assistée par les psychédéliques permettrait de régler efficacement ces troubles. Est ce vraiment une nouvelle révolution thérapeutique ?

La drogue peut-elle devenir un médicament ? La réponse est oui, mais pas encore en France. Lucie Berkovitch est psychiatre à l'hôpital de Saint-Anne où elle participe à la mise en place clinique de substances psychédéliques. "Les utilisations sont à l'essai pour des dépressions qui ne répondent pas aux traitements habituels", quand rien ne fonctionne plus finalement. D'autres indications pourraient être l'anxiété, notamment en fin de vie en soins palliatifs, et les addictions. Ces recherches se font surtout dans le domaine de la psychiatrie.

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Chronique «Aux petits soins» Au ministère de la Santé, les drôles de parcours des directeurs de cabinet

par Eric Favereau   publié le 6 février 2024 

En attendant la nomination des derniers membres du gouvernement, petit retour sur les choix des directeurs de cabinet des ministres de la Santé, qui en disent long sur l’incohérence des politiques ministérielles.

par Eric Favereau

publié le 6 février 2024 à 7h14

Faut-il y voir simplement une habitude à la française sur la carrière de nos hauts fonctionnaires ? Dans le monde de la santé, les nominations de Georges-François Leclerc au poste de directeur de cabinet de la ministre Catherine Vautrin, et quelques jours plus tard de Yann Bubien comme adjoint – mais aussi, semble-t-il, comme futur directeur de cabinet de la ministre déléguée à la Santé –, sont néanmoins symptomatiques de la trajectoire de ces hauts fonctionnaires qui poursuivent leurs carrières quelles que soient leurs réussites – ou leurs échecs – à leurs postes précédents.

Commençons par Georges-François Leclerc. L’homme est réputé avoir de la poigne. Et des convictions. C’est un préfet. Directeur de cabinet de 2007 à 2009 de Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, il va contribuer à l’élaboration et à l’adoption de la loi HPST (hôpital, patients, santé, et territoires), loi qui a certes créé les agences régionales de santé (ARS), mais qui va réformer l’hôpital public, l’entraînant dans une pente catastrophique. Petit retour en arrière pour nous souvenir du refrain qui présidait alors à la loi : «L’hôpital a besoin d’un patron.» L’histoire a retenu que c’est lors d’un déplacement à Neufchateau (Vosges), le 17 avril 2008, que Nicolas Sarkozy, alors président de la République, avait lancé ladite réforme. «La gouvernance de l’hôpital public doit être réformée, avait-il expliqué. […] Il faut à l’hôpital public un patron et un seul. Ce patron, c’est le directeur. Cela ne veut pas dire qu’il agit seul. Cela ne signifie pas qu’il peut ignorer la réalité médicale dans ses décisions. Lui qui n’est pas un médecin, mais il faut bien qu’il y ait quelqu’un qui décide et qui assume ses responsabilités. […] C’est ce que nous attendons d’un directeur d’hôpital.»