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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 4 février 2024

Philosophie Lacan et le statut du psychanalyste

Le Séminaire. Livre XV : L'Acte psychanalytique

Jacques Lacan

2024

Seuil

320 pages


Dans un séminaire inédit, interrompu par les événements de Mai 68, Lacan clarifie le statut de l'analyste, qui par l'« acte psychanalytique » passe de la position d'analysant à celle de psychanalyste.

L’actualité de Jacques Lacan (1901-1981), actuellement mis à l’honneur au Centre Pompidou-Metz grâce à une exposition intitulée « Quand l’art rencontre la psychanalyse », se décline encore sous sa forme éditoriale avec la publication, aux éditions du Seuil, du quinzième cours de son Séminaire, prononcé en 1967 à l’École freudienne de Paris.

Titré « L’acte psychanalytique », ce volume contient les retranscriptions des seize séances de cours données publiquement (dont le public est composé de praticiens mais aussi d’étudiants d’autres spécialités et d’auditeurs curieux) ainsi que de quatre séminaires fermés au public, adressés aux seuls psychanalystes. Le texte est établi par Jacques-Alain Miller, et la forme de l’oralité qui persiste une fois ces contenus couchés par écrit rend leur lecture accessible à la fois aux spécialistes et aux néophytes.

La thématique du cours s’inscrit d’une certaine manière dans la continuité du précédent, qui portait pour titre « La Logique du fantasme », mais s’oriente vers un problème singulier, qui n’avait été qu’effleuré jusque là par Lacan et qui est ici systématiquement exposé, à savoir le statut du psychanalyste lui-même.

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Jean-François Chiantaretto (dir.), Psychanalyse et écriture

Jean-François Chiantaretto (dir.), Psychanalyse et écriture

La psychanalyse est née avec l’écriture de Freud. Comment s’écrit la psychanalyse et comment comprendre son rapport électif à l’écriture? Cette double question est donc originelle et après Freud, non seulement les psychanalystes écrivent mais ils mettent en œuvre un point de vue spécifique sur l’écriture – comme acte, comme trace et comme représentation. Ce point de vue n’est pas séparable du déploiement historique de la psychanalyse, dans son dialogue avec la littérature et les sciences humaines.

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Pietro Bartolo, le médecin de Lampedusa devenu député européen

Vendredi 2 février 2024

Pietro Bartolo est député européen, vice-président de la commission des libertés civiles ©Radio France - Bruno Duvic

Il fut enfant de Lampedusa puis le médecin de l'île, il en est aujourd'hui l'homme politique le plus célèbre. Pendant trente ans à la tête du dispensaire de Lampedusa, il plaide pour un accueil très large des exilés. Depuis 2019, il est député européen.

"Vous voulez que je vous fasse rire ? J’ai mis des chaussures pour la première fois quand je suis parti étudier en Sicile... à 13 ou 14 ans !" Pietro Bartolo est né en 1956, dans une île de Lampedusa encore sauvage. Seul garçon bien portant d’une famille de sept enfants, élève doué, à l’âge du lycée il s’écarte du destin de pêcheur, celui de tous les hommes de sa génération : "Pour nous, arriver en Sicile c’était comme aller en Amérique, il y avait peu de moyens de communication... Aujourd’hui, il y a l’avion ! Mais... me manque la Lampedusa de cette époque, quand j’allais me baigner nu... Il n’y avait que des pêcheurs ! Aujourd’hui nous sommes tous des agents de tourisme. Mais l’ADN reste celui des pêcheurs. Et tout ce qui vient de la mer est bienvenu."

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Baromètre CNUP : Les Français & la psychiatrie

26/01/2024

Une étude CSA pour le Collège National des Universitaires de Psychiatrie (CNUP) 

A l’occasion du congrès de l’Encéphale 2024, le Collège National des Universitaires de Psychiatrie (CNUP) dévoile sa campagne #ChoisirPsychiatrie et son premier baromètre d’image du métier de psychiatre « Les Français et la psychiatrie », réalisé par l’institut CSA.


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La Roche-sur-Yon : deux médecins quittent l’hôpital psychiatrique, les syndicats inquiets


 


Publié le 02/02/2024

L’établissement public de santé mentale de la Vendée accueille 35 lits en temps normal.

L’établissement public de santé mentale de la Vendée accueille 35 lits en temps normal.
© Capture d'écran Google Street View

Après l’annonce du départ de deux pédopsychiatres de l’hôpital Georges-Mazurelle de la Roche-sur-Yon (Vendée), une réunion de crise va avoir lieu le 5 février. Elle réunira personnels et syndicats. Pour le directeur, des solutions existent.

Les représentants du personnel de l’hôpital Georges-Mazurelle de La Roche-sur-Yon (Vendée) se sont montrés inquiets le 31 janvier après que deux pédopsychiatres ont annoncé leur départ. « Ça fait des années qu’on alerte sur le manque de moyens de la psychiatrie, a fortiori chez les enfants, a expliqué le syndicaliste Philippe Burgaud Grimart à Ouest France. Là on arrive à un risque de rupture pour les patients, les familles et les soignants ».

Pas de lits rouverts

Une cellule de crise va se tenir le 5 février, a annoncé la direction de l’établissement public de santé mentale de la Vendée. Le personnel et les syndicats y seront conviés.

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Famille Le mal de belle-mère : ces femmes qui se retrouvent à vivre avec les enfants de leur compagnon

par Marie-Eve Lacasse et collage Camille Lévêque  publié le 2 février 2024

Elles ont entre 30 et 40 ans et témoignent d’un sentiment d’errance en belle-parentalité, sans statut ni ressources pour se sentir pleinement légitimes.

«Dans l’image de la belle-mère, tu as deux extrêmes : celle des contes, qui est le mauvais rôle, une image très négative et terrorisante, et l’autre : la famille recomposée géniale, idéale. C’est une autre injonction, celle au bonheur et à la perfection. Comme si l’entre-deux, humain, naturel, n’existait pas.» Ainsi parle Aurélie Soubiran, 35 ans, professionnelle du milieu du vin, devenue belle-mère en 2018. Elle avait 28 ans, lui 47, avec deux enfants en garde alternée, de 9 et 12 ans. «On a mis un an et demi avant que je me présente aux enfants. Puis au bout de deux ans, quand on a emménagé ensemble, naturellement, je suis allée chez eux, ce qui est une erreur car ce n’était pas un “chez-nous” mais l’appart où ils avaient grandi avec la mère. Il y avait l’empreinte du foyer précédent, donc je me suis glissée dans leur quotidien. On a pris trop de pincettes… Première erreur.» Mais comment savoir ce qu’il faut faire ? Et comment s’y prendre ?

Innover : pour quoi faire ?

Vendredi 2 février 2024

Provenant du podcast

La Conversation scientifique

1930s INVENTOR WALTER NILSSON SITTING ON UNICYCLE WHILE WALKING TO WORK ON STILTS LOS ANGELES USA (Photo by Camerique/Getty Images) ©Getty - Camerique / Getty Images

Marcel Proust écrivit dans "À L’ombre des jeunes filles en fleurs" : "Il y a moins de force dans une innovation artificielle que dans une répétition destinée à suggérer une vérité neuve". Que voulait-il dire par là ? De quoi l’innovation a-t-elle fini par devenir le nom ?

Avec

Vincent Bontems Philosophe des sciences et des techniques, chercheur au CEA (commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives)

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L'homme augmenté, le rêve d'Elon Musk bientôt réalité ?

Vendredi 2 février 2024

Le rêve d'Elon Musk, intégrer des puces dans le cerveau humain pour augmenter ses capacités mémorielles et cognitives ©Getty - Maciej Toporowicz, NYC

Elon Musk a annoncé que sa société Neuralink avait réussi à intégrer un implant neuronal chez un patient quadriplégique qui pourrait lui permettre d’exécuter des actions par la pensée. De là à rêver d'un "homme augmenté", il n'y a qu'un pas, qu'Elon Musk a déjà franchi.

À l’heure où nous parlons, un homme quadriplégique a remis son destin et son cerveau entre les mains du milliardaire Elon Musk pour accueillir une puce électronique de la taille d’une petite pièce de monnaie. Elle se prénomme "Telepathy" et l’objectif de cette interface cerveau-machine est d’enregistrer l’activité cérébrale du patient via des électrodes et de la transmettre à un ordinateur capable de la décoder. Un dispositif qui pourrait permettre d’exécuter des actions à distance comme, par exemple, allumer un poste de télévision par la pensée.

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Anthropologie «Metavertigo», chacun peut se faire son cinéma

par Frédérique Roussel   publié le 1er février 2024

L’anthropologue Emmanuel Grimaud montre dans un essai la puissance des visions et péripéties déclenchées sous hypnose, dans nos écrans noirs intérieurs loin des métavers futuristes.

Trupti Jayin donne ses séances d’hypnose dans une vieille résidence coloniale en plein cœur de Kolkata (Calcutta, dans l’est de l’Inde). Le propriétaire, Amritendu, lui loue volontiers une pièce, à la fois pour améliorer l’ordinaire et par intérêt pour les méthodes d’hypnose régressive. Cette technique d’introspection est en plein boom dans le pays. «Dans cette forme d’hypnose guidée qui se pratique assis et les yeux fermés, le patient est amené, afin de retrouver son élan vital, à rebrousser le cycle de ses renaissances précédentes.» Il ne s’agit pas de croire ou de ne pas croire à la réincarnation (le samsara). Pour l’anthropologue et directeur de recherches au CNRS Emmanuel Grimaud, étudier cette méthode d’introspection vise à «saisir ce qui s’y joue véritablement sur le plan des conceptions culturelles de la vie et de la mort», écrit-il en préambule de Metavertigo. Cet essai explore plus en profondeur ce qu’il a d’abord filmé avec Arnaud Deshayes, dans Black Hole : Pourquoi je n’ai jamais été une rose (2019) : des séances de l’hypnothérapeute Trupti Jahin – une star dans une pratique réputée vaincre traumatismes et phobies avec une méthode maison à base de trous noirs – avec une vingtaine de patients.

Comment se faire rembourser par un psychothérapeute ?

 Interstars

ByCerise  1er février 2024

Les différentes étapes pour se faire rembourser par un psychothérapeute

Obtenir un remboursement pour les séances de psychothérapie peut sembler compliqué, mais en suivant quelques étapes importantes, vous pouvez vous assurer d’obtenir un remboursement adéquat. Voici les différentes étapes à suivre :

Vérifier la couverture de votre mutuelle

Avant de commencer une psychothérapie, il est essentiel de vérifier si votre mutuelle couvre ce type de soins. Consultez votre contrat d’assurance et identifiez les modalités de remboursement pour les séances de psychothérapie. Certaines mutuelles proposent une prise en charge partielle ou totale, tandis que d’autres n’incluent pas ce type de soins dans leur couverture. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter votre mutuelle pour obtenir des informations supplémentaires.

Choisir un psychothérapeute agréé

Pour bénéficier d’un remboursement, il est essentiel de consulter un psychothérapeute agréé par votre mutuelle. Consultez la liste des professionnels agréés fournie par votre mutuelle ou demandez des recommandations à votre médecin traitant. En choisissant un psychothérapeute agréé, vous augmentez vos chances d’obtenir un remboursement adéquat.

Demander un devis détaillé

Avant de commencer les séances de psychothérapie, demandez à votre psychothérapeute un devis détaillé. Ce devis doit inclure le nombre de séances prévues, la durée de chaque séance, ainsi que le tarif pratiqué. Conservez ce devis précieusement, car il sera nécessaire pour la suite des démarches.

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On a discuté avec ces gens qui considèrent ChatGPT comme leur psy

EMMA PIRNAY  8.5.23

Les expert·es en santé mentale craignent que le coût élevé des soins de santé incite encore davantage de personnes à se confier au chatbot d’OpenAI, un outil qui reproduit souvent des préjugés néfastes.

Dan, ambulancier de 37 ans vivant au New Jersey, a commencé à utiliser ChatGPT en février pour écrire des récits. S’il était enthousiasmé par le potentiel créatif de l’outil OpenAI pour rédiger de la fiction, ses propres expériences et luttes dans la vie réelle ont finalement commencé à faire leur bout de chemin dans les conversations qu’il entretenait avec le chatbot.

Son thérapeute, qui l’aidait à résoudre divers problèmes liés à des traumatismes complexes et au stress professionnel, lui avait suggéré de changer son point de vue sur les événements qui le bouleversaient, une technique connue sous le nom de recadrage cognitif. « J’étais pas doué pour ça. Je veux dire, comment imaginer que les choses se sont passées différemment alors que je suis toujours en colère ? Comment prétendre que j’ai pas été lésé et abusé ? » a déclaré Dan à VICE.

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ViaPsy, un répertoire pédagogique de l'offre en santé mentale des Hautes-Pyrénées

Andy Barréjot  Publié le 

La plateforme recense l'ensemble des professionnels du secteur et vous indique vers qui vous tourner en fonction de votre situation.

C'est un outil qui pourrait simplifier l'accès au domaine souvent complexe de la santé mentale. Développé par Ferrepsy (la Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale), avec le soutien financier de l'ARS Occitanie, le portail ViaPsy est pleinement opérationnel dans les Hautes-Pyrénées comme dans les autres départements de la région. "Tout est parti d'un constat régional simple, la complexité pour un particulier de s'y retrouver dans le foisonnement de l'offre en santé mentale, détaille Sarah Causero, coordinatrice du Projet territorial de santé mentale des Hautes-Pyrénées. L'idée première était de construire un répertoire en ligne des professionnels qui ont été tous vérifiés par la Ferrepsy."

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Santé mentale et futur hôpital au menu des 9e Assises

AUBAGNE / 
01/02/2024


À l’initiative de la Ville, les Assises de la santé, le 6 février, porteront sur la santé mentale et sur l’actualité sanitaire.

La psychiatrie est le parent pauvre de la médecine en France. Un plan du gouvernement est en cours à ce sujet. Il faut réinvestir, il faut former. Il n’y a plus assez de psychiatres dans le public »campe Magali Roux, conseillère municipale à Aubagne, déléguée à la santé et organisatrice, avec son équipe et un comité scientifique, de ces Assises.

Ce manque se fait aussi sentir sur le territoire, indique-t-elle, notamment en matière de pédopsychiatres. C’est pourquoi les 9e Assises organisées mardi 6 février* par la Ville débuteront, après une ouverture assurée à 19h par le maire d’Aubagne Gérard Gazay (LR), par une table ronde, à 19h15, sur la santé mentale. Aux côtés de Corinne Grenier, grand témoin, professeur senior en stratégie et innovation ; six professionnels, notamment des psychiatres présenteront le dispositif de soins existants, et « l’actualité de la pédopsychiatrie publique du territoire ».


Le Comité anti-torture du Conseil de l'Europe (CPT) a mené des entretiens à haut niveau en Albanie sur la psychiatrie légale

TIRANA, ALBANIE 01/02/2024

© Conseil de l'Europe

© Conseil de l'Europe

Une délégation du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l'Europe s’est entretenue, le 29 janvier 2024 à Tirana, avec le ministre de la Justice et la ministre de la Santé.

Les entretiens ont porté sur les préoccupations de longue date du Comité concernant le traitement des patients en psychiatrie légale, actuellement détenus à la prison de Shënkoll à Lezha et à l'hôpital pénitentiaire de Tirana. La délégation était particulièrement attentive aux mesures prises pour mettre en œuvre les recommandations du CPT à cet égard, telles qu’elles figurent dans son rapport relatif à la visite effectuée en 2023. Au cours des entretiens, d’autres sujets de préoccupation, tels que les conditions de détention dans certaines prisons et les conditions de vie dans les foyers sociaux, ont également été soulevés par la délégation.


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samedi 3 février 2024

Changer (l’eau du bain) : un documentaire pour destigmatiser la santé mentale

 

Le documentaire « Changer ( l’eau du bain ) » proposé par Fred Roumagne, veut montrer « le soin psychiatrique par d’autres moyens que la médication. Au travers de témoignages de patients et soignants de l’Association Phoenix Soins en Santé Mentale , il présente une approche singulière du soin psychique par le biais d’ateliers thérapeutiques collaboratifs dans le but de sensibiliser les professionnels de santé et le grand public à la santé mentale.« 

Le Mardi 13 Février 2024 à 20h au Cinéma Studio 53 de Boulazac, l’Association Phoenix Soins en Santé Mentale en partenariat avec le Centre Hospitalier de Périgueux et l’Association Ciné-Passion en Périgord, présente ce documentaire réalisé par Fred Roumagne en avant-première. Sa diffusion sera suivie d’un débat.

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"Des accidents peuvent se produire". Après la fermeture d'une unité psychiatrique, l'inquiétude du maire de Saint-Brieuc


Dans un courrier adressé à la ministre de la Santé, Hervé Guihard, maire de Saint-Brieuc s’inquiète de la situation de la psychiatrie dans les Côtes d’Armor. À l’automne, par manque de personnel médical, 33 lits d’hospitalisation ont été fermés. L’élu interpelle Catherine Vautrin.

"Comment ça va depuis dimanche ?" interroge doucement Alan Maitrallain en s'asseyant à la table de la salle à manger de sa petiente. Depuis quelques semaines, l’infirmier psychiatrique se rend au domicile de ses malades. 

Faute de médecins, l’unité Pen Duick du Centre Benoît Menni de Saint-Brieuc, dans laquelle il travaille a fermé à l’automne. Pour prendre soin des malades, il a fallu imaginer de nouvelles solutions.

"Ça va un peu mieux", répond tout aussi doucement sa patiente en manipulant son pilulier posé sur la table. Elle souffre d’une dépression sévère. "Ça me rassure de savoir que vous allez venir ", reconnaît-elle.

"Nos visites servent aussi de repères aux malades, constate l’infirmier, d’une certaine façon, nos passages les obligent à prendre soin d’eux et à entretenir leur logement. Et pour nous, c’est intéressant d’aller les voir chez eux, cela nous permet d’avoir un autre regard, confie Alan Maitrallain, faisant un peu contre mauvaise fortune bon cœur. Car la fermeture du service inquiète le personnel de l’établissement  et le personnel politique de la ville.

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Comment briser le tabou de sexualité avec les patients vus en psychiatrie ?

Agnès Vernet   1er février 2024

 La santé sexuelle reste un champ difficile à aborder avec les patients suivis en psychiatrie. Pourtant, ils sont concernés au premier chef. Explications de la Pre Coraline Hingray, responsable médical Centre Universitaire support de Remédiation cognitive et rétablissement (CURe) Grand Est Lorraine, lors de la session dédiée à la sexualité des patients suivis en psychiatrie à l’occasion du congrès de l’Encéphale 2024[1].

Dysfonctionnements sexuels : des retentissements importants

« Abordez-vous systématiquement la sexualité avec des patients qui souffrent de troubles dépressifs ? Et avec ceux qui souffrent de troubles schizophréniques ? », s’est enquis la psychiatre. A la première question, un petit quart de la salle lève la main, un peu moins à la deuxième…

Pourtant la prévalence des dysfonctionnements sexuels est mesurée par les médecins chez 43 à 93 % des patients atteints de troubles de dépressifs, de 33 à 75 % des patients consultant pour troubles anxieux et environ 25 % des patients avec une schizophrénie d’après une revue récente de la littérature [2].  Et les dysfonctionnements sexuels ont des retentissements importants dans la vie des patients. Ils participent à la diminution de l’estime et de la confiance en soi. Ils nourrissent les problèmes relationnels et la tendance à l’isolement. Ils constituent une des premières causes de non-adhésion au traitement, donc de l’exacerbation des symptômes, et produisent une perte de la qualité de vie.

Une étude de 2020 portant sur 100 psychiatres australiens montre que moins d’un tiers de ces médecins interroge régulièrement la santé sexuelle de la majorité (plus de 80 %) de leurs patients [3]. « La différence entre ce que le médecin pense faire, estime nécessaire de faire et la réalité de ce qu’il fait révèle des difficultés et un déni très important de la part des psychiatres », remarque Coraline Hingray.

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PHRC : 68 projets financés en psychiatrie entre 2012 à 2019

Publié le 

A l’occasion des 30 ans du Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC), le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités a présenté, le 18 janvier 2024, un bilan des résultats scientifiques et d’impact et abordé les enjeux à venir.

Rappelons que le Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) pose, depuis 30 ans, les jalons de la recherche appliquée en santé française en répondant à un triple objectif :
– dynamiser la recherche clinique hospitalière en vue de promouvoir le progrès médical ;
– participer à l’amélioration de la qualité des soins par l’évaluation de nouvelles méthodes diagnostiques et thérapeutiques ;
– valider scientifiquement les nouvelles connaissances médicales en vue d’un repérage des innovations thérapeutiques et de la mise en œuvre de stratégies de diffusion dans le système de santé.
Chaque année, par circulaire, la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) lance un appel à projets de recherche permettant aux équipes hospitalières de déposer des dossiers pour l’obtention d’un financement dans le cadre de l’enveloppe disponible.

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Quand les médecins ont des consommations à risque

Caroline Guignot   31 janv. 2024

À retenir

  • Parmi les 1.093 médecins interrogés dans une enquête française, plus de 84 % déclarent consommer de l'alcool, 36,4 % ayant une consommation jugée à risque.
  • Les principaux facteurs associés avec cette consommation à risque étaient principalement l’usage de cannabis ou d'autres drogues illicites, mais également la prise de médicaments psychotropes ou la consommation excessive de café dans une moindre mesure.
  • Les médecins ayant consulté pour leur addiction étaient rares, même si la plupart exprimaient un intérêt pour une telle démarche. Les obstacles à l’intégration d’un programme de prise en charge dédiée cité par les praticiens sont le déni de la maladie, la peur d'être jugé ou la stigmatisation.
  • Selon les auteurs, il existe un risque de retard dans la démarche de soins, ce qui peut « exacerber les complications, les médecins négligeant leur propre santé en s'auto-diagnostiquant et en s'auto-prescrivant des médicaments », sachant qu’il existe probablement des médecins qui « peuvent également sous-estimer ou ignorer leurs propres difficultés, les empêchant de recevoir les soins dont ils ont besoin ».


"La prévention du suicide, c'est l'affaire de tous"

Écrit par Marie du Mesnil-Adelée   

La Normandie est une région particulièrement touchée par le suicide. Difficile d'expliquer pourquoi, même si certaines données sont avancées : une population assez rurale, isolée, la désertification médicale, la consommation d'alcool ou le taux de chômage. Mais une chose est sûre : des initiatives de prévention ont été mises en place, comme le 31 14.

Le 31 14, c'est un numéro national, gratuit, accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce service propose une écoute professionnelle et confidentielle, par des infirmiers et psychologues spécifiquement formés. 

Ces cellules d'écoute sont réparties un peu partout en France. L'une d'elles est au CHU de Rouen.

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Pourquoi les antidépresseurs peuvent-ils « pousser » au suicide ?

Publié le 31/01/2024

Le problème est lié à la conception même des molécules, faites pour traiter l’apathie de la dépression comme forcément pathologique.

C'est un drame aussi commun qu'il ne sera jamais banal – la mort d'un enfant en général et, en particulier, la mort par suicide d'un enfant adolescent. Comme on l'apprenait le 19 janvier, Vincent Schmitt et Yoko Motohama, parents de Romain – 16 ans au moment de mettre fin à ses jours en septembre 2021 –, accusent son traitement antidépresseurd'avoir précipité son passage à l'acte.

Le couple a ainsi déposé une plainte pour homicide involontaire contre X et une juge d'instruction du tribunal de Vienne, dans l'Isère, enquête désormais sur le lien éventuel entre la mort volontaire du jeune homme et sa prise de médicaments.