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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 9 décembre 2022

Reportage Fin de vie : «C’est la prochaine liberté à conquérir»

par Maïté Darnault, correspondante à Lyon  publié le 9 décembre 2022 

Dans les locaux lyonnais de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, chacun s’attache à mener un dialogue apaisé. Mais certains redoutent un manque de courage politique sur un sujet délicat dont la convention citoyenne s’ouvre ce vendredi.

Des brochures ont été disposées avec soin sur une table. L’une dit qu’«on meurt mal en France», l’autre compile «quelques vérités bonnes à rappeler concernant la fin de vie et l’aide active à mourir».Il y a aussi un formulaire de «directives anticipées» désignant les «personnes de confiance» qui s’assureront que ces souhaits sont respectés. Deux dames patientent. Une troisième arrive : «On pourrait apporter une bouilloire avec du thé et des infusions ?» lance Sylvie Longeon-Curci, déléguée dans le Rhône et la métropole de Lyon de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Chaque premier mercredi du mois, cette antenne locale tient une permanence dans une salle municipale du IVe arrondissement de Lyon.

Interview Suicide assisté en Suisse : «Il y a un degré d’acceptation de l’assistance au suicide assez élevé»

par Virginie Ballet  publié le 9 décembre 2022

Marc-Antoine Berthod, anthropologue, spécialiste de l’accompagnement en fin de vie et du deuil, a pris part à un vaste projet de recherche sur le suicide assisté en Suisse, qui permet de comprendre les motivations de ceux qui y ont recours et le regard de la société sur cette question.

C’est une plongée aussi rare que finement documentée. Pendant près de quatre ans, une équipe de quatre chercheurs suisses (deux docteurs en anthropologie, un docteur en sociologie et une docteure ès lettres) ont étudié l’assistance au suicide, possible dans le pays, y compris pour des étrangers. La pratique, écrivent-ils,«semble déjà faire partie du paysage culturel et social helvétique». Selon les dernières données de l’Office fédéral de la statistique, en 2020, le pays a recensé 1 251 suicides assistés, contre 1 196 en 2019, soit une hausse de 4,6%. Au total, ce type de mort représenterait entre 1% et 2% du nombre total de décès. Ces vingt dernières années, leur nombre a connu une augmentation constante : en 1998, date des premières statistiques fédérales sur le sujet, on comptait moins d’une cinquantaine de cas d’assistance au suicide. Qui sont celles et ceux qui y ont recours ? Pourquoi ? Comment se déroule le processus ? Que se passe-t-il après ?

AIDA SYLLA, UNE MAIN DE FER DANS UN GANT DE VELOURS

 Seneplus.com

Kaïra Thiam, Fatima Sow et Fatou Sow   Publication 08/12/2022

SENEGAL

 Dans son quotidien, la première femme agrégée de psychiatrie du Sénégal veille à ouvrir à tous les horizons de sa propre liberté. Elle rejoint ainsi à la fois l’idéal du monde des psy et celui des féministes

Comme chaque année, la campagne des 16 jours d’activisme bat son plein contre les violences faites aux femmes. Toutefois, il est des violences faites à certaines femmes qui passent (presque) inaperçues. Ce sont les violences des institutions nationales et internationales contre les féministes sénégalaises. L’entrisme dans les institutions qui refusent le progressisme, le copinage, les réflexions absurdes, les considérations et compliments non sollicités, les tentatives de corruption financières ou sexuelles, sans doute pour en délégitimer certaines, le flicage, la pratique du blacklistage, du male gaze qui veut que des anti-féministes demandent à des hommes de pouvoir de valider des féministe sénégalaise ou non ; voire de favoriser des personnes que les féministes ne reconnaissent pas comme tel pour des faits graves d’attaques contre des femmes réclamant leur liberté, des victimes de viol ou encore contre des féministes. Les féministes sénégalaises ne valident pas ce qu’il est commun d’appeler, chez nous, des « pick me women ». Celles qui tirent du regard masculin une valorisation de leur existence.

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Montauban. Les Blouses Roses au service de psychiatrie du centre hospitalier

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Matériel de gymnastique et jardinières ont été offerts. DDM

Matériel de gymnastique et jardinières ont été offerts. DDM

Les Blouses Roses soutiennent le Père Noël depuis de nombreuses années. Elles se sont rendues à l’UIPPA (Unité Intersectorielle de Psychiatrie de la Personne Agée) du centre hospitalier pour offrir du matériel favorisant les activités sportives adaptées aux patients.

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Sept téléconsultations de médecine générale sur dix concernent des patients de grands pôles urbains

Publié le 

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une nouvelle étude sur les téléconsultations réalisées en 2020 et 2021, à partir des données de santé complétées de données d’enquête auprès de médecins généralistes. Elle présente l’évolution du nombre de téléconsultations en médecine générale depuis son déploiement en 2018 jusqu’à la fin de l’année 2021 et décrit les caractéristiques des médecins et des patients qui y ont eu recours en 2020 et en 2021. Elle fournit en particulier un éclairage sur la dimension territoriale de cette pratique : localisation des médecins et patients la pratiquant, distance médecin-patient observée lors des téléconsultations.

Avec la crise sanitaire liée au Covid-19, le recours à la téléconsultation s’est fortement développé en France, alors qu’il était marginal auparavant. Les médecins généralistes libéraux ont ainsi effectué 13,5 millions de consultations à distance en 2020 et 9,4 millions en 2021, ce qui représente 5,7 % de leur activité en 2020 et 3,7 % en 2021.

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Un patient en psychiatrie à Laval en cavale depuis une semaine

 Publié le 






Un patient désorganisé soigné en psychiatrie à l’hôpital Cité-de-la-Santé à Laval a réussi à s’échapper de cette unité sécurisée, le 1er décembre dernier. 

Il est donc en cavale depuis une semaine et des recherches sont toujours en cours pour le retrouver.

C’est en fracassant une fenêtre de sa chambre à l’aide d’une table boulonnée au sol qu’il a réussi à s’enfuir. 

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Actes inutiles et soins fictifs : “Cash investigation” ausculte les braqueurs de la Sécu

Hold-up sur la Sécu : à qui profite la fraude ?

Magazine d'information (1h50) - France

Présenté par Lucet Elise


Contrairement aux préjugés, les plus gros fraudeurs de la Sécurité sociale ne sont pas les assurés… mais des professionnels et centres de santé véreux, qui dévoient le système du tiers payant. Une enquête implacable et pédago, tournée comme un polar.

C’est un rectangle de plastique vert, glissé dans nos portefeuilles entre la carte d’identité et celle de la banque. Mais c’est aussi un véritable coffre-fort que certains ont appris à forcer sans vergogne : notre carte Vitale, qui permet aux professionnels de santé (médecins, infirmiers, dentistes…) de facturer nos soins à l’Assurance maladie et de se les faire payer en direct (grâce au système du tiers payant).

Le braquage conté par ce numéro extrêmement fouillé, comme à l’accoutumée, du magazine d’Élise Lucet, c’est celui-ci : le casse de la Sécurité sociale. Et, surprise, les braqueurs en chef ne sont pas les assurés : « Leurs fraudes à la CMU, aux pensions d’invalidité ou aux arrêts de travail sont importantes en nombre, mais ne représentent qu’une part infime de la fraude globale, estimée par la Cour des comptes, en 2020, à 4,5 milliards d’euros », explique le réalisateur, Donatien Lemaître. Les principaux coupables : des professionnels de santé véreux, qui facturent des actes inutiles, voire carrément des soins fictifs − payés par la Sécu, donc, mais jamais administrés aux patients.

Infections . Quand la guérison tarde à venir

Infections Quand la guérison tarde à venir

Après une maladie infectieuse (Covid, maladie de Lyme, grippe...), la récupération est parfois longue et complexe. Le point sur un syndrome mal connu mais plus fréquent qu’on ne le pense.

La convalescence, voilà un terme qui paraît un peu désuet… Pourtant, la réalité médicale qu’il recouvre existe toujours. En effet, ce terme désigne l’étape de récupération nécessaire après une maladie pour retrouver son état de santé antérieur aux symptômes aigus causés par l’infection.

Le blog de l'ANVP


Des Hommes















« Des Hommes », film de Jean-Robert Viallet et Alice Odiot (2019), propose au spectateur une immersion dans l’ancienne prison des Baumettes à Marseille. Les cinéastes ont obtenu de l’Administration pénitentiaire l’autorisation de filmer la prison pendant 25 journées, échelonnées de 2016 à 2018. Beaucoup de documentaires se placent du point de vue des surveillants ou des ...


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Pratique de la justice restaurative

 

 Les visiteurs et l’environnement judiciaire et pénitentiaire

La direction des services pénitentiaires de Bordeaux et l’Institut français pour la justice restaurative (IFJR) ont organisé le 1er décembre 2022 un colloque sur le thème « La justice restaurative en Nouvelle-Aquitaine : retours d’expériences, défis et perspectives »

L’IFJR définit La justice restaurative comme « un espace sécurisé, volontaire, confidentiel entre victimes et infracteurs pour échanger autour des questionnements et répercussions de l’infraction ».

Les programmes de justice restaurative prennent des formes variées, depuis la médiation impliquant un infracteur, sa victime et un médiateur, jusqu’à des groupes réunissant des infracteurs et leurs victimes – ou bien des personnes ayant commis un certain type d’infraction et des personnes victimes du même type d’infraction – avec des professionnels et des bénévoles représentant la société civile.


Bicentenaire de Louis Pasteur : l’héritage du père du vaccin à l’ère du Covid

Jeudi 8 décembre 2022

Un homme passe devant une photo prise par le photographe français Félix Tournachon, connu sous le nom de Nadar, montrant Louis Pasteur, le 18 mars 2021 à Arbois ©AFP - SEBASTIEN BOZON

Il y a 200 ans environ (le 27 décembre 1822) naissait Louis Pasteur, l’un des scientifiques français les plus connus dans le monde. De quel héritage scientifique a-t-il la paternité ? En quoi ses découvertes ont encore aujourd’hui un rôle dans nos politiques de santé publique ?


Avec
  • Erik Orsenna Écrivain, membre de l’Académie française
  • Pascale Cossart Chercheuse française, spécialiste en microbiologie cellulaire
  • Olivier Schwartz Directeur scientifique de l’Institut Pasteur, directeur de l’Unité Virus et immunité de l’institut Pasteur


Pourquoi sont nés différents styles artistiques à la préhistoire ?

Par   Publié le 

Ce cheval semble avoir un museau difforme, il s'agit en fait d'une représentation idéalisée du cheval. - Musée de l'homme


Il y a 30 ans, les préhistoriens pensaient encore que l’art s'était complexifié au rythme de l’évolution de Sapiens. C’est faux, il s’agit en fait de différences de styles artistiques. Mais comment sont nés ces différents styles sur la planète ?

À l'occasion de l'exposition Arts et préhistoire au musée de l'Homme à Paris, nous nous sommes intéréssés aux différences de styles artistiques de nos ancêtres. Le préhistorien et commissaire scientifique de l'exposition, Patrick Paillet, nous aide à mieux les comprendre.

Des milliers de façon de dessiner un cheval

On a découvert une multitude de façons de représenter le cheval, l’animal le plus populaire de l’iconographie préhistorique. Pour Patrick Paillet, "parmi les styles caractéristiques importants du paléolithique supérieur, on ne peut pas ne pas citer les chevaux à tête en bec de canard. Ce sont des têtes particulières avec le museau lourd projeté vers l’avant, des animaux qui sont reconnaissables entre tous."

Troisième cheval chinois, représenté avec des sabots ronds - Lascaux

Troisième cheval chinois, représenté avec des sabots ronds - Lascaux - © N. Aujoulat - Centre national de la préhistoire - Ministère de la culture

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Du neuf avec du vieux Paléogénétique : la découverte d’ADN ancien «ouvre une quantité infinie de portes»

par Yoanna Herrera   publié le 9 décembre 2022

Même dans leurs rêves les plus fous, les scientifiques n’avaient pas imaginé découvrir des traces d’ADN vieilles de deux millions d’années. Des analyses génétiques ont permis de reconstituer le paysage d’un Groenland plus chaud abritant une riche biodiversité.

Il était une fois au Groenland, il y a deux millions d’années, un climat plus doux et des terres qui abritaient une diversité foisonnante. Grâce aux analyses d’ADN ancien, une équipe scientifique vient de dresser le portrait d’un écosystème qui n’existe plus dans cette région du grand Nord. C’est un évènement inédit dans l’histoire de la paléogénétique. Jusqu’alors les chercheurs n’osaient même pas imaginer que des molécules aussi anciennes seraient préservées. Les résultats de l’étude ont été publiés par la revue Nature mercredi.

Une IA qui détecte les anomalies cérébrales liées à l’épilepsie

Mercredi, 07/12/2022

Une IA qui détecte les anomalies cérébrales liées à l’épilepsie

Des chercheurs neurologues de l’University College London (UCL) décrivent ici, dans la revue Brain, un algorithme d’intelligence artificielle permettant de détecter les anomalies cérébrales associées à l’épilepsie. En identifiant ces micro-changements subtils à l’origine des crises, ces travaux pourraient améliorer considérablement la prise en charge de la maladie.

Rappelons qu’environ 1 % de la population mondiale souffre d'épilepsie, une maladie neurologique grave, caractérisée par des crises fréquentes et qu’un tiers des personnes épileptiques souffrent d’une forme "réfractaire" ou résistante aux médicaments.

Ce programme de détection, le Multicentre Epilepsy Lesion Detection project (MELD), est basé sur plus de 1.000 examens par IRM de patients suivis dans 22 centres d'épilepsie dans le monde. Ces données ont nourri le modèle de départ, et l'algorithme fournit aujourd’hui des rapports détaillés sur l'emplacement des anomalies dans les cas de dysplasie corticale focale résistante aux médicaments (FCD), une forme majeure d'épilepsie.

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Se lever plus tôt pour être en meilleure santé

Mardi, 06/12/2022

Se lever plus tôt pour être en meilleure santé

La santé appartient à ceux qui se lèvent tôt, c’est du moins ce que laisse penser cette étude réalisée par des chercheurs de l’Université Rutgers (New Jersey). Ce travail a montré que les personnes matinales jouissent également d’une meilleure santé globale. Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs de l’Université Rutgers (États-Unis) ont recruté 51 adultes souffrant du syndrome métabolique, à savoir l’association de plusieurs troubles liés à la présence d’un excès de graisse à l’intérieur du ventre.

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L’évaluation des détenus longue peine souffre d’« incohérences », estime la contrôleuse des prisons


 



Le Monde avec AFP   Publié le 07 décembre 2022

Cette autorité indépendante évoque des « atteintes à une partie des droits fondamentaux des personnes privées de liberté ».

Le mécanisme d’évaluation des détenus longue peine provoque des « ruptures » dans la réinsertion et il souffre d’« incohérences », estime la contrôleuse des prisons, Dominique Simonnot, dans un avis publié mercredi 7 décembre.

Géré par la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) et réparti sur quatre sites en France, le Centre national d’évaluation (CNE) intervient à deux étapes très éloignées de l’incarcération des longues peines.

Dans le cadre d’une évaluation « initiale », il détermine l’établissement dans lequel seront écroués les détenus qui viennent d’être condamnés à plus de quinze ans de réclusion pour une liste d’infractions (crime, viol, acte de barbarie…). Dans le cadre d’une l’évaluation « fin de peine », il accueille les condamnés aux peines les plus longues – dont la réclusion à perpétuité – quand ils ont déposé une demande de libération conditionnelle.

« Tels qu’ils sont actuellement mis en œuvre, ces dispositifs d’évaluation entraînent des atteintes à une partie des droits fondamentaux des personnes privées de liberté », analyse la contrôleuse des prisons. Elle appelle ainsi à réformer le cadre légal du CNE.

jeudi 8 décembre 2022

Plaid-Care : une recherche pour dégager les leviers d’une psychiatrie peu coercitive

Publié le 

La recherche Plaid-Care (Psychiatrie et libertés individuelles) étudie le fonctionnement des établissements psychiatriques n’ayant pas ou peu recours à des mesures de contrainte, afin de dégager les leviers d’une discipline plus respectueuse des libertés individuelles.

Les établissements psychiatriques présentent d’importantes disparités en matière de coercition : tandis que des établissements y recourent fréquemment, d’autres ne l’emploient qu’exceptionnellement. Outre les inégalités relatives au respect des droits, ces disparités induisent une perte de chances pour une partie des patients et pèsent sur le système de santé. L’étude d’établissements moins coercitifs, aujourd’hui peu visibles et investigués, peut permettre de dégager les leviers d’une psychiatrie plus respectueuse des libertés individuelles.

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Journées annuelles de l’AdESM

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Les prochaines journées annuelles de l’AdESM se tiendront du 1er au 3 février 2023.
Après plusieurs reports de cet évènement, notamment dus au contexte sanitaire, nous sommes heureux de pouvoir vous présenter une nouvelle date. Notre tout récent voyage d’étude au Danemark a confirmé combien ces questions ne sont pas périphériques, mais au contraire très structurantes de la définition à donner à nos établissements et notamment à leur mission d’hospitalisation.  
La thématique de ces journées sera :

Psychiatrie légale. Psychiatrie des détenus.
Analyse de situations et prospective d’évolutions.

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Comment lutter contre les déserts psychiatriques ?

Mercredi 7 décembre 2022

Provenant du podcast

Le Temps du débat

Un patient s'allonge dans le jardin de l'hôpital psychiatrique "EPS de Ville Evrard, Centre psychiatrique du Bois de Bondy", le 7 mai 2020, à Bondy. ©AFP - Loic VENANCE

Le 29 novembre, les psychiatres hospitaliers manifestaient contre un "abandon de l'Etat". Pourtant l'an dernier, les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie avaient montré une prise de conscience politique et collective. Comment améliorer la prise en charge sur tout le territoire ? 


Avec
  • Frank Bellivier Délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, chef du département de psychiatrie et de médecine addictologique du groupe hospitalier Saint-Louis, Lariboisière et Fernand Widal à Paris
  • Rachel Bocher Présidente de l’INPH (Intersyndicat National des Praticiens Hospitaliers)
  • Charlotte Flouest-Nguyen Pédopsychiatre, directrice du Centre médico-psycho-pédagogiques (CMPP) d’Aubervilliers, et membre du collectif Pédopsy93

Intelligence artificielle OpenAI, entre l’artifice et la vertu

par Amaelle Guiton  publié le 7 décembre 2022

Cofondé par Elon Musk fin 2015, passé du modèle non lucratif au «but lucratif plafonné», le centre de recherche en intelligence artificielle s’est imposé comme un acteur majeur du secteur, en faisant évoluer quelques-uns de ses fondamentaux.

C’était en décembre 2015, dans un monde d’avant Donald Trump à la Maison Blanche, dans une vie antérieure pourrait-on dire. Elon Musk, puissant PDG de Tesla et SpaceX, pas encore revêtu des oripeaux du chef twitto troll (très) à droite toute, vendait encore du rêve – du moins à ceux pour qui coloniser Mars relève de cette catégorie – et cofondait un nouveau projet qui faisait phosphorer dans la Silicon Valley et au-delà : OpenAI. Soit un centre privé de recherche en intelligence artificielle, à but non lucratif, missionné pour faire en sorte que, dans un avenir plus ou moins lointain, une IA dite «générale», c’est-à-dire capable, peu ou prou, de comprendre et d’apprendre comme un humain, «bénéficie à toute l’humanit黫Je pense que la meilleure défense contre une mauvaise utilisation de l’IA, c’est de donner le pouvoir de l’utiliser à un maximum de gens», déclarait Musk au journaliste américain Steven Levy, brassant dans un même élan l’angoisse dystopique – Skynet, l’IA toute-puissante de Terminator, n’est jamais très loin – et le concentré d’idéologie «tech» californienne.

« Dysphoria Mundi » : le monde est en transition

Par   Publié le 02 décembre 2022

Le philosophe Paul B. Preciado évoque dans son dernier ouvrage les nouvelles façons d’appréhender nos sociétés, portées notamment par les personnes trans. Selon lui, c’est un bouleversement total qui est en germe, au-delà de l’individualité.

Livre. Dysphoria mundi s’ouvre sur les antécédents médicaux du « patient ». Ecrivain, trans, sans allergies, « il bénéficie d’un protocole ALD 31 en France pour prise en charge d’une affection hors liste pour dysphorie de genre ». Quelques lignes plus loin, Paul B. Preciado précise le sens de cet incipit : « Il fallait que je me déclare fou ». Il lui fallait se dire anxieux, troublé, expliquer que « [s]on esprit était en guerre avec [s]on corps, que l’esprit était masculin et que le corps était féminin ». En bref, il lui fallait correspondre à la définition de la « dysphorie » telle que décrite par l’actuel Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux pour que la société accède à son désir de changement de genre et lui prescrive un traitement à la testostérone.