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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 22 novembre 2022

Saint Omer - Alice Diop - critique

 

Le 20 novembre 2022

Saint Omer n’est pas un simple récit judiciaire. C’est un éblouissement d’écriture, subtil, sur le déterminisme culturel et familial, le cinéma et la maternité avortée.

Résumé : Rama, jeune romancière, assiste au procès de Laurence Coly à la cour d’assises de Saint-Omer. Cette dernière est accusée d’avoir tué sa fille de quinze mois en l’abandonnant à la marée montante sur une plage du nord de la France. Mais au cours du procès, la parole de l’accusée, l’écoute des témoignages font vaciller les certitudes de Rama et interrogent notre jugement.

Critique : Elle est une brillante professeure d’université. Elle montre un film ancien où des femmes se font raser la tête, à cause de leur engagement aux côtés des nazis, pendant qu’elle lit Duras. Alice Diop ouvre son très beau Saint Omer sur un mystère : celui de ces femmes qui ont trahi la France, peut-être malgré elles, et qu’on affiche comme des images de propagande pour taire les trahisons invisibles du quotidien, les mensonges au cœur des familles. Puis survient le procès de cette jeune mère, africaine, qui tue son enfant en le noyant dans la mer. Elle figure ce qu’il y a de pire dans un crime : l’infanticide, particulièrement s’il émane d’une mère. Et pourtant, il y a, derrière le visage fier de Laurence, la criminelle, la dignité d’une femme détruite.


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Copyright Laurent Le Crabe


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lundi 21 novembre 2022

Anne-Marie Dubois et l’art asilaire

 









par Stéphanie Pioda   

Publié le 


Une table ronde organisée à Drouot par l’Outsider Art Fair s’apprête à débattre de l’histoire de l’art asilaire. Entretien avec Anne-Marie Dubois, psychiatre et responsable scientifique de la collection Sainte-Anne.

F. Kouw, Sans titre, vers 1910, mine de plomb et crayon de couleur sur papier, 31,8... Anne-Marie Dubois et l’art asilaire

F. Kouw, Sans titre, vers 1910, mine de plomb et crayon de couleur sur papier, 31,8 x 24,3 cm, Centre d’étude de l’expression, MAHHSA, musée d’Art et d’Histoire de l’hôpital Sainte-Anne. 
© Dominique Baliko 







Quel est l’enjeu pour vous de cette table ronde sur les 170 ans de l’art asilaire ? 
Il n’était pas envisageable d’exposer des œuvres comme on le fait dans les galeries, cela ne correspond ni à notre démarche ni à notre statut. Ce qui m’intéresse est de créer un lien avec la foire en permettant au public de découvrir notre exposition, mais aussi de présenter notre vision de la création lors de cette table ronde et d’échanger avec Thomas Röske en particulier, le directeur de la collection Prinzhorn à Heidelberg. Lui-même est historien de l’art et non psychiatre, il n’a donc pas la même inscription dans l’histoire de la psychiatrie. Mais néanmoins, lui comme moi sommes responsables de collections hospitalières. Lors de cette rencontre, je souhaite traiter justement de ces liens entre l’histoire de la psychiatrie et l’histoire de l’art, en laissant la notion d’art brut de côté, très volontairement, car je trouve que cela brouille les cartes. 
Essayez-vous de donner un nouveau cadre à cette définition  ? 
Oui et non. L’année dernière, nos deux expositions historiques réunissaient une sélection des œuvres les plus anciennes de la collection Sainte-Anne pour montrer qu’une collection institutionnelle d’art pouvait refléter des styles et des provenances extrêmement différents. Lorsque nous abordons les années 1950, les appellations et les concepts se multiplient : il y a eu d’abord «l’art des fous» avec André Breton et les psychiatres du début du XXe siècle, puis émergent ces concepts d’«art brut» et d’«art psychopathologique». J’insiste : les deux sont des concepts et ne sont en aucun cas des catégories artistiques, mais tous ces termes ont été très mélangés. C’est ce que je traite dans le catalogue de notre dernière exposition «De l’art des fous à l’art psychopathologique. La collection Sainte-Anne et après ?» : comprendre ce que veulent dire ces mots et essayer d’éclairer la confusion des genres à partir de données historiques précises et non à partir de débats passionnés. 

Gilbert Legube, Sans titre, 26 juillet 1950 (?), aquarelle sur papier, 23 x 28,4 cm, Centre d’étude de l’expression, MAHHSA, musée d’Art et d’Histoire
Gilbert Legube, Sans titre, 26 juillet 1950 (?), aquarelle sur papier, 23 x 28,4 cm, Centre d’étude de l’expression, MAHHSA, musée d’Art et d’Histoire de l’hôpital Sainte-Anne. © Dominique Baliko
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Santé «Cela peut tuer» : sur TikTok, un médicament antidiabétique détourné pour maigrir

par Kim Hullot-Guiot   publié le 17 novembre 2022

Depuis le printemps, des internautes partagent les images de leur perte de poids et expliquent comment ils utilisent un médicament antidiabétique pour parvenir à leurs fins. Une pratique jugée dangereuse par les médecins.

La «tendance» est venue d’Australie, et elle n’est pas des plus réjouissantes : depuis le printemps, de jeunes internautes expliquent dans des vidéos partagées sur le réseau social TikTok comment ils utilisent de l’Ozempic, un médicament destiné à réguler le taux de sucre dans le sang des personnes atteintes de diabète de type 2, alors qu’ils ne souffrent pas de cette maladie chronique, dans le but de… mincir. Dans les vidéos, on voit des jeunes femmes, principalement, s’injecter de l’Ozempic, et montrer comment elles ont spectaculairement maigri depuis qu’elles ont commencé les piqûres. La chose est devenue si populaire qu’en juin, l’Ozempic était en rupture de stock en Australie, menant les autorités à rappeler aux médecins, par voie de communiqué, qu’ils ne devaient prescrire ce remède qu’aux personnes atteintes de diabète de type 2, de fait pénalisées par cet usage détourné.

« Les droits de l’enfant ne se discutent pas, encore moins au profit d’affichages politiciens de “lutte contre l’immigration” »

Publié le 20 novembre 2022

TRIBUNE

Près de soixante députés Nupes, parmi lesquels Danièle Obono, Louis Boyard, Mathilde Panot, Sandra Regol, Sandrine Rousseau et Aurélien Taché, dénoncent, dans une tribune au « Monde », la « carence des institutions » à l’égard des mineurs étrangers isolés, abandonnés à la rue. Ils demandent notamment que la « présomption de minorité » soit inscrite explicitement dans la loi.

La période actuelle regorge de discours nauséabonds, politiques et médiatiques, concernant les migrants, les sans-papiers et les mineurs non accompagnés (MNA). Mais dans les régions, les villages et les quartiers, des collectifs, des associations, des milliers de citoyens font vivre au quotidien, par leur solidarité, leur fraternité, une autre réalité.

Nous appelons ensemble à ce que la raison reprenne le pas sur les fantasmes et que l’on revienne sur des données factuelles, notamment sur la réalité vécue par les MNA, et sur les difficultés que rencontrent ces jeunes et leurs soutiens pour faire respecter les exigences de protection liées à leur minorité.

La réalité. Essai de psychanalyse

Pierre Bruno


ActuaLitté

La réalité est divisée chez Freud entre réalité matérielle et réalité psychique, et chez Lacan entre réalité et réel. Le réel, tout en restant inaccessible, commande les symptômes du sujet, à son insu. Quelles en sont les conséquences sur l'enjeu d'une cure ? A partir de là, Pierre Bruno pose les contours de ce qui, dans une cure analytique conclue de façon satisfaisante, peut apporter au sujet une réponse aux questions existentielles, dont l'abord aura été auparavant réservé à la magie et aux religions.

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Présentation du livre «Des Djinns à la psychanalyse» de Jalil Bennani à Rabat

 

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Présentation du livre «Des Djinns à la psychanalyse»  de Jalil Bennani à Rabat

La Fondation Al Mada organise à la Villa des arts de Rabat la présentation du livre «Des Djinns à la psychanalyse» de Jalil Bennani et ce mercredi 23 novembre 2022. Dans de nombreux pays africains, les djinns, esprits surnaturels, sont tenus pour responsables de maladies physiques et mentales.

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La mort de Charles Melman, grand maître de la psychanalyse


 



Par    Publié le 20 novembre 2022

Proche de Jacques Lacan, il fut responsable des enseignements au sein de son Ecole freudienne de Paris. Il s’est éteint le 20 octobre à l’âge de 91 ans.

Charles Melman.

Le 20 octobre, un des derniers grands maîtres de la psychanalyse nous a quittés. Charles Melman, né le 3 juillet 1931, fondateur de l’Association lacanienne internationale (ALI), se disait, lui, plus volontiers élève que maître. En l’occurrence celui de Jacques Lacan (1901-1981) surtout, qu’il suivra dès 1957, année où il commence une analyse avec lui.

Quelques années plus tard, il devient ainsi l’un de ses plus proches élèves, responsable des enseignements au sein de son Ecole freudienne de Paris et directeur de sa revue, Scilicet. A la mort de Lacan, en 1981, la confusion, les guerres d’égos et les coups bas meurtrissent le milieu lacanien, de nombreux analystes sont en plein désarroi.

Limoges : Une femme condamnée pour avoir incité son ex-compagnon à se suicider

20 Minutes avec AFP  Publié le 23/11/22

JUSTICE  Elle a écopé de trois ans de prison, dont deux avec sursis

Le tribunal de Limoges. (illustration)

  • Une femme de 28 ans a été condamnée par la Cour d’appel de Limoges à trois ans de prison dont deux avec sursis pour incitation au suicide de son ex-compagnon qui a sauté du viaduc de Naves en Corrèze, en juin 2019.
  • La qualification a été retenue au regard de la teneur de certains des 6.000 messages retrouvés dans le téléphone de la victime.
  • Les avocats de la prévenue estiment que la victime a « décidé seule, librement et en son âme et conscience, de mettre fin à ses jours »

Trois ans de prison dont deux avec sursis. C’est la peine à laquelle une femme de 28 ans a été condamnée mercredi par la cour d’appel de Limoges qui l’a jugée coupable d’avoir incité son ex-compagnon à se jeter d’un viaduc en 2019.

Cette pharmacienne a été confondue par la découverte de près de 6.000 messages dans le téléphone retrouvé dans une main de la victime, préparateur en pharmacie de 44 ans. « C’est horrible, on planifie ton suicide », avait notamment écrit l’ex-compagne dans un de ces SMS. « Je ne pensais pas te tuer mais parfois, c’est la seule solution », peut-on lire dans un autre. « Plus que 12 heures et je serai libéré », avait écrit l’homme avant de sauter du viaduc de Naves en Corrèze. La jeune femme avait répondu : « C’est long quand même ».

Ses avocats, Mes Balthazar Lévy et Martin Reynaud, ont déploré « la qualification pénale retenue » contre leur cliente (la provocation au suicide) car ils estiment que la victime a « décidé seule, librement et en son âme et conscience, de mettre fin à ses jours ». En première instance, les magistrats avaient souligné la « démolition morale » subie par le quadragénaire à coups de messages destructeurs.

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La France a encore des progrès à faire pour garantir les droits de l’enfant, selon l’Unicef

Le Monde avec AFP  Publié le 20 novembre 2022

Les inégalités sociales et territoriales empêchent « un trop grand nombre d’enfants d’avoir accès à l’école, aux services de santé ou de protection », déplore l’Unicef France.

Plus d’un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, et plus de 42 000 sont sans domicile : la France doit encore réaliser des progrès pour garantir les droits des enfants, en particulier ceux des plus fragiles, souligne l’Unicef dans un communiqué dimanche 20 novembre, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant.

La schizophrénie, la vie dans une réalité altérée entre fascination et peur

Publié le 19 novembre 2022

Environ 1% de la population vit avec la schizophrénie. Un trouble mental dont le diagnostic résonne encore aujourd’hui - à tort - comme une condamnation. Témoignages et explications dans le nouvel épisode du podcast Dingue.

À 46 ans, Blaise Rochat, infirmier en psychiatrie et enseignant en HES fait une expérience étrange: "Vers 9h je vais prendre ma pause et tout à coup, je m’aperçois que ma pensée arrive en deux temps: elle apparaît au-dessus de ma tête et ensuite elle vient à l’endroit habituel. Ça fait comme un écho. Puis cette pensée se transforme en une voix, avec laquelle je me mets à discuter".

Rapidement, ces voix vont être de plus en plus nombreuses, agressantes et envahissantes, des centaines de voix: "Jacques Dutronc, insupportable; Federer très sympa", commente-t-il aujourd’hui. Cette "possession" va durer 4 ans.  On parle de schizophrénie lorsque cette vie dans une réalité altérée dure au moins 6 mois précise Philippe Conus, chef du service de psychiatrie générale au CHUV et spécialiste de l'intervention précoce dans les troubles psychotiques. En fait "la schizophrénie est une forme durable de psychose".

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« Au travail, je prends mon indépendance vis-à-vis de la maladie »

 par Élise Descamps   Publié le 15 novembre 2022

Homme barbe fine visage rond portant une veste décontractée

Pour Alexandre, errance médicale et errance professionnelle sont allées de pair.

Pour la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH), Alexandre Pagès, 43 ans, souffrant de schizophrénie nous raconte son parcours chaotique pour accéder au monde du travail. Il est depuis peu en CDI à temps partiel, à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques. Pour juguler sa maladie psychique et conserver son poste, sa clé est celle de se sentir vraiment partie prenante.


Davantage de mesures pour la santé psychique des soignants

Publié le 

Un rapport du Sommet mondial de l’innovation pour la santé (World Innovation Summit for Health, WISH) et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), paru en octobre dernier, souligne les répercussions négatives de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale des infirmières et des autres agents de santé. Le rapport, pour lequel le Directeur général du Conseil International des Infirmières (CII), Howard Catton, était conseiller, relève l’incapacité à protéger la santé mentale et le bien-être des personnels de santé et d’aide à la personne, et qu’au moins un quart d’entre eux ont fait état d’anxiété, de dépression et de symptômes de surmenage.


Santé mentale des enfants : un enjeu de société

Par LAURE COROMINES - Le 18 novembre 2022

Si depuis la pandémie l'on parle plus de santé mentale, celle des enfants reste encore tabou. Pourtant, les indicateurs sont inquiétants et les besoins grandissants. Un enjeu dont les politiques publiques peinent à s'emparer. 

Aux urgences françaises, les passages pour idées suicidaires chez les 15-17 ans et pour troubles anxieux chez les 11-4 ans sont en hausse, indique un récent rapport. Selon l'une des dernières publications de l'UNICEF, plus d’un adolescent sur sept âgé de 10 à 19 ans vivrait avec un trouble mental diagnostiqué dans le monde, et la France se place au 7e rang en ce qui concerne le bien-être et la santé mentale des enfants.Des données d'autant plus alarmantes que les troubles apparus au cours de l’enfance ont une répercussion sur la santé mentale des adultes. Pourtant, la France tarde à s'emparer du sujet. C'est le constat d'Aude Caria, Directrice de Psycom, organisme national d'information sur la santé mentale et de lutte contre la stigmatisation. D'après Aude Caria, il est non seulement primordial de renforcer les dispositifs soignants en pédopsychiatrie, mais aussi, de parler de santé mentale avec les enfants, car tous les enfants ont une santé mentale dont il faudrait s'occuper comme d'un jardin. Interview.

Enfants et santé mentale : de quoi parle-t-on exactement et qui est concerné ?

Aude Caria : L’Organisation mondiale de la Santé nous explique bien que la santé mentale est un concept global, qui ne se résume pas la présence ou l’absence de trouble psychique. Ainsi, tous les enfants, au primaire et au collège, ont une santé mentale, de la même manière qu'ils et elles ont une santé physique. C’est un point de pédagogie important car il y a souvent confusion entre santé mentale et « maladies mentales ». Comme les adultes, les enfants ont une santé mentale dont l’état évolue au long de la vie et peut parfois être bousculé par divers évènements ou des conditions de vie difficiles. Cela peut se traduire par différents signaux de mal-être (agitations, repli, tristesse, etc.) pouvant parfois aller jusqu’aux troubles psychiques diagnostiqués nécessitant des soins. Entre la pandémie, la crise climatique et la guerre en Ukraine, les enfants sont exposés au quotidien à un climat difficile ce qui joue sur leur équilibre psychique. Ce climat affecte aussi les adultes qui les entourent, ce qui peut aussi contribuer au mal-être des enfants. Il faut aussi compter avec diverses formes de violence perpétuées à leur encontre : mal logement, cyberharcèlement, harcèlement scolaire, violences éducatives ordinaires, précarité, violences sexuelles, exposition aux images pornographiques ou fil d’actualité en continu... Finalement, la santé mentale est un enjeu au croisement des différentes politiques menées : santé, solidarités, éducation, logement, justice, de réglementations des réseaux sociaux, sport, environnement, etc...

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L'Île-d'Elle. Odile Berthomeau présente Le chagrin de Marie


Odile Berthomeau est venue présenter son roman au public.

Odile Berthomeau est venue présenter son roman au public.

OUEST-FRANCE

C’est une femme engagée qui est venue à la médiathèque, en début de semaine dernière, présenter son combat pour faire revivre la mémoire des aliénés décédés, dans l’hôpital de la Grimaudière, à La Roche-sur-Yon, pendant la Seconde Guerre mondiale. Odile Berthomeau a choisi de s’attacher au destin de Marie, dans son roman Le chagrin de Marie, paru aux éditions Geste. L’autrice a évoqué la genèse de son ouvrage, la vie difficile des paysans en Vendée pendant l’Occupation et, plus généralement, le destin tragique des personnes internées en psychiatrie. 


Au Japon, du papier toilette pour alerter sur le suicide

 Brut.

Des universités japonaises inscrivent des messages de prévention sur le papier toilette face aux nombreux suicides d’étudiants.

“Vous êtes seuls dans les toilettes”

Les autorités ont inscrit des messages de prévention au suicide sur les papiers toilettes des écoles pour répondre au mal-être des étudiants. Plusieurs ont été rédigés par un spécialiste de la santé mentale ont été inscrits. Les étudiants peuvent notamment y lire: “Tu n’as pas besoin de tout nous raconter… Mais pourquoi pas juste un petit peu?” “Cher toi, qui passes des jours difficiles en prétendant que tout va bien…” Des “images apaisantes” comme des illustrations de chats sont aussi imprimées. Mais on retrouve surtout des numéros de téléphone de prévention du suicide. En Inde, Raashi Thakran veut briser le silence autour du suicide

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dimanche 20 novembre 2022

Palmarès des hôpitaux : la réponse d’un expert aux critiques de la Cnil

Publié le 


Pour Jean de Kervasdoué, père du PMSI, la base de données des hôpitaux, les raisons pour lesquelles la Cnil en bloque l’accès au « Point » sont « plus que discutables ».

Pour comprendre les conséquences de l'interdiction faite par la Cnil au journal Le Point d'accéder aux données qui, jusque-là, contribuaient de manière objective à la publication d'un classement par spécialité des établissements hospitaliers, il faut en comprendre la nature.

Jusqu'au début des années 1980, la mesure de l'activité des hôpitaux et leur facturation ne tenaient compte que du nombre de journées d'hospitalisation réalisées dans une spécialité large (médecine, chirurgie, obstétrique…) ou plus précise (cardiologie, obstétrique, neurochirurgie…). À l'évidence, cette manière élémentaire et archaïque de mesurer et de facturer venait du temps où l'hôpital exerçait avant tout une fonction sociale : il hébergeait des personnes pauvres et malades, le plus souvent âgées, plus qu'il ne les soignait. Pourtant, dès le début des années 1970, un malade opéré de la cataracte ne souhaitait pas particulièrement rester dans un lit, mais simplement mieux voir après qu'avant l'opération. Payer un hôpital ou une clinique à la journée n'avait aucun sens médical quand la médecine devenait efficace.

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Les questions étonnamment actuelles sur le grand âge lors des débats parlementaires de 1790

Publié: 15 novembre 2022









Dès 1790, l'Assemblée nationale constituante va accueillir des débats très modernes sur l'assistance dues aux personnes âgées. Gallica-BNF

Les mesures de prise en charge de la dépendance liée à l’âge sont souvent présentées comme une problématique moderne. À tort. Nous vous proposons de découvrir ici une archive parlementaire de l’Assemblée nationale constituante, première instance démocratique française, datant de 1790, présentant déjà un projet de décret visant à poser l’assistance publique aux vieillards.

Si le document est ancien, il fait étonnamment écho à notre système contemporain. Non seulement il propose des solutions modernes et préfigure notre système de prise en charge de la dépendance, mais il introduit également le débat sur l’utilité sociale de l’assisté et l’obligation de rendre un service à la communauté pour obtenir une aide supérieure.

Débat qui est toujours d’actualité.

Ce texte méconnu nous permet ainsi de prendre du recul sur les échanges actuels en soulignant que ces problématiques (dignité, devoir d’assistance, financement, etc.) se posent en termes identiques depuis plusieurs siècles et avec autant d’acuité…

Quand les procédures écrasent l’humain

Le rapport de la Commission de mendicité a été présenté le 31 août 1790, et avait alors proposition de décret. Dans son Titre III, dédié au secours aux vieillards et aux infirmes, il annonce d’emblée l’universalité du sentiment de respect envers « ceux affaiblis par l’âge », avant de développer :

« [Dans] les secours accordés à la vieillesse, nous n’avons pas cependant du oublier que l’assistance publique perdrait le caractère de la bienfaisance, si elle sortait des règles invariables d’une apparente sévérité, importantes à maintenir dans des secours que la prévoyance de ceux qui y recourent eu pu peut-être leur rendre inutiles, et compatibles cependant avec les douceurs, les soins, les ménagements dus à l’infirmité et à la vieillesse.

C’est pour réunir toutes ces vues que votre comité c’est d’abord occupé d’épargner au vieillard indigent le spectacle déchirant de ses propres infirmités, qu’il voyait, pour ainsi dire, se multiplier sous ses yeux dans les hôpitaux. Vous avez vu dans nos précédents rapports sur ces hospices de l’humanité souffrante, que le pauvre, souvent aigri par le sentiment de sa misère et de ses maux, chagrin de ne se voir entouré que de privations et d’objets dégoûtants, murmure sans cesse contre les administrations et les administrateurs ; que la réflexion ajoute au poids de son infortune, et ne lui laisse d’autre espoir que la mort qui doit y mettre fin. »

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Des réfugiés en Auvergne ? Le Moment Meurice

14 nov. 2022







La France a enfin accueilli l'Ocean Viking, c'est Gérald Darmanin qui l'a annonce. Et maintenant reste le problème de l'accueil et de l'hébergement. On parle pas mal de l'Auvergne... Guillaume en a parlé aux Auvergnats.


samedi 19 novembre 2022

Les patients dénoncent une « obstruction à l’accès aux soins » de la part des syndicats de médecins


 



Le Monde avec AFP   Publié le 17 novembre 2022

Les représentants des médecins ont quitté précipitamment la première séance de leurs échanges avec l’Assurance-maladie devant aboutir à une nouvelle convention.

Face aux difficultés pour se soigner, les patients s’impatientent. La principale fédération d’organisations de patients, France Assos Santé, accuse les syndicats de médecins de pratiquer une « obstruction à l’accès aux soins » en s’opposant à diverses mesures actuellement en discussion au Parlement ou avec l’Assurance-maladie.

« Alors que le tout-incitatif n’a pas répondu et ne répondra pas aux besoins des populations dans les territoires, les syndicats s’opposent par principe à l’idée de réguler l’installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux », déplore ce regroupement d’une centaine d’associations d’usagers, dans un communiqué diffusé jeudi 17 novembre.