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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 7 mai 2022

La question de la transidentité histoire, clinique, éthique

institut histoire et lumières de la pensée

olivier bétonne et Élisabeth Roudinesco


Dans le cadre des

Rencontres  de l’Institut Histoire et Lumières de la pensée

présidé par Olivier Bétourné


 

en partenariat avec

Le réseau ESPAS, GHU-Sainte-Anne psychiatrie & neurosciences

et la Société internationale d’histoire de la psychiatrie  et de la psychanalyse 


 

Serge Hefez

Psychiatre et psychanalyste

et

Elisabeth Roudinesco

Historienne 

 

dialogueront et animeront un débat sur

La question de la transidentité

histoire, clinique, éthique

 

au Centre hospitalier Saint-Anne

1, rue Cabanis 75014 Paris

vendredi 20 mai 2022 à partir de 20h

(Grand amphithéâtre)

 

avec la participation de : David Cohen (chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris), Agnès Condat (pédopsychiatre, psychanalyste, docteur en sciences cognitives), Jean Chambry (psychiatre d’enfants et d’adolescents)  et Patrick Landman(psychiatre, juriste et psychanalyste)

 

Inscription : sihpp.ey1856@orange.fr

Pour tous contacts avec l’Institut Histoire et Lumières de la pensée : www.ihldp.com


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vendredi 6 mai 2022

Prévenir la dépression après un accouchement : des étudiantes en santé s'engagent en Creuse

Par  France Bleu Creuse 
Mardi 3 mai 2022

Des étudiantes infirmières de l'IFMS de Guéret ont mené une action de prévention de la dépression post-partum ce mardi à l'hôpital de la ville, en distribuant des dépliants d'information qu'elles ont réalisés. Jusqu'à 30% des mères peuvent souffrir de dépression après un accouchement en France.

Neuf étudiantes de l'IFMS ont mené cette action de prévention à Guéret.

Neuf étudiantes de l'IFMS ont mené cette action de prévention à Guéret. © Radio France - Natacha Kadur

Dans le cadre de leur cursus de formation aux métiers de la santé à l'IFMS de Guéret, des étudiantes infirmières ont choisi de mener une action de sensibilisation à la dépression post-partum. Plus de 100.000 femmes peuvent en souffrir chaque année en France.

Devenir mère ne va pas de soi, c'est le message porté par ces neuf étudiantes de deuxième année, réunies ce mardi pour distribuer leurs dépliants aux professionnels de santé, en partenariat avec l'équipe de psychiatrie périnatale du CH d'Esquirol, à Limoges : "C'est un sujet dont on ne parle pas assez. On a choisi de faire des dépliants pour permettre aux parents d'avoir des contacts, et de savoir vers qui se tourner en cas de problème" explique Déborah, l'une des participantes. 


Droit à l’IVG menacé aux Etats-Unis : le discours de Gloria Steinem

 BRUT

03/05/2022










Le puissant discours de la militante féministe Gloria Steinem, alors que la Cour suprême américaine serait sur le point de supprimer le droit à l’IVG.

“Nous ne devons pas nationaliser le corps des femmes”

“La première loi d’Hitler a été la caractérisation de l'avortement comme un crime contre l'État. Aujourd’hui, dans ce pays, nombreux sont ceux qui souhaitent attribuer à un ovule fécondé le statut de personne morale, criminalisant ainsi l’avortement”.

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"C'est bizarre que les entreprises n'y aient pas pensé avant" : une start-up toulousaine accorde une journée de congé aux femmes pendant leurs règles


 



Hugo Charpentier  Publié 

Cette pratique se développe petit à petit dans le monde de l'entreprise. La start-up toulousaine Louis a mis en place ce congé menstruel en mars dernier.  

Le congé menstruel se développe petit à petit dans le monde de l'entreprise.  (PHOTO D'ILLUSTRATION / KETTY BEYONDAS / MAXPPP)

Depuis le début du mois de mars, la start-up Louis, basée à Labège dans l'agglomération toulousaine, donne la possibilité à ses huit salariées de prendre un jour de congé supplémentaire par mois, si elles le souhaitent, lorsqu'elles ont leurs règles. 

L'idée fait doucement son chemin dans le monde de l'entreprise. L'année dernière, une entreprise de Montpellier avait expérimenté ce congé menstruel pour la première fois en France. 

La start-up toulousaine Louis, qui compte 17 salariés dont huit femmes, est spécialisée dans la confection de meubles en blois. Margot, une des salariées, porte parfois plus d'une tonne par jour. "Quand on a nos règles, nous sommes plus faibles, l'efficacité n'est pas du tout au rendez-vous", explique-t-elle. 

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À Moutier, la mue de l’hôpital et l’accueil de la psychiatrie sont à bout touchant


Catherine Bürki

SUISSE

Conséquents, les travaux de restructuration de l’hôpital de Moutier touchent gentiment à leur fin. Le nouveau centre ambulatoire est déjà en grande partie opérationnel et le déménagement de la clinique de Bellelay dans le home l’Oréade est, lui, programmé au 20 juin.

La métamorphose est perceptible sitôt les portes d’entrée passées. Arborant jusqu’il y a peu, il faut le dire, un look un peu passé, la réception de l’hôpital de Moutier affiche désormais une allure résolument moderne, conviviale. Ici et là, des ouvriers s’affairent encore aux travaux de finition. La mue du hall d’entrée n’est toutefois qu’un aperçu du changement de fond qui est en train de s’opérer au sein de l’établissement. Après des mois de travaux, le gros chantier de rénovation et de restructuration du site prévôtois de l’Hôpital du Jura bernois (HJB) arrive à bout touchant.

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Irresponsabilité pénale : les experts dénoncent « le fantasme de l’impunité psychiatrique »

Par Simon Barbarit  LE 04 MAI 2022

Proces du Chilien Nicolas Zepeda, soupconne d'avoir assassine l'etudiante japonaise Narumi Kurosaki en 2016

Le décret d’application de la loi créant une exception au régime de l’irresponsabilité pénale suscite l’inquiétude du monde psychiatrique. Il prévoit le renvoi devant le juge du fond des personnes mises en examen qui auraient arrêté leur traitement médical au moment des faits. Une disposition que le Sénat avait évacuée et que les psychiatres considèrent comme une criminalisation des malades.



Criminalisation des malades psychiatriques : deux décrets révoltent le monde de la santé mentale

Jacques Cofard  4 mai 2022

 Tour à tour, deux décrets ont récemment révolté le monde de la santé mentale. Au Journal officiel du 28 avril paraissait un décret portant sur la base de données Hopsyweb, laquelle recense des informations nominatives sur les patients faisant l'objet de soins sans consentement.  Ce décret étend l'accès de cette base de données aux « représentants de l'Etat dans le département, à Paris, au préfet de police et aux services de renseignement ».

Deux jours auparavant, dans le Journal officiel du 26 avril paraissait un autre décret portant atteinte, selon un certain nombre de syndicats et de représentants de professionnels de la santé mentale, aux droits des patients en santé mentale. Le « décret précisant les dispositions de procédure pénale résultant de la loi n° 2022-52 du 24 janvier 2022 relative à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure applicables en cas de trouble mental » abolit tout simplement l'irresponsabilité pénale pour les malades mentaux dans certaines situations. Les dispositions de la loi dont découle ce décret avait été prise à la suite de l'affaire dite « Sarah Halimi », au cours de laquelle cette sexagénaire avait été tuée par son voisin, alors sous l'emprise des drogues.

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Un nouveau bâtiment pour la psychiatrie au CHU de Saint-Etienne

Le nouveau bâtiment de psychiatrie est situé sur le site de l'hôpital Nord du CHU de Saint-Etienne. Photo: CHU de Saint-Etienne

SAINT-ETIENNE, 4 mai 2022 (TecHopital) - Le nouveau bâtiment de psychiatrie du CHU de Saint-Etienne, situé sur le site de l'hôpital Nord, accueille depuis lundi 4 avril les patients de "plusieurs services" transférés depuis les sites de Bellevue et de la Charité, a annoncé le CHU dans un communiqué de presse diffusé fin mars.

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L'hôpital Georges-Daumézon de Fleury-les-Aubrais étend son offre de soins




Publié le 05/05/2022

L'hôpital Georges-Daumézon de Fleury-les-Aubrais étend son offre de soins






















Le Dr Anne-Sophie Magis, cheffe de pôle réhabilitation psychosociale, au Prism 45, qui vient d'ouvrir ses portes. Photo Ph.A. © La République du Centre

Les projets ne manquent pas à l'établissement public de santé mentale Daumézon de Fleury-les-Aubrais. Le centre hospitalier ouvrira dans quelques mois un centre d'accueil de crise et a regroupé une partie de ses activités sur un seul site.

Les projets ne manquent pas à l’établissement public de santé mentale Daumézon de Fleury-les-Aubrais pour améliorer la prise en charge de ses patients. L’an prochain, l’hôpital aura enfin son centre d’accueil de crise . Et depuis quelques semaines il réunit dans un même lieu des activités jusqu’ici disséminées sur différents sites. 

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Comment le pôle de psychiatrie et addictologie du Centre hospitalier de Valenciennes a informatisé ses dossiers patients avec Cerner Millennium

dsih, le magazine de l\'hôpital orienté systèmes d\'informations

06 MAI 2022

Comment le pôle de psychiatrie et addictologie du Centre hospitalier de Valenciennes a informatisé ses dossiers patients avec Cerner Millennium

Fin 2019, une nouvelle aile dédiée à la psychiatrie a ouvert ses portes dans l’enceinte du Centre hospitalier de Valenciennes (CHV). Jusqu’à présent, les patients étaient pris en charge au centre psychothérapeutique de Saint-Saulve, à huit kilomètres du CHV. À l’occasion de ce rapprochement, un module de psychiatrie a été intégré au dossier patient informatisé Cerner Millennium® de l’établissement.

Le développement et l’intégration du module de psychiatrie dans le dossier patient informatisé Cerner Millennium ont été effectués en interne par les équipes de la DSI du Centre hospitalier de Valenciennes, en lien avec l’éditeur. 
Les services rendus par ce module ont progressivement emporté l’adhésion des professionnels de santé, et celle du personnel infirmier et des aides-soignants du pôle. Le passage à l’informatique n’allait pas de soi de prime abord et a été assuré par un accompagnement clinique. « Nous avons eu la conviction que l’informatisation du dossier patient de psychiatrie allait nous être profitable, même si le passage du papier à l’informatique apportait pour une partie d’entre nous des inquiétudes sur l’évolution de nos pratiques. Nous avons choisi de nous adapter », rapporte le Dr Thomazeau, chef du pôle de psychiatrie et d’addictologie de l’établissement support du GHT Hainaut-Cambrésis. 

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Psychiatrie : portes ouvertes à Saint-Jean-de-Dieu pour recruter des personnels

le 5 mai 2022

Implanté à Lyon 8e et sur 35 sites, le Centre hospitalier Saint de Dieu a la responsabilité de la lutte contre les maladies mentales.  Photo DR

Comme d’autres spécialités en santé, la psychiatrie peine à recruter. C’est pourquoi le Centre hospitalier Saint-Jean-de-Dieu, à Lyon, organise une journée portes ouvertes, jeudi 31 mai, de 14 h à 19 h, à destination des professionnels de santé et des étudiants, pour « faire connaître le secteur de la psychiatrie et la diversité de l’offre de soins et des postes au sein de l’hôpital ». Des stands et des conférences Des stands et des conférences sont prévus pour permettre les échanges et le dialogue avec les équipes de l’établissement.


Maltraitances : à domicile, les personnes âgées trinquent aussi

par Chloé Rabs  publié le 5 mai 2022 

Alors qu’éclatait il y a quelques mois le scandale des mauvais traitements en Ehpad, l’enquête menée par «Libération» fait apparaître que les aînés qui restent chez eux sont eux aussi victimes d’abus. Pas assez nombreuses, les aides à domicile dénoncent un système défaillant et sous-financé.

A Billy-Montigny, dans le Pas-de-Calais, Béatrice oscille entre colère et compréhension. «C’est la sixième fois que l’aide à domicile de ma mère ne se présente pas, sans que je sois prévenue. Je sais bien qu’elles sont submergées et fatiguées mais comment on fait, nous ?» Sa mère, Maria, 88 ans, y fait appel depuis trois ans pour faire sa toilette et préparer ses repas. Mais tout est loin d’être parfait. «Ce matin encore, je me suis rendu compte qu’elle n’avait pas été lavée contrairement aux dires de l’aide, elle n’a pas dû avoir le temps. J’ai beau appeler le service, rien ne change, regrette-t-elle. Ils prennent beaucoup trop de nouveaux contrats alors qu’ils sont déjà en manque de personnel…»

Quand les sages-femmes manquent, les maternités ferment

DIFFUSÉ LE 05/05/2022

À retrouver dans l'émission

LE REPORTAGE DE LA RÉDACTION

par La Rédaction de France Culture

Après le manque de gynécologues ou d'anesthésistes, les maternités doivent faire face à la pénurie de sages femmes. Ces professionnelles de santé désertent l'hôpital pour cause de surcharge de travail et de faibles salaires. Celles qui continuent à travailler en maternité sont épuisées.

Bérengère Houivet a ouvert un cabinet de sage-femme libérale, après 14 ans à l'hôpital. Elle veut avoir du temps pour connaitre et s'occuper de ses patientes.
Bérengère Houivet a ouvert un cabinet de sage-femme libérale, après 14 ans à l'hôpital. Elle veut avoir du temps pour connaitre et s'occuper de ses patientes. Crédits :  Ouafia Kheniche -Radio France

Planning à trou, fermetures ponctuelles, situations catastrophiques pendant les congés d'été... Dans les maternités, le manque de sages femmes est désormais flagrant. Dans une maternité sur cinq, il manque au moins 10 postes de sages femmes. Une situation qui entraîne la dégradation des conditions de travail de ces soignantes et qui a des conséquences sur les patientes et leur grossesse.

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Covid-19 : la pandémie a causé la mort « de 13,3 millions à 16,6 millions » de personnes jusqu’à la la fin de l’année 2021, reconnaît l’OMS


 



Le Monde avec AFP  Publié le 5 mai 2022

La nouvelle estimation de l’Organisation mondiale de la santé confirme un bilan beaucoup plus élevé que celui que donnent les chiffres officiels des autorités de chaque pays.

Personnel hospitalier du CHU de Fort-de-France, en Martinique, en août 2021.

La pandémie de Covid-19 était responsable de la mort de 13 millions à 17 millions de personnes à la fin de 2021, soit beaucoup plus que le nombre de morts officiellement recensés, selon une nouvelle estimation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiée jeudi 5 mai. Ces chiffres, très attendus, permettent de donner une idée plus réaliste des effets dévastateurs (y compris indirects) de la pire pandémie depuis un siècle, laquelle continue de faire des milliers de morts chaque semaine.

Recommandations médicalesComment la médecine s’est trompée

Stériliser les biberons, se coucher quand on a mal au dos, manger du pain sans sel en cas d’hypertension… Vous souvenez-vous de toutes ces injonctions médicales aujourd’hui abandonnées ?

Vrai hier, faux aujourd’hui : il est normal que les conseils de santé et les prescriptions évoluent avec l’avancée des connaissances. Toutefois, certains revirements peuvent surprendre quand on croyait dur comme fer au bienfait d’une consigne, d’un soin, d’un traitement et que ce n’est plus du tout ce qui est préconisé. Ces fluctuations témoignent parfois de l’assurance excessive et infondée avec laquelle certains médecins ont édicté en règle ce qui n’était qu’une supposition de leur part. Elles rappellent aussi que les recommandations actuelles ne sont pas gravées dans le marbre et qu’il est légitime de les mettre en doute, aussi officielles soient-elles.

Veuves, prostituées, servantes… tuées et invisibilisées




par Yannick Ripa  publié le 5 mai 2022

Dans une étude sur les tueurs en série du XIXe siècle et du début XXe, Frédéric Chauvaud s’intéresse à la tardive prise en compte de ces féminicides non intimes.

Nommés serial killers ou tueurs en série, ces criminels multirécidivistes, quasi exclusivement des hommes, ont en commun d’assassiner des femmes ou des filles, voire des petits garçons, selon un scénario constant et bien organisé, signature anonyme de leurs actes. Outre cette évidence qui relie entre elles les victimes, celles-ci sont le plus souvent apparentées par leur statut familial ou social : veuves, supposées à la fois riches et isolées, donc fragiles, femmes seules, prostituées, servantes sont les proies principales de ces prédateurs. Face à tous ces signes distinctifs, on s’étonne, avec Frédéric Chauvaud, de la tardive catégorisation de ces criminels extraordinaires : durant les décennies 1970 aux Etats-Unis et 1990 en France !

Comment devient-on intelligent ?

DIFFUSÉ LE 04/05/2022

À retrouver dans l'émission

SANS OSER LE DEMANDER

par Matthieu Garrigou-Lagrange

L’intelligence est-elle une construction sociale ou un phénomène physique, une question de logique ou d'émotions ? Autant de paramètres à prendre en compte pour déterminer ce qui caractérise l'intelligence humaine et ce qui pourrait la distinguer de l'intelligence artificielle. 

Gravure illustrant le cerveau humain
Gravure illustrant le cerveau humain Crédits :  Getty

Étudier, mesurer ou définir l'intelligence est une longue opération. Il y a tant de facteurs qui entrent en jeu que c'est un véritable casse-tête que de déterminer ce qui nous rend intelligent. Une des premières vraies réponses apportée dans la recherche, c'est celle de Howard Gardner, qui démontre qu'il existe plusieurs formes d'intelligence. Elles se déclinent selon l'activité principale que pratique le sujet, et peut donc être logico-mathématique chez un scientifique, littéraire chez un écrivain, humaine chez un psychologue, visuelle et spatiale chez un peintre ou un architecte, musicale chez un musicien, et liée chez un danseur ou un sportif. Il a également été proposé d'inventer une mesure scientifique, le QI. 

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Une enfance dans le brouillard

Publié le 3 mai

KARINE GAUTHIER   PSYCHOLOGUE-NEUROPSYCHOLOGUE, PRÉSIDENTE DE LA COALITION DES PSYCHOLOGUES DU RÉSEAU PUBLIC QUÉBÉCOIS, ET CINQ AUTRES SIGNATAIRES*

QUEBEC

PHOTO CARMEN MARIA VIVANCO SOLANO, GETTY IMAGES

L’utilisation d’antidépresseurs chez l’enfant devrait préférablement être combinée avec une psychothérapie.

Les données sont sans équivoque : les difficultés psychologiques sérieuses sont en nette augmentation chez les jeunes au Québec. Malheureusement, des enfants de plus en plus jeunes sont concernés. Chez les moins de 14 ans, on note une augmentation de 28 % d’utilisation d’antidépresseurs entre 2019 et 2021. Un phénomène particulièrement marqué chez les garçons de 9 ans et moins, et les fillettes de 10 ans et plus.

Ces enfants se voient prescrire des antidépresseurs puisqu’ils n’arrivent plus à aller à l’école, à dormir, à manger convenablement ou même à jouer. Une partie de leur enfance leur est dérobée et ne leur reviendra pas. 

Trop souvent, nous accueillons des jeunes dont les parents, l’enseignante, la travailleuse sociale ou le médecin avaient demandé l’apport d’un psychologue bien avant que le choix des antidépresseurs ne s’impose à cause d’un bris de fonctionnement majeur. Mais les psychologues, contrairement aux problèmes de santé mentale, se font de plus en plus rares dans nos réseaux de l’éducation et de la santé. Cela engendre des délais d’attente qui sont beaucoup trop longs. Ainsi, le brouillard se densifie autour de l’enfant et de sa famille. 

Ne devrions-nous pas tout faire comme société pour être en mesure d’offrir aux enfants un traitement alternatif aux antidépresseurs, c’est-à-dire la psychothérapie ? Même lorsque des antidépresseurs sont prescrits, il est recommandé de les combiner avec de la psychothérapie. 

C’est ce que le docteur Gilles Julien a expliqué le 11 février 2022, dans La Tribune : « On ne peut pas prendre à la légère les effets secondaires des antidépresseurs. Ils devraient être prescrits à la suite d’un diagnostic extrêmement rigoureux, toujours en association avec la psychothérapie. » Au Québec, 80 % des professionnels habilités à pratiquer la psychothérapie sont des psychologues. 

Les antidépresseurs ne permettent pas à l’enfant et à sa famille d’apprendre à trouver un sens à leurs mondes intérieurs, à apprivoiser les peurs qui les envahissent, à tolérer la détresse, à vivre plus en paix avec leurs traumatismes ou leurs deuils.

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Les émotions : s’y fier ou s’en méfier ?

DIFFUSÉ LE 04/05/2022

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Chloë Cambreling

Nous souffririons d'"analphabétisme émotionnel", préférant nous méfier de nos émotions plutôt que de les déchiffrer. C'est ce que montre la philosophe Ilaria Gaspari dans son "Petit manuel philosophique à l'intention des grands émotifs". Elle est notre invitée aujourd'hui. 

"Vampire" ("L'amour et la douleur "), Edvard Edvard (1863-1944), collection privée
"Vampire" ("L'amour et la douleur "), Edvard Edvard (1863-1944), collection privée

Ilaria Gaspari est docteure en philosophie de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Avant la pandémie, elle a mis en pratique pendant six semaines les enseignements de six écoles de philosophie antique, de Pythagore à Diogène. A partir de ses résultats, elle a publié le livre Leçons de bonheur. Exercices philosophiques pour bien conduire sa vie (PUF, 2020), qui en a aidé plus d’un à vivre les confinements et l’angoisse quotidienne face au virus.

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Les médecins qui murmuraient à l'oreille des souverains. Gouverner par la science

DIFFUSÉ LE 04/05/2022

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

La pratique de la médecine est en pleine mutation au Moyen Âge. Désormais formés sur les bancs des universités, les praticiens se trouvent au plus près des princes et exercent un certain pouvoir. Émerge une nouvelle figure d'autorité : le médecin conseil... du prince !

Le médecin Al-Razi dans le "Recueil des traités de médecine" de Gérard de Crémone, 1250-1260. Crédits : Pictures from History/Universal Image Group via Getty
Le médecin Al-Razi dans le "Recueil des traités de médecine" de Gérard de Crémone, 1250-1260. Crédits : Pictures from History/Universal Image Group via Getty

Les souverains ont leur médecin personnel, souvent plusieurs médecins d’ailleurs. Ils ont bien raison : à quoi sert de régner si le prince est en mauvaise santé ? La santé du souverain est une question politique : malade, il gouverne mal ; mort, ce sont parfois des tracas de successions.

Puisqu’ils ont le pouvoir et les moyens, les souverains ne se privent pas de médecins, en nombre, une vraie cohorte. Ces scientifiques ont l’oreille du prince, ils donnent des conseils pour se gouverner et pour gouverner, surtout en temps d’épidémie. Certains sont restés célèbres, tel Corvisart pour Napoléon Ier ou Claude Gubler, médecin de François Mitterrand. Il y a aussi Pierre Chirac, le médecin du roi Louis XV ; alors que le docteur La Bajon est celui de Jacques Chirac.

Le médecin et le prince forment un couple sensationnel, car pour le peuple et le souverain, quand la santé va, tout va !

[...] 

Pour en parler

Marilyn Nicoud est professeure d'histoire médiévale à l'Université d’Avignon et directrice du laboratoire CIHAM

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