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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 18 octobre 2021

Education sexuelle : les codes ont changé

Par     Publié le 17 octobre 2021

En dire trop, pas assez, pas au bon moment… beaucoup de parents redoutent de parler de sexualité avec leurs enfants. La chroniqueuse de « La Matinale » Maïa Mazaurette leur donne des idées d’ouvrages actualisés, de vidéos instructives et drôles, et leur explique comment donner les bonnes clés.


LE SEXE SELON MAÏA

Parler de sexualité aux enfants : cette conversation, beaucoup de parents et d’adultes la redoutent. Certains ont peur de mal faire (d’en dire trop, ou pas assez, ou pas au bon moment). D’autres y projettent leurs mauvais souvenirs (des confessions forcées, des explications à côté de la plaque, des métaphores douteuses). D’autres encore se disent que l’éducation à la sexualité n’a rien à faire dans la relation parent-enfant (ça se discute), que quelqu’un d’autre se chargera de ce fardeau (ça se discute aussi), qu’il ne faut pas égratigner l’innocence des bouts de chou (innocence ou ignorance ? ça se discute également)…

Pourtant, le code a changé. Les enfants sont différents : Internet leur donne accès à toute l’information du monde, et non, désolée, vous ne pourrez pas contrôler leur consommation. Les adultes sont différents : moins attachés aux hiérarchies familiales strictes que par le passé, ils peuvent apporter leur touche d’empathie et d’humour (même le malaise peut être marrant, non ?). Enfin, l’éducation sexuelle est différente : le miel et les abeilles ont laissé place à un programme scolaire solide − peu ou pas suivi certes, mais disponible en ligne pour les parents les plus curieux.

Des neuroscientifiques lyonnais auscultent la méditation

Par   Publié le 11 octobre 2021 

Une équipe de l’Inserm conduit une expérience ambitieuse d’analyse du fonctionnement cérébral de méditants expérimentés, afin de tenter de cerner ce processus mental.

Un des membres de l’équipe de recherche teste son dispositif d’évaluation de la perception tactile en posture de méditation.

Une équipe lyonnaise de scientifiques de l’Inserm mène une expérience consacrée aux effets de la méditation sur le cerveau, à partir d’un protocole aux proportions inédites. Nommée Longimed, simplification d’« évolution longitudinale de la perception et de la cognition lors d’une retraite de méditation », cette étude neuroscientifique vise à identifier les changements comportementaux et cérébraux intervenant lors de la pratique intensive de la méditation, plus précisément dans une phase maximale d’expérience méditative.

La première start-up islamique dans le domaine de la santé mentale

Agence Internationale de Presse Coranique

Téhéran(IQNA)-Le domaine de la santé est un des secteurs qui concerne les start-ups compte tenu des besoins des personnes et du dynamisme économique du secteur de la santé.

Les services de l'application Shezlong sont fournis dans le contexte de la psychothérapie en ligne, et peuvent être utilisés par toute personne du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, par le biais de vidéoconférences et de discussions en ligne.

Bien que certaines personnes pensent que le domaine de la santé est un domaine trop spécialisé pour les startups, des startups ont essayé d'aider les patients et les médecins du secteur de la santé à entrer sur le marché de la santé, dans le cadre de leurs services.

Arogga est une startup qui travaille dans le domaine de la médecine et de la santé. Fondée en 2011 par une entrepreneuse anglo-bangladaise nommée Rosina Mazumder, cette startup donne des conseils sur les médicaments, l’achat de médicaments, la recherche d’une pharmacie et les médicaments rares. Arogga peut aussi porter au laboratoire, les échantillons nécessaires depuis le domicile des patients. L’achat des médicaments et la livraison aux clients ne sont qu'un des services des startups actives dans le domaine de la santé.

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LA VOIE ROYALE VERS LE BONHEUR : CONSEILS ET LIVRES POUR Y ACCÉDER


Paresser, rêvasser, alléger ses pensées... Les chemins qui mènent à la félicité sont pavés de douces intentions. Et les ouvrages pour y arriver fourmillent. Nous les avons testés.

LES 12 ÉTAPES SUR LA VOIE DU BONHEUR

1. ÉCOUTER 

Encore des conseils de coach en méditation ? Non ! Avec « Écoute » (éd. Le Courrier du livre), le journaliste et réalisateur Stéphane Haskell, dont le yoga a sauvé la vie il y a quelques années. Cloué dans un fauteuil par une maladie due au stress, il a retrouvé l’usage de ses jambes après une quête initiatique à travers le monde. Il explique comment le son peut nous faire du bien. Pas besoin de se contorsionner en faisant des « om » dans une salle chauffée à 42 °C. Écouter, écouter vraiment les vibrations sonores, bruits et musiques qui nous entourent aide à se recentrer, voire à guérir de ses angoisses. C’est scientifiquement prouvé, assure-t-il. Convaincant. (Et pas fatigant !) 

2. RELATIVISER 

« Je m’en tape et j’assume »... Le programme très « cash » de la journaliste Alexandra Reinwarth (éd. Marabout) a été vendu à plus 500.000 exemplaires en Allemagne et on comprend pourquoi. Halte aux injonctions contradictoires dont on nous bombarde, halte aux conseils qui ne servent qu’à nous culpabiliser, halte à la pollution mentale ! Et pour se libérer de ces amis, enfants, collègues, amoureux qui grignotent notre énergie, la meilleure façon, c’est de pratiquer le tri : déterminer ce qui nous plombe, ne plus se soucier de l’avis des autres et assumer ses décisions. Voilà le triptyque gagnant d’une méthode joyeusement badass. Après avoir lu ce livre, vous ne regarderez plus votre copine éternellement geignarde ni votre belle-mère de la même façon. Et ce sera tant mieux.

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Pourquoi le remboursement des séances psy risque de ne pas suffire

Par Léa GUYOT - 11 oct. 2021 

Dépression, anxiété, pensées suicidaires... La pandémie de Covid-19 a mis à mal la santé mentale des Français. Emmanuel Macron a annoncé fin septembre le remboursement des séances chez le psychologue. Mais l'application de ce dispositif risque d'être limitée. Explications.

[...] 

Boycott des psychologues

Mais à en croire les réactions aux annonces d'Emmanuel Macron, la généralisation du dispositif est loin de faire l'unanimité parmi les psychologues. Les syndicats refusent un remboursement "indécent" d'une trentaine d'euros seulement, alors que le prix d'une consultation oscille en moyenne autour de 60 euros.

De nombreux psychologues pourraient refuser ce type de consultation pour maintenir leur niveau de revenus. Un phénomène déjà observé dans le cadre des dispositifs PsyEnfantAdo et Santé Psy Étudiant, respectivement lancés en février et en avril : seulement 1 765 professionnels sont partenaires du "chèque psy" pour les étudiants et 598 du forfait dédié aux enfants, alors qu'on compte 78 197 psychologues en France, dont "environ 25 000 sont libéraux", selon Patrick-Ange Raoult, du Syndicat national des psychologues.

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Les malades mentaux victimes de préjugés

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Le traitement réservé à ces personnes dénote de la méconnaissance du mal dont elles souffrent.

Souffrir d’une maladie mentale constitue un 

lourd fardeau pour la personne qui est très souvent considérée en société comme responsable de son propre malheur. Des préjugés qui n’ont pas lieu d’être, si l’on s’en tient à l’Organisation mondiale de la Santé  qui les définit également clairement.

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Dépister rapidement un trouble du spectre autistique chez un tout-petit enfant grâce à une simple vidéo. C’est le pari d’une équipe suisse qui pourrait venir en aide à de nombreux parents désemparés.

18 OCTOBRE 2021

SUISSE

Le trouble du spectre autistique est difficile à dépister, en particulier chez les tout jeunes enfants qui ne parlent pas encore. Pourtant, un diagnostic précoce permet « de rattraper les retards de développement grâce à une intervention comportemental spécifique, ce qui change totalement la trajectoire d’acquisition de compétences de ces enfants et leur permet bien souvent d’intégrer le circuit scolaire public », relève Marie Schaer du Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l’UNIGE.

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Influence "toxique" des réseaux sociaux : "Facebook peut fragiliser tout le monde", selon un psychanalyste

Publié 

Le psychiatre et psychanalyste Serge Tisseron a estimé lundi sur franceinfo que l'impact de l'utilisation des réseaux sociaux dépend de la "fragilité" des personnes qui s'en servent.

Une adolescente se connecte à Facebook, le 15 avril 2015 à Lorient dans le Morbihan (illustration). (FRANCOIS DESTOC / MAXPPP)

"C'est très compliqué pour soi-même d'apprécier les conséquences à moyen ou long terme" des réseaux sociaux, a jugé sur franceinfo lundi 18 octobre Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste. Alors qu'une lanceuse d’alerte, l'ingénieure Frances Haugen, a dénoncé l'indifférence de Facebook quant à l'influence toxique des réseaux sociaux du groupe sur les adolescents, le vice-président du groupe américain en charge de l’Europe du sud, Laurent Solly, a de son côté affirmé lundi que "ces accusations sont fausses". Il a mis en avant une étude qui montre selon lui "un impact positif" d'Instagram sur les jeunes filles. Serge Tisseron a alerté sur le fait que cette étude est réalisée sur 40 personnes, "ce qui n'est pas beaucoup".

D'après Serge Tisseron, qui est aussi membre de l’Académie des technologies et du Conseil national du numérique, "il y a un biais cognitif autour des réseaux sociaux en général et de Facebook en particulier". Il a expliqué que l'on "perçoit un bénéfice à pouvoir communiquer plus, élargir son réseau et entretenir des amitiés". Effectivement, des résultats d'étude peuvent montrer "que les gens qui l'utilisent sont contents, comme on peut être content de fumer ou boire un verre d'alcool. Mais cela ne veut pas dire que, sur le moyen terme, ce soit toujours très bon de recommencer".

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Le rein d’un porc transplanté sur l’homme, une première mondiale


 


par LIBERATION et AFP.  publié le 21 octobre 2021

Des scientifiques américains ont réussi l’exploit de faire fonctionner sur un humain le rein d’un cochon génétiquement modifié. Alors qu’environ 15 000 personnes en France attendent une transplantation rénale, cette avancée suscite l’espoir pour les malades. 

Des cochons pour sauver la vie des demandeurs d’organes ? C’est l’espoir que nous donne la science américaine avec la première transplantation d’un rein de porc sur l’homme. Le 25 septembre à l’hôpital NYU Langone de New York, un patient n’a pas rejeté ce greffon d’origine animale. Durant deux jours et demi, le rein a bien fonctionné : il a produit de l’urine. Puis, le respirateur artificiel de cet homme en état de mort cérébrale a été arrêté, mettant fin à l’expérience. Si le rein n’a pas été à proprement parler implanté à l’intérieur du corps humain, il a été connecté aux vaisseaux sanguins de ce patient, dont la famille avait autorisé l’expérimentation, au niveau du haut de sa jambe.

dimanche 17 octobre 2021

XVIIèmes Rencontres de la CRIEE - 1er et 2 octobre 2021 : L'Engagement dans la rencontre transférentielle par temps de catastrophe

 XVIIèmes Rencontres de la CRIEE

Psychiatrie, Psychanalyse, Psychothérapie Institutionnelle 

Les 1er et 2 octobre 2021

Centre des Congrès de Reims

 

L'ENGAGEMENT DANS LA RENCONTRE TRANSFÉRENTIELLE PAR TEMPS DE CATASTROPHE



Nous ne saurions évoquer nos enjeux cliniques en escamotant l’actuelle pandémie qui est venue brutalement objectiver la possibilité de la mort. Plus ou moins désavouées, les forces de déliaison ont mis à mal les Collectifs, les atomisant, chacun étant renvoyé à une lutte pour sa survie personnelle. Cette attaque des liens vivants renverrait à une entame de « la confiance dans le Monde ». Elle pourrait être mise en relation avec une destruction du « Nebenmensch » freudien que nous pourrions traduire par « complexe du prochain ». 

L’enjeu de la rencontre transférentielle dans la psychose, mais aussi dans d’autres configurations cliniques, suppose de prendre en charge ce Nebenmensch en péril, strate inaugurale pour soutenir le registre de « l’image inconsciente du corps ». Ce qui reste problématique et difficilement transmissible concernerait la capacité de chaque thérapeute, de chaque soignant à « entrer dans la danse » (Françoise Davoine) et à s’y tenir debout. 

Gisela Pankow parle fort justement de « descente aux enfers » à propos de cette « approche du dedans », et donc du partage de zones de catastrophe, voire des « aires de mort » psychiques évoquées par Gaetano Benedetti. Le thérapeute ou le soignant s’y risque, avec son corps et son « être au monde », sans l’appui rassurant d’une « pensée héritée » (Cornelius Castoriadis). Miser sur le désir inconscient suppose sans doute une sorte d’acte de foi laïque dans l’inconscient ; il s’agirait de produire une première forme, une Gestaltung, « forme formante » génératrice de l’espace à construire, et peut-être d’une historicité pour « le sujet potentiel » du transfert. Il faudrait insister paradoxalement sur la théorisation nécessaire pour chaque thérapeute, chaque soignant, qui s’inscrit sur les traces de ceux qui l’ont précédé, tout en réinventant « une boite à outils métapsychologique » personnelle, évoluant tout au long de son cheminement. 

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Denis Mukwege : soigner les femmes pour réparer le monde

LE 14/10/2021

Le gynécologue-obstétricien congolais Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix en 2018, rend hommage à « La force des femmes » (Gallimard) dans un livre témoignage qui retrace le combat d’une vie pour aider les femmes victimes de violences sexuelles.

Denis Mukwege lors de l'anniversaire des dix ans du mandat sur la violence sexuelle dans les conflits au siège de l'ONU à New York (USA)  le 30 octobre 2019
Denis Mukwege lors de l'anniversaire des dix ans du mandat sur la violence sexuelle dans les conflits au siège de l'ONU à New York (USA) le 30 octobre 2019 Crédits : EuropaNewswire/Gado / Contributeur - Getty

Le corps de la femme est le corps qui donne : qui donne la vie, qui protège la vie. (…) S’attaquer à l’appareil génital de la femme traduit le refus de l’humanité, de la vie. (Denis Mukwege)

Denis Lukwege est gynécologue et chirurgien, fondateur de l'hôpital de Panzien République Démocratique du Congo. Il a consacré sa vie aux femmes victimes de violences sexuelles dans son pays (et dans le reste du monde). Un film lui est dédié en 2015 (L’homme qui répare les femmes de Thierry Michel).  En 2018, il s'est vu remettre le Prix Nobel de la Paix aux côtés de Nadia Murad, laquelle a a attiré l’attention de la communauté internationale sur le viol de masse organisé par Daech sur les Yézidis.

Il publie aujourd'hui La force des femmes (Hors série Connaissance, Gallimard, octobre 2021), un hommage au courage et à la lutte des femmes. Sa mère, ses patientes qui se reconstruisent, celles qu'il n'a pas connues... autant de modèles et d'héroïnes. 

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samedi 16 octobre 2021

La France se moque-t-elle des vieux ?

Paris, le vendredi 15 octobre 2021 – Et si le spectacle d’une société si bienveillante qu’elle a été prête à sacrifier son économie pour protéger les plus âgés n’était finalement qu’un trompe l’œil ? Et si à la stigmatisation du comportement présenté comme inconscient de certains jeunes vis-à-vis de l’épidémie répondait une déconsidération de nos aïeux, jugés incapables de déterminer eux-mêmes comment ils souhaitaient affronter l’ennemi invisible qu’est le virus ?

Pourtant, on se félicite. Interrogé par le groupe de réflexion CRAPS dédié à la protection sociale, l’ancien député Jérôme Guedj, auteur d’un rapport sur l’isolement des personnes âgées remis en juillet 2020 au ministre de la Santé remarque : « Nous avons eu affaire à un virus particulièrement âgiste qui a remis au coeur des débats la question de la place des personnes âgées dans la société. Le premier enseignement à retenir c’est que nous y avons apporté une réponse collective extraordinaire puisque nous avons mis l’économie à l’arrêt et une grande partie de la vie sociale pour protéger les plus fragiles. C’est une forme de maturité civilisationnelle et d’un point de vue anthropologique c’est rassurant car globalement, malgré des débats qui ont pu surgir sur le thème « on en fait trop pour les vieux qui vont de toutes façons mourir bientôt », nous avons une société qui a pris des décisions drastiques, parfois attentatoires aux libertés notamment à celle d’aller et de venir, avec des contraintes sanitaires fortes, pour préserver les personnes à risque et singulièrement les personnes âgées ».


Le collectif « Femmes de Santé » s’engage ! Un appel à le rejoindre !

Publié le 16/10/2021

La question de la place des femmes dans la communauté médicale revêt des aspects singuliers. En effet, les femmes sont majoritaires aujourd’hui parmi les médecins et plus généralement au sein du personnel médical et paramédical. Pourtant, cette position ne se reflète pas toujours dans les instances décisionnelles, ce qui peut s’expliquer par des facteurs multiples. Mais au-delà de la compréhension des mécanismes en jeu, certains ont décidé de se mobiliser, à travers une action positive, qui n’a aucune volonté d’exclure les hommes. Il s’agit du Collectif Femmes de Santé, dont nous publions ici un texte en forme de manifeste et d’appel à le rejoindre.

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Olivier Bétourné et Elisabeth Roudinesco créent l’Institut histoire et lumières de la pensée




Le 20/09/2021












L’Institut Histoire et Lumières de la Pensée a réuni son premier conseil d’administration vendredi 17 septembre 2021. Créé par Olivier Bétourné (président) et Elisabeth Roudinesco (vice-présidente), cet institut indépendant se donne pour première tâche de faire fructifier le produit de deux trajectoires intellectuelles – archives, publications, bibliothèque – qui n’ont cessé de s’enrichir mutuellement depuis trente-cinq ans. 

D’un côté l’œuvre de l’historienne dont les travaux sont publiés dans le monde entier, de l’autre celle de l’éditeur et historien qui s’est attaché à promouvoir les œuvres majeures de la pensée du dernier demi-siècle. Les fonds d’archives déposés à l’institut, au premier rang desquels ceux des fondateurs, seront rendus accessibles au public dans les meilleurs délais.

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AAH : "Ça va être un vrai débat de la présidentielle"

Par Véronique Martinache11 octobre 2021

L'individualisation de l'AAH, qui revient au Sénat, va s'imposer comme un sujet de débat pour l'élection présidentielle, estime le rapporteur LR Philippe Mouiller, qui regrette l'absence d'une "vision globale de la politique du handicap".

Illustration article


Q : Le Sénat, dominé par l'opposition de droite, va rétablir la proposition de loi sur la "déconjugalisation" de l'AAH (allocation adulte handicapé) pour les personnes vivant en couple. Elle sera en débat au Sénat le 12 octobre 2021 (articles en lien ci-dessous). Quels éléments opposez-vous à la fin de non-recevoir du gouvernement ?

Philippe Mouiller : Que le gouvernement dise « je n'en veux pas », c'est un choix politique, mais par contre nous sommes dans notre rôle en démontant son argumentaire. Le premier argument avancé par la ministre (Sophie Cluzel, ndlr), c'est qu'elle considère que l'AAH est un minimum social et que si on déconjugalise l'AAH, il faudra le faire pour tous les minima sociaux. C'est une vraie question. Au Sénat on a tranché en faveur d'une prestation de compensation, en s'appuyant sur un faisceau d'arguments. Le premier : quand le président de la République a lancé le projet de revenu universel d'activité (RUA), il a considéré que l'AAH n'était pas un minimum social. Autre argument : on est sur un mécanisme qui vient du Code de la Santé, on est bien sur quelque chose d'équivalent aux pensions d'invalidité.


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Votre avenir, vous le voyez comment ?

  




Répondez au grand questionnaire d’ARTE & France Culture

Déjà 7 002 participant(e)s 
et 749 532 réponses collectées

Le projet

Et maintenant ? c'est un questionnaire et un festival tournés vers l’avenir. Dans quel monde voulons-nous vivre ? ARTE et France Culture s'engagent pour interroger la jeunesse et identifier les enjeux essentiels d’aujourd’hui et de demain. 

Tout commence par ces 130 questions.
 
Vos réponses inspireront la programmation du festival. Les résultats du questionnaire seront étudiés par la sociologue Monique Dagnaud, directrice de recherche au CNRS.

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Xavier Emmanuelli et Boris Cyrulnik: «La pandémie est un minuscule problème biologique, mais un immense problème de civilisation»

16 octobre 2021

La peste médiévale a fait 25 millions de victimes, mais elle a aussi entraîné la protection du monde paysan, devenu indispensable pour nourrir les survivants, et le renouveau artistique: confinés chez eux, les peintres ont développé la représentation domestique en appoint à l’art religieux. La Seconde Guerre mondiale a coûté la vie à près de 80 millions de personnes, mais elle a également débouché, en France, sur la Protection maternelle infantile et la Sécurité sociale.


Autrement dit, «la catastrophe, ce n’est pas le désastre», clament Boris Cyrulnik et Xavier Emmanuelli dans Se reconstruire dans un monde meilleur, paru aux Editions HumenSciences, le 6 octobre dernier. «Moyennant les trois résiliences dont nous disposons – individuelle, sociale et naturelle –, nous pouvons profiter de la crise pour créer une dynamique nouvelle», assurent le célèbre neuropsychiatre et le fondateur de Médecins sans frontières.



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Apprenons à faire l’amour, l’affaire Carpentier

Illustration montrant les symboles masculins et féminins, expliquée par une médecin

À PROPOS DE LA SÉRIE

Le docteur Carpentier écope d’une suspension de toute activité professionnelle pendant un an !

Nicole Mercier, professeure de philosophie au lycée de jeunes filles de Belfort, accepte de commenter le tract du Docteur Carpentier, quelques mois plus tard, à la demande de ses élèves. Poursuivie pour outrage aux bonnes mœurs, 3 000 personnes se rassemblent devant la mairie de Belfort.

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vendredi 15 octobre 2021

Pédocriminalité dans l’Eglise : le secret professionnel, la confession et la loi

par Christian Charrière-Bournazel, ancien bâtonnier de Paris, ancien président du Conseil national des barreaux  publié le 14 octobre 2021

La jurisprudence a mis sur le même plan le médecin, l’avocat ou le ministre du culte qui sont amenés à recevoir des confidences en raison de leur fonction. Il est question d’un changement de loi pour créer une obligation de dénonciation pour les prêtres. Mise au point de l’avocat Christian Charrière-Bournazel. 

Le rapport Sauvé sur les crimes et les délits sexuels commis par le clergé ou les assistants de l’église catholique a provoqué une légitime stupéfaction et entraîné l’ouverture d’un débat autour du secret. Rappelons, en cette matière, l’état du droit et de la jurisprudence.

L’article 226-13 du Code pénal dispose : «La révélation d’une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d’une fonction ou d’une mission temporaire, est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.»

La jurisprudence a mis sur le même plan le médecin, l’avocat ou le ministre du culte qui sont amenés à recevoir des confidences en raison de leur fonction. Deux autres articles du même code pénal, qui se complètent l’un et l’autre, répriment la non-dénonciation des délits et des crimes dans des conditions précises.