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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 11 juillet 2021

Vaccination anti-Covid : "Le tout à l'ego n'est pas une liberté"


Interview du Pr André Grimaldi, professeur émérite de diabétologie, Hôpital de la Pitié-Salpétrière (Paris)







L’obligation vaccinale des soignants, contre la Covid, fait débat. Alors que la perspective d’une loi fait son chemin au sein du gouvernement, les représentants des Ordres et des fédérations de soignants se sont engagés à soutenir son vote. De même, aux côtés du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, le Conseil scientifique s’y est déclaré favorable. Dans ce contexte, nous avons rencontré le Professeur André Grimaldi, professeur émérite de diabétologie au CHU de la Pitié Salpetrière, signataire d’une tribune réunissant 96 professionnels de santé appelant à rendre obligatoire la vaccination des soignants, afin qu’il nous partage ses positions.


vrai ou fake On a vérifié les affirmations des opposants aux vaccins contre le Covid-19 lors de leur manifestation à Nancy

Julien Nguyen Dang - Louis San  Publié 

Plusieurs dizaines de manifestants se sont réunis à Nancy, samedi 3 juillet, pour protester contre les mesures sanitaires. Franceinfo a passé au crible les déclarations faites par les figures du mouvement lors de l'événement.

La députée du Bas-Rhin Martine Wonner donne un discours lors d'un rassemblement contre le port du masque et les mesures sanitaires imposées pour lutter contre le Covid-19 à Lyon, le 13 mars 2021. (NICOLAS LIPONNE / HANS LUCAS / AFP)

"Liberté !" scandent-ils. Plusieurs dizaines de manifestants sont rassemblés, samedi 3 juillet à Nancy, pour écouter les prises de parole des opposants les plus en vue aux mesures sanitaires et aux vaccinscontre le Covid-19. La députée Martine Wonner, le médecin Christian Perronne et l'avocat Carlo Alberto Brusa se succèdent au micro.

L'événement, soutenu par les collectifs Réinfo Covid et Reaction19, a suscité la controverse. La pendaison d'une effigie de pompier a poussé le service départemental d'incendie et de secours de Meurthe-et-Moselle à porter plainte. Au-delà de la polémique, la cellule Vrai ou Fake de franceinfo a passé au crible les principales déclarations de ces figures coutumières des mensonges sur l'épidémie.

Les vaccins seraient "une thérapie génique en phase d'étude" : c'est faux

Au début du rassemblement, un représentant de l'Union nationale d'initiative citoyenne de Moselle (Unic57), association proche des "gilets jaunes", qualifie les vaccins de "thérapie génique en phase d'étude simplement accréditée par une autorisation de mise sur le marché conditionnelle, c'est-à-dire provisoire".

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La vaccination des plus de 80 ans, talon d’Achille de la France

Par  et  Publié le 8 juillet 2021

L’Hexagone est à la traîne dans la protection de ses aînés les plus vulnérables en raison, selon les spécialistes du grand âge, de l’organisation du système de soins. Pour convaincre les derniers indécis, la médecine de proximité semble la mieux armée.

Vaccination d’un homme âgé à Marseille, le 6 avril 2021.

Cette semaine, c’est un couple de nonagénaires qui a franchi le dernier pas. Venus d’un village voisin, ils ont fait le trajet au centre de vaccination de Bonnières-sur-Seine pour recevoir leur seconde dose de vaccin, chacun au bras d’une de leurs petites-filles. Dans cette ville des Yvelines, les plus de 80 ans sont plutôt rares dans le mini-« vaccinodrome » aménagé début juin pour accélérer la campagne vaccinale. La majorité a profité du « vaccinobus » qui a circulé entre mars et juin dans la communauté de communes ; la minorité non vaccinée dessine maintenant « un plafond de verre » difficile à dépasser.

A l’Assemblée nationale, de timides avancées pour la protection de l’enfance

Par  et   Publié le 9 juillet 2021

Le texte, voté en première lecture jeudi, contient plusieurs dispositions visant à améliorer le sort des quelque 330 000 jeunes suivis par l’Aide sociale à l’enfance.

Critiqué pour son manque d’ambition lors de sa présentation initiale, le projet de loi sur la protection de l’enfance a finalement réservé quelques surprises lors de son passage à l’Assemblée nationale.

Le texte, voté en première lecture jeudi 8 juillet, contient plusieurs dispositions visant à améliorer le sort des quelque 330 000 jeunes suivis par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) : l’encadrement de l’hébergement hôtelier, la modernisation du métier de famille d’accueil, ainsi que des mesures concernant les mineurs dits non accompagnés (MNA), ces jeunes étrangers qui arrivent seuls en France et sollicitent une prise en charge auprès des services départementaux, chefs de file de la protection de l’enfance.

samedi 10 juillet 2021

Nouvelles naissances

LE 10/07/2021

À retrouver dans l'émission

RÉPLIQUES

par Alain Finkielkraut

Emission initialement diffusée le 26 septembre 2020

Une émission à l'occasion de la parution du dernier livre d'Alice Ferney questionnant les différentes manières de former un couple, d'être parent et de donner -ou non- la vie. Aujourd'hui, nous évoquons la question de la filiation et des nouvelles formes d'assistance médicale à la procréation.

Naître, composition et recomposition familiale
Naître, composition et recomposition familiale Crédits :  Peter Dazeley - Getty

S'affranchir du corps ? 

Alice Ferney évoque le personnage d'Ada qui meurt en couches à la suite d'une embolie amniotique dans les premières pages du roman.

A ce moment-là, on voit que la différence des sexes est indépassable. On ne peut pas la nier ! Lui est assis sur une chaise et c'est elle qui saigne et qui souffre. Je voulais revenir sur cette épreuve qu'est le moment de l'accouchement et c'est une épreuve spécifiquement féminine. Alice Ferney

Freud dans sa théorie de la sexualité dissocie absolument la sexualité de la procréation puisque le but de la sexualité est le plaisir. Ensuite, comment cela se combine à la question de la procréation et au désir d'enfant -qui est toujours quelque chose de très mystérieux-. Sabine Prokhoris

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vendredi 9 juillet 2021

Liste des patients non-vaccinés : le « oui, mais » de la CNIL


 


Paris, le mercredi 7 juillet 2021 - Le gouvernement peut afficher un « ouf » de soulagement. Mercredi, la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) a validé le principe de l’envoi aux médecins traitants de la liste de leurs patients non vaccinés. Un point sur lequel compte fortement l'exécutif pour donner aux médecins des armes supplémentaires pour informer les personnes n’ayant reçu encore aucune dose de vaccin contre la Covid-19.

Ces derniers jours, les responsables de la majorité affichaient en coulisse un certain pessimisme quant à la délivrance d’un feu vert par l’autorité administrative indépendante. Malgré les annonces formulées devant les caméras par Olivier Véran le 29 juin, plusieurs sources témoignaient des réticences sérieuses de la CNIL qui s’interrogeait notamment sur les croisements de données personnelles.

Un avis nuancé sur un projet de décret

La Commission a été saisie d’un projet de décret modifiant les systèmes d’information Si-Dep et Vaccin Covid afin d’améliorer le taux de couverture vaccinale. Plus particulièrement, la CNAM serait autorisée à éditer, à partir des fichiers existants, la liste des patients non-vaccinés correspondant à un médecin traitant afin que celui-ci puisse les contacter. La CNAM serait également autorisée à utiliser le fichier « Vaccin covid » pour contacter elle-même les personnes non vaccinées.

Sur cette question, la CNIL estime que la législation qui protège le secret médical et le droit à la vie privée ne s’oppose pas « à ce qu’un médecin accède au statut vaccinal de ses patients, dès lors qu’il s’agit de personnes qu’il prend en charge et que la connaissance de cette information est pertinente pour les soigner et les conseiller ». De même, la CNAM peut accéder à des informations médicales sur les assurés sociaux pour les informer et les sensibiliser à certaines démarches proposées par le système de santé.


L’IMAMAT DES FEMMES EN ISLAM

ASMA LAMRABET

 

 

Pourquoi les femmes n’auraient-elles pas le droit d’être imam ? Y aurait-il un passage du Coran ou un récit de la tradition du Prophète qui l’interdit ?

On peut répondre sans ambiguïté qu’il n’existe aucun verset coranique ni récit de la Sunna qui l’interdit formellement.

L’imam désigne usuellement la personne qui guide la prière en communauté. Or, étymologiquement, dans le Coran, le terme d’imam ne renvoie pas expressément à la direction de la prière, mais plutôt à la guidance : l’imam est celui qui guide vers la bonne et juste voie[1]. L’imamat reflète donc une dimension d’exemplarité, souvent incarnée par les Prophètes en tant que guides temporels pour chaque communauté, mais aussi par tous ceux qui sont dans l’excellence de l’action. Cette qualité est donc assignée à toute personne savante, sage, érudite, qui dirige sa communauté ou son peuple, que ce soit dans un acte politique ou cultuel.

L’imam, en tant que guide spirituel de la prière, doit selon la jurisprudence islamique répondre à certains critères : être musulman, qualifié – par son apprentissage du Coran (hafidh al-qur’an) et son érudition (faqih) –, pubère pour les prières obligatoires[2], du genre masculin en général (sauf pour certaines écoles juridiques) et enfin sain d’esprit[3].

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Christophe Tarkos : "Quand on rêve on ne voit pas les images qui défilent"

LE 09/07/2021

À retrouver dans l'émission

LES NUITS DE FRANCE CULTURE

par Philippe Garbit

"Hommage à Christophe Tarkos" un numéro des "Mardis littéraires" de Pascale Casanova, diffusé la pemière fois le 28 décembre 2004 sur France Culture.

"Sur la tête de Christophe Tarkos, il faut accumuler les adjectifs, sans craindre les contradictions : sauvage, grave, raffiné et loufoque, maniaque, contrôlé et dépressif, délirant, sensé, matérialiste et mystique" c'est ce qu'a écrit de lui Patrick Kéchichian dans Le Monde. * Le poète Christophe Tarkos est mort à quarante-et-un ans en novembre 2004. "Ma maladie est de parler, et le guérissement de ma maladie est de parler" lisait-on dans Anachronisme, son dernier livre paru en 2001, alors que la tumeur, qui devait l'emporter, lui rongeait déjà le cerveau. Quelques semaines après sa disparition, "Les mardis littéraires" rendaient hommage à Christophe Tarkos. On y retrouvait sa voix et ses mots dans des émissions de 1999 et 2000, alors que les écrivains, Katalin Molnar et Philippe Beck, évoquaient au micro de Pascale Casanova l'ami et le poète, dont les œuvres sont disponibles chez les éditeurs P.O.L. et Al Dante. Dans une archive de 1999 Christophe Tarkos différenciait le rêve et la pensée : Penser n'est pas rêver. Penser c'est un défilement d'images, rêver est un défilement d'images et regarder la télévision est un défilement d'images mais pourtant il y a une différence entre penser et rêver.

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À Saint-Nazaire, une cellule d’urgence psy pour les marins en mer

 Matthieu MARIN  Publié le 

L’expérience menée à Saint-Nazaire a montré son utilité pendant le Covid. Des locaux sont ouverts et quatre personnes ont été recrutées.







Des mois en mer sans savoir quand on va débarquer. Au plus fort de la crise du Covid, avec des ports qui fermaient les uns après les autres, des centaines de milliers de marins dans le monde se sont retrouvés coincés au milieu des océans. Comme ce mécanicien de 28 ans qui frôlé une crise suicidaire après 150 jours en mer, deux mois de plus de prévu.

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La place de Dimitri, 40 ans, autiste, est-elle vraiment en hôpital psychiatrique, faute de place en MAS ? Sa famille se bat sans relâche contre les carences du système, dénonçant certains traitements. En vain ? La justice vient d'ouvrir une enquête...

 

Illustration article

Dimitri, 40 ans, autiste, n'est toujours pas sorti de l'hôpital psychiatrique dans lequel il « réside » sur décision de justice, le Centre hospitalier spécialisé de Saint-Ylie (Jura). Son frère, Nicolas Fargette, a beau se démener comme un diable, rien n'y fait. Les portes se sont refermées, les relations avec le personnel envenimées, il est désormais persona non grata.

Sur liste d'attente

Un accueil a pourtant été accordé à Dimitri en maison d'accueil spécialisée (MAS) par la MDPH du Jura en 2018 pour une période de cinq ans. Sur liste d'attente… depuis tout ce temps. Son cas est jugé sévère, pas d'autres options que l'internement dans des conditions que Nicolas juge « indignes ». Il affirme que son frère est « enfermé, attaché et drogué aux psychotropes ». « En contention », jugée parfois nécessaire par son comportement, répond Arielle Forey, directrice des soins du CHS, qui précise qu'elle se décide « sur prescription médicale, avec une surveillance adaptée, sur un temps défini » et assure qu'une « vraie réflexion est menée par les équipes pour accompagner les patients dans leur parcours de vie », avant d'ajouter « avec les moyens existants ». Car c'est aussi la situation de la psychiatrie, parent pauvre de la médecine, qui est en cause dans cette affaire.


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Témoignage. Agneaux. « Je ne rentrerai pas dans ce protocole, même avec un tarif plus élevé »

Christopher CORDEIRO.  Publié le 

Gilles Morel est psychologue à Agneaux (Manche). Il explique les raisons de son rejet pour le dispositif PsyEnfantAdo, mis en place en mai 2021 par le gouvernement.







Le dispositif PsyEnfantAdo, mis en place en mai 2021, s’adresse aux jeunes âgés de 3 à 17 ans. Il prévoit ainsi pour chaque enfant, jusqu’à dix séances chez un psychologue (en libéral), intégralement financées par l’Assurance maladie. Gilles Morel est psychologue à Agneaux près de Saint-Lô (Manche). Si ce dernier n’hésite pas à affirmer que « sur le principe, on ne peut être que d’accord », il tient à rappeler que ce dispositif « montre également une faille du côté du service public. On embauche de moins en moins de psychologues dans le public et on demande ainsi aux psychologues libéraux de faire le travail. Autre point négatif, le détail du dispositif, qui explique le rejet par nombre de mes confrères et moi-même. »

jeudi 8 juillet 2021

«On était des servantes»: les violences racontées par d'anciens enfants placés

Isabelle Lacroix ,  Isabelle Frechon ,  Pascale Dietrich et  Sarra Chaieb — 

Ces dernières années, de nombreux témoignages ont lancé l'alerte sur des violences subies au sein d'institutions relevant de la protection de l'enfance. Une enquête de l'INED dresse un état des lieux.

En 2018, 187.000 mineurs et jeunes majeurs étaient pris en charge par les services de l'Aide sociale à l'enfance (ASE). Leur placement est motivé par la nécessité de les protéger de la violence familiale ou de pallier la défaillance ou l'absence des parents. Dans le cadre d'une recherche sur l'accès à l'autonomie de ces jeunes, nous avons mené des entretiens auprès d'une centaine d'entre eux dans la période qui suivait leur sortie de placement.

Lors de ces échanges, environ un jeune sur trois a évoqué de façon spontanée des faits s'apparentant à de la violence lors du placement. À partir d'un document de travail publié par l'INED, nous proposons de dresser un état des lieux de cette violence en tentant d'analyser les rapports sociaux conduisant à ces situations.

Les témoignages laissent apparaître deux grandes familles de violences: celles survenant dans les interactions personnelles que les jeunes ont au quotidien, et celles qui sont liées aux politiques publiques et au fonctionnement de l'institution.

En famille d'accueil et en foyer

Certaines violences se logent dans les interactions des jeunes enquêtés avec les acteurs institutionnels ou leurs pairs, c'est-à-dire les autres jeunes placés.

Elles sont les plus faciles à repérer car elles mettent en jeu un acteur clairement identifiable: un membre de la famille d'accueil, un autre jeune, un éducateur, etc. Elles s'expriment le plus fortement dans le huis clos des familles d'accueil, configurations qui rendent difficiles l'expression de la souffrance et la dénonciation de la situation.

La violence est plus souvent psychologique (dévalorisation, dénigrement, manque d'affection…) que physique et peut s'exercer durant de longues années. Parfois, les familles d'accueil font sentir aux jeunes qu'elles ne les prennent en charge que pour des raisons financières.

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Le service psychiatrique du CHM au bout du rouleau

 






 

Doit de retrait service psychiatrique du CHM
Les agents du service psychiatrique du Centre hospitalier de Mayotte veulent des renforts humains pour faire face à la charge de travail à laquelle ils sont confrontés.  ©Hassadi Razafitseheno
C'est un service fatigué et aux conditions de travail dégradées qui s'est mis en droit de retrait depuis mardi. La prise en charge de malades psychiatriques est devenue une mission impossible. Le personnel tire la sonnette d'alarme et a saisi les directions du CHM et de l'ARS.

Suivre un patient psychiatrique demande de l'attention. Mais en ce moment, les infirmiers, aides-soignants, médecins et tous les autres acteurs impliqués dans ce suivi à Mayotte n'ont plus le temps de porter une attention à leurs patients. Et pour cause, ils sont au bout du rouleau. A Mayotte, le service psychiatrique n'est pas le seul à souffrir d'un sous-effectif chronique. Mais pour le personnel, la ligne rouge a été franchie. Et depuis mardi, ils sont en droit de retrait illimité.
L'ARS a budgétisé 15 postes de médecins psychiatres. Mais en ce moment, le service n'en compte qu'un ou deux en poste selon les périodes.

Nous avons une carence significative de médecins. Un poste pourvu sur 15, c'est mieux que rien. Mais c'est souvent un réserviste. Nous n'avons aucun médecin psychiatre présent de manière pérenne. Or, pour une prise en charge globale correcte, hospitalière et extra-hospitalière, il nous faut au moins deux psychiatres en permanence.

Victor Hurlault, infirmier au service psychiatrique du CHM

Des arrêts maladies et des démissions qui se multiplient

Le manque de pesonnel touche également les assistants sociaux et les autres catégories de pesonnel médical et paramédical. Les astreintes de nuit ne sont parfois plus assurées par les médecins. Le manque de pesonnel contribue à une surcharge de travail de ceux qui répondent à l'appel. Mais la surcharge de travail conduit à la fatigue et donc aux arrêts maladie. Des agents arrêtés qui ne peuvent être remplacés, ce qui conduit à encore plus de surcharge de travail. Un cercle vicieux qui n'en finit plus selon les agents du service. Et qui conduit à de nombreuses démissions.

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Encéphale 2021 - Enfants tyrans : des parents expérimentent la non-violence façon Gandhi

Marine Cygler   24 févr. 2021

Virtuel – Les présentations de l'Encéphale abordent des thèmes très variés et ont permis cette année encore de porter à la connaissance de la communauté médicale des approches thérapeutiques novatrices. C'est le cas de celle déployée du CHU de Montpellier où les parents victimes de leur enfant au comportement tyrannique peuvent rejoindre des groupes de parole. Initié il y a cinq ans, ce programme a été présenté par le Dr Nathalie Franc (pédopsychiatre, CHU de Montpellier) lors d'une session intitulée « Enfants tyrans, parents non-violents » (Lire aussi Enfant « tyran » : une consultation pour aider les parents à Montpellier). Son but : lever le secret et la honte de ces parents tyrannisés par leur enfant – exemplaire en dehors du foyer familial – et leur apprendre à utiliser la résistance non-violente, cette doctrine politique popularisée par Gandhi.


Réalités virtuelle et augmentée : attention !!!

Serge Cannasse   8 juil. 2021

Un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a examiné la littérature portant sur les conséquences sur la santé des réalités virtuelle et augmentée. Pour mémoire, la réalité virtuelle désigne les technologies dans lesquelles l’utilisateur est plongé dans un monde fictionnel généré par informatique, au moyen d’un visiocasque par exemple. Dans la réalité augmentée, l’utilisateur peut projeter des éléments fictifs dans son univers réel, grâce à des lunettes, sa tablette, un smartphone, etc. Leurs applications sont très variées : soins, formation (pilotes d’avion, par exemple), visites d’appartements, musées, jeux vidéos, etc.

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"Des patients vont mourir aux urgences" prévient le personnel de l'hôpital Saint-Julien en grève à Rouen

Par  France Bleu Normandie (Seine-Maritime - Eure)  Mercredi 7 juillet 2021

Le personnel infirmier et aide-soignant de l'hôpital Saint-Julien à Rouen s'est mis en grève ce mercredi après-midi. La direction du CHU a décidé de fermer des lits cet été dans le service de médecine gériatrique. Les grévistes dénoncent les conditions de travail et de prise en charge des patients.

Infirmières et aides soignantes se sont rassemblées devant l'entrée de l'hôpital ce mercredi après midi, à l'appel de la CGT.
Infirmières et aides soignantes se sont rassemblées devant l'entrée de l'hôpital ce mercredi après midi, à l'appel de la CGT. © Radio France - Christine Wurtz

Après une année difficile et deux clusters à l'hôpital, le personnel du site de Saint-Julienespérait souffler un peu cet été. Mais le 30 juin dernier, la direction du CHU de Rouen dont dépend l'établissement a douché leurs espoirs. A partir du 12 juillet, il ne restera plus que 20 lits disponibles dans une seule des deux unités de médecine aiguë gériatrique. "On est passé de 60 lits à 20 lits en même pas un an" précise Sarah Lebrun, aide-soignante depuis 5 ans à Saint-Julien. La faute à une pénurie de personnel, médecin, infirmier, aide-soignant, dans les maisons de retraite et les services de soins de longue durée qui dépendent du CHU. Le personnel de Saint-Julien va devoir "boucher les trous" dans ces services désertés à cause des congés, des arrêts maladie et de la difficulté à recruter du personnel en médecine gériatrique. Les conditions de travail et de prise en charge des patients rebuteraient les jeunes diplômés expliquent les plus anciens. 

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Si les gens savaient quel travail on fait en psychiatrie



La logique néolibérale influence sûrement l'évolution des soins en psychiatrie en France. Une absence d'intérêt et de connaissance de la discipline n'arrange pas les choses non plus.

L’indigence de la psychiatrie témoigne selon les plus engagés des défenseurs de cette discipline du tournant néo-libéral pris par nos gouvernements successifs. On peut tenir cette tendance pour responsable du mode de financement des soins en psychiatrie et ailleurs. Il existe une abondante littérature sur le sujet.

L’expérience de la coopération avec les financeurs me pousse à ajouter une cause supplémentaire au déclin de la psychiatrie en France. On pourrait l’appeler l’incompétence si on se voulait simplement méchant ou parler plutôt de méconnaissance car je n'ai jamais senti de réelle mauvaise intention lors des confrontations avec ceux qui nous financent ou décident pour nous.  Il s’agit de l’idée que l’on peut donner la responsabilité de gérer l’argent et l’organisation des soins en psychiatrie à n’importe qui comme s’il n’y avait pas besoin de formation. Pourtant on entend partout qu’il y a des points spécifiques en psychiatrie, il faut du personnel plutôt que des machines, il existe des lieux de privation de liberté, d’où découle une organisation en secteurs, les pathologies mentales, malgré le DSM V ne s’appréhendent pas aussi facilement que les autres et amènent plus souvent que les autres pathologies vers l’invalidité et le handicap. Mais ce manque de prise en compte du fait d’une formation déficiente ne porte pas seulement sur ces aspects cliniques. L’organisation concrète des soins et des accompagnements sur le territoire restent méconnus comme également le travail effectif des équipes.

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