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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 7 juin 2021

Le «Zazemistan» : la web-émission qui s’attaque au racisme et aux inégalités de genre




par Katia Dansoko Touré  publié le 15 mai 2021

Diffusé sur YouTube, ce programme conçu comme un Etat fictif déconstruit sexisme et racisme tout en prônant l’intersectionnalité.

Bienvenue au Zazemistan, République utopique, féministe, inclusive et postcoloniale en construction. Elle a pour devise «Liberté, minorité, sororité !» et donne son nom à une toute nouvelle web-émission diffusée sur YouTube depuis deux semaines. Quatre épisodes de la première saison – qui en comptera neuf – sont déjà en ligne. Le concept (inspiré en partie des talk-shows américains et, plus précisément, du Patriot Act de l’humoriste Hassan Minhaj) s’avère des plus originaux dans le paysage audiovisuel français.

Stress, burn-out : quand la plongée sous-marine vient au secours de la santé mentale

Par Emilie Torgemen  Le 8 juin 2021

Des chercheurs marseillais étudient les bienfaits de la plongée contre le stress. Ils ont enregistré de bons résultats auprès de rescapés des attentats du Bataclan ou de soldats français de retour de théâtre d’opération. Cette année, ils testeront leur découverte sur des soignants.

La pratique de la plongée peut être considérée comme « un médicament ». LP/Philippe de Poulpiquet
La pratique de la plongée peut être considérée comme « un médicament ». LP/Philippe de Poulpiquet 

Descendre sous l’eau permet de réduire le stress. Selon une étude menée par l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), la plongée sous-marine dissout l’angoisse et améliore la capacité à gérer l’imprévu. « Nous avons lancé la recherche en 2015 avec un collègue qui avait été victime d’un burn-out. Exactement comme pour un médicament, nous avons comparé les effets sur un groupe qui a pratiqué la plongée par rapport aux effets sur un groupe placebo, dont les membres faisaient de l’escalade ou du kayak dans les calanques, pour évacuer l’effet vacances », précise Mathieu Coulange, chef de service médecine hyperbare, subaquatique et maritime au CHU Sainte-Marguerite, à l’origine de ce programme.

L’expérience a fait l’objet d’une publication scientifique, puis tout s’est accéléré. En 2017, le chercheur s’est envolé vers la Guadeloupe avec une quarantaine de rescapés des attentats du Bataclan. L’année suivante à Malte, il testait l’efficacité de l’immersion sur des « blessés psychiques de l’armée de terre », des soldats de retour de théâtres d’opération et souffrant de syndrome post-traumatique. Les sons, la lumière, la pesanteur. Sous l’eau, l’expérience est radicalement différente et permet d’échapper à la tension terrestre mais ce n’est pas tout : détendeur en bouche, on inspire et expire automatiquement de manière plus lente et plus ample. « Ces techniques de contrôles respiratoires permettent de pousser l’air vers la carotide qui réactive le système neurovégétatif », décrit le chercheur. Schématiquement, il restaure la fonction du système neurologique bloqué par le stress.

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Psychodon à l'Olympia, le show en faveur de la santé mentale

Par 4 juin 2021

Du 11 au 13 juin 2021, le Psychodon invite le grand public à se mobiliser pour la santé mentale. Des actions de sensibilisation seront ainsi mises en place partout en France. RDV le 12 à l'Olympia pour un show enflammé avec Kendji, Wejdene, Bénabar..

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« Un Français sur quatre présente un trouble psychique. Tous fragiles, tous concernés ! », argue l'association Psychodon qui vise à sensibiliser à la santé mentale. Du 11 au 13 juin 2021, elle invite le plus grand nombre à s'unir face à ces troubles encore trop méconnus et stigmatisés. Des actions solidaires seront mises en place, partout en France, pour sensibiliser à la dépression, la bipolarité, les addictions ou encore la schizophrénie. L'objectif ? Sortir cet enjeu de santé publique hors des murs de l'hôpital psychiatrique pour aller vers les élus, les citoyens...


Dominique Mehl : «La diversité des formes familiales existe depuis longtemps dans la société»

par Johanna Luyssen, correspondante à Berlin   publié le 7 juin 2021

Sociologue au CNRS, spécialiste de bioéthique et des questions de famille, Dominique Mehl salue le projet de loi ouvrant la PMA à toutes les femmes. Certes tardif, il est ambitieux en matière d’accès aux origines. 

Pour la sociologue au CNRS Dominique Mehl (1), le projet de loi bioéthique examiné à partir de ce lundi et prévoyant notamment l’ouverture de la Procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, couples de lesbiennes et célibataires, aurait dû être voté dans le sillage de la loi de 2013 ouvrant le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe. Mais il entérine enfin des évolutions sociétales qui viennent de loin.

"Manque de considération": le personnel infirmier des soins intensifs et des urgences de l’hôpital Érasme part en grève

Tom Denis  Publié le 7 juin 2021

BELGIQUE

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À Érasme, un service minimum sera assuré. La police est venue réquisitionner les infirmiers grévistes pour qu’ils aillent travailler cette semaine. © Belga

Dès le 1er juillet, le métier d’infirmier spécialisé ne sera plus reconnu. Ce qui veut dire que leur salaire sera amputé et que leur métier déjà en pénurie sera encore moins attractif.

Le 12 mai dernier déjà, deux associations d’infirmiers spécialisés avaient envoyé une lettre ouverte au ministre de la Santé. Une lettre signée par une centaine d’infirmiers en chef de plusieurs hôpitaux à Bruxelles et en Wallonie. Tous ensemble, ils dénonçaient le manque de considération et de reconnaissance de la profession.

C’est une problématique qui ne date pas d’aujourd’hui, mais qui remonte à 2018, quand une nouvelle classification de fonctions pour la profession était partiellement appliquée.

Des pertes salariales

À partir du 1er juillet, la rémunération des infirmiers spécialisés pourrait être revue à la baisse. "Ce qui se passe, c’est qu’on se rend tout simplement compte que les infirmiers titrés perdent au niveau salaire, avec des impacts plus ou moins importants en fonction des situations de chacun", explique Adrien Dufour, président de la Fédération nationale des infirmiers de Belgique.

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Rebecca Elson, l’astrophysicienne qui rimait

Par   Publié le 03 juin 2021

Le recueil de poèmes de la scientifique canadienne, décédée en 1999, est enfin traduit en français, vingt ans après sa parution. « Devant l’immense » fusionne les amours de cette écrivaine au mot précis : le rationnel et le poétique, l’intime et l’infini.

Le livre. Il en va de certains destins comme des supernovae, ces étoiles géantes qui explosent dans un flash intense mais qu’on n’aperçoit paradoxalement qu’après leur disparition, tant leur lumière a mis de temps à nous parvenir. Ainsi l’astrophysicienne canadienne Rebecca Elson n’apparut-elle vraiment au monde qu’en 2001, deux ans après son décès d’un cancer à l’âge de 39 ans, grâce à la publication du seul et unique recueil de poésies qu’elle composa, A Responsibility to Awe. Vingt ans plus tard, il est enfin traduit en français, par Sika Fakambi, sous le titre Devant l’immense.

Enquête Marché noir de la PMA : «C’est limite de se faire du fric sur notre désespoir»

par Marie-Lys Lubrano   publié le 6 juin 2021

C’est un secret de polichinelle : la PMA est pratiquée en France, sous le manteau, pour des couples lesbiens et des femmes célibataires. Si certains gynécologues aident ces femmes par militantisme, d’autres le font par opportunisme.

Quand Adélie (1) a entamé les démarches pour une PMA clandestine en France, en novembre 2020, elle a suivi la procédure indiquée par des groupes Facebook : contacter une banque de sperme pour obtenir une liste de gynécologues acceptant de pratiquer des inséminations avec le sperme d’un donneur (IAD) dans leur cabinet. C’est qu’Adélie, 34 ans, avocate parisienne célibataire, n’est pas éligible à la PMA légale, ce qui pourrait changer avec le retour de la loi bioéthique à l’Assemblée ce lundi. «J’ai appelé le premier, spécialiste de la procréation, il a dit que l’insémination coûterait 500 euros en liquide». Les deux autres lui demandaient 300 et 400 euros en liquide aussi. «Je me suis dit que c’était pareil pour tous», conclut-elle.

L’Ehpad, modèle aujourd’hui en crise, tente de se réinventer

Par   Publié le 6 juin 2021

Fragilisés par la situation sanitaire, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes savent qu’ils ont perdu la bataille de l’opinion. Les pressions sont fortes en faveur du développement massif du maintien à domicile des seniors.

A l’Ehpad Jacques-Bonvoisin lors de la tournée du soir, à Dieppe (Seine-Maritime), le 10 mai 2021.

Il y a les chiffres, implacables. Plus de 37 500 pensionnaires d’Ehpad sont morts du Covid-19 depuis mars 2020. Il y a aussi les histoires personnelles, souvent douloureuses. Au deuil se sont ajoutées les épreuves de l’isolement en chambre des résidents, les restrictions de visites infligées à leurs familles, parfois abusivement contingentées alors que la campagne de vaccination était achevée dans l’établissement.

Psychiatrie : vers un véritable contrôle judiciaire des mesures d’isolement et de contention

Par   Publié le 5 juin 2021

Pour la seconde fois en un an, le Conseil constitutionnel exige le contrôle du juge sur ces mesures prises pendant les hospitalisations sans consentement.

Cette fois, le gouvernement ne pourra pas se défausser. Il va devoir inscrire dans la loi avant la fin de l’année le contrôle systématique par le juge judiciaire des mesures de maintien à l’isolement ou sous contention d’un patient en hôpital psychiatrique au-delà d’une certaine durée. Le Conseil constitutionnel, qui a sèchement censuré, vendredi 4 juin, une disposition législative toute fraîche introduite par le gouvernement en décembre, a choisi de lui laisser un peu plus de six mois pour cette réforme d’importance.

Conquêtes amoureuses et sexuelles : une histoire d’âge, de genre… vraiment ?

Nathalie Barrès    

Dans bon nombre de pays à travers le monde, les relations romantiques et sexuelles ont profondément changé au cours des dernières décennies. Mariages tardifs, dissolutions des relations, divorces, veuvages… sont autant de situations qui favorisent le retour de célibataires de tous âges sur le « marché des rencontres amoureuses et sexuelles ».

Une étude américaine s’est intéressée à l’évolution des rencontres et de la sexualité d’adultes célibataires au cours de la vie. Sur l’ensemble de la cohorte (5.864 répondants âgés de 21 à 94 ans), 29% avaient une vingtaine d’années, 19% une trentaine, 14% une quarantaine, 15% une cinquantaine, 15% une soixantaine, environ 8% au-delà.

Parmi les répondants, environ 19% ont indiqué sortir fréquemment, 18% rechercher activement une relation et 47% souhaitaient se marier un jour. La moyenne des partenaires sexuels par individus au cours de la vie était de 10,41, et 45% des participants rapportaient avoir eu des rapports sexuels au moins une fois au cours de l’année écoulée. 

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La Suède était-elle la seule à avoir raison ?

Stockholm, le vendredi 28 mai 2021 – Quatorze mois après le début de l’épidémie, la Suède, seul pays européen à n’avoir jamais confiné sa population, n’a pas vraiment à rougir de son bilan.

« Nous apercevons le début de la fin » a déclaré ce jeudi le premier ministre suédois Stefan Lofven. Face à la baisse du nombre de cas et d’hospitalisation et à l’accélération de la vaccination dans le pays (35,5 % des habitants ont reçu une première dose), le chef du gouvernement a annoncé une diminution progressive des restrictions à partir du 1er juin prochain.

L’occasion de se rappeler que, contrairement aux idées reçues, la Suède a bien mis en place quelques restrictions pour lutter contre la Covid-19. Ainsi, les rassemblements dans les lieux publics sont interdits et les cafés et restaurants doivent fermer à partir de 20h30. Mais jamais la Suède n’a mis en place de confinement strict, contrairement à l’ensemble des pays européens. Elle a préféré miser sur des recommandations et la bonne volonté des citoyens.

Moins de morts par habitant en Suède qu’en France

Cette stratégie originale mise en place par les autorités suédoises et par l’ « épidémiologiste en chef » Anders Tegnell a été très décriée hors et à l’intérieur de la Suède (notamment sur les plateaux de télévision en France). Pourtant, le bilan suédois est loin d’être aussi catastrophique que ce que les médias européens avaient pu prédire. Loin de là. Avec 1 419 morts par million d’habitants, la Suède est dans la moyenne des pays européens et compte moins de morts par habitants que la France (1 669 décès) ou l’Italie (2 083), des pays qui ont pourtant procédé à des confinements stricts de leur population.

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«PMA pour toutes» : petit texte pour grande avancée

par Johanna Luyssen  publié le 6 juin 2021

Discutée à nouveau à partir de ce lundi à l’Assemblée après de nombreux débats, l’ouverture timide de l’assistance médicale à la procréation marquerait la fin d’un parcours d’obstacles pour les femmes célibataires et lesbiennes.

Y aura-t-il des bébés nés de «PMA pour toutes» avant la fin du quinquennat ? Alors que le projet de loi ouvrant les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) aux femmes célibataires et aux lesbiennes repasse dès lundi en nouvelle lecture à l’Assemblée – après quatre ans de rebondissements divers –, le gouvernement s’emploie à le faire croire. «Le premier bébé né par PMA d’un couple de femmes ou d’une femme seule naîtra avant la fin du mandat, c’est possible», assurait le ministre de la Santé, Olivier Véran, auprès des étudiants de Sciences-Po en mai. Plus prudente, la ministre chargée de l’Egalité, Elisabeth Moreno, disait à Libération fin mai espérer que la loi soit adoptée définitivement«d’ici le mois d’août» et que les femmes qui attendent «pourront, ainsi, avoir accès à la PMA».

Elles font des films,

Cinevox

Rencontre express avec le collectif Elles font des films, qui vient de lancer son site internet, où l’on retrouve son manifeste, et ses actions, mais aussi de nombreuses informations sur l’actualité des autrices, réalisatrices et techniciennes belges francophones, ainsi qu’une très riche section « Ressources », reprenant divers documents et outils sur les questions de genre, de parité, d’inclusion, et de diversité dans le secteur audiovisuel.

Pourquoi ce collectif, et qui représente-il ?

Le collectif a été créé il y a 4 ans, en juin 2017, en réaction à une photo publiée par le Centre du Cinéma dans le cadre de l’opération Cinquante50 qui célébrait 50 ans d’aides publiques, et sur laquelle figurait extrêmement peu de femmes. On a voulu proposer une autre photo, pour montrer que les femmes étaient bien là dans le cinéma belge. Le collectif est donc né de cette volonté d’offrir une autre représentation.

Les revendications étaient une représentation plus juste, une visibilité plus importante du travail des femmes, et un désir de se rassembler pour être solidaires, et trouver des solutions pour que les choses changent.

©Marie-Francoise-Plissart

Le collectif réunit aujourd’hui 150 professionnelles. Il était à la base formé de réalisatrices, mais s’est ouvert par la suite aux autres professionnelles, chefs opératrices, ingénieures du son, scénaristes, monteuses, actrices, productrices, etc. On a un fonctionnement transversal, on tient des assemblées générales mensuelles, et on organise des groupes de travail par sujet, en fonction des affinités et des compétences de chacune. On a un groupe de travail sur les écoles, un autre sur un incitant financier pour les films ayant des équipes paritaires, un sur la communication, un sur le site internet…

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Où en sont nos voisins ?

Bonjour,


Les chiffres de la semaine écoulée restent globalement positifs. Sur les 7 derniers jours, 7 494 cas quotidiens ont été détectés en moyenne (cela représente une baisse de 19,4%). A noter que le taux de positivité baisse pour s'établir à 2,52%.

 

Dans les services hospitaliers la décrue se poursuit. Ce dimanche soir 14 525 personnes sont hospitalisées pour Covid-19. Un chiffre jamais atteint depuis la fin octobre 2020. 2 527 personnes sont actuellement en soins critiques soit une baisse de 15% sur la semaine. Début avril 2021, les admissions quotidiennes en soins critiques frôlaient les 500, cette semaine il n'y en a eu en moyenne "que" 98. Sur la semaine écoulée le nombre quotidien en moyenne de décès s'élève à 84. Soit une baisse de 23%.

 

Bonne lecture et bonne semaine

 

Où en sont nos voisins ?

 
 

Dans de nombreux pays la campagne de vaccination bat son plein. C'est le cas en France et chez nos voisins de l'Union Européenne. Petit comparatif.

 

Les commandes de doses de vaccin ayant été centralisées par l'Union Européenne, les pays reçoivent logiquement une part égale liée à leur population respective. On constate que ce sont les Allemands qui sont les plus nombreux à avoir reçu une première injection de vaccin avec plus de 45% de primo-vaccinés. A noter qu’outre-Rhin les vaccins Astrazeneca et Janssen sont accessibles à tous les majeurs. La France se situe à la quatrième place avec plus de 40% de la population primo-vaccinée.

 

Concernant les personnes totalement vaccinées ce sont les Espagnols qui sont en tête avec plus de 20%. Cela signifie qu'un Espagnol sur 5 a reçu la ou les doses de vaccins nécessaires pour terminer son cycle vaccinal. Sur cette catégorie, la France se situe à la sixième place.

 
Comparer les données dans le monde
 

Les chiffres clés au 6 juin

Taux 
d'incidence

Taux de reproduction R

Tension hospitalière

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« Déprivilégier le genre », un ouvrage pour prendre de la hauteur sur le débat public

Par   Publié le 03 juin 2021

Féminisme, transidentité, non-binarité, drag… Le sociologue Arnaud Alessandrin analyse sans dogmatisme les mouvements qui troublent la vision traditionnelle et monolithique du genre.

Livre. Une approche sociologique du genre, notion souvent insaisissable et objet de bien des fantasmes. Voilà ce que propose le passionnant ouvrage d’Arnaud Alessandrin, Déprivilégier le genre. L’auteur, spécialiste de la question et enseignant à l’université de Bordeaux, ne prétend pas en offrir un panorama exhaustif.

En quatre chapitres, il porte son attention sur les mouvements féministes, la transidentité, la non-binarité ainsi que sur la drag-queen. Autant d’expériences et de phénomènes qui ont bouleversé et continuent de troubler la vision traditionnelle, monolithique et hégémonique du genre.

Six mois après le double meurtre de Cholet, la responsabilité pénale de nouveau au défi de la folie meurtrière

Par    Publié le 7 juin 2021




La sidération a fini par s’estomper à Cholet. Elle s’est fanée, à l’image des fleurs déposées à l’endroit du drame. Ne subsistent que des roses en plastique. Et l’incompréhension. C’était il y a six mois : deux retraités de 82 et 64 ans tués à coups de poing et de pied, en pleine rue, par un homme de 35 ans dont le suivi psychiatrique avait été stoppé quatre mois plus tôt. Un acte fou. Commis par un fou ? La question obsède cette ville du Maine-et-Loire.

Hors norme par sa violence, ce double homicide n’est pas sans présenter des similitudes avec l’affaire Sarah Halimi, du nom de cette sexagénaire juive défenestrée en 2017, à Paris, par un homme définitivement considéré comme irresponsable sur le plan pénal par une décision de la Cour de cassation, le 14 avril. Bouffée délirante et antisémitisme sont également entremêlés dans l’affaire de Cholet. Aucune trace de cannabis, en revanche, n’a été décelée chez l’auteur des faits, qu’un juge d’instruction a mis en examen pour meurtre et tentative de meurtre aggravé, le 2 décembre. Il a, depuis, été incarcéré dans un établissement pénitentiaire spécialisé, destiné aux détenus et prévenus atteints de troubles psychiatriques graves.