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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 13 décembre 2020

Anorexie : une maladie sans faim

LE 07/12/2020

À retrouver dans l'émission

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE

par Nicolas Martin

En quoi consiste l’anorexie mentale et quels sont les risques encourus par les personnes souffrant de cette pathologie ? En quoi consiste la prise en charge de personnes souffrant d’anorexie mentale ? Quelles sont aujourd’hui les principales pistes de recherches concernant ce trouble psychiatrique ?

L’anorexie mentale est un trouble psychiatrique très sévère qui touche jusqu’à 4% de la population.
L’anorexie mentale est un trouble psychiatrique très sévère qui touche jusqu’à 4% de la population.  Crédits :  deyangeorgiev - Getty

Début novembre, une étude mettait en lumière chez la souris un mécanisme cérébral inédit qui pourrait expliquer l’anorexie avec, à terme, la possibilité si cela se confirme d’en tirer un traitement qui permettrait de lutter, efficacement, contre ce trouble du comportement alimentaire. Ce n’est pour le moment qu’une hypothèse, qui demande à être confirmée, mais qui met en regard deux pans de la recherche, la recherche fondamentale et la recherche clinique pour lutter contre cette pathologie complexe, polyfactorielle, qui dépend autant de facteurs génétiques, psychologiques, environnementaux, familiaux et socioculturels, et qui touche jusqu’à 4% de la population, des femmes dans une écrasante majorité.

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IA & cerveau, le jeu des 7 différences

LE 09/12/2020

À retrouver dans l'émission

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE

par Nicolas Martin

Du point de vue de la recherche, comment l’IA et le cerveau humain peuvent-ils collaborer ? Comment les chercheurs en IA s'inspirent-ils du fonctionnement connu du cerveau pour améliorer les performances de l’ordinateur classique et celles de l’informatique cognitive ?

Un réseau de neurones artificiels, ou réseau neuronal artificiel, est un système dont la conception est à l'origine schématiquement inspirée du fonctionnement des neurones biologiques.
Un réseau de neurones artificiels, ou réseau neuronal artificiel, est un système dont la conception est à l'origine schématiquement inspirée du fonctionnement des neurones biologiques. Crédits :  MF3d - Getty

Dans Intelligence Artificielle, il y a « intelligence » et « artificielle ». Certes me direz-vous, mais encore ? Il y a depuis l’origine une volonté d’artificialiser l’intelligence, c’est-à-dire, de reproduire le fonctionnement, mécanique ou électronique, d’une intelligence humaine, d’un cerveau humain. A tel point que les algorithmes complexes de l’IA fonctionnent aujourd’hui en réseaux neuronaux. Mais entre la terminologie et la réalité, il y a un abîme : ces réseaux neuronaux n’ont que peu de choses à voir avec nos propres neurones. Ce qui nous amène à notre sujet du jour : l’IA doit-elle, peut-elle être bio-inspirée ? Pourrons-nous construire une machine qui ressemble, vraiment, à un cerveau ?

[...] Et pour faire le tour des évolutions de la recherche en Intelligence Artificielle, et comprendre les liens entre ces recherches et la structure de notre propre système nerveux central, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Julie Grollier, physicienne dans le domaine du calcul neuromorphique, directrice de recherche de l’unité mixte de physique CNRS/Thales à Palaiseau et Maureen Clerc, directrice de recherche INRIA à Sophia Antipolis et pour co-animer cette émission, Arnaud Devillard journaliste à Sciences et Avenir, qui a participé au dossier de ce mois de décembre : L’IA au service de l’Intelligence humaine.

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Rene Almeling : «La plupart des hommes n’ont pas entendu parler de leurs organes reproducteurs depuis le lycée»

Par Laure Andrillon, correspondance à San Francisco — 11 décembre 2020


Dessin Fräneck

La sociologue américaine explique pourquoi l’andrologie, pendant masculin de la gynécologie, a tant de retard. Les hommes seraient pourtant surpris de savoir quel impact leur propre santé a sur celle du fœtus. Et notre rapport à la reproduction pourrait s’en trouver transformé.

Imaginez un monde dans lequel un dénommé John a sur sa table de chevet un Guide pour produire des spermatozoïdes sains. Il mange bio, il lit attentivement les étiquettes du savon, du dentifrice, de la lessive, inquiet de s’exposer à des composants pouvant altérer la santé du bébé qu’il espère concevoir avec sa compagne. Il prend à contrecœur des douches tièdes, histoire de ne pas «surchauffer son sperme». Il s’empêche de fumer et opte pour le jus d’orange quand il retrouve ses amis pour l’apéro. Ensemble, ils devisent sur leur «horloge biologique», partagent leur anxiété face à un tic-tac de plus en plus pressant.

10 ans d’Art brut dans les Marolles

 L'Echo


Covid : "20% de la population commence à basculer dans la psychiatrie"

 le 12 décembre 2020

Beaucoup de Français souffrent moralement de la crise du Covid-19, après de longs mois de restrictions. Samedi sur Europe 1, le psychiatre Serge Hefez s'alarme du fait que "20% de la population française commence à basculer dans la psychiatrie". Le spécialiste invite les autorités à préparer les conséquences de la crise sur le long terme.

INTERVIEW

C'est un constat glaçant qui est fait par le psychiatre Serge Hefez, samedi, sur Europe 1. À cause du Covid-19 et des restrictions qui lui sont liées, ce responsable d'unité du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière estime que "20% de la population française commence à basculer dans la psychiatrie". Angoisses, déprime, désarroi, colère... Bon nombre de Français se retrouvent dans des situations de détresse. Pour le spécialiste, ces symptômes ne sont pas nouveau mais ils "sont aujourd'hui en train de déraper de plus en plus vers la psychiatrie".

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Covid-19 : à Rome, un "guide Michelin du pauvre" pour venir en aide aux Italiens à la rue

 franceinfo:

Bruce de Galzain Publié 

Des personnes dans le besoin prennent un déjeuner servi à la cantine de la communauté catholique de Sant'Egidio dédiée au service social à Rome, le 13 avril 2020. (VINCENZO PINTO / AFP)

Dans les rues de Rome, en Italiela pauvreté se voit davantage aujourd'hui. Carmine, 57 ans, s'en est sorti. Il a vécu six ans dans la rue. "Ce n'est pas compliqué de vivre dans la rue à Rome parce que c'est grand, confie-t-il. Il suffit de trouver un trou et tu mets un toit au-dessus pour la nuit. Mais je vais te dire quelque chose : un an dans la rue, ça t'en prend cinq ! Le problème ce n'est pas de manger – car on ne meurt pas de faim en Italie – c'est de devoir lutter tous les matins pour survivre."

"Où vais-je aller me laver, m'habiller ? C'est une course en continu, tu dois arriver le premier, sinon tu ne trouves rien !"

Carmine 

à franceinfo

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Combien de patients puis-je recevoir chaque jour ?


Paris, le samedi 12 décembre 2020 - Voilà une question loin d’être anodine à laquelle la justice a apporté de manière indirecte un élément de réponse.

Le Docteur Jean-Marie Blanchon se voit reproché d’avoir accueilli dans son cabinet orléanais un nombre de patients allant de 120 à 180 par jour ! Un chiffre qui a conduit la caisse primaire d’assurance maladie à s’attarder sur sa situation et à alerter la justice, qui a engagé des poursuites pour escroquerie et fausses déclarations.

Il faut dire que le chiffrage conduit à une moyenne d’environ six minutes par consultation. Pour l’avocat du médecin poursuivi, cette situation n’est que la conséquence de la désertification médicale : « dès 8 heures du matin, 30 à 40 personnes faisaient la queue devant son cabinet, parce qu'il est le seul à les prendre sans rendez-vous » indique Me Abitbol au micro de France Bleu. Entre 2015 et 2020, il aurait ainsi reçu 200 000 patients !

Mais selon la CPAM, le médecin aurait produit des feuilles de soins pour des consultations qui n’auraient jamais été effectuées. Le préjudice est estimé à ce stade à 585 000 euros.

Après avoir été placé en garde à vue, le juge des libertés a ordonné le 10 novembre dernier son placement sous un contrôle judiciaire strict qui comprenait notamment une interdiction d’exercer dans l’attente de son procès qui devra se tenir en avril 2021.

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Les services en santé mentale peuvent-ils se passer de l’expertise des infirmières ?

 LEDEVOIR

Caroline Larue  12 décembre 2020


QUEBEC

Ces dernières semaines, la santé mentale de la population est revenue au cœur de l’actualité : les bourses se sont ouvertes pour soutenir ce secteur chroniquement sous-financé et des solutions sont proposées pour offrir un accès véritable aux soins en santé mentale, ce qui inclut la psychothérapie.


Le traitement qui combine médication et psychothérapie est efficace en santé mentale. Pourtant, plusieurs personnes ayant un problème de santé mentale ne peuvent accéder à la psychothérapie. Les listes d’attente dans le secteur public sont particulièrement longues et un tel service, lorsqu’il est offert au privé, est inaccessible à plusieurs personnes. Quel autre problème de santé est traité avec autant de désintérêt ? Un tollé public s’imposerait si le traitement efficace qui combine chimiothérapie et radiothérapie pour un diagnostic de cancer dépendait de la capacité de la personne malade à payer pour la radiothérapie.

Récemment, les médias ont rapporté le désespoir de parents et de proches et l’accès difficile aux soins. Ils se sont entretenus avec des personnes clés qui peuvent exercer une influence sur le système : psychiatres, psychologues, travailleurs sociaux. Dès lors, la communauté professorale qui forme les infirmières en santé mentale et les infirmières praticiennes spécialisées en santé mentale (IPSSM) s’est demandé si ce domaine d’expertise des soins infirmiers était connu et comment celui-ci pouvait soutenir un réseau en difficulté.

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Vaccins anti-SARS-CoV-2 : où en sommes-nous ? Les dernières avancées résumées en 6 vidéos

 UNIVADIS

Développement du vaccin contre le SARS-CoV-2 : où en sommes-nous ?
Les coronavirus sont des virus à enveloppe, ayant un génome à ARN monocaténaire de sens positif. Ce sont des virus zoonotiques qui passent des animaux...
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Développement du vaccin contre le SARS-CoV-2 : les vaccins inactivés
Les vaccins inactivés sont généralement inoculés par voie intramusculaire. Ils peuvent contenir de l’hydroxyde d’aluminium ou d’autres adjuvants...
Voir la vidéo
 
Développement du vaccin contre le SARS-CoV-2 : vaccins à base de protéines



Lídia Jorge : "Notre robe de soie sera tissée par les mains de ceux qui ont treize ans aujourd’hui"

Par Emmanuel Laurentin et Fanny Richez

11/12/2020

Coronavirus, une conversation mondiale | La crise sanitaire nous donne peu d’indications sur notre futur. Sommes-nous en train de vivre le début d’un nouveau monde ? L’écrivaine portugaise Lídia Jorge aimerait protéger les enfants et leur transmettre ce qu’il y a de plus beau sur la Terre : le partage et la beauté.

En attendant la métamorphose...
En attendant la métamorphose... Crédits :  Kari Rene Hall - Getty

Dès le début du confinement l’équipe du Temps du débat a commandé pour le site de France Culture des textes inédits sur la crise du coronavirus. Intellectuels, écrivains, artistes du monde entier ont ainsi contribué à nous faire mieux comprendre les effets d’une crise mondiale. En cette rentrée, nous étoffons la liste de ces contributions en continuant cette Conversation mondiale entamée le 30 mars. En outre, chaque semaine, le vendredi, Le Temps du débat proposera une rencontre inédite entre deux intellectuels sur les bouleversements actuels. 

Lídia Jorge a développé très tôt le goût des mots et des histoires. Après avoir étudié puis enseigné la philologie romane, elle vit la guerre coloniale en Angola et au Mozambique. Cette expérience nourrira son livre Rivages des murmures. Dans ses romans, elle raconte l’histoire de son pays, ses mythes aussi, et ausculte avec inquiétude le présent. Le personnage principal de son dernier livre, Estuaire, a 25 ans mais a déjà parcouru le globe. De retour au pays, il se jette dans l’écriture avec le désir de sauver le monde du chaos. « C'est un roman sur la vulnérabilité des êtres, des familles, de la Terre, dans un monde où tout semble pourtant prévu », dit Lídia Jorge. 

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Les crises d’épilepsie dépendraient de l’horloge biologique

 RTFLASH

Lundi, 07/12/2020

Les crises d’épilepsie dépendraient de l’horloge biologique

Les crises d’épilepsie peuvent survenir à des heures très variables de la journée mais, chez un même individu, elles se manifestent le plus souvent à des moments privilégiés. Cette rythmicité individuelle interroge : l’excitabilité de leurs neurones, prérequis à la crise, pourrait-elle dépendre de leur horloge biologique ? Pour le savoir, un projet international associant des laboratoires français, américains, allemands et polonais s’est penché sur l’expression des gènes au niveau de l’hippocampe.

Cette structure cérébrale est particulièrement impliquée dans la naissance des crises qui caractérisent l’épilepsie du lobe temporal, région latérale inférieure du cerveau qui se trouve au niveau des tempes, la forme d’épilepsie la plus courante chez l’adulte.

Réalisée chez la souris, cette étude a révélé que l'expression locale de plus de 1 200 gènes dépend d’un rythme circadien.

Lorsque l'analyse est conduite chez des souris épileptiques, le nombre de gènes concernés par la rythmicité circadienne augmente de 30 %, et seul un tiers de ces transcrits est commun à ceux présents chez les animaux sains. Ainsi, la nature, le rythme et l’amplitude des variations de l'expression génique au cours de la journée apparaissent très spécifiques de l’épilepsie. Si la même observation était posée chez l’humain, elle aiderait à mieux comprendre la maladie et prévenir les crises aux moments les plus à risque de la journée.

Christophe Bernard, qui a encadré ce travail, explique : « L’architecture moléculaire qui régit le fonctionnement des neurones de l’hippocampe présente des différences fondamentales entre animaux contrôles et animaux épileptiques. Ces différences pourraient être à l’origine des crises : en injectant un médicament épileptogène à ces deux groupes d’animaux, on observe non seulement que le seuil de déclenchement de la crise est plus bas chez les animaux épileptiques, mais aussi que ce déclenchement survient à des moments différents de la journée que chez les animaux contrôles »

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Des cellules temporelles dans notre cerveau, pour remettre les souvenirs dans le bon ordre…

 RTFLASH

Mercredi, 09/12/2020

Des cellules temporelles dans notre cerveau, pour remettre les souvenirs dans le bon ordre…

Des chercheurs du Southwestern Medical Center, à Dallas, ont indiqué avoir découvert des « cellules du temps » ou « cellules temporelles » dans le cerveau de plusieurs patients sur le point de subir une opération neurochirurgicale.

Selon ces scientifiques, dirigés par le Professeur Bradley Lega, les cellules temporelles nous permettraient de coordonner et sceller toutes les expériences qui sont emmagasinées dans notre esprit. Au fur et à mesure de la formation des souvenirs, les cellules y placent une sorte d’horodatage qui nous permet alors de mémoriser dans le bon ordre toutes les séquences d’événements ou d’expériences vécues.

Comme l’explique le Docteur Bradley Lega, auteur principal de l’étude et neurochirurgien à l’Université du Texas Southwestern Medical Center à Dallas : « en faisant en sorte que les cellules temporelles créent cette indexation dans le temps, vous pouvez tout assembler d’une manière qui a du sens ».

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Comment le cerveau imagine les conséquences de nos décisions ?

RTFLASH
Mercredi, 09/12/2020 

Comment le cerveau imagine les conséquences de nos décisions ?

On savait déjà que notre cerveau, avant de prendre une décision, commence par imaginer ce qui peut se passer. Par exemple, si nous décidons d'aller faire des courses au supermarché, il va imaginer l’itinéraire à prendre pour y arriver le plus vite, plus l'entrée du parking la plus pratique pour pouvoir se garer du bon côté, par rapport aux accès du magasin.

Pour la première fois, des chercheurs de l'Université d'Oxford ont pu montrer que ce processus, qui nous permet de faire le meilleur choix pour atteindre notre but, relève de la mise en œuvre coordonnée de deux mécanismes cérébraux de prise de décision. Les chercheurs ont découvert que le cortex cingulaire antérieur, impliqué dans la prise de décision, est également celui qui visualise les conséquences d’une décision pour nous aider à faire le meilleur choix possible. « Nous sommes parvenus à identifier une structure cérébrale impliquée dans l’apprentissage et démontrer que son activité encode de multiples aspects du processus décisionnel », a ajouté Thomas Akam, professeur à l’université d’Oxford et auteur principal de l’article. « Ces résultats sont très excitants », poursuit Rui Costa, autre auteur de l’étude. « Ces données identifient le cortex cingulaire antérieur comme une région cérébrale clé dans la prise de décision basée sur des modèles, plus spécifiquement pour prédire ce qui se passera dans le monde si nous choisissons de faire une action particulière par rapport à une autre ».

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samedi 12 décembre 2020

LE PREMIER CENTRE D'ART PSYCHÉDÉLIQUE

UNE EXPERIENCE DES CINQ SENS ET UN VOYAGE A TRAVERS LES CIVILISATIONS


"Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l'homme telle qu'elle est, infinie"
-  William Blake

Psychédélique signifie « montrer l’âme ».


Le Centre d’art Psychédélique est un projet présentant les différentes dimensions de cette esthétique à travers une experience immersive. L'imposante collection permanente explore la conscience et les cultures à travers des oeuvres graphiques, des installations interactives et de la réalité augmentée.


La scénographie des espaces nous transporte pour libérer notre créativité et co-créer. Spectacles, conférences, films, concerts et ateliers de bien-être seront accueillis pour une régulière animation du lieu.


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«On développe presque une paranoïa»




Publié le 09.12.2020

SUISSE

Marc est infirmier en psychiatrie. Aux pathologies psychiques et somatiques s’ajoute désormais le poids du Covid. Et le spectre de la contamination.


Genève, le 23 novembre 2020. HUG: rencontre avec Marc Vuilleumier, infirmier de psychiatrie de liaison et d'intervention de crise devant son unité de soins. Ne pas archiver, merci. Photo: LAURENT GUIRAUD.
Laurent Guiraud/ Tamedia


Elles et ils sont infirmières, médecins, aides-soignants, physiothérapeutes. Après avoir affronté la première vague, ils sont repartis au front pour la deuxième. On a dit leur épuisement, leur abnégation. Les syndicats ont rappelé cette semaine que les contraintes liées au Covid étaient venues s’ajouter à des «charges toujours plus lourdes et complexes», au manque d’effectifs et de valorisation. Des professionnels de l’hôpital, d’EMS, de l’IMAD et d’une clinique ont accepté de raconter une semaine de ce «marathon» commencé ce printemps.

Depuis le début de novembre, ses jours sont des nuits. Du soleil, il n’entrevoit qu’une poignée de rayons, le matin à travers ses paupières fatiguées et le soir en s’entraînant pour un semi-marathon repoussé. Marc Vuilleumier, 27 ans, est infirmier en psychiatrie aux Hôpitaux universitaires de Genève à l’UPHA (Unité hospitalière de psychiatrie adulte). «Nous regroupons une double expertise, à la fois psychiatrique et somatique, c’est particulier parce qu’en général les deux sont séparés.» Le service prend en charge un large éventail de patients, du schizophrène souffrant d’un cancer au polytraumatisé après une tentative de suicide à une personne souffrant d’un handicap mental ou d’un trouble du comportement alimentaire sévère.


VEILLE Le sociorama de la semaine

XAVIER MOLÉNAT

Data, analyses, tribunes, enquêtes : Alternatives Economiques vous propose une sélection hebdomadaire de ressources en accès libre pour (re)lire l’actualité au prisme des sciences sociales. Cette semaine, on revient sur l’impact économique du confinement, les inégalités scolaires, les menaces sur les libertés publiques, la mesure de la délinquance, les indicateurs de richesse… Et beaucoup d’autres choses !

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C'est arrivé le 11 décembre 1844 : du fou rire au suicide, Horaces Wells, pionnier de l’anesthésie

Par N.S. - 11 déc. 2020

Le 11 décembre 1844, le dentiste Horace Wells teste pour la première fois sur lui-même les propriétés anesthésiantes du protoxyde d'azote. C'est une réussite ! Il peut se faire retirer une dent sans ressentir de douleur. Un accident va toutefois mettre fin à sa carrière, le pousser dans la drogue et le conduire au suicide.

Horace Wells. D.R.
Horace Wells est un jeune dentiste de 29 ans d’Hartford, dans le Vermont, aux Etats-Unis.

Le 10 décembre 1844, il assiste à la conférence de Gardner Quincy Colton, un chimiste ambulant qui se qualifie lui-même de directeur du cirque du Gaz Hilarant.

Au cours du spectacle, Colton administre une dose de protoxyde d’azote à un spectateur.

Grâce au gaz, le cobaye est hilare. Mais dans son euphorie, il chute en descendant de l’estrade et se transperce le mollet avec un clou qui dépassait. Sous l’effet du gaz, il ne ressent aucune douleur.

C’est la révélation pour Horace Wells. Il est persuadé que c’est le gaz qui a servi d’anesthésiant.

Un tout nouvel anesthésiant mis au point.

Il en récupère la formule chimique et, dès le lendemain, il demande à John Riggs, son assistant, de le rejoindre chez lui.

Il lui ordonne de lui arracher une dent gâtée après s'être administré du protoxyde d’azote. C’est une réussite, Wells n’a rien senti.

Fort de ce succès, il se rend à Boston pour rencontrer le professeur Warren, chirurgien du Massachusetts General Hospital.

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