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samedi 12 décembre 2020

«On développe presque une paranoïa»




Publié le 09.12.2020

SUISSE

Marc est infirmier en psychiatrie. Aux pathologies psychiques et somatiques s’ajoute désormais le poids du Covid. Et le spectre de la contamination.


Genève, le 23 novembre 2020. HUG: rencontre avec Marc Vuilleumier, infirmier de psychiatrie de liaison et d'intervention de crise devant son unité de soins. Ne pas archiver, merci. Photo: LAURENT GUIRAUD.
Laurent Guiraud/ Tamedia


Elles et ils sont infirmières, médecins, aides-soignants, physiothérapeutes. Après avoir affronté la première vague, ils sont repartis au front pour la deuxième. On a dit leur épuisement, leur abnégation. Les syndicats ont rappelé cette semaine que les contraintes liées au Covid étaient venues s’ajouter à des «charges toujours plus lourdes et complexes», au manque d’effectifs et de valorisation. Des professionnels de l’hôpital, d’EMS, de l’IMAD et d’une clinique ont accepté de raconter une semaine de ce «marathon» commencé ce printemps.

Depuis le début de novembre, ses jours sont des nuits. Du soleil, il n’entrevoit qu’une poignée de rayons, le matin à travers ses paupières fatiguées et le soir en s’entraînant pour un semi-marathon repoussé. Marc Vuilleumier, 27 ans, est infirmier en psychiatrie aux Hôpitaux universitaires de Genève à l’UPHA (Unité hospitalière de psychiatrie adulte). «Nous regroupons une double expertise, à la fois psychiatrique et somatique, c’est particulier parce qu’en général les deux sont séparés.» Le service prend en charge un large éventail de patients, du schizophrène souffrant d’un cancer au polytraumatisé après une tentative de suicide à une personne souffrant d’un handicap mental ou d’un trouble du comportement alimentaire sévère.


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