Fabien GOUAULT Publié le
Aurore Gillard, infirmière en psychiatre, exerce depuis neuf ans au sein de l’unité de l’Hôpital nord Deux-Sèvres, à Thouars. À 32 ans, elle doit comme ses collègues s’adapter aux nouvelles conditions d’exercice de son métier : port du masque, désinfection accrue et distanciation sont devenus le lot du quotidien.
« On compense en prenant du temps, individuellement »
«C’est frustrant, car on n’accomplit pas forcément le travail tel qu’on voudrait le faire. Nous ne prenons plus part aux repas thérapeutiques, par exemple. C’est un moment où on parle de tout, un temps d’échanges utile pour gagner la confiance du patient et lui démontrer que nous sommes avant tout une personne, qu’on ne le juge pas. On perd cette relation avec eux. Mais on compense en prenant du temps, individuellement.
»
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