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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 23 juillet 2020

Trafic d'enfants

Arte fait une plongée dans l'art contemporain - 5 août 2018 ...

Trafic d'enfants

Exploités par leurs parents, des mineurs roumains volent quotidiennement dans le métro parisien. Au plus près des policiers et des magistrats des deux pays, Olivier Ballande a suivi l’enquête visant à démanteler ce réseau.


La pédopsychiatrie lance un cri d’alarme

  • Valentin Scholz

La crise du Covid-19 a creusé les difficultés en termes d’accueil et de prise en charge des jeunes patients atteints de troubles psychiques. Le problème dure depuis plusieurs années et les acteurs du domaine appellent à une refonte du système psychiatrique en France.

La pédopsychiatrie lance un cri d’alarme

La pédopsychiatrie souffre. Ce n’est pas nouveau mais la crise sanitaire et sociale liée au coronavirus a encore accentué la pression sur des services exsangues. En France, et surtout à Paris, les délais d’attente pour un premier rendez-vous en pédopsychiatrie s’étendent sur de longs mois. Et en Île-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire ou encore en Auvergne-Rhône-Alpes, les urgences psychiatriques, dans l’ensemble, sont saturées.
Une situation de tension « connue depuis quelques années mais qui a empiré depuis l’été dernier, puis avec la crise sanitaire », selon le Professeur Richard Delorme, le chef de ce service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Robert-Debré, qui a signé une tribune dans Le Monde pour dénoncer le manque de moyens. Son service accueille en moyenne chaque jour trois jeunes de moins de 15 ans après une tentative de suicide.

L’adolescent qui bouscule ses parents

Publié le 21/07/2020



A. ROUÉ, R. DE TOURNEMIRE
Unité de médecine pour adolescents, CHI de Poissy-Saint-Germain-en-Laye

Winnicott écrit qu’il faut beaucoup de courage pour être adolescent, mais il faut aussi du courage pour être parents d’adolescent ! Adolescents qui revendiquent leur différence, qui s’opposent, qui ne répondent pas à nos projections, mais aussi parfois adolescents violents, mutiques, tristes, douloureux. Comment nous soignants, pouvons-nous aider ces parents d’adolescents et plus largement être nous-même adultes face aux adolescents qui nous sont confiés ? Nous répondrons à cette question, en nous appuyant sur un guide rédigé par des professionnels belges de l’enfance : Manuel de survie pour parents d’ado qui pètent les plombs. Les phrases entre guillemets sont tirées de ce guide.

Les parents (les soignants) bousculés

« Ce dont j’ai besoin est ce qui me menace », écrit Philippe Jeammet. « Être adolescent implique de grandir, de chercher sa propre voie, de se séparer. Le refus, l’opposition voire l’hostilité peuvent en être la manifestation.» Il s’agit d’un temps plus ou moins long, plus ou moins « bruyant », en n’oubliant pas que ce qui est difficile pour les parents l’est aussi pour l’adolescent.

Accepter d’être désemparé

Il est utile d’accepter d’être dérouté et perdu, de ne pas avoir honte de se renseigner sur l’adolescence et de laisser traîner les livres ou revues consultés. Il n’y a pas un mode d’emploi, ni une seule manière de faire face à son enfant qui devient adolescent et il y a autant de manières de se comporter que d’adolescents et de parents. La perfection n’existe pas et les hésitations et maladresses des parents peuvent être un support pour aider l’adolescent à grandir. Il est compliqué de se démarquer et de se construire face à des parents parfaits et sans faille.

Exception au secret médical pour violences conjugales : ce qui va changer pour les médecins

PAR 
ELSA BELLANGER -  
PUBLIÉ LE 22/07/2020

Crédit photo : Phanie
C’est une mesure qui a suscité de nombreux débats, notamment dans les pages du « Quotidien ». L’instauration d’une dérogation au secret médical dans le cadre de la lutte contre les violences conjugales a été définitivement adoptée le 21 juillet par le Parlement, suite au vote à l’unanimité du Sénat.
Inscrit dans la suite du Grenelle des violences conjugales de l’automne 2019, ce deuxième volet de mesures législatives stipule notamment qu’un médecin ou tout autre professionnel de santé est autorisé à déroger au secret professionnel lorsqu'il « estime en conscience » que les violences mettent la vie de la victime « en danger immédiat » et qu’il y a situation d’emprise.

Les gauchers, contrariés par les neurosciences

Par Pierre Ropert   21/07/2020


Dans leurs recherches sur le cerveau, les spécialistes des neurosciences tendent à préférer les droitiers aux gauchers, qui se retrouvent exclus des protocoles de recherches. Le but ? Eviter de fausser les données. Une injustice de plus, dans un monde pensé pour les droitiers ?

La latéralisation du cerveau caractérise le fait que l'hémisphère droit ou gauche est plus sollicité dans une fonction donnée.
La latéralisation du cerveau caractérise le fait que l'hémisphère droit ou gauche est plus sollicité dans une fonction donnée. Crédits : piranka - Getty

"Si l'on parle souvent de déficients mentaux, de névrosés même chez les gauchers, il ne faut pas manquer de rappeler que certains d'entre eux sont naturellement doués, voire géniaux..." concédait, sur France Culture en 1978, le producteur Frédéric Christian dans l'émission "Ne quittez pas l'écoute" consacrée aux gauchers. "L'organisation cérébrale du gaucher ne peut pas se réduire à une formule inverse de celle du droitier. C'est ainsi que certains n'ont pas hésité à dire que les gauchers sont mal latéralisés", poursuivait-il.
Dans leurs recherches sur le cerveau, les spécialistes des neurosciences tendent à préférer les droitiers aux gauchers, qui se retrouvent exclus des protocoles de recherches. Le but ? Eviter de fausser les données. Une injustice de plus, dans un monde pensé pour les droitiers ?

La latéralisation du cerveau caractérise le fait que l'hémisphère droit ou gauche est plus sollicité dans une fonction donnée.
La latéralisation du cerveau caractérise le fait que l'hémisphère droit ou gauche est plus sollicité dans une fonction donnée. Crédits : piranka - Getty

"Si l'on parle souvent de déficients mentaux, de névrosés même chez les gauchers, il ne faut pas manquer de rappeler que certains d'entre eux sont naturellement doués, voire géniaux..." concédait, sur France Culture en 1978, le producteur Frédéric Christian dans l'émission "Ne quittez pas l'écoute" consacrée aux gauchers. "L'organisation cérébrale du gaucher ne peut pas se réduire à une formule inverse de celle du droitier. C'est ainsi que certains n'ont pas hésité à dire que les gauchers sont mal latéralisés", poursuivait-il.

LUCIA JOYCE, LA DÉRAISON DES PLUS FORTS

Par Olivier Lamm — 

Internée à de multiples reprises, sacrifiée au nom de l’art de son père, cette danseuse libre et brillante mourra dans l’anonymat, à l’asile, en 1982. Un sort semblable à celui de nombreuses artistes ignorées par la société d’alors.

James Joyce, sa femme, Nora Barnacle, et leurs enfants, Lucia et Giorgio, à Paris en 1925.
James Joyce, sa femme, Nora Barnacle, et leurs enfants, Lucia et Giorgio, à Paris en 1925. Photo Getty Images

«C’era una volta»… Lucia. Fille lumière. Fille de son père. Surtout femme de l’ombre, dans l’ombre portée de deux œuvres parmi les plus révolutionnaires et écrasantes de la littérature du XXe siècle, qu’elle aura influencées de mille façons, sans qu’aucun exégète ne puisse déterminer avec certitude où, ni de quelle manière exactement. Comment exister quand on est la fille de James Joyce, auteur d’Ulysse et Finnegans Wake ? Aux yeux de l’histoire des arts, on n’existe pas ; ou si peu, quitte peut-être à ne plus exister à soi-même.

Antipsychotiques chez le sujet âgé : la prudence s’impose

Publié le 15/07/2020


Les antipsychotiques sont largement utilisés chez le sujet âgé pour contrôler des symptômes neuropsychiatriques qui deviennent préoccupants autant pour l’intéressé que pour son entourage. Cette tendance concerne les patients ambulatoires et ceux qui sont admis dans les lieux de long séjour. Certaines études ont pu suggérer que l’exposition à ces médicaments était associée à une augmentation du risque de mort subite. Une étude de cohorte rétrospective a évalué plus précisément ce risque (en y incluant les arrêts cardiorespiratoires récupérés) chez des patients adultes hospitalisés.

Le « binge drinking » : un comportement à repérer

Publié le 21/07/2020


D.R.
M. NAASSILA
Unité Inserm UMR1247,
Université de Picardie Jules-Verne, Amiens

Le « binge drinking », boire beaucoup et rapidement, commence à être connu de tous, même des professionnels de santé. Mais qui est capable d’en donner une définition précise, de le repérer et d’intervenir ?

La pédiatrie est concernée à plusieurs titres. D’abord parce que le binge drinking (BD) pendant la grossesse peut avoir des conséquences néfastes sur le fœtus et ensuite parce que des adolescents, voire des préadolescents peuvent s’adonner à cette pratique et finir aux urgences avec des alcoolémies qui dépassent l’entendement.

Dans ce contexte, si on rappelle souvent le rôle pivot des médecins généralistes dans le repérage et la prévention des dommages liés à l’alcool, on oublie un peu vite celui des pédiatres. Pourtant ils sont eux aussi en première ligne, d’abord pour repérer les enfants touchés par l’exposition fœtale à l’alcool et ensuite pour repérer et prendre en charge les adolescents qui s’adonnent au BD. Cet article vise à donner une définition actuelle de ce comportement et à définir ses conséquences.

COVID-19 : le désarroi psychique des médecins

Publié le 17/07/2020


Comme toute pandémie, la vague mondiale de la COVID-19 fait peser une menace sur la santé physique et mentale des médecins soumis à rude épreuve, parfois au péril de leur propre vie. Pour documenter ce thème peu évoqué dans la littérature médicale, une enquête en ligne a été réalisée auprès de 152 praticiens du Bengale-Occidental (Nord-Est de l’Inde), avec l’objectif d’évaluer les connaissances, l’attitude et le comportement des médecins vis-à-vis de cette pandémie et son influence sur leurs niveaux de dépression, d’anxiété et de stress. Cette évaluation s’est basée sur les réponses de ces médecins à un entretien semi-structuré, réponses qui ont servi à calculer des scores à des échelles d’évaluation dédiées.

Le chamane qui voulait exorciser Poutine a été libéré

Par Jean-Baptiste Naudet  Publié le 22 juillet 2020

Alexandre Gabychev avait commencé un périple de 8 000 kilomètres à pied, de la Sibérie à Moscou, persuadé que le président russe était « un démon ». Il avait été interné dans un asile psychiatrique en septembre 2019.


Arrêté le 19 septembre 2019, le chamane Alexandre Gabychev avait été interné dans un asile psychiatrique dans sa ville de Iakoutsk, en Sibérie centrale. Il avait décidé de faire 8 000 kilomètres pour se rendre de Sibérie à Moscou à pied afin « d’exorciser » Vladimir Poutine, un « représentant du démon ». Mais il semble que le procédé soviétique d’internement sous prétexte de maladie mentale pour se débarrasser des opposants ne fonctionne plus bien. Les psychiatres ont finalement jugé ce sorcier sibérien mentalement sain : il a été libéré mercredi 22 juillet.
L’odyssée du devin de Iakoutsk semble faire trembler les épais murs du Kremlin. Car le chamane Alexandre Gabychev, 51 ans, est devenu très populaire. Lors de son voyage vers Moscou, prévu sur deux ans, le sorcier sibérien multipliait les rencontres et les réunions publiques. C’est alors qu’il avait déjà parcouru 3 000 kilomètres à pied en direction du Kremlin qu’une quarantaine de policiers armés et masqués l’ont arrêté. Il campait alors dans la région du lac Baïkal avec des disciples, un « détachement » d’une vingtaine de personnes.
« Les actions de ce chamane sont peut-être déroutantes, mais la réponse des autorités est grotesque. Ont-elles peur de la magie ? », a interrogé la branche russe d’Amnesty International. Amnesty a qualifié le détenu de « prisonnier de conscience ». L’ONG a également souligné que, depuis le début de sa marche de Iakoutie à Moscou, Gabychev n’avait commis aucun crime.

Le spectre d’une nouvelle arrestation

Le chamane a découvert la vraie nature de Vladimir Poutine en communiquant avec les forces supérieures :
« Dieu m’a dit qu’il était un démon, la nature ne l’aime pas. Là où il est présent, il y a des cataclysmes et des actes de terrorisme. Ce n’est plus une affaire de politique, c’est sorcellerie contre sorcellerie. »

mercredi 22 juillet 2020

Ah la science... Le poumon vous dis-je !

LA science est -elle vraiment pro-psychiatrie ? Un parallèle, osé (?), entre les pratiques d'influence et de lobby des industriels des biotechnologies et la médicalisation de la psychiatrie sous influence des laboratoires pharmaceutiques, et d'une certaine science appliquée à la psychiatrie. Le cerveau, le cerveau, le cerveau... après le poumon, le poumon, le poumon.
L’analyse de la situation dramatique de la psychiatrie, publié sous la plume de Catherine Vincent dans le journal Le Monde daté du 18 juillet 2020, La très grande souffrance de la psychiatrie française m’est apparue particulièrement pertinente, équilibrée, tranchant quelque peu avec une certaine ligne idéologique du Cahier Sciences et médecine du quotidien, plutôt largement complaisante avec les neurosciences.
La chronique parue dans ce journal les 19 et 20 juillet 2020 a attiré mon attention. Stéphane Foucart y publie un texte sous la rubrique Planète, avec un titre au bel écho pour le psychiatre que je fus voilà encore peu de temps, « La science » est-elle vraiment pro-OGM ?
C’est avec quelque gourmandise que j’ai envie de le paraphraser : La science est-elle vraiment pro-psychiatrie ?

Hénon. Ils veulent destigmatiser la maladie mentale

Publié le 
Hénon. Ils veulent destigmatiser la maladie mentale - Saint-Brieuc ...

« Écoutez-nous, regardez-nous, nous sommes comme vous ». À Hénon (Côtes-d’Armor), le Destigma’tour va à la rencontre de la population pour bousculer la représentation de la maladie mentale.

Depuis vendredi, la commune d’Hénon accueille le Destigma’tour, une exposition de photos et de textes mise en place par l’association d’usagers et de professionnels La Cigogne du CHS Saint-Jean de Dieu. « Cette idée a vu le jour en début d’année 2019 et est née de la constatation de plusieurs éléments », explique Valérie Pilmann infirmière coordinatrice.

Beaucoup de troubles restent méconnus

Le 1er constat est qu’aujourd’hui encore c’est honteux de dire qu’on est atteint d’une maladie psychiatrique, le regard des autres est très discriminant. Pour autant la maladie mentale est encore très méconnue et on fait un amalgame, il n’y a pas que la schizophrénie, il existe différentes pathologies psychiatriques : les troubles obsessionnels compulsifs, attaques paniques, la dépression, les troubles bipolaires, etc.. L’idée était de déstigmatiser toutes ces images autour de la maladie psychiatrique et faire changer le regard de la population. « Avec plusieurs collègues soignants, nous avons réfléchi à comment faire pour sensibiliser le public et l’idée d’une exposition photo a été retenue », raconte-t-elle.

Impossible de distinguer patients et soignants


Les photos ont été réalisées par Yann Marie, photographe amateur. Ces portraits grand format représentent aussi bien des soignants que des patients. Dans un souci d’égalité, il est impossible de dire qui est qui. Chacune de ses photos est empreinte d’une très grande sensibilité. Les témoignages accompagnant les photos ont été écrits par les patients : « La seule consigne était de se demander ce qu’on avait envie de dire à la sociétéLes textes réalisés sont merveilleux et en tant que professionnels, nous avons été extrêmement émus. »