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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 2 avril 2020

Groupe d'entraide mutuelle

CNIGEM - Collectif National Inter GEM (Groupe d'Entraide Mutuelle)

27/03/2020

Les petites fabriques de lien… en temps de crise sanitaire !

Les GEM font de la résistance ! L’accueil au public ne peut plus se faire pour l’instant. Alors, partout, on s’organise pour tisser du lien, rester en contact…
Grâce au GEM, on partage, on fraternise, on fait ensemble, on cherche de l’en-commun, on se soutient chaque jour. On n’a pas d’objectifs à atteindre un jour ou l’autre. C’est notre travail et notre engagement à tous, au quotidien. C’est ça l’entraide mutuelle !
Au CNIGEM, pour continuer à vous soutenir, on vous soumet ce qui se fait déjà dans nos GEM ou ailleurs et on vous propose de collecter toutes les idées que vous testez pour en faire profiter le plus grand nombre.

Les psys au chevet de leurs collègues soignants

Par Olivier Monod — 

Les psychologues et psychiatres s'organisent sur le terrain et via des cellules d'écoute téléphonique pour apporter un soutien moral aux médecins, infirmières et autres personnels de l'hôpital sous pression face à l'épidémie de Covid-19.

Jusqu’à 150 appels par jour. L’activité de la plateforme de soutien psychologique aux soignants de l’association Soins aux professionnels de santé (SPS) (1) a été multipliée par 30. D’habitude, ces appels concernent surtout l’épuisement professionnel. Maintenant «il s’agit de l’anxiété liée au coronavirus : la provenance de nos appels suit l’évolution géographique de l’épidémie, nous avons 30% d’appels de l’Ile-de-France et 20% provenant du Grand-Est», explique l’association.

Mais la prise en charge des soignants sous pression commence dans les services hospitaliers. Les psychologues habituellement dédiés aux patients passent désormais leur temps auprès de leurs collègues. En première ligne face à l’épidémie de Covid-19, les soignants trinquent. Il s’agit surtout d’angoisse : peur pour soi, crainte de contaminer ses proches, fatigue, stress des réorganisations permanentes pour s’adapter à une crise que personne n’arrive vraiment à prévoir, colère face au manque de moyens

Covid-19 : le centre hospitalier de Plouguernével revoit ses capacités d’accueil


Publié le 31 mars 2020

De gauche à droite : Dr Vincent Mazé, président du Comité de lutte contre les infections nosocomiales et coordinateur médical sur la gestion crise ; Alain Guéguen, maire de Plouguernével ; Xavier Chev
De gauche à droite : Dr Vincent Mazé, président du Comité de lutte contre les infections nosocomiales et coordinateur médical sur la gestion crise ; Alain Guéguen, maire de Plouguernével ; Xavier Chevassu, directeur général du centre hospitalier de Plouguernével, et Dr P. Bourgeat, président de la commission médicale d’établissement.

Dans le cadre de son plan blanc, le centre hospitalier de Plouguernével a prévu une unité de seize lits pour les patients atteints du Covid-19.

Dans le contexte actuel d’épidémie de coronavirus, le centre hospitalier de Plouguernével a modifié son organisation pour se préparer à l’accueil de patients atteints du Covid-19. Ainsi, une unité de seize lits est prête à être activée pour l’accueil de patients Covid positifs hospitalisés en psychiatrie, sans signes de gravité somatique et dont les soins psychiatriques doivent se poursuivre.


Coronavirus : 15 millions d’euros de chèques-services créés pour les SDF

Le dispositif doit permettre à quelque 60 000 sans-abri d’« acheter de la nourriture » ou « des produits de santé ou d’hygiène », annonce le ministre du logement.
Le Monde avec AFP Publié le 1er avril 2020
Un joggeur, portant un masque de protection, passe à côté d’un sans-abri dans une rue de Paris, le 27 mars.
Un joggeur, portant un masque de protection, passe à côté d’un sans-abri dans une rue de Paris, le 27 mars. CHARLES PLATIAU / REUTERS
Un dispositif de chèques-services de 15 millions d’euros va être mis en place pour 60 000 personnes sans domicile fixe qui ont des difficultés à avoir accès aux ressources de première nécessité depuis le début de l’épidémie de coronavirus, a annoncé, mardi 31 mars, le ministre du logement.
Ces chèques « permettront d’acheter de la nourriture ou des produits de première nécessité, de santé ou d’hygiène, dans plus de 220 000 points de vente », a expliqué Julien Denormandie dans une interview publiée dans le journal Ouest-France.
L’Etat va ainsi débloquer 15 millions d’euros pour pouvoir fournir les 60 000 bénéficiaires, dont « la moitié » se trouve en Ile-de-France, a précisé le ministre.

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Solidaires-handicaps.fr met en relation personnes handicapées, aidants et professionnels

Publié le 31/03/20


Le secrétariat d'État chargé des Personnes handicapées annonce, le 31 mars dans un communiqué, le lancement de la plateforme internet solidaires-handicaps.fr. Ce site vise à faciliter la mise en relation entre les personnes handicapées, leurs aidants, les professionnels et les dispositifs d'accompagnement et d'appui qui leur sont destinés. Il s'agit d'une initiative du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) et de la fédération des centres régionaux d'études, d'actions et d'informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité (Ancreai).

La formation des personnes handicapées accélère son passage à distance

Publié le 31/03/20

Le mouvement d'informatisation de la réadaptation des personnes en situation de handicap s'accélère dans un contexte de crise sanitaire. Les professionnels sont par conséquent obligés de repenser les modalités de communication et d'accompagnement.

Les auxilliaires de vie sont en première ligne dans le soin aux personnes handicapées

Publié le 31/03/20

L'observatoire national Covid-19 piloté par l'espace éthique de la région île-de-France a constitué un groupe de travail dédié au handicap. Ses premières réflexions pointent la lourde tâche qui repose désormais sur les professionnels du domicile.
Difficulté d'accès aux soins accrue en cette période de pandémie, manque de formation des personnels de l'aide à domicile pour bien faire comprendre les règles sanitaires, épuisement des familles confrontées au handicap et aux angoisses liées au confinement, grandes difficultés des personnes handicapées psychiques qui se retrouvent seules, manque de dispositifs adaptés pour assurer la continuité pédagogique pour tous les élèves en situation de handicap... l'observatoire national Covid-19 piloté par l'espace éthique de la région île-de-France pointe, à partir des premiers retours d'expériences, des "lignes d'action utiles aux réflexions préparatoires aux futurs risques sanitaires d'ampleur".

Comment expliquer le coronavirus, les gestes barrières et le confinement aux enfants ?

Publié le 01/04/20 

Aidants professionnels et familiaux doivent expliquer aux enfants la crise du coronavirus, l'importance des gestes barrières et du confinement. Cette fiche pratique propose une revue non exhaustive des ressources disponibles en ligne.
Face à cette situation inédite, les professionnels ont inventé, souvent chacun de leur côté, des solutions pour expliquer aux jeunes enfants et au moins jeunes en situation de handicap la pandémie de Covid-19, l'importance des gestes barrières et du confinement mais aussi aider les aidants naturels et professionnels. Ils proposent également des outils pour exprimer les émotions ou stimuler les enfants qui ne peuvent plus bénéficier des services éducatifs et rééducatifs habituels.

En bande dessinée et en vidéo

Dessinée par Marguerite de Livron et rédigée par son frère Paul de Livron, Coco le virus est devenue la star des explications en bande dessinée, référencée par de nombreux sites professionnels. Psychomotricienne de formation, Marguerite de Livron a travaillé plusieurs années auprès d'enfants et d'adultes porteurs de handicaps. Elle réside actuellement en Suisse où elle ne peut exercer son métier. Alors elle a décidé de se consacrer à sa deuxième passion : l'illustration. Après le développement de la pandémie, sa bande dessinée Coco le virus est devenue une saga. De nouvelles planches abordent un thème différent qui suit l'évolution de la crise ou qui répond aux questions que soulèvent les enfants lecteurs. Toutes les histoires sont téléchargeables gratuitement sur le site Cocovirus.net et traduites en 7 langues.

Coco le Virus propose déjà une douzaine de planches qui abordent un aspect différent.
Coco le Virus propose déjà une douzaine de planches qui abordent un aspect différent.

La culture japonaise explique-t-elle ses faibles chiffres COVID-19 ?

The Japan Times

PAR ROCHELLE KOPP  1er AVR.2020

JAPON

Alors que la pandémie de COVID-19 se propage et que le nombre de personnes infectées et de décès montent en flèche dans divers endroits à travers le monde, un puzzle en cours a été l'augmentation relativement lente de ces chiffres au Japon. (Bien qu'à ce jour, les chiffres ont commencé à grimper de manière inquiétante.)
L'une des principales raisons du faible nombre d'infections enregistrées est que le Japon a imposé des critères stricts pour être éligible au test, en se concentrant sur le fait de donner des tests uniquement aux personnes qui ont eu des fièvres depuis plus de quatre jours combinées avec des voyages à l'étranger, un contact étroit avec une personne infectée. personne ou symptômes pulmonaires suffisamment graves pour justifier une hospitalisation. Le but de cette approche n'a pas été d'identifier toutes les personnes infectées, mais plutôt de concentrer les ressources sur celles qui ont le plus besoin de traitement et de suivre les grappes d'infection.
Il a également été signalé que les médecins japonais utilisaient les nombreux scanners CT du pays pour identifier la pneumonie qui est un résultat courant du nouveau coronavirus, qui est ensuite traité mais souvent sans qu'un test de COVID-19 ne soit effectué. Ainsi, certaines personnes traitées pour ce qui est probablement COVID-19 ne seront pas comptabilisées comme des cas confirmés dans les statistiques.

À quoi rêvent les Japonaises d'aujourd'hui ?

1S
i dans l’imaginaire japonais l’apocalypse est un thème majeur traité par le cinéma, la peinture et l’imagerie manga, le tsunami de mars 2011, avec son tragique contrecoup nucléaire, fait ressurgir le spectre de la catastrophe, intimement lié à l’histoire ancienne et récente de l’archipel. Tokyo Magnitude 8 (2009), entre autres mangas visionnaires, résonne étrangement aujourd’hui. Il évoque les suites d’un puissant tremblement de terre sur la capitale, tout comme A Spirit of the Sun imagine un terrible séisme, suivi d’un tsunami qui ravage Tokyo et provoque l’éruption du mont Fuji. En créant technologiquement l’illusion et le rêve qui nous apparaissent plus réels que le réel, l’image virtuelle se détachait jusque-là de la réalité physique pour nous transporter dans un néo-monde où la matérialité du corps s’estompait, devenant stricto sensu hors jeu. Mais face à une réalité qui vient valider les jeux hors norme du virtuel, quel statut donner à ces expressions cataclysmiques de cauchemars venus hanter les consciences ? S’agit-il d’exorcismes ou de prémonitions ? Et s’il est question d’exorcismes, que devient dès lors le féminin, cible d’une fantasmatique des plus complexes qui ne date pas d’hier ? Pour exemple, la célèbre estampe érotique d’Hokusaï (vers 1814), Le rêve de la femme du pêcheur (ci-contre) est, de ce point de vue, très signifiante. Elle nous montre une femme s’accouplant avec une pieuvre monstrueuse.

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2
La thématique du corps féminin livré à autant de succions voluptueuses nous laisse entrevoir la proximité d’une étreinte fatale, dont les yeux morts et spongieux de la créature tentaculaire seraient l’augure [2]

[2]
. Jouit-elle ? Rêve-t-elle ? Meurt-elle ? Comment interpréter cette vision de femme, comme disait Edmond de Goncourt, « évanouie dans le plaisir, comme un cadavre ». Nous savons que la tradition japonaise a toujours lié intimement le registre de l’érotique à celui de la mort, et depuis des siècles les pêcheuses sont enveloppées d’un parfum vénéneux. Dans l’imaginaire japonais, la mer c’est la mort. C’est de la mer que les morts viennent visiter les vivants. La réalité était cristallisée dans le rêve et les cauchemars qui hantaient les consciences ont rendu encore plus réel le spectre de la catastrophe avec lequel les Japonais ont toujours vécu. Mais à la conscience plus ou moins inquiète de la menace qu’a toujours fait peser la nature, s’est ajoutée, depuis 1945, la terreur atomique. Godzilla, gigantesque lézard monstrueux, produit de mutations post-Hiroshima, apparaît dans les studios de cinéma japonais en 1954. Mais aujourd’hui, à quoi rêvent les femmes de pêcheurs lorsque la réalité rejoint la fiction et que leur environnement a été dévasté ? Quels sont les fruits qu’elles craignent d’engendrer ? Plusieurs mois après les explosions et la fusion des cœurs de réacteurs nucléaires de Fukushima-Daïchi, les villes situées aux alentours de la centrale (soit au-delà des 30 km fixés comme zone de danger) n’ont toujours pas été évacuées, et face à cet ennemi invisible, inodore, silencieux, la population met en cause le gouvernement, et considère que le pays ne protège pas ses enfants [3]

[3]
. Nombreux sont ceux qui réclament l’évacuation des enfants, des jeunes filles et des femmes enceintes. Ils se sont constitués en une association qui a demandé aux enfants de Fukushima d’écrire des lettres sur ce qui se passe dans leur région où règne le silence de l’atome. Parmi ces lettres, il y a celle d’une petite fille de 9 ans qui demande : « Est-ce que j’accoucherai d’un enfant normal quand je serai grande ? » On voit bien ici qu’en se mêlant de tout, le sexuel est « coextensif à l’ensemble des activités humaines dans lesquelles il ne demande qu’à s’immiscer » (André, 1999, p. 144), jusques et y compris dans la catastrophe nucléaire. Quand la femme du pêcheur d’Hokusaï garde les yeux fermés dans cet accouplement tentaculaire, à quoi rêve-t-elle ? Quand celle de « Fécondation impie » (voir la bande dessinée de Kanako Inuki, La femme défigurée, T.2, Delcourt, cf. p. suiv.) qui annonce l’horreur de Parasitic Beast, a les yeux grands ouverts, que regarde-t-elle ? Entre rêve et vision hallucinée, il y a l’écriture du désastre dont les mangas, énigmatiques peintures affolées d’étranges scènes primitives, se font l’écho.


mardi 31 mars 2020

Devenir grand

france.tv



diffusé le mar. 31.03.20 à 23h05
disponible jusqu'au 31.05.20
société - 58 min - 2020 - tous publics

Comment relever, jour après jour, le défi de grandir, ensemble ?

"Devenir Grand" nous emmène dans trois classes, aussi ordinaires qu’extraordinaires, et dévoile ce qui se joue entre enseignants et élèves, le temps d’une année scolaire, pour permettre à chacun de s’épanouir, individuellement et collectivement.

Comment l’école peut-elle accompagner les élèves et les aider à grandir, jour après jour?

Dans une époque de crises politiques, sociales, environnementales ou sanitaires, comment l’école peut-elle contribuer à former une nouvelle génération de citoyens responsables, capables de changer positivement le monde ?


Musique et Santé, Institut Gustave Roussy





France 2, Mille et une vies : Reportage sur un des aspects du travail de Musique et Santé à l'Institut Gustave Roussy de Villejuif. Jean-Marie Gérintes, musicien intervenant, nous parle de ses interventions dans le Département de Cancérologie de l'Enfant et de l'Adolescent du Dr Valteau-Couanet


A l’Ehpad des Quatre-Saisons, la vie et la mort au jour le jour

Par    Publié le 31 mars 2020

[Les Quatre-Saisons, où vivent 65 résidents, fait partie des quelque 7 000 Ehpad que compte la France. Dans cette maison de retraite de Bagnolet, en banlieue proche de Paris, le quotidien a été totalement bouleversé, à partir de la mi-mars, par les mesures de protection contre le virus. Les visites étant interdites, récit de la vie confinée.]

«Le coronavirus aura un effet dévastateur quand on fera le décompte des morts de la rue»

Par Sylvain Mouillard — 
Des SDF trouvent refuge sous la gare de Lyon, à Paris, en février 2018.

Des SDF trouvent refuge sous la gare de Lyon, à Paris, en février 2018. Photo Cyril Zannettacci pour Libération

Le collectif «Les morts de la rue» rend ce mardi son hommage annuel aux 569 personnes sans domicile décédées en 2019. Un chiffre largement sous-estimé.

La cérémonie devait se dérouler dans le square Serge-Reggiani, situé dans le XIXarrondissement de Paris. Une liste de 569 noms égrenée pour rendre hommage aux «morts de la rue» de l’année 2019, tout à la fois pour «interpeller les pouvoirs publics» mais aussi donner une identité à ces personnes sans-domicile et «faciliter le deuil» de leurs proches, familles, amis et voisins… En conclusion, des pétales de fleurs devaient être jetés dans le canal de l’Ourcq. Mais le confinement décidé pour lutter contre l’épidémie de coronavirus est venu mettre à mal les plans du collectif «Les morts de la rue», créé en 2002 par des travailleurs sociaux et des personnes sans logis. «On a envisagé de reporter notre hommage annuel, mais avec une grande inconnue sur la date à laquelle il pourrait avoir lieu, confie Cécile Rocca, la coordinatrice. Finalement, on a opté pour une cérémonie virtuelle.»

«Pendant cette période, il faut maintenir les liens le plus possible»

Par Sibylle Vincendon — 
La semaine passée, l’angoisse a été le cinquième diagnostic le plus posé par SOS Médecins.
La semaine passée, l’angoisse a été le cinquième diagnostic le plus posé par SOS Médecins. Photo Clémence Losfeld. Hans Lucas

Jean-Dominique Nicolas est psychiatre et a été médecin en sous-marin où les équipages vivent parfois confinés plus de deux mois. Il décrit à «Libération» les ressorts psychologiques d’une telle épreuve.

Les usagers confinés des établissements médico-sociaux témoignent de leur engagement

Publié le 30/03/20 

Confinés, des usagers et parents d'enfants en situation de handicap témoignent sur la toile et dans la presse. Un jeune garçon fait un don à un Ehpad... La rédaction d'Hospimedia a sélectionné des événements marquants de la semaine écoulée.
[Médiathèque] France 3 Grand-Est se fait l'écho de la mise en ligne d'un clip musical Confinés sur l'air de Libérée, délivrée de La Reine des neiges, réalisé avec les résidents d'une maison d'accueil spécialisée (Mas) de Cormontreuil (Marne) gérée par l'association d'aide aux infirmes moteurs cérébraux du Nord et de l'Est. "Ce clip, on en a eu l'idée car on a une équipe d’animation avec une salariée qui anime une chorale. Une aide-soignante [...] qui chante très bien [...]. Cela a resserré les liens, certains pleuraient, des familles nous ont dit que c'était super", raconte Fabienne Ducerf, chef de service socio-éducatif. Dans cet établissement, les résidents sont 44 en temps normal. En ce moment, ils sont 31, âgés de 18 à 80 ans.

Coronavirus : le confinement aurait sauvé 2 500 vies en France selon une étude

Camille Roux
| 31.03.2020
Le confinement et d'autres mesures prises pour freiner l'avancée de l'épidémie de Covid-19 auraient déjà porté leurs fruits, selon des chercheurs britanniques. « Nous estimons que les mesures actuelles en place jusqu'à, au moins, la fin mars, auront évité la mort de 59 000 personnes dans 11 pays jusqu'au 31 mars », affirment des chercheurs de l'Imperial College de Londres dans une étude mise en ligne ce lundi. Ces universitaires spécialistes en épidémiologie et en mathématique ont modélisé la dynamique de l'épidémie en Europe et estimé le freinage de la contagion par SARS-CoV-2, à la suite des différentes dispositions prises dans les pays étudiés à des dates différentes les uns des autres.

Covid-19 : 1 200 professionnels de l'AP-HP contaminés, dont 40 % de médecins

PAR 
ANNE BAYLE-INIGUEZ -  
PUBLIÉ LE 31/03/2020

Crédit photo : AFP
L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a réuni les membres de son conseil de surveillance pour faire un point complet sur l'organisation du CHU francilien face à la pandémie. En sont ressortis de nouveaux chiffres rendus publics ce lundi 30 mars.
Sous la présidence d’Anne Hidalgo et en visio-conférence, le DG Martin Hirsch a rappelé que 1 400 patients positifs au Covid-19 étaient hospitalisés à l'AP-HP ce même vendredi, dont 650 en réanimation. Le directeur général de l'établissement a évoqué une « montée en charge importante depuis quatre jours avec 150 patients de plus chaque jour hospitalisés en réanimation », lit-on dans le compte rendu du conseil de surveillance.
Autre chiffre préoccupant : le nombre de professionnels de l’AP-HP contaminés depuis le début de l’épidémie s’élève à 1 200 personnes « avec une proportion importante de médecins, proche de 40 % ».

COVID-19 : premières leçons internationales

Univadis

Serge Cannasse   26 mars 2020

Vis-à-vis de la lutte contre l’épidémie de COVID-19, le recul est à présent suffisant pour commencer à savoir ce qui marche ou pas et plus généralement, pour identifier les forces et les faiblesses des systèmes de santé, voire des systèmes sociaux.
1) CE QUI MARCHE
1-1) La meilleure stratégie est de tester tôt, souvent et largement.
C’est la première et la plus importante leçon que tirent Max Fisher et Amanda Taub, journalistes au New-York Times, de leur revue internationale. Tôt, cela signifie tester dès que la maladie apparaît quelque part. Le petit nombre apparent de personnes symptomatiques cache le grand nombre des porteurs et, du fait de la latence d’apparition de la maladie, l’augmentation extrêmement rapide des cas.
L’exemple de la Corée du Sud prouve amplement ce point. Les autorités de santé ont pu identifier et isoler rapidement non seulement les individus infectés mais aussi les groupes populationnels particulièrement touchés. Cela a également permis de suivre la progression épidémique avec un maximum de précision. De même, les autorités taïwanaises « ont repéré et confiné très rapidement les personnes ayant voyagé dans des zones à risque et celles ayant un risque élevé face au virus », explique Angèle Malâtre-Lansac, Directrice déléguée à la santé de l’Institut Montaigne.