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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 17 décembre 2018

Olivier Michelet malade et artiste

Publié le 

Olivier Michelet expose quelques-unes de ses créations à l’occasion de l’exposition collective de fin d’année à la Galerie du Boulevard. 
© Photo NR


La maladie psychique n’empêche pas une vie créative. Exemple avec le Mellois Olivier Michelet, à la fois schizophrène et artiste.
Docteur Olive ou l’Œil polyglotte, deux noms pour une seule personne, Olivier Michelet. Artiste peintre déclaré depuis peu à la Maison des artistes, il est aussi malade. Touché par un mal qui effraie bien souvent l’entourage, la schizophrénie. « J’ai été diagnostiqué à l’âge de 19 ans à la suite d’une série de symptômes dont des hallucinations auditives. Il peut se glisser un peu de paranoïa aussi. Ça fait peur aux autres, mais c’est surtout dur à vivre pour le malade. » Une maladie handicapante car elle peut compliquer la relation aux autres. Si le vivre ensemble devient parfois chaotique, la maladie n’atteint pas les facultés intellectuelles. « Je suis passé par plusieurs structures psy. C’est un psychiatre qui peut poser le diagnostic. Tu peux faire des crises de bouffées délirantes. » Un délire qui n’a rien d’euphorique et qui s’accompagne d’une grande souffrance.
Aujourd’hui, Olivier Michelet vit avec un traitement neuroleptique. Une chimie au quotidien qui permet de vivre avec la maladie. « Je n’ai jamais essayé d’interrompre le traitement, même si une fois qu’on va bien c’est tentant d’arrêter, je sais que les symptômes reviendraient aussitôt. » Après un séjour dans un centre de Bordeaux, Olivier Michelet vit aujourd’hui chez ses parents. « Les médicaments me permettent d’avoir une vie normale, sauf que je ne peux pas avoir un travail salarié trop contraignant avec des horaires stricts. Il me faut une vie tranquille, donc plutôt en zone rurale, et assez libre pour éviter trop de stress. »

Ce à quoi je pense quand je pose un diagnostic de schizophrénie chez un enfant

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16/12/2018 

Je passe énormément de temps à réfléchir aux conséquences à long terme de cette annonce pour les familles.


Les personnes et les familles confrontées à des maladies difficiles qui bouleversent leur existence ont besoin d'être soutenues et encouragées par leur entourage. Je le sais d'expérience. Mon mari a survécu à un cancer quand il était enfant. À 14 ans, il s'est mis à souffrir de douleurs thoraciques et de toux, et on a fini par lui diagnostiquer la maladie de Hodgkin. Depuis une opération chirurgicale, une chimiothérapie et une radiothérapie, il est en rémission et en bonne santé.
Les conséquences psychologiques de son cancer continuent de nous hanter. Sa mère m'a fait promettre de l'appeler, même en pleine nuit, s'il se retrouvait un jour aux urgences. Elle vit toujours avec la peur d'entendre les mots: "Votre fils a un cancer."

Maladie mentale : les préjugés ont la vie dure…même chez les soignants !

Interview de Pierre-Michel Llorca, psychiatre, CHU de Clermont-Ferrand, Directeur des soins à la Fondation FondaMental, co-auteur de Psychiatrie : l'état d'urgence


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Déclin cognitif : mots croisés et sudoku ne le freineraient pas

Santé Magazine, le féminin qui fait du bien !
13/12/2018

Si faire des exercices d’entraînement cérébral tels que des mots croisés ou des sudokus améliore les capacités mentales, cela ne freine en rien le déclin cognitif lié à l’âge, suggère une étude scientifique.

Mots croisés, sudoku : ils ne stopperaient pas le déclin cognitif
© istock

Voilà qui devraient décevoir les adeptes d’entraînements cérébraux de type mots croisés ou sudokus, mais qui ne doit cependant pas les pousser à arrêter.
Une nouvelle étude scientifique écossaise suggère en effet que si les entraînements cérébraux augmente les capacités mentales, cela ne freine en rien le déclin cognitif lié à l’âge. En revanche, les personnes adeptes de ces jeux intellectuels (sudoku, mots croisés…) partent simplement de plus haut au niveau cognitif.

Addictions en milieu professionnel : à l’hôpital aussi…

14.12.18

Les conduites addictives en milieu professionnel concernent tous les secteurs. Ceux du sanitaire et du médico-social ne sont pas épargnés, d'autant que leurs établissements connaissent, eux aussi en tant qu'organisations, des transformations profondes qui peuvent fragiliser les professionnels qui y exercent. Focus sur ces pratiques à l'occasion d'un colloque organisé par l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa) Occitanie sur cette thématique, le 13 novembre dernier à Toulouse et qui a réuni près de 250 participants.


Boissons et dépression

Publié le 10/12/2018


Le café, le thé et les boissons sucrées sont les boissons non alcoolisées les plus consommées au monde. Cependant, compte-tenu de leur composition, leurs effets sur la santé peuvent être opposés. Cette revue et méta-analyse se focalise ici sur la dépression.  

En effet, la dépression est influencée par le mode de vie, dont l’alimentation. Les aliments influencent l’inflammation et l’oxydation qui interviennent dans la physiopathologie de la dépression. Le café est caractérisé par son apport en caféine et en polyphénols (acides chlorogéniques et caféiques notamment), le thé par son apport en caféine (certes moindre), et en L-théanine et polyphénols de type flavanols (catéchines), et les boissons sucrées par leur apport en sucres simples ajoutés.

dimanche 16 décembre 2018

La protection des mineurs sinistrée

Juges et associations s’alarment des délais de prise en charge lorsque des cas de maltraitance sont signalés.
Par Jean-Baptiste Jacquin Publié le 14 décembre 2018

Temps de
Lecture 7 min.

   

AUREL
A l’heure où le gouvernement annonce son intention de créer un code de la justice pénale des mineurs et lance la création de vingt nouveaux centres éducatifs fermés, l’ultime sanction avant la prison dans l’échelle pénale, le volet protection de l’enfance en danger apparaît sinistré. Or, en matière de justice des mineurs, les professionnels s’accordent sur le fait que la sanction pénale est souvent décidée quand une sanction éducative a échoué, celle-ci intervenant fréquemment en raison d’un échec de la prévention.
« Il y a un nombre extrêmement important de mineurs délinquants qui ont eu un antécédent en protection de l’enfance, ou un contexte familial qui aurait mérité une prise en charge en protection de l’enfance », a confirmé Madeleine Mathieu, directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), auditionnée le 27 novembre par la mission d’information sur la justice des mineurs lancée par les députés Jean Terlier (La République en marche) et Cécile Untermaier (Parti socialiste).

Psychanalyse et air du temps

Brèves de psys

Brèves de psys | Le blog


Aux cookies stroboscopiques de nos écrans, je préfère les madeleines de nos mémoires et les kaléidoscopes.

Les débats, voire les combats, entre les partisans et les détracteurs de la psychanalyse ont terni son image auprès du public, même si les premiers ont souvent prêté le flanc. Entre discoureurs dogmatiques, esthètes sceptiques et désengagés du social d’une part et thérapeutes donnant des diagnostics dans les médias d’autre part, elle semble s’être coupée de la société.
Pourquoi faut-il défendre la psychanalyse ? Si la culture admet l’existence de l’inconscient, les temps ont changé. Grâce à Freud, la psychanalyse a révolutionné la pensée. Mais elle est née de la névrose et de l’hystérie. Les pathologies ont changé ; aujourd’hui ce qui fait souffrir, c’est la relation à soi.
Vendue par des coachs, des livres de développement personnel, des applications de téléphone ou des thérapies, la quête du bonheur serait d’abord celui d’une industrie et d’une perception individualiste de la société. On voit apparaître les « psytoyens »[1] et une nouvelle hiérarchie émotionnelle où les émotions négatives n’ont plus de place.
La psychologie positive portée par une partie de la société cherche à remplacer le sujet par l’individu. Être sujet, c’est penser, désirer, créer, partager. C’est aussi agir collectivement, aller au delà de ses singularités, ce qui est la condition de la liberté. Si le sujet est porté par l’individu, il ne s’y réduit pas. La psychanalyse nous enseigne que pour nous constituer comme sujet, nous devrions pouvoir répondre à des questions fondamentales, comme assumer une identité sexuée, se situer dans une lignée parentale, se reconnaître comme vivant ou mort, à la fois semblable et différent de l’autre et soumis à la loi. Les réponses à ces questions étant toujours provisoires, l’existence humaine se définit par sa dimension tragique.
L’homme n’est pas maître en sa demeure

La spécificité de la psychanalyse, par rapport aux autres techniques thérapeutiques se fonde sur la distinction entre vérité subjective et réalité objective. Le patient est considéré comme sujet de sa propre histoire et non comme victime d’une souffrance dont la source serait totalement extérieure à lui. C’est lui permettre de se découvrir à travers sa valeur propre et d’assumer le mieux possible ses désirs. Qu’il n’est pas le fruit d’un destin mais qu’il aurait la liberté à portée de main, sans complaisance mais sans illusion quant au fait que la vérité dernière lui échappera toujours. Pour Freud, la visée d’une cure n’est pas la promesse du bonheur mais la transformation de la souffrance névrotique en malheur ordinaire.

"Auprès des personnes en fin de vie, je touche au cœur du métier soignant"

06.12.18

Infirmière en soins palliatifs et blogueuse, Cylie a mis le développement personnel au cœur de sa vie professionnelle et personnelle pour prendre de la distance et mieux gérer ses émotions, alors qu’elle frôlait l’épuisement dans son travail. Elle nous raconte son itinéraire.

Le soin : une manière d'habiter le monde...

 par 

Soignant, soigné… une relation qui remonte à des temps anciens. Une relation qui en dit long sur les valeurs d'une société, sur son organisation et sur la prise en charge des plus faibles. Le soin, cette partie non visible de la médecine mais essentielle pour aller mieux, relation discrète et souvent négligée faute de moyens, mais pourtant fondamentale puisqu'elle qui unit la personne malade au personnel soignant. Eléments de réflexions autour du soin livrés par de brillants contributeurs aux sciences humaines - psychanalystes, anthropologue, philosophes, écrivains - réunis l'espace d'une soirée, le 27 novembre dernier, par le journal Libération en collaboration avec nehs (Nouvelle Entreprise Humaine en Santé) pour éclairer la thématique suivante : "La santé à coeur ouvert : empathie, parole, soin".
mains tendues
Le soin, dans son aspect professionnel, va bien au-delà de la bienveillance. Ce n’est ni de la charité, ni de la compassion. Il s’agit de s’ajuster aux besoins de l’autre afin de l’accompagner au plus juste dans son parcours de soin.
Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de Libération, s'est interrogé en préambule : que seraient la liberté du malade et l'égalité devant les soins, piliers de la santé publique, sans ce lien fraternel entre soignant et soigné qui humanise ce monde de l'inquiétude et de la souffrance devant la maladie ? Une question parmi de nombreuses autres, livrée lors de ce forum qui a fait la part belle à la réflexion et aux débats. Sylvain Chapuis, directeur général de nehs, a renchéri : on parle beaucoup de nouvelles technologies, d’intelligence artificielle, de robotisation. Mais il faut remettre au cœur du débat cette relation entre soignant et soigné qui en dit long sur les valeurs que porte une société. Au quotidien, la bien portance du patient, sa prise en charge et sa guérison sont d’abord le fruit d’une relation spécifique avec son ou ses soignants, un lien qui doit être protégé, voire restauré. En effet, la base d'un soin, c'est la question de la confiance entre le soignant et le soigné. Quand on enlève ça, on rend le soin moins efficace. Et Axel Khan, écrivain et généticien, de rappeler qu'une société qui ne s’organiserait pas pour prendre soin des plus fragiles, ne serait pas une société.  
Le care, ce n’est pas une société qui sépare les vulnérables et les autres. Prendre soin, c’est aussi défendre les approches universelles et veiller à ce que la norme soit la moins discriminante possible. Cynthia Fleury

A la télé - Derniers jours d'un médecin de campagne

 par 

Le 6 décembre dernier, à 20h30, le documentaire inédit du réalisateur Olivier Ducray "Derniers jours d'un médecin de campagne" était présenté sur LCP, la chaîne parlementaire, au travers de l'émission "Droit de Suite" dont la thématique était "Milieu rural : SOS Médecins". La finalité étant de mettre en perspective la réalité des déserts médicaux. Nous avons vu ce documentaire, nous l'avons aimé, nous ne pouvons donc que vous inviter à le découvrir. L'occasion de vivre, en immersion, 52 minutes en compagnie du Dr Patrick Laine, sacré personnage qui n'en finit pas de finir sa carrière faute de remplaçant, et de sa patientèle.
Si vous avez manqué le film ou si vous souhaitez le partager, il est d'ores et déjà accessible gratuitement ici
Dr Laine
Le Dr Laine est passionné par son métier, mais usé. Il sait bien qu'il va devoir s'arrêter, prendre sa retraite et penser enfin à lui et à ses proches. Pourtant, il ne peut se résoudre à laisser ses patients sans solution, surtout les plus fragiles et dépendants, ceux pour lesquels sa disponibilité et ses visites sont essentielles

samedi 15 décembre 2018

L’usage de cannabis chez les adolescents conduit-il à des problèmes comportementaux ?

Univadis

Dawn O'Shea   3 déc. 2018


Une nouvelle recherche suggère que l’usage de cannabis chez les adolescents ne semble pas conduire à des problèmes de conduite plus importants, ni à une plus forte affiliation à d’autres adolescents qui fument du cannabis.

La recherche, publiée dans la revue Addiction, a utilisé les données de Philadelphia Trajectory Study, une étude en six phases qui a commencé en 2004 avec des entretiens de près de 400 individus âgés de 10 à 12 ans à Philadelphie, aux États-Unis. Les adolescents ont été analysés chaque année de 2004 à 2010, puis de nouveau en 2012 pour un suivi final à deux ans.

L’étude en cours a utilisé les données de 364 adolescents issus des quatre dernières phases de l’étude. Les autodéclarations concernant l’usage de cannabis, les problèmes de conduite, la proportion de pairs consommant du cannabis et les critères relatifs aux troubles liés à l’usage de cannabis ont été analysés.


L’analyse a révélé que le changement concernant l’usage de cannabis n’a pas prédit les changements au niveau des problèmes de conduite ou de l’usage de cannabis chez les pairs au cours du temps, après prise en compte du sexe, de l’origine ethnique ainsi que du statut socio-économique. 


Barbara Cassin : «La langue française n’est pas statique, elle est faite pour changer»

Par Catherine Calvet et Simon Blin, Illustration Sylvie Serprix — 

Illustration Sylvie Serprix

Performativité des mots, manière de parler du président Macron, écriture inclusive… La philosophe, qui vient d’être élue à l’Académie française, réagit aux différents débats autour de l’utilisation du langage.

Philosophe, philologue et helléniste, Barbara Cassin deviendra en octobre 2019 la cinquième femme, sur 36 membres, à siéger à l’Académie française et vient de recevoir la médaille d’or du CNRS. Après le Vocabulaire européen des philosophies -Dictionnaire des intraduisibles (Seuil), elle continue d’explorer la faculté des mots à construire le réel, cette fois-ci dans les pas du Britannique John L. Austin, avec son dernier ouvrage, Quand dire, c’est vraiment faire : Homère, Gorgias et le peuple arc-en-ciel (Fayard).
Comment vous, la spécialiste du langage, analysez-vous le mouvement des gilets jaunes, qui souffre d’un manque d’interlocuteurs ?

La première chose que j’ai envie de dire, c’est que lorsque je rentre du Brésil ou des Etats-Unis, je suis contente que nous ayons Emmanuel Macron comme président, et non Bolsonaro ou Trump. Je n’ai aucune envie de dire du mal d’Emmanuel Macron tout court. Mais, malgré tout, puisque cet homme est vraiment intelligent et cultivé, comment se peut-il qu’il ne se rende pas compte que le discours qu’il tient n’est pas adéquat, n’est pas audible par ceux qui en tiennent un autre qu’il invalide totalement. Quand depuis l’Argentine, fin novembre, il déclare que, lui, a tenu son rôle de chef d’Etat, qu’il a représenté la France à l’extérieur, qu’il a œuvré pour le climat, pour le commerce… il ne peut pas conclure seulement par deux phrases inaudibles sur la situation en France. Au-delà du discours de lundi, j’attends une parole normale de sa part. Une parole qui ne donne pas de mauvaises pistes telles que : «Puisque vous êtes contre l’augmentation du carburant, vous êtes aussi contre l’écologie.» Ces fausses alternatives fabriquées de toutes pièces sont odieuses. Nous sommes face à un grand gap discursif. Le chef de l’Etat n’est pas seulement le président de la France par rapport au monde. Il est aussi président de la France par rapport aux Français, président de tous les Français. Et cela, je ne l’entends pas.

vendredi 14 décembre 2018

Réussir sans effort et sans talent ?

LE JOURNAL DE LA PHILO par Anastasia Colosimo
13/12/2018
4 MIN

Dans son nouvel ouvrage "Peut-on réussir sans effort ni aucun talent ? Les mirages du mérite", le philosophe Gilles Vervisch déconstruit tous les préjugés de notre époque sur la réussite et le mérite qui ne reposeraient que sur l’effort et le talent...
Réussir sans effort et sans talent ?
Réussir sans effort et sans talent ? Crédits : Francesco Carta fotografo - Getty
Peut-on réussir sans effort ni aucun talent ? Les mirages du mérite de Gilles Vervisch est publié aux éditions Le Passeur et sort le 3 janvier 2019.

Tu n’es pas bon à rien, tu es mauvais à tout !

L’auteur, d’abord. Il s’agit de Gilles Vervisch, agrégé de philosophie et enseignant dans un lycée de la région parisienne, auteur de plusieurs excellents ouvrages, dont Star Wars, la philo contre-attaque, toujours chez Le Passeur. Le titre du nouveau livre, ensuite : Peut-on réussir sans effort ni aucun talent ? Les mirages du mérite. Je crois pouvoir dire, en mon nom, mais aussi au nom de pas mal de personnes dans ce monde, que les jours où on se dit qu’on n’a pas de talent, on se dit qu’on compensera par le travail et que les jours où l’on ne travaille pas, on essaye de se rassurer en se disant qu’on serait sauvé si seulement on avait un peu de talent. Mais alors réussir sans aucun talent et sans aucun effort, voilà qui paraît parfaitement impossible ! D’ailleurs en découvrant le titre de cet ouvrage, j’ai immédiatement pensé à cette scène du film Le Schpountz de Marcel Pagnol, où Irénée Fabre, joué par Fernandel, se prend un savon de la part de son oncle, joué par Fernand Charpin.

Matières à penser | “L’inconscient européen” par Frédéric Worms

13/12/2018

Frédéric Worms
Frédéric Worms Crédits : M.Lazaridis / IFA
L’inconscient européen, ce sont à la fois les spectres qui hantent l’Europe, aujourd’hui, et la manière de les affronter. Où en sommes-nous avec le nazisme, le terrorisme, la peur, l’altérité coloniale ou culturelle en général, le rapport à la nature et au monde ? La psychanalyse, ce qu’on appelle « l’ethno-psychiatrie », la littérature et la poésie peuvent-elles nous aider à les affronter ? 

Détecter les violences conjugales à la maternité

Univadis

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La grossesse est souvent une période d'escalade des violences dans la sphère intime, avec un retentissement important pour la femme et son enfant à naître (fausse couche, faible poids de naissance, prématurité, diabète, dépression...) Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène.

La grossesse de sa compagne réactive chez un homme fragile psychologiquement des traumatismes de l'enfance. Il peut avoir été témoin de violences dans le couple formé par ses parents avec un risque important de les reproduire à son tour. La grossesse vient aussi rompre le lien exclusif de l'homme avec la femme. Cette dernière fait l'objet d'une attention renforcée de la part de son entourage et du personnel médical et échappe davantage à son contrôle.

Si la grossesse est un catalyseur des violences conjugales, elle est également un moment clé pour les repérer.

Dans les Hauts-de-Seine, le personnel hospitalier de huit maternités a été formé à la détection des violences conjugales et travaillent avec les policiers pour venir en aide aux victimes.