Tribune - Des psychiatres et des addictologues mettent en lumière les retombées positives obtenues par les pays ayant expérimenté la levée de la prohibition de la drogue.
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En 1998, une session spéciale de l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, sous le titre A drug-free world, we can do it (« Un monde sans drogue - nous pouvons le faire »), une résolution statuant sur la nécessité de mise en place de politiques de contrôle de la consommation de drogues.
« Nous devons considérer des alternatives à la criminalisation et à l’incarcération des personnes qui utilisent des drogues. »
Le but était de prohiber tous les usages, possession, production et trafic de drogues illicites. Cet objectif correspond au cadre légal dans de nombreux pays. Mais l’évolution récente du contexte législatif conduit à s’interroger sur la pertinence de ce but. Le 26 juin 2015, Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, déclarait lors de la Journée internationale contre l’abus de drogues et le trafic illégal :
« Nous devons considérer des alternatives à la criminalisation et à l’incarcération des personnes qui utilisent des drogues et centrer les efforts de la justice sur les personnes impliquées dans le trafic. Nous devons accroître nos efforts portant sur la santé publique, la prévention, le traitement et le soin aussi bien que sur les stratégies économiques, sociales et culturelles. »