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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 8 septembre 2015

Que faire si une psychothérapie n'avance pas ?

 08/09/2015

Deux spécialistes rappellent les règles de ce dialogue thérapeutique bien particulier et les écueils à éviter pour ne pas qu'il s'enlise.


« Engager une psychothérapie coûte de l'énergie, du temps et de l'argent, autant s'y préparer au mieux. » C'est le constat du Pr Alain Gérard, psychiatre, ancien chef de service adjoint à l'hôpital Sainte-Anne de Paris et de Brigitte Rémy, psychiatre hospitalier et psychothérapeute. C'est pour aider toutes les personnes qui s'engagent dans cette voie à trouver les réponses à leurs questions que ces deux spécialistes viennent d'écrire un livre très pratique, Si votre psychothérapie n'avance pas ... * Ils y encouragent les patients à être « proactifs » dans leur démarche et ils répondent aux questions les plus souvent posées.


Un rapport INSERM pointe les difficultés méthodologiques de l’évaluation de l’hypnose médicale

08.09.2015

Un rapport de l’INSERM remis en juin à la Direction générale de la Santé conclut à un intérêt thérapeutique de l’hypnose dans un nombre limité de ses indications, tout en soulignant le peu de risques qu’elle entraîne. Au-delà de ces constats, les chercheurs ont pointé la possible inadéquation des méthodes classiques d’évaluation.

Existe-t-il des contre-indications pour la psychothérapie EMDR ?





08/09/2015

Il n’y aurait pas à proprement parler de contre-indication à suivre une psychothérapie EMDR, ce qui est nécessaire, et qui vaut pour l’ensemble des méthodes utilisées, c’est l’aptitude du professionnel dans la prise en charge du patient ainsi que dans l’application de cette méthode psychothérapeutique.



Le tabou du suicide au grand âge

08 septembre 2015


La 13eme journée mondiale de prévention du suicide ce 10 septembre, est l'occasion de revenir sur le premier rapport de l’Observatoire national du suicide fin 2014. Il montrait une situation préoccupante en France, notamment pour les personnes âgées.

«La personne âgée accomplissant un geste suicidaire est en général animée d’une détermination forte comme en témoignent les moyens fréquemment employés (précipitation d’un lieu élevé, armes à feu, pendaison). L’intentionnalité plus grande du sujet âgé se conjugue souvent avec une fragilité organique sous-jacente plus grande». 

Les données s'aggravent quand on parle d'aidant familial d'une personne malade Alzheimer selon le mémoire du Dr Boudet.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a ainsi fait du suicide un problème de santé publique.

D'autant que le suicide des personnes âgées est souvent qualifié de "légitime", de "rationnel", comme un "choix sensé" étant donné les difficultés de vie... L'OMS appelle ainsi les médias à une "couverture responsable" des cas de suicide. Elle invite à ne pas "décrire en détail les actes suicidaires, et éviter toute dramatisation ou glorification, minimiser l'importance des reportages consacrés au suicide et éviter les simplifications excessives".



Hausse des suicides chez les agriculteurs indiens

Par  07-09-2015




mediaDeux jeunes filles marchent dans la région d'Allahabad, dans l'Etat d'Uttar Pradesh, le 22 mai 2015. Etat qui est le premier producteur de canne à sucre en Inde.AFP PHOTO/ SANJAY KANOJIA
En Inde, plusieurs régions ont connu ces derniers mois une hausse inquiétante du nombre de suicides chez les agriculteurs. Cette tendance n'est malheureusement pas nouvelle dans le pays, où 60% de la population dépend directement ou indirectement de l'agriculture. Mais, elle semble s'aggraver ces dernières années. Une combinaison de facteurs contribue à pousser de plus en plus d'agriculteurs indiens dans une spirale d'endettement et de désespoir.

Une structure novatrice d'HAD en psychiatrie ouvre à Toulouse grâce à un partenariat public-privé

Le CH Gérard-Marchant, spécialisé en psychiatrie, et les cliniques de Beaupuy et des Cèdres du groupe Capio ont mis en place à Toulouse (Haute-Garonne) un partenariat public-privé donnant naissance à une structure novatrice d'hospitalisation à domicile (HAD). Celle-ci vise à désengorger les urgences et réduire les hospitalisations évitables.
Psydom31, une structure d'hospitalisation à domicile (HAD) en psychiatrie ouvre ce 7 septembre à Toulouse (Haute-Garonne) "dans le cadre d'un partenariat public-privé inédit, au service du patient", ont annoncé les cliniques privées de Beaupuy et des Cèdres (groupe Capio) et le CH Gérard-Marchant. Cette structure est la première en HAD psychiatrique autorisée dans le secteur privé en France. Elle souhaite apporter "des réponses innovantes à plusieurs niveaux", expliquent les promoteurs de Psydom31 dans un communiqué.

Quelle hospitalité pour la folie ?

12/08/15

39
Le collectif des 39 organise et anime le 9 septembre après-midi au Sénat un colloque, parrainé par la sénatrice Aline Archimbaud afin de présenter les arguments critiques dans cette loi relatifs à la psychiatrie, au médico-social, à la prise en compte des patients et faire part de propositions pour continuer de défendre une hospitalité pour la folie auprès des parlementaires et des journalistes qui répondront à cette invitation.
Trois tables rondes seront organisées :
-pour l’hospitalité de la folie, non à la contention ; 
-où en est la pédopsychiatrie ? 
-quelles espaces citoyens pour les patients dans les établissements du sanitaire et du médico-social.
  • Le 9 septembre 2015
  • Sénat
    15, rue de Vaugirard
    75006 Paris
  • Site internet





















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lundi 7 septembre 2015

Le « cœur brisé », un syndrome qui peut être

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |  | Par 


Le syndrome du « cœur brisé » est en train de livrer ses secrets, et il n’est pas à prendre à la légère, selon une étude internationale, publiée dans la revue New England Journal of Medicine du 3 septembre. Il ne s’agit pas de psychologie mais de cardiologie.


Schémas du ventricule gauche, l'un atteint de takotsubo cardiopathie (A), et l'autre normal (B).


Décrit pour la première fois en 1990 par des Japonais, le « syndrome du cœur brisé » – ainsi dénommé car il semble souvent déclenché par un choc émotionnel – est une défaillance cardiaque aiguë qui touche principalement les femmes ménopausées. Peu fréquente, elle est aussi connue sous le nom de « takotsubo » (« piège à pieuvres », en japonais), en référence aux anomalies cardiaques observées lors de cette atteinte transitoire du myocarde.

Nous sommes tous des chimères

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |  | Par 
Femmes ou hommes, jeunes ou moins jeunes, nous sommes tous des chimères. La métaphore n’entend pas dénoncer notre condition de mortels. Elle témoigne d’une réalité biologique qui fait écho à la description d’Homère : il y a vingt-huit siècles, l’aède grec évoquait dans l’Iliade ces fabuleuses créatures hybrides, « lion par-devant, serpent par-derrière, ­chèvre au milieu ». Nous n’en sommes pas là. Mais la biologie moléculaire nous l’enseigne aujourd’hui : chacun de nous recèle, tapies dans sa moelle osseuse, son cœur, son foie, son pancréas, sa peau… ou même son cerveau, des cellules génétiquement différentes de ses propres cellules.


Image 3D d'un foetus à 32 semaines produite par ultrasons.


Présentes en faibles quantités, ces cellules étrangères ont été acquises naturellement lors de la grossesse. Certaines proviennent de notre mère biologique. D’autres sont issues des fœtus que les mères ont portés. D’autres enfin, plus rarement, émanent de nos frères ou sœurs aînés, voire d’un jumeau parfois ignoré.

Quelles sont les conséquences, pour la santé maternelle, de ce « microchimérisme fœtal » ? Publiée le 28 août dans la revue BioEssays, une étude américaine, menée par l’équipe d’Amy Boddy (université de l’Arizona), dresse un bilan des recherches sur ce thème. Où il apparaît que ces cellules fœtales sont des Janus, dotés d’une face bénéfique et d’une face maléfique.

Bientôt le sexe du bébé à la carte en Australie ?

Le Monde Blogs , par Pierre Barthélémy

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© Kristin Klein.
Pour quelques jours encore, les Australiens peuvent donner par écrit leur avis sur un projet de recommandations éthiques concernant la procréation médicalement assistée, texte présenté par le Conseil national sur la santé et la recherche médicale (NHMRC). Parmi les points soulevés figure une mesure plus que symbolique, qui illustre l'évolution du regard que portent les sociétés occidentales à la fois sur la procréation, sur le désir d'enfant et sur l'enfant à venir lui-même : la possibilité d'offrir à des couples « normaux », c'est-à-dire sans problème de fertilité ni porteurs d'anomalies génétiques, le recours à une fécondation in vitro (FIV) doublée d'un diagnostic préimplantatoire (DPI), ce dans le but unique de pouvoir choisir avec certitude le sexe de leur progéniture. Pour résumer, le sexe du bébé à la carte, ce que le NHMRC appelle pudiquement une« sélection du sexe pour motifs non médicaux ».

Les tentatives de suicide plus fréquentes parmi les Wallons

BELGIQUE 06 septembre 2015

Les Wallons sont plus enclins aux tentatives de suicide que les Flamands ou les Bruxellois, selon une étude menée sur base des données des membres de la mutualité Solidaris. Celle-ci a analysé les admissions à l'hôpital pour tentative de suicide, de ses membres uniquement, pour les années 2011, 2012 et 2013, dans le but de définir le profil démographique et socio-économique des personnes les plus à risque de tenter de mettre fin à leurs jours (sans que le suicide ne soit abouti). Les suicides sont en effet recensés au niveau national, mais il n'existe pas de statistiques officielles sur les tentatives non-abouties. Durant les années 2011, 2012, 2013, 4.174 affiliés ont fait une ou plusieurs tentative(s) de suicide, soit 0,13% des membres de la mutuelle, note-t-elle. En ne prenant parmi ces personnes que celles qui étaient affiliées en juillet 2012 (4.063), il apparait que la moyenne d'âge est de 40 ans, la plus jeune étant âgée de 9 ans et la plus âgée de 96 ans. Une majorité d'entre elles (64%) sont des femmes, chez qui on observe deux périodes critiques: les tranches d'âge de 15-24 ans et 40-49 ans. Chez les hommes, le pic de la fin de l'adolescence et du début de l'âge adulte n'est pas observé, seulement celui des 40-49 ans.


dimanche 6 septembre 2015

Une convention tripartite en Haute-Normandie vise à mieux répondre aux urgences psychiatriques



Une convention multipartite visant à organiser en Haute-Normandie un dispositif de réponse aux urgences psychiatriques entre en vigueur ce 4 septembre, informe l'ARS dans un communiqué. Elle explique que "face à des difficultés et des freins rencontrés dans la prise en charge de certaines urgences psychiatriques", un travail multipartenarial s’est engagé depuis deux ans permettant de répondre aux exigences légales et à la "forte attente sociétale", notamment des associations de familles d’usagers. L’ARS de Haute-Normandie a donc piloté un groupe de travail, composé de représentants de différentes institutions : établissements référents en psychiatrie, Samu, service départemental d'incendie et de secours (Sdis), Unafam*, forces de l’ordre, autorités judiciaires, transporteurs sanitaires privés, préfectures. Ce groupe a souhaité disposer d’un dispositif formalisé permettant de répondre notamment à deux problématiques. La première est l'impossibilité dans certains cas d’obtenir un avis ou un certificat médical préalable à toute mesure coercitive, comme l’impose la loi. La seconde est l’obtention de l’aide de la force publique "dans des situations exceptionnelles qui n’entrent pas dans le cadre d’interventions déjà protocolisées". 

Suicide assisté en Grande-Bretagne, les religions disent non

06.09.2015

La Grande-Bretagne s’apprête à légaliser le suicide assisté pour les malades en fin de vie. Le projet de loi qui sera débattu vendredi au parlement entend en effet permettre à des malades qui auraient moins de six mois à vivre de recevoir une dose de médicaments mortelle. Le texte prévoit que deux médecins et un juge des affaires familiales confirment le diagnostic médical du patient, attestent de sa pleine capacité mentale et du fait qu'il agit libre de toute pression extérieure. Comme en Suisse et dans l’Etat de l’Oregon aux USA, c’est ensuite patient qu’il reviendrait de s'administrer lui-même la dose mortelle de médicaments.

Exercer le métier d'infirmier, oui mais pourquoi ?

28.08.15
C'est bien connu : le métier d'infirmier/infirmière en demande beaucoup à ceux et celles qui l'exercent. Disponibilité, résistance physique, gestion des émotions, vigilance, sens des responsabilités… On exige tant des soignants. Parfois même un peu trop… Pourtant, malgré les difficultés du métier, ils sont toujours plus nombreux à vouloir l'exercer. Mais pour quelle(s) raisons ? Nous avons voulu leur poser la question…




infirmiers équipe sourire
26,9 % des infirmiers ayant obtenu leur diplôme en 2013 exerçaient un autre métier auparavant.

On ne devient pas infirmier par hasard, lance Corinne Lefebvre à ses étudiants. Au fond de vous, vous avez tous une raison d'être assis dans cette salle. Et pour certains, une chose s'est brisée à un moment ou un autre. Une chose que vous souhaitez réparer, panser ou changer.... Forte de ses nombreuses années dans l'enseignement, la cadre formatrice a vu juste. En face d'elle est assise Fabienne. Victime d'un grave accident de la voie publique il y a quelques années,  elle est restée hospitalisée durant plus de 12 mois. Consciente des préoccupations qui affectent les patients, cette ancienne secrétaire de 44 ans s'est promis de passer de l'autre côté en devenant infirmière et en soignant à son tour les victimes de la route. A côté d'elle, Manuel. Le jeune homme de 23 ans a vu son meilleur ami mourir d'une leucémie. Il est parti trop tôt, trop vite, sans pouvoir prononcer ses derniers mots ... Quelle injustice ! Sa colère le motive à exercer un jour en oncologie afin de faire reculer la maladie. Et puis il y a Marine, François et Nadia qui veulent se sentir tout simplement utiles aux autres. Alors effectivement, en règle générale, on ne choisit pas la profession infirmière par hasard...

Une question de choix ou de « vocation » ?

Selon le document de travail « La formation aux professions de santé en 2013 » de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), 26,9 % des infirmiers ayant obtenu leur diplôme en 2013 exerçaient un autre métier auparavant. Mauvais choix de carrière ou envie de changement ?
Pour Arlette Janssens, psychologue du travail, il y a deux étapes importantes dans le choix d'un parcours professionnel. La première a lieu à la fin du lycée. Un moment crucial où le futur étudiant doit choisir son orientation. Cette décision se prend souvent sous l'influence des parents, des professeurs ou des conseillers d'orientation, explique la professionnelle. Mais ce choix est-il objectif en tout point  ? Visiblement non. Souvent, vers 40-45 ans, après avoir travaillé 20 ans en entreprise, les personnes ont envie d'associer leur vraie passion à leur métier.  Un désir qu'a ressenti Stéphanie, infirmière en traumatologie. Enfant, je m'amusais à soigner mon frère. J'enroulais sa jambe avec un bandage. Alors, je crois que c'était la suite logique des choses lorsque j'ai abandonné mon poste en marketing pour devenir infirmière. Et pourtant, parmi les infirmiers en exercice depuis plusieurs années, beaucoup perdent leur amour du métier.

Quel usage des thèses pavloviennes en médecine ? Schizophrénie, incertitudes scientifiques et psychiatrie en union soviétique

Cahiers du monde russe 2015/1

Cet article porte sur les interprétations et les usages des théories pavloviennes en psychiatrie. L’auteur montre que le choix d’appuyer la psychiatrie sur les thèses pavloviennes n’avait rien d’évident et que, s’il a été fait, c’est parce qu’il paraissait susceptible de faire de la psychiatrie une spécialité moderne, qui ne souffre plus de la comparaison avec d’autres spécialités médicales ou d’autres disciplines biologiques du point de vue de son régime de vérité.

Toxicomanie sur ordonnance

Il faudra changer notre image du toxicomane, venant des quartiers défavorisés, peu diplômé, plutôt jeune, masculin, délinquant, volontiers ‘basané’ à l’intérieur comme à l’extérieur. Ce profil a évolué depuis que les marchands de santé ont fait une promotion intensive des morphiniques dans toutes les douleurs de l’adulte et de l’enfant. 

Leur méthode, longuement éprouvée, a consisté à pointer l’incurie des médecins, inaptes à déceler les souffrances de leurs patients, dépourvus d’empathie et incapables d’évaluer les progrès de la pharmacie…
Et comme toujours, les médecins ont courbé l’échine…

Cliniquement, les opiacés n’avaient que deux indications : les douleurs cancéreuses et la gestion de fin de vie. Mais par la grâce des mutuelles et des agences du médicament, la morphine est prescrite pour tous degrés et sortes de douleurs articulaires, viscérales et obstétricales. Ce n’est plus de l’empathie c’est de la communion festive !

Plus leur mère a reçu d’analgésiques et anesthésiques pendant l’accouchement, plus les enfants ont de risque de conduites addictives et autodestructrices à l’âge adulte. Et s’ils ont la malchance d’avoir un pédiatre influençable, ils seront des drogués soumis et définitifs.