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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 5 mai 2014

Une visite à Sarkozy et un tour en psychiatrie

5 MAI 2014
Il est là, se tourne sur sa chaise, lève les yeux au ciel, se demande : «Mais quand est-ce que la plaisanterie va s’arrêter ?» Puis lâche devant la juge de la cour d’appel du tribunal de grande instance de Paris :«Mais quand est-ce que je vais pouvoir voir mes enfants ? Là, cela fait un mois. J’aurais préféré aller en prison, je serais sorti depuis.» Son avocat, Renan Budet, est à ses côtés : «Plus d’un mois, ainsi, en dehors de toute vie civique.»
C’était le 21 mars. M.H., 45 ans, entend à la radio Nicolas Sarkozy dire :«Je veux que l’on me traite comme un citoyen comme un autre.» Allez savoir ce qui se passe dans sa tête, M.H fait le pari d’aller devant chez lui et de vérifier la véracité de ces propos. A peine arrivé dans l’impasse où habite l’ancien président de la République, il aurait tenu, selon la police, des propos incohérents puis serait parti. Aucune violence, aucune injure. Mais quelques minutes plus tard, à quelques centaines de mètres de là, la police l’arrête et l’envoie à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris. Une décision est alors prise de l’hospitaliser contre sa volonté, «à la demande du représentant de l’Etat». Depuis ? Il est toujours interné à l’hôpital Henri-Ey du XIIIe arrondissement de Paris.

C’est arrivé le 5 mai 1808 Mort de Cabanis

Le plus philosophe des médecins est né en Limousin, au château de Salagnac, à Cosnac, le 5 juin 1757. 

Après avoir été pensionnaire au collège de Brive-la-Gaillarde où il se révéla un élève difficile, Cabanis fut envoyé à Paris par son père, avocat de formation reconverti dans l’agriculture, pour y poursuivre ses études sous la protection de Turgot. Là, il se forge un copieux bagage philosophique en dévorant Cicéron, Platon, Saint-Augustin, Montaigne, Montesquieu, Buffon et Bossuet. Il se pique aussi de poésie et, jeune homme velléitaire, entame aussi une traduction de L’Iliade.

Après avoir accompagné comme secrétaire à Varsovie un noble polonais, Cabanis doit, rentré à Paris, se choisir, sur l’instance de son père, une vraie profession. Sur les conseils du Docteur Dubreuil, il se décide pour la médecine et, après sept ans d’études, prête serment à Reims en 1784.

ANTIDÉPRESSEURS 14 millions de prescriptions en 2013

QUEBEC

SIMON DESSUREAULT / AGENCE QMI 
05 mai 2014

Uniquement l'an dernier, 14 millions d'ordonnances pour des antidépresseurs ont été données au Québec. La difficulté de consulter un psychologue de façon gratuite pourrait notamment expliquer cette statistique alarmante, estime des médecins.

Les listes d'attentes pour avoir accès à une psychothérapie dans les CLSC sont impressionnantes, affirme la docteure Maxine Dumas-Pilon, qui pratique la médecine familiale.

«Les antidépresseurs sont beaucoup plus accessibles. Les psychothérapies en clinique coûtent cher et choisir des antidépresseurs est plus rapide pour le patient», explique Mme Dumas-Pilon.


«Dans la nature, des pères célibataires ou accoucheurs»

CATHERINE MALLAVAL

Santé urbaine, quand la ville fait mal aux hommes

ALBERT LEVY ARCHITECTE URBANISTE, CHERCHEUR
TRIBUNE La pollution atmosphérique qui revient régulièrement dans nos villes, avec ses pics alarmants, n’est pas un phénomène naturel. La priorité donnée à l’urbanisme des réseaux et des flux, à l’hégémonie de l’automobile, aux énergies fossiles dominantes, éclatement des espaces bâtis, accélération du mode de vie, ségrégation sociospatiale. Tous ces choix urbanistiques, fondés sur le primat de la mobilité motorisée, ne sont pas sans conséquences sanitaires sur la population. Ils ont produit une forme urbaine caractérisée par l’opposition centre - périphérie et surtout par la périurbanisation et l’étalement urbain. Si la ville-centre, compacte, reste la forme idéale de ville durable, elle devient vite un piège mortel pour la santé lorsqu’elle est livrée à l’automobile. La circulation induite par la périurbanisation et ses mouvements pendulaires entre centre et périphérie ainsi que la pollution industrielle sont à l’origine de graves altérations de l’environnement qui menacent la santé. Parmi lesquelles la pollution de l’air, mais aussi la perturbation du climat et enfin les nuisances sonores et leurs effets pathologiques, touchant surtout les personnes vivant à proximité des grandes infrastructures de transport et de circulation.
La première inégalité territoriale touche les habitants du périurbain qui représentent plus de la moitié de la population urbaine. Quel lien social peut se créer dans ces territoires à l’urbanisation diffuse, inaccessibles sans voiture et où se répandent des formes particulières de souffrance mentale ?
Une autre grande inégalité réside dans le mal-logement. Que l’on peut définir d’une façon générale par la mauvaise localisation, les matériaux de construction toxiques, la médiocre isolation thermique et phonique, la qualité de l’air intérieur. Mais aussi par la suroccupation, l’inadéquation des espaces qui sont à l’origine de bien des problèmes psychiques et d’échecs scolaires. Sans oublier l’impact du taux d’effort locatif sur le budget des familles modestes, au détriment des dépenses de soin.

Il y a une loi que les responsables politiques ne doivent pas ignorer : plus un pays est socio-économiquement inégalitaire, plus les problèmes de santé - et de violence - sont aigus, comme l’illustre le cas des Etats-Unis. Ces inégalités, qui se manifestent par des inégalités territoriales (quartiers défavorisés et violence urbaine), des inégalités professionnelles (différence d’espérance de vie selon les CSP) ont un coût croissant pour la santé publique.

Données publiques de santé, sortons du village gaulois

CHRISTIAN SAOUT PRÉSIDENT DE L’INITIATIVE TRANSPARENCE SANTÉ ET ETIENNE CANIARD PRÉSIDENT DE LA MUTUALITÉ FRANÇAISE

Un vaste mouvement est engagé au plan international en faveur de l’ouverture des données publiques. La France s’inscrit aussi dans cette perspective. Une mission Etalab, dédiée à l’ouverture des données publiques, a été installée auprès du Premier ministre et notre pays a signé, en juin 2013, la charte du G8 pour l’ouverture des données publiques. Nous sommes donc sur une voie de progrès.
Mais le domaine de la santé fait figure de village gaulois.
Au point que des acteurs de la société civile, réunis au sein de l’Initiative transparence santé, et des personnalités éminentes de l’épidémiologie, de l’économie de la santé ou des nouvelles technologies de l’information et de la communication, se sont émus des résistances françaises.
Cette «révolte» n’est pas un «caprice», comme certains acteurs publics de la santé peuvent le laisser entendre, mettant en doute la capacité de la société civile à tirer le meilleur parti de ce capital immatériel collectif que constituent les données de santé publique. Celles-ci appartiennent à tous les Français et non à quelques institutions publiques triées sur le volet. La société civile joue, et doit continuer à jouer, un rôle majeur dans le domaine de la santé dans notre pays.
Les derniers scandales sanitaires ont démontré qu’il importait qu’un large panel d’acteurs ait accès aux données de santé publiques dans l’intérêt des citoyens. Cela aurait permis, soit de connaître beaucoup plus tôt le mésusage de certains médicaments, soit de prévenir plus rapidement le risque encouru.

[Interview] Dr Jean-Jacques Tanquerel, médecin et formateur en information médicale "Les Dim n'ont pas les moyens de faire ce que viennent faire les sociétés externes"


Médecin Dim au CH de Saint-Malo, le Dr Jean-Jacques Tanquerel estime avoir été mis au placard pour avoir dénoncé vigoureusement l'intervention de sociétés dans le codage des actes. Une affaire qu'il a portée à l'écrit dans un essai intitulé "Le serment d'Hypocrite". Il en explique les raisons à Hospimedia.

Hospimedia : "Votre essai "Le serment d'hypocrite. Secret médical : le grand naufrage" est sorti le 24 avril dernier*. Pourquoi avoir voulu écrire ce livre?


Jean-Jacques Tanquerel : D'abord pour des raisons éthiques, car j'estime dans cette affaire, et il n'y pas que moi, que le secret médical n'est pas respecté. L'Ordre des médecins s'est positionné dans mon sens ainsi que la Cnil même si elle l'a fait plus tardivement et avec plus de difficultés. Mais aussi parce que, malgré cette affaire, le battage médiatique et la décision de la Cnil, je reçois encore des appels de mes collègues Dim qui me disent que cela continue. Enfin, parce que j'ai été placardisé. Pour l'instant j'ai vraiment  l'impression qu'il y a une volonté d'étouffer cette affaire. Ce livre, je n'en ai pas pris l'initiative. J'ai été contacté par les éditions Max Milo et au départ j'ai refusé, car je ne suis pas écrivain et raconter une histoire ce n'est pas évident. Mais comme la situation ne se débloquait pas, malgré les avis qui étaient rendus, je me suis dit que j'allais l'écrire. 

H. : Vous estimez qu'aujourd'hui, il n'y a pas eu de prise de conscience de ce sujet de l'accès aux données médicales de sociétés externes?


J.-J. T. : Je pense qu'il existe une prise de conscience de la part au moins des médecins Dim. Maintenant, il faut aller au-delà de la prise de conscience et régler le problème. Mais j'ai le sentiment que c'est plus compliqué et plus douloureux aussi. 

H. : Que faudrait-il faire pour régler le problème justement?

J.J. T. : Le discours que certains directeurs ont l'habitude de tenir est que d'un côté il y a le secret médical et l'éthique, et de l'autre, il y a les finances. Les deux sont alors opposés. Je trouve, et j'en suis persuadé, que le débat est de ce fait faussé à la base. On peut tout à fait améliorer la valorisation de l'activité des établissements de santé, tout en respectant le droit des patients. Plutôt que de faire appel à des sociétés externes, il faut simplement donner aux Dim les moyens de faire leur travail et d'effectuer leurs missions de manière correcte. Et de cela tous les Dim s'en plaignent : ils n'ont pas les moyens de faire ce que viennent faire les sociétés externes. D'autant plus que ces sociétés sont grassement payées alors qu'il suffirait d'injecter ces mêmes sommes dans les Dim pour en interne améliorer les choses, tout en restant en règle avec la déontologie et la loi. 

Les deux ne sont pas à mettre en opposition, secret médical et finances doivent être conciliés.

Dialogue social La décision du TA de Caen sur les blocages des instances de l'EPSM provoque la colère des syndicats

Le directeur de l'Établissement public de santé mentale (EPSM) de Caen (Calvados), Jean-Yves Blandel, a saisi la semaine dernière le Tribunal administratif (TA) de Caen (lire ci-contre) pour que le juge enjoigne aux syndicats Sud Santé Sociaux et au syndicat CGT de l'EPSM "de s'abstenir de faire obstacle de quelque manière que ce soit à la tenue des réunions du Comité technique de l'établissement (CTE), de la Commission médicale d'établissement (CME), du conseil de surveillance et du Comité d'hygiène et de sécurité et des conditions de travail (CHSCT)" et de laisser libre l'accès aux salles de réunion. Il a également demandé que les syndicats lèvent les consignes de blocage des instances consultatives et de diffuser de telles consignes.

Dans sa décision, le TA de Caen estime que ces instances doivent se réunir à bref délai "afin de se prononcer sur le projet de plan de modernisation destiné à rétablir la situation budgétaire et financière de l'établissement qui est manifestement dégradée". Et d'ajouter qu'il est établi au travers des pièces du dossier et de l'audience que le maintien de membres des deux syndicats cités ou d'autres personnes "empêche de fait la réunion des instances consultatives". Le juge des référés précise en outre que les personnes concernées ne se sont pas engagées à "mettre spontanément fin à leurs pratiques d'obstruction", il y a donc lieu des les assortir d'astreintes. Ainsi, le TA enjoint aux deux syndicats ainsi qu'à toute personne de leur chef "de lever les consignes de blocage des locaux de l'EPSM" et de faire obstacle de quelque manière que ce soit à l'accès aux locaux et à la tenue de réunions des instances consultatives. À l'inverse, l'EPSM pourra procéder à l'évacuation d'office des bâtiments. Par ailleurs, à défaut de la présente ordonnance, tout acte ou document contraire donnera lieu à une astreinte de 500 euros.

Un projet pilote pour aider les détenus souffrant de troubles mentaux

CANADA Publié le 01 mai 2014 
À la suite du décès en prison de la jeune Ashley Smith, en 2007, le gouvernement fédéral met en place un projet pilote visant à aider les détenues aux prises avec de graves problèmes de santé mentale.




Mme Smith était une adolescente troublée dont le long séjour dans le milieu carcéral a pris fin de façon dramatique lorsqu'elle s'est pendue dans une cellule sous le regard d'agents correctionnels. Ashley Smith avait des antécédents d'automutilation. Avant sa mort, les agents avaient reçu l'ordre de ne pas intervenir tant qu'elle respirait encore.
Une enquête du coroner s'est terminée par la présentation de plus de 100 recommandations visant à améliorer le sort des détenues ayant des troubles mentaux.
Le nouveau projet pilote touchera les détenues souffrant de graves problèmes de santé mentale. Il fera appel au Centre de santé mentale de Brockville, en Ontario, qui fait partie des Services de santé Royal Ottawa. Le centre offrira de nouvelles places pour traiter les délinquantes atteintes de troubles graves de santé mentale.
L'Institut Philippe-Pinel de Montréal et l'Hôpital East Coast Forensic à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, font aussi partie du projet.

«Nous avons peur de notre fils»

Publié le 05/05/2014 

Tribunal

«Nous avons peur de notre fils… Vous imaginez ce que cela représente pour un père de dire ça aux gendarmes», fait remarquer la présidente Élisabeth Gadoullet au jeune prévenu. Dans ce dossier sensible, le fils est le prévenu et le père adoptif la victime.

Pierre (1), 23 ans à l'époque des faits, a un logement à Lannemezan, mais revient le 4 mai 2013 chez ses parents, à Arcizans-Dessus. «Vos parents ne sont pas tranquilles avec vous», explique la présidente Gadoullet. Aussi, comme ils s'absentent 4 jours, ils conduisent Pierre à la gare le 8 mai. De retour à leur domicile, le 12 mai, ils trouvent Pierre, alcoolisé. Il a commis des dégradations dans la maison, a vidé le bar. «Pendant quatre jours, je n'ai fait que boire.» Il a utilisé le véhicule de ses parents alors qu'il n'a pas le permis et a utilisé leur carte bancaire pour faire des retraits et des achats sur internet pour un montant de 231 €.

Tieri Briet: écrire pour sauver ma fille. Histoire d'un livre

Le Monde.fr | 
Par 
Une illustration de Jessy Deshais.
C’est un « livre de guérison » qu’a écrit Tieri Briet, pour donner à sa fille Leán la force de se battre contre sa maladie. Mais c’est aussi devenu, à la demande de la jeune fille, un « livreprotecteur », une tentative littéraire de mise en garde à l’adresse des adolescentes et des jeunes femmes aspirées par la spirale morbide de l’anorexie.
Lorsque sa fille est hospitalisée, en août 2010, Tieri Briet se retrouve seul et démuni face au processus thérapeutique qui s’engage. Ne pouvant plus la voir, il décide de lui écrire. « Mon travail à moi,lui dit-il, maintenant je commence à comprendre, c’est d’écrire ce qui vient de surgir dans nos vies. Devenir la main d’un père qui écrit à sa fille, en essayant de retrouver les filaments de ton histoire. » Il lui fait part de son désarroi face à cette maladie dont il s’aperçoit ne rien savoir, lui relate les épisodes de son enfance qui lui reviennent en mémoire, lui donne des nouvelles de la famille. Mais, assez rapidement, l’équipe médicale n’autorise plus la correspondance. Tieri Briet continue donc d’écrire à sa fille, dans un carnet, qu’il lui offrira à sa sortie d’hôpital.

dimanche 4 mai 2014

Peter Brook, spéléo du cerveau

 Publié le Par 

L'ex-maître des Bouffes du Nord compose, avec Marie-Hélène Estienne, un extraordinaire spectacle sur les mécanismes de la mémoire.


"The Valley of Astonishment", de Peter Brook.
"The Valley of Astonishment", de Peter Brook. © DR

Peter Brook ne dirige plus les Bouffes du Nord, ce théâtre fantomatique qu'il avait sorti du sommeil en 1974 et auquel il donna une vie historique pendant des années. Mais un artiste comme lui ne peut que mettre en scène les symptômes de sa retraite, pour mieux poursuivre sa recherche et créer de nouveaux spectacles enFrance et à l'étranger. D'ailleurs, il est de retour aux Bouffes du Nord même, avec un spectacle en anglais, The Valley of Astonishment (La Vallée de l'étonnement), qu'il cosigne avec sa complice de toujours, Marie-Hélène Estienne. Qu'on n'ait pas peur du côté anglais de la soirée, elle est surtitrée, et les acteurs passent de temps en temps au français pour amplifier la connivence.

L'étude d'authentiques cas psychiatriques

Cette Vallée de l'étonnement renoue avec l'un des domaines chers à Brook : le versant scientifique, et particulièrement les recherches autour du fonctionnement du cerveau. Dans ce registre, le spectacleL'Homme avait fait date : il s'inspirait à la fois du livre du neurologue américain Oliver Sacks, L'Homme qui prenait sa femme pour un chapeau, et d'observations faites par Brook dans divers hôpitaux psychiatriques. C'était prodigieux d'intelligence, de clarté et d'invention théâtrale. L'acteur Maurice Benichou y était inoubliable. Cette fois, les cas cliniques dont il est question dans cette nouvelle réalisation, vingt-et-un ans plus tard, ne semblent pas avoir été repérés dans un livre - le spectacle ne porte pas de nom d'auteur, il est donné comme "recherche théâtrale de Peter Brook et Marie-Hélène Estienne" -, mais ont été sans doute connus et étudiés sur le terrain médical et lors de rencontres avec des neuropsychiatres. Oliver Sacks fait partie des personnes remerciées dans le programme.

Le travail peut-il devenir supportable ?

L'Essai et la revue du jour

Syndiquer le contenupar Jacques MunierLe site de l'émission
du lundi au vendredi de 6h38 à 6h45
Ecoutez l'émission5 minutes

Le travail peut-il devenir supportable ? 

28.04.2014 - 06:38 Ajouter à ma liste de lecture
Yves Clot et Michel Gollac : Le travail peut-il devenir supportable ? (Armand Colin) / Revue Tiers Monde N°217 Dossier Travail, femmes et migrations dans les suds (Armand Colin)
Le travail insupportable, faut-il le rappeler, c’est celui qui provoque le stress, la perte d’estime de soi, la perte d’identité, les difficultés relationnelles, le burn-out, la dépression et même le suicide. Les auteurs passent en revue les nombreuses actions mises en œuvre pour réduire les risques psychosociaux et améliorer la santé au travail, et déplorent qu’elles reposent pour la plupart sur la recherche d’une meilleure adaptation des travailleurs à leur travail, sans que ce travail ne change. Ils dénoncent – je cite – ces « plans d’action qui laissent le plus souvent l’action en plan » et plaident pour plus de démocratie dans l’entreprise. Ils ont conjugué leurs différentes approches et confronté leurs conceptions et celles de leurs disciplines respectives. Michel Gollac est sociologue, spécialiste de la souffrance au travail, il apporte notamment la connaissance statistique du problème et celle que fournissent les enquêtes de sociologie du travail. Titulaire de la chaire de psychologie du travail au CNAM, Yves Clot est quant à lui un défenseur de l’approche dite de « la clinique du travail » pour laquelle c’est aussi le travail lui-même qui doit être soigné.


Subjectivité et vérité Cours au Collège de France (1980-1981) Michel Foucault

Date de parution 02/05/2014
Hautes Etudes

« L’hypothèse de travail est celle-ci : il est vrai que la sexualité comme expérience n’est évidemment pas indépendante des codes et du système des interdits, mais il faut rappeler aussitôt que ces codes sont étonnamment stables, continus, lents à se mouvoir. Il faut rappeler aussi que la façon dont ils sont observés ou transgressés semble elle aussi très stable et très répétitive. En revanche le point de mobilité historique, ce qui sans doute change le plus souvent, ce qui a été le plus fragile, ce sont les modalités de l’expérience. »
Michel Foucault

samedi 3 mai 2014

Folie, leçon de choses Journal d'une infirmière en psychiatrie Blandine PONET





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De plus en plus d'infirmiers doivent assurer seuls, notamment dans le cadre extra-hospitalier, des prises en charge psychiatriques lourdes, qui demandent une réelle inventivité et de solides ressources personnelles pour affronter la folie de l'autre, sans s'y laisser engloutir, tout en la respectant.
Les familles, appelées aujourd'hui « aidants naturels », compensent toujours davantage les défaillances du service public alors qu'elles n'ont que leur bonne volonté et leur amour filial pour faire face à la maladie de l'un des leurs qui met à mal tous les liens.

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La rupture du parcours de soins en psychiatrie est l'un des axes de recherche de la Drees

La Drees vient de publier les actes d'un colloque sur l'organisation de la psychiatrie, où se mêlent de nombreuses thématiques ayant trait à la continuité et à la rupture du parcours de soins.
Les actes du séminaire organisé en 2012 par la Direction de la recherche, des études, des évaluations et des statistiques (DREES), sont disponibles en ligne. Ce document réunit 20 interventions communiquées lors de cet événement destiné à encourager la recherche et cadrer les pistes de réflexion potentielles. Cinq axes sont illustrés : besoins de soins et recours aux soins, continuité des prises en charge et ruptures des parcours de soins, la place des professionnels de santé libéraux dans la prise en charge en santé mentale, l’articulation des prises en charge sanitaires et médico-sociales, les évolutions du territoire de la psychiatrie. 

Bases de données disponibles

Les bases de données disponibles et exploitables par la recherche sont présentées avec leurs spécificités et leurs limites. Ainsi, le recueil d’information médicalisé en psychiatrie (RIM-P) a été mis en place en 2007 et devrait permettre d’étudier le suivi et les modalités de prise en charge des personnes atteintes de pathologies psychiatriques graves.

vendredi 2 mai 2014

Journée internationale de l’infirmière : J-10

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« Les infirmières, une force pour le changement : une ressource vitale pour la santé. », tel est le thème choisi par le Conseil international des infirmières (CII). A cette occasion le CII brosse un état de santé du monde infirmier critique.

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Les évolutions démographiques, "font apparaître de nouveaux risques d’infection liés à l’environnement et au mode de vie" et"compromettent la réalisation de l’objectif de la sécurité sanitaire pour tous", indique ce rapport.
"L’accès équitable à des services de santé de qualité est impossible faute d'infirmières bien préparées et en effectifs suffisants" alors que "l’investissement dans la profession infirmière peut changer la donne. Des chercheurs ont prouvé que certaines interventions infirmières d’un coût modeste contribuent efficacement" a réduire ces inégalités et améliorer la santé des populations, précise le CII.

Autre critique : "Les systèmes de santé utilisent, de plus en plus souvent, un vocabulaire inspiré du secteur industriel (« retour sur investissement », « efficience », « rapport coût-efficacité ») et "des méthodes de rationalisation (...). Il apparaît de plus en plus clairement que cette tendance managériale associée à de fortes contraintes financières place les infirmières dans une situation difficile, alors même que les gouvernements et les employeurs s’efforcent de maîtriser les coûts de la santé".