Publié en ligne le 25 août 2023
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
Publié en ligne le 25 août 2023
PUBLIÉ LE 25/08/2023
Au programme : deux jours de débats, de conférences, d'ateliers et de masterclass autour des grands enjeux du secteur.
«Droit de visite en Ehpad, la fin des Ehpad isolés ?, médiation avec les familles ou encore les Ehpad à l’heure de la décarbonation» : voici quelques uns des thèmes qui seront abordés à l'occasion de ces deux jours.
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Après les épreuves nationales classantes (ENC) de juin dernier, 9 484 postes ont été ouverts pour les futurs internes, dont 252 pour les signataires d’un contrat d’engagement de service public (Cesp), selon l’arrêté paru au Journal officiel du 4 août 2023 qui précise le nombre de places d’internat par spécialité et par CHU. Cela représente une hausse de 5% par rapport à 2022.
Parmi les 44 spécialités disponibles, la médecine générale propose 3 645 postes, soit une hausse de plus de 7%. Pour sa part, la psychiatrie propose 547 postes, soit 13 de plus qu’en 2022.
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L’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) publie une revue de la littérature en sciences sociales sur les trajectoires de consommation et de sorties du tabagisme. Parmi les populations vulnérables, un focus est proposé sur les personnes souffrant de troubles psychiques, pour qui le sevrage se heurte à de multiples freins.
Cette revue de la littérature s’inscrit dans la conduite du projet « Trajectoires de consommation et de sorties du tabagisme » (Tabatraj), financé par le Fonds de lutte contre les addictions géré par la Caisse nationale d’assurance maladie, qui propose une enquête qualitative centrée sur le rôle des inégalités sociales de santé dans ces trajectoires de « décrochage » tabagique.
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À Cholet (Maine-et-Loire) l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) entend mieux se faire connaître auprès du public, tandis que le manque de psychiatres se fait sentir de plus en plus.
Geneviève Bourmaud, présidente de l’antenne choletaise de l’Unafam. | OUEST-FRANCE
À l’approche de la rentrée, l’association Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) prépare de nouvelles actions pour toucher davantage de publics.
Publié par Ségolène Barbé le
Crédit photo : Shutterstock
Les intelligences artificielles fascinent et inquiètent en même temps. Oui, elles peuvent nous répondre et donnent même l’impression de nous comprendre. Mais il leur manque l’essentiel, nécessaire à un véritable travail thérapeutique : les émotions, le sens clinique. À utiliser avec précaution donc, et si possible sous la supervision d’un thérapeute. Explications.
Seriez-vous prêt à confier vos peines et vos névroses à un chatbot (un « agent conversationnel ») ? Sera-t-il un jour possible de s’allonger sur le divan d’un robot thérapeute ? Si l’idée nous fait encore sourire, elle ne relève pas totalement de la science-fiction. En 2017, après vingt ans de recherches menées avec des experts en intelligence artificielle, une équipe de psychologues de l’université Stanford, aux États-Unis, a, par exemple, développé le robot conversationnel Woebot, pour venir en aide aux patients dépressifs grâce au déploiement de la pensée positive prônée par les thérapies comportementales et cognitives (TCC). Le principe : au fur et à mesure que le patient écrit sur le clavier ses pensées négatives, le programme intervient, posant des questions (« Qu’est-ce que cette pensée dissimule ? », « Comment la reformulerais-tu ? »…), proposant des petits exercices ou des paroles de réconfort. Si le sujet écrit : « Je n’ai pas d’amis », le programme répondra par exemple : « Vous êtes dans un cycle de pensées négatives. Dites-vous plutôt que votre famille pense à vous. » Accessible 14h/24, le programme Woebot a démontré son efficacité sur la dépression (autodiagnostiquée) par rapport à un groupe sans traitement, selon une étude publiée en 2019 dans le JMIR Mental Health. Il n’a toutefois pas été comparé à une véritable psychothérapie.
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Écrit par Pascale Menard et Cécile Mette
Jacques Halbert au pays des cerises • © Photo du documentaire
De la France aux États-Unis, Jacques Halbert est un artiste reconnu pour le fruit de son travail. Les cerises prennent vie sous son pinceau et la dextérité de ses doigts. Un plaisir sans cesse renouvelé sous forme de gourmandises à croquer.
Dans la collection Atelier 205, à voir en intégralité sur France.tv, consacrée aux artistes et à leur territoire, l'habillage graphique du film de Philippe Gasnier nous invite à retenir le numéro 37, département de l'Indre et Loire où réside Jacques Halbert.
Une addition de numéros de département sous forme de puzzle virtuel qui décode le nom de cette collection et esquisse au fil de ces portraits, la richesse artistique de notre Région Centre-Val de Loire. Huit artistes, huit univers dont la renommée traverse les frontières de l'hexagone.
Jacques Halbert est né à Bourgueil, village de Touraine entouré de vignes gorgées de grappes de raisin, pourtant, ce ne sont ni les grains mauves, ni la couleur lie-de-vin qu'il peint inlassablement. Il grandit à Monstoreau, tout près du village de Candes-Saint-Martin où il a posé ses valises et ressorti ses pinceaux depuis 2001.
Après des études à l'école des beaux-arts de Bourges, il crée ses toutes premières cerises sur une palissade, sans imaginer sans doute, l'impact de cette performance sur les années à venir. Comme les cailloux du Petit Poucet, les cerises de Jacques Halbert marquent son chemin et aucun autre fruit croqué n'a réussi à détrôner celle que les Américains appellent Cherry.
Artiste et cuisinier, pour son tout premier vernissage à Paris, il confectionne des tartelettes en public en blouse et toque blanche. Jacques Halbert se rend très régulièrement dans les expositions et côtoie des artistes comme Ben Vautier, André Cadere, Raymond Hains, Catherine et Jacques Pineau.
Sa recette : Un gâteau pour l'achat d'une petite toile cerise et vice-versa, fonctionne à merveille. À l’instar des ouvreuses de cinéma de l'époque, il attire les gourmets et gourmands des salles d'exposition en proposant ses créations dans une cagette en bois décorée par une petite banderole bleutée parsemée de cerises.
En 1976, il est invité par Henri Jobbé-Duval à la Foire Internationale d'Art Contemporain parisienne organisée pour la première fois au Grand Palais qui lui demande de réfléchir à une nouvelle performance pour fêter l'évènement.
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Écrit par Nadjette Maouche et Olivier Revol Publié le
L'adolescence est un deuil, une épreuve compliquée pour les enfants... et leurs parents • © Francis CAMPAGNONI / MAXPPP
Je ne le reconnais plus. Jusqu'à maintenant, dès qu'il me voyait, il me souriait. On veut l'emmener en week-end à la montagne. Elle refuse, elle dit qu'elle est mieux avec ses camarades... Qu'a-t-on fait docteur pour mériter ça ?
Le docteur Revol, pédopsychiatre, et père de quatre enfants, vous éclaire, et vous donne quelques clés pour accompagner ce passage obligé vers une autonomie revendiquée de plus en plus tôt et de plus en plus fort.
par Mickaël Frison publié le 19 août 2023
par Mickaël Frison
Il y a des choses sales sur TikTok. On ne parle pas de vidéos violentes ou interdites aux mineurs, puisque l’application chinoise se veut bienveillante et «safe» pour son très jeune public. Chez Diogène France, on traite un autre genre de crasse, plus extrême : les appartements et maisons encombrés de déchets, de papiers, d’emballages, de sacs-poubelles, entassés depuis des années, par des personnes atteintes du syndrome de Diogène, un trouble qui pousse à empiler, accumuler, conserver, jusqu’à littéralement vivre dans les ordures. Sur son compte TikTok, l’entreprise créée il y a dix ans et basée à Marseille montre les interventions chez des particuliers qui se sont malgré eux laissés déborder par la situation.«Tout part d’un traumatisme dans la vie», dit Christopher Bousquet, un des salariés, notamment en charge des vidéos diffusées sur le réseau social : divorce, perte d’un proche ou chômage, et toujours une extrême solitude. «Les personnes chez qui nous intervenons ont honte de cela, se replient sur elles-mêmes»,explique le jeune homme. Plus de 600 000 abonnés se passionnent pour les nettoyages des maisons, parfois dans l’incrédulité face à ces situations hors norme.
Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Danièle Faugeras
Constance Pascal a été l’une des premières femmes psychiatres en France, début du XXe siècle. D’origine roumaine, elle décide très jeune de prendre son destin en main et débute des études de médecine en France.
Connue pour ses travaux sur la démence précoce, elle a fondé l’une des premières écoles françaises pour les enfants présentant de graves difficultés d’apprentissage.
Sa ténacité lui a aussi permis d’obtenir la direction de plusieurs départements de psychiatrie. Soucieuse d’améliorer les traitements ainsi que le confort de vie de ses patients, elle s’est heurtée toute sa carrière à la misogynie et au mépris de certains de ses supérieurs hiérarchiques. Cela n’a en rien entamé sa détermination.
Publié le 20 août 2023
Responsable du cercle de réflexion Matières grises
Le gouvernement ne semble pas avoir pris la mesure du défi que représente l’explosion à venir du nombre de personnes âgées de plus de 75 ans, estime Luc Broussy, responsable du cercle de réflexion Matières grises, dans une tribune au « Monde ». Il prône des investissements massifs.
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », s’exclamait Jacques Chirac au Sommet de la Terre à Johannesburg, en 2002. Vingt ans plus tard, il serait tout aussi légitime d’ajouter : « Notre maison vieillit et nous regardons ailleurs », tant la certitude du réchauffement climatique n’a d’égale que l’inéluctabilité du vieillissement de la population.
S’il est impossible de prévoir le niveau des taux d’intérêt à six mois ou la météo à huit jours, on connaît en revanche à la virgule près le nombre de personnes qui seront âgées de 85 ans et plus en 2050. Et pour cause : les baby-boomeurs nés entre 1945 et 1965 sont potentiellement les nonagénaires des années 2035-2055.
Mardi 20 juin 2023
Provenant du podcast
De: Christelle Brucker le 20/08/23
LUXEMBOURG
Les psychiatres du pays pressent les autorités d’agir d’urgence en faveur de la santé mentale, alors que, dix ans après un rapport alarmant, le constat est toujours le même.
Le nouveau Plan national de santé mentale dévoilé le 18 juillet par la ministre Paulette Lenert a comme un goût amer pour les professionnels du secteur. Tous ont encore bien en tête l’état des lieux accablant dressé par le CRP Santé (devenu depuis le Luxembourg Institute of Health) dans un rapport daté de 2013, ainsi que la longue liste de recommandations qui l’accompagnait. Dix ans plus tard, les voici simplement reformulées et présentées sous forme d’objectifs dans la feuille de route 2024-2028 du ministère de la Santé.
par Apolline Le Romanser publié le 18 août 2023
Chaque fois qu’elle prend sa garde, depuis vingt-cinq ans, Myriam Solagne s’installe devant ses trois écrans du Samu 51 et enfile son casque. Ils sont quatre la journée, deux la nuit, à décrocher tous les appels au Centre 15 de la Marne. Pendant douze heures, elle répondra à la panique d’une mère devant la fièvre de son bébé, aux questions d’un appelant sans médecin traitant sur ses migraines, à la détresse nocturne d’une sexagénaire solitaire qui pense au suicide. Ou même à des voix enfantines : un gamin «du mercredi après-midi» qui joue avec le téléphone d’un parent, ou bien une fillette face à son père inanimé. La quadragénaire devra déterminer rapidement le degré de priorité et passer l’appel au médecin régulateur. Voire immédiatement dépêcher des secours en cas d’urgence vitale – arrêt cardiaque, accident vasculaire cérébral… – et accompagner les gestes de premier secours. A chaque nouveau dossier, elle doit se «remettre à zéro». Rester vigilante. Même quand les appels s’enchaînent et que les moyens manquent.
par Antonin Gratien
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Les préjugés qui touchent à la santé mentale ont la vie dure, et Tyler Duren (Fight Club) pourrait bien y être pour quelque chose. Dans une enquêteparue en 2016 et menée auprès de professionnels (plutôt cinéphiles) de la psychiatrie, 86 % des répondants estimaient que les représentations ciné de la schizophrénie étaient majoritairement associées à la violence, et l’imprévisibilité.
Des mises en scène biaisées, qui alimenteraient une confusion plus large, autour du lien entre maladies mentales et comportements brutaux. Et ce, alors même que 1 français sur 5 souffre chaque année d’un trouble psy, selon une enquête de la Mutualité Française révélée en 2021. Grosso modo : même si cet enjeu nous touche tous, de près ou de loin, il est encore l’objet de stéréotypes infamants. La faute à un défaut d’information public, bien sûr. Mais aussi au cinéma.
Car là où le 7e art, grâce à son pouvoir de diffusion tentaculaire, aurait pu s’ériger en medium d’éducation privilégié sur le sujet, historiquement, il a plutôt cédé aux sirènes du sensationnalisme en jouant la carte de la diabolisation. De l’irréalisme anxiogène, des portraits monstrueux. De quoi nourrir une stigmatisation ravageuse, dénoncée par le corps médical. Et surtout les patients. Focus.
Publié par Aurore Aimelet le
Chaque mois, face au psychiatre et psychanalyste Robert Neuburger, un lecteur ou une lectrice s’interroge sur le besoin de suivre une psychothérapie. Ce mois-ci : Manon, 23 ans.
« Je suis en dernière année d’école d’ingénieurs et je travaille déjà en alternance dans une entreprise de génie industriel près d’Avignon, explique Manon. Mais je ne sais pas ce que je veux faire après. Ce milieu ne me plaît pas tellement et je songe à intégrer un master de communication l’année prochaine.
– Vous abandonnez facilement ?, lui demande le Dr Neuburger.
Cette nouvelle thérapie par la parole pour la dépression pourrait être plus efficace que la thérapie cognitive comportementale (TTC) classique, suggère cette équipe de psychologues de l’Université d'Exeter. L’étude, à paraître dans la revue EClinicalMedicine, qui suggère que la nouvelle thérapie apporte de premières preuves « précoces et encourageantes », ouvre donc la voie à une nouvelle option de traitement moins coûteuse et plus largement accessible.
L’auteur principal, Barney Dunn, professeur de psychologie clinique à l'Université d'Exeter commente cet essai : « la dépression est de plus en plus répandue et contribue de manière significative à l'invalidité dans le monde, entraînant des coûts sociaux et économiques considérables. Seulement 60% des personnes atteintes de dépression parviennent à se rétablir, en particulier en ayant accès à la TCC mais environ la moitié de ces patients rechutent dans les 2 ans ».
Depuis la pandémie, l'autrice et psychologue Nathalie Plaat tient la chronique « " Le Devoir " du cœur » dans le quotidien Le Devoir, dans laquelle elle répond aux préoccupations philosophiques du lectorat. Elle publie ces jours-ci Chroniques d'une main tendue : courtepointes et autres récits de soi.
« J’ai hésité entre littérature et psychologie pour mes études. […] Je trouve une manière de combiner les deux », raconte la psychologue. Son métier lui donne accès à des histoires humaines inspirantes ainsi qu’à « la culture où l’on vit ».
Raphaël LAURENT. Publié le
Le nombre de suicides progresse encore aux États-Unis, principalement par armes à feu, s’inquiètent des universitaires américains.
En 2022, il y a eu 48 183 suicides aux États-Unis dont plus de la moitié par arme à feu. | AFP
« Les suicides par arme à feu continuent d’atteindre des sommets historiques, augmentant de 1,6 % par rapport au précédent record de 2021. » Le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), principale agence fédérale des États-Unis en matière de protection de la santé publique, qui vient de publier son rapport annuel, alerte : 26 993 personnes sont mortes par suicide par arme à feu en 2022 (sur 48 183 suicides).