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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 22 février 2024

« La psychiatrie est un service de soin, pas un régime de surveillance » - TRIBUNE

Élise Leboucher  Députée LFI-NUPES de la Sarthe   17/02/2024 

« Résoudre le problème de la psychiatrie exige de rompre avec l’approche répressive. Au moment où 6 enfants sur 10 souffrent de troubles psychiques, rappelons-nous des priorités : il est urgent d’accompagner et soigner plutôt que de surveiller et punir. »

TRIBUNE - « La psychiatrie est un service de soin, pas un régime de surveillance. »  (Photo d’illustration, prise à l’unité d’hospitalisation psychiatrique du Clos Benard à Aubervilliers, le 12 février 2020)
CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
TRIBUNE - « La psychiatrie est un service de soin, pas un régime de surveillance. » (Photo d’illustration, prise à l’unité d’hospitalisation psychiatrique du Clos Benard à Aubervilliers, le 12 février 2020)

TRIBUNE - Chaque drame impliquant une personne souffrant de troubles psychiques éclaire les carences du système de soin psychiatrique en France. Un nombre conséquent de voix s’élève pour réclamer des mesures de surveillance accrues, à contre-courant des besoins réels des services hospitaliers.

À droite toute, les fossoyeurs de l’hôpital public, qu’ils soient macronistes (Gérald Darmanin), ou bien issus des Républicains (Jean-François Copé), se sont lancés dans un concours Lépine des propositions les plus répressives, au mépris des libertés fondamentales des individus. La psychiatrie souffre de toutes les carences que l’on peut imaginer, et défendre une vision sécuritaire c’est ne pas avoir l’ambition de répondre aux vrais problèmes. Aussi, soyons clairs : la sécurité passe par la santé !

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Réflexions éthiques en psychiatrie : l’ouvrage de Sami Richa

 


   17 Fév, 2024 

  • Sami Richa


Dans le domaine complexe de la psychiatrie, où les frontières entre le bien et le mal, la normalité et la pathologie peuvent sembler floues, la réflexion éthique revêt une importance cruciale. Le professeur Sami Richa, éminent psychiatre et écrivain, nous guide à travers son dernier ouvrage, 12 cas cliniques en éthique psychiatrique, publié aux éditions Complicités à Paris. Avec une carrière marquée par son dévouement à l’éthique médicale et sa contribution à la compréhension des dilemmes moraux en psychiatrie, l’auteur nous offre une analyse profonde de situations complexes rencontrées dans la pratique clinique.

Dans ce recueil captivant, Sami Richa présente douze cas cliniques authentiques, tirés de son expérience à l’Hôtel-Dieu de France de Beyrouth. Ces cas, sélectionnés pour leur capacité à susciter des débats éthiques au sein de son équipe, sont examinés avec rigueur et empathie. Chaque vignette clinique est le point de départ d’une réflexion approfondie sur les valeurs éthiques fondamentales qui sous-tendent la pratique de la psychiatrie.

Au fil des pages, le lecteur est invité à explorer les nuances éthiques des situations présentées, des dilemmes de confidentialité aux questions de consentement et de prise de décision autonome des patients. Le professeur Richa nous montre comment ces défis éthiques peuvent être abordés de manière respectueuse et éclairée, tout en tenant compte des principes fondamentaux de la dignité humaine et du bien-être des patients.


« Les solels » de Jacques Trovic illumineront la médiathèque du Portel jusqu’au 20 avril

Par Lydie George (CLP)   Publié: 14 février 2024

Une exposition de tapisseries colorées, visuellement très attractives pour petits et grands est visible jusqu’au 20 avril à la médiathèque des savoirs au Portel. Elle est l’œuvre d’un artiste textile d’Anzin dans le Nord, Jacques Trovic.

Un détail de la tapisserie du Portel.

C’est en 1988 que la municipalité du Portel commande à Jacques Trovic une tapisserie pour la mairie. Il était alors venu s’imprégner de l’ambiance de la ville, de ses couleurs, avait même suivi un carnaval. L’œuvre d’art (3 m sur 2,20 m) est arrivée deux ans plus tard et a été accrochée dans la montée de l’escalier communal. Plus tard, elle a été décrochée, oubliée puis finalement retrouvée en 2017, soigneusement pliée, dans un grenier de la mairie. C’est la pièce phare de l’exposition, parmi une vingtaine d’œuvres exposées (sur plus de 400 au total).


Musique : art et science du son

13 fév. 2024

Histoire de la musique et acoustique pour les musiciens… La musique est-elle principalement un art de l'émotion ou une science du son ? Deux MOOC complémentaires se font l’écho de ces perspectives.

La musique est un art profondément enraciné dans l'histoire de l'humanité :  de tout temps, les mélodies, les rythmes, les harmonies ont eu le pouvoir de captiver et d’émouvoir. Mais derrière l’expérience musicale se cache un monde de phénomènes physiques que l’acoustique, la science des sons, a pour vocation d’étudier et d’expliquer. La musique est-elle pour vous un art ou une science ? Que peut apporter l’acoustique aux musiciens et aux mélomanes ? Voici deux cours pour vous mettre la puce à l’oreille.

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Au rapport Dépassement d’honoraires : un spécialiste sur deux épinglés, l’UFC Que Choisir dénonce une «envolée du prix des soins»

par LIBERATION et AFP   publié le 22 février 2024

Plus de la moitié des médecins spécialistes appliquent des dépassements d’honoraires, selon l’association de consommateurs UFC Que Choisir qui publie une étude ce jeudi 22 février. La gynécologie est la spécialité pratiquant le plus de dépassements.

Chez les médecins spécialistes, les honoraires peuvent varier du simple au double selon les départements. De quoi entraîner «un intolérable renoncement aux soins pour de nombreux citoyens» selon l’UFC Que Choisir. Dans son dernier rapport publié ce jeudi 22 février, l’association de consommateurs révèle que plus de la moitié des médecins spécialistes appliquent des dépassements d’honoraires. En compilant les données de l’Assurance maladie, l’association peut avancer le chiffre de 52,2 % des médecins spécialistes libéraux à appliquer un dépassement d’honoraires en 2021, contre 45,8 % un an plus tôt.

Les événements traumatiques de l’enfance font le lit des douleurs chroniques

Geneviève Perennou | 22 Février 2024

Diverses études ont établi que les évènements difficiles vécus durant l'enfance, regroupés sous le terme d'Adverse Childhood Experiences (ACEs), ont des effets néfastes sur la santé physique, mentale et comportementale des individus. L'origine du concept des ACE remonte aux années 1990, avec deux études pionnières.

L'étude ACE originale, menée par l'institut Kaiser Permanente et le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) entre 1995 et 1997. Le Dr V. Felitti, pédiatre à l'institut Kaiser, s'est intéressé aux liens entre traumatismes de l'enfance et problèmes de santé à l'âge adulte, suite à ses observations cliniques. Cette recherche a sondé plus de 17 000 adultes sur leurs expériences d'enfance, identifiant ainsi différents ACE :

  • Directs : abus sexuels, physiques, émotionnels ou négligence de l’enfant,
  • Indirects : violence conjugale, violence dans la communauté, problèmes de santé mentale d'un parent, incarcération d'un parent, difficultés socio-économiques, discrimination, catastrophes naturelles, guerres et conflits armés.

Les résultats ont révélé une corrélation entre le nombre d'ACE subis et le risque accru de divers problèmes de santé à l'âge adulte, tels que la dépression, l'anxiété, les maladies cardio-vasculaires, les addictions et les suicides. Dans un second temps, cette première recherche a été reproduite dans d'autres pays, arrivant à des conclusions similaires. 

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mercredi 21 février 2024

Meurtre de Maureen Breau : l'Ontario en avance sur le Québec en psychiatrie légale











Le Québec aurait intérêt à s'inspirer de ce qu'il se fait en Ontario. C'est ce qui ressort des témoignages entendus mercredi au palais de justice de Trois-Rivières à l'enquête publique sur les décès de la policière Maureen Breau et d'Isaac Brouillard Lessard, survenus à Louiseville le 27 mars 2023.

Le chef du département de psychiatrie à l'Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel, le Dr Mathieu Dufour, a travaillé pendant quelques années en Ontario. Il a constaté que le nombre de prévenus qui sont reconnus non-criminellement responsables est deux fois plus élevé au Québec que chez nos voisins ontariens.

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Récit Enfants affamés et torturés : une influenceuse en parentalité condamnée à de la prison pour maltraitance

par Elise Viniacourt   publié le 21 février 2024 

La youtubeuse américaine Ruby Franke, qui partageait sa vie de famille devant plus de 2 millions d’abonnés, a été condamnée à une peine pouvant aller jusqu’à trente ans de prison pour maltraitance. Une affaire qui relève de «l’extrémisme religieux», estime le procureur.

Les sanglots lui font perdre les mots. En août 2023, un habitant de la paisible ville d‘Ivins dans l’Utah (Etats-Unis), en ligne avec le numéro d’appel d’urgence du 911, tente de se ressaisir. Sans y parvenir. «Ce garçon a été… Ce gamin a manifestement été… Je pense qu’il a été…» l’entend-on bégayer sur l’enregistrement publié par des médias. Devant lui, un enfant de 12 ans patiente. Quelques minutes auparavant, le garçon amaigri est sorti par la fenêtre d’une maison du voisinage pour venir jusqu’à sa porte quémander un peu de nourriture. Le regard du voisin descend jusqu’à ses chevilles : blessées, elles sont emprisonnées dans du ruban adhésif. «Il a été détenu», finit-il par lâcher au policier au bout du fil.

Sept mois plus tard, mardi 20 février, dans une salle de tribunal, la mère de l’enfant, Ruby Franke, s’excuse en larmes. «Je pleurerai à tout jamais le fait d’avoir blessé vos âmes fragiles», se morfond la femme de 42 ans. Après l’appel au 911 du voisin, les enquêteurs ont découvert que la quadragénaire faisait subir un calvaire à ses six enfants. Des coups de botte, une tête maintenue de force sous l’eau, une petite fille forcée de sauter dans un cactus…

Rétrograde Etats-Unis : en jugeant qu’un embryon congelé est une personne, la Cour suprême d’Alabama menace les FIV

par Julien Gester, correspondant à New York  publié le 21 février 2024

Nouvelle percée de la mouvance chrétienne anti-avortement, cette décision inédite des magistrats pourrait avoir de graves conséquences sur l’avenir de la procréation médicalement assistée dans les cliniques de cet Etat ultraconservateur, et même au-delà.

Un embryon congelé est un enfant comme un autre, a en substance statué la Cour suprême d’Alabama dans une décision rendue vendredi 16 février, concluant ainsi que sa destruction tombe dès lors sous le coup de la loi. Un jugement sans précédent, dont les conséquences s’annoncent ravageuses pour la procréation médicalement assistée dans cet Etat du Deep South américain. Mais, toute «pionnière» soit-elle, cette position n’est en rien isolée, tant elle constitue une percée d’une offensive bien plus vaste, à l’œuvre ces dernières années aux Etats-Unis, pour faire reconnaître le caractère de «personne» à part entière d’un fœtus dès la fertilisation de l’ovule dont il est issu.

Après le recul historique en 2022 du droit d’accès à l’IVG, avec le renversement de la jurisprudence Roe v. Wade, arraché au bout de décennies d’activisme réactionnaire grâce aux nominations de juges à la Cour suprême des Etats-Unis par Donald Trump, c’est là la nouvelle frontière que la mouvance anti-avortement entend enfoncer. L’enjeu, à terme, est de parvenir à une interdiction fédérale, au nom d’un droit absolu d’une poignée de cellules «à la vie» – et au mépris de celui des femmes qui les portent dans leur ventre à disposer de leur corps. Selon le décompte de l’organisation Pregnancy Justice, les législatures conservatrices de onze Etats américains (1) ont déjà inscrit dans leurs lois ce concept de «personnalité» du fœtus, fondé sur le postulat d’une vie humaine qui débuterait bien avant la naissance – parfois dès la conception.

L’homme petit : un discriminé comme les autres ?

 



Samuel Lacroix publié le  

Ils sont moins payés que les grands, ont plus de mal à se mettre en couple et se suicident même davantage : les hommes petits semblent en proie à une discrimination systémique. Pourtant, nous n’avons pas réellement conscience du sort qui les touche. Comment expliquer une telle inclairvoyance dans des sociétés pourtant de plus en plus attentives aux inégalités ?

Notre époque est relativement bien au fait des discriminations raciales, liées au genre ou à l’orientation sexuelle. Mais il en existe une autre, dont on parle beaucoup moins, voire qu’on ignore : la discrimination par la taille. Sait-on que les hommes de petite taille sont moins payés que les grands ? Qu’ils ont plus de difficultés qu’eux à se mettre en couple ? Qu’ils se suicident même davantage et sont affublés de préjugés irriguant toute une partie de notre culture ? Il y a près de vingt ans, le sociologue Nicolas Herpin a contribué à mettre au jour ces réalités méconnues dans son essai Le Pouvoir des grands. De l’influence de la taille des hommes sur leur statut social (La Découverte, 2006), concluant à ce qu’on appellerait aujourd’hui une discrimination systémique des petits hommes – les femmes de petite taille (au contraire des très grandes) ne pâtissant apparemment pas de maux spécifiques marqués par rapport aux autres femmes. Les données que Nicolas Herpin compile et analyse sont édifiantes : on apprend notamment, comme en écho aux nombreux micro-trottoirs faits sur le sujet ou à son importance sur les applications de rencontre, que 70% des femmes refuseraient l’idée même de former un couple avec un homme plus petit qu’elles (47% des hommes ne rêveraient de leur côté pas d’être avec une femme plus grande, mais l’accepteraient) ou que, chez les 20-29 ans, 30% seulement des hommes de moins d’1,70 m vivent en couple, contre 50% de ceux de plus d’1,80 m. Qu’un actif de 1,82 m gagne aux États-Unis 5 525 dollars de plus par an que son collègue d’1,65 m, et que les plus petits auraient deux fois plus de chances de mettre fin à leurs jours que les plus grands.

Dépression : une thérapie « hallucinante »





    

Le CHU de Nîmes accueille une étude pilote pour tester l'efficacité de la thérapie assistée par les psychédéliques sur des patients présentant de symptômes dépressifs sévères liés à l'usage d'alcool. Le premier d'une cohorte de 30, a été intégré début février. 

La psilocybine, issue de champignons hallucinogènes, donnerait des résultats encourageants sur la dépression.

C'est ce que va expérimenter l'étude clinique portant sur l'efficacité d'une psychothérapie assistée par les psychédéliques (PAP) qui a démarré début février dans le service d'addictologie de l'hôpital universitaire de réadaptation, de rééducation et d'addictologie du CHU de Nîmes (au Grau-du-Roi).

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mardi 20 février 2024

Troubles de la personnalité limite, des différences selon les genres

Agnès Lara   20 févr. 2024

À retenir

  • Selon une revue de la littérature, les troubles de la personnalité limite (TPL) s’expriment différemment selon le sexe. 
  • Les hommes répondent davantage au critère diagnostic du DSM « colère intense et inappropriée" et "impulsivité".
  • Les femmes quant à elles, présentent plus souvent un « sentiment chronique de vide », une « instabilité affective » (anxiété et dépression) et un « comportement suicidaire ou d’automutilation ».

Les troubles de la personnalité limite ou borderline sont des troubles mentaux complexes et hétérogènes. Ils se caractérisent par une diffusion de l’identité (instabilité de l’autoperception de sa propre identité et de celle des autres), une instabilité/hypersensibilité dans les relations interpersonnelles, un sentiment de vide chronique, des fluctuations d’humeur extrême et de l’impulsivité. Leur prévalence a été estimée entre 0,7 % et 5,8 % en population générale. Ce diagnostic était considéré comme plus fréquent chez les femmes que chez les hommes, mais la question reste débattue. Une revue de la littérature s’est penchée sur les différences selon le genre, du diagnostic, des comorbidités et des caractéristiques cliniques des sujets atteints de TPL.

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Au tribunal de Paris, le box vide du suicide en prison

LE 

19 FÉV. 2024

Après le renvoi de son procès le temps d'une expertise psychiatrique, un jeune homme se suicide en prison

Paul (prénom modifié) devait être jugé en janvier mais le tribunal avait reporté l'audience, l'envoyant en prison dans l'attente d'une expertise psychiatrique. Mais le jour de son procès à la mi-février, le box était vide: le jeune homme s'est suicidé en prison.

Dans la salle des comparutions immédiates du tribunal judiciaire de Paris ce début d'après-midi, on appelle son affaire. "Absent, mais représenté", annonce l'huissier.

La présidente lit le maigre dossier qu'elle a sous les yeux. Monsieur avait 33 ans, il avait comparu ici le 10 janvier, pour des menaces de mort, violences avec armes, sous stupéfiant, énumère-t-elle. 

"Au regard de son état de santé mental préoccupant", elle avait demandé une expertise psychiatrique avant qu'il ne soit jugé. Et décidé de le placer en détention provisoire, vu son casier judiciaire chargé et sa situation "très précaire".

"Malheureusement le tribunal a été informé du décès en détention de Monsieur, et ne peut que constater l'extinction de l'action publique", conclut la présidente.

Elle ne prononce pas le mot "suicide", ce seront les avocats de Paul qui le feront. 

Ils avaient prévenu le tribunal avant l'audience qu'ils voudraient dire un mot. D'accord mais vite, les avait-on prié: c'est une audience de comparution immédiate ici, pas une "tribune politique". 

A la barre, Mes Mathias Darmon et Hamza Sebti évoquent le choc et la douleur de la famille de Paul, ses parents, son frère et sa soeur, ses neveux. Ils ne reprochent pas au tribunal de l'avoir envoyé en détention. "Le problème dans ce dossier est avant", dit Me Darmon.

Début janvier, Paul est hébergé dans une structure de l'association Les enfants du Canal, qui lutte contre l'exclusion. Cela fait deux ans qu'il est accueilli par l'association, quatre fois qu'on le change de logement parce qu'il pose problème partout. 

Paul entre dans des délires olfactifs, il est obnubilé par des odeurs de cuisine qui n'existent pas. Il harcèle les autres résidents qui cuisineraient dans leurs chambres - c'est faux -, y traîne les membres de l'association pour le prouver - "Venez sentir !".

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Le nombre de vasectomies en France multiplié par 15 en 12 ans

Anne-Gaëlle Moulun  19 février 2024

D’après une étude réalisée par EPI-PHARE, le recours à la vasectomie en France entre 2010 et 2022 a bondi, passant de 1940 procédures annuelles à 30288. Le Dr Noémie Roland, médecin épidémiologiste co-autrice de l’étude commente ces résultats. A noter que pour la première fois en France, en 2021 et 2022, il y a eu davantage de stérilisations masculines que de stérilisations féminines.

Etat des lieux de la pratique en France entre 2010 et 2022

Le groupement d'intérêt scientifique en épidémiologie des produits de santé ANSM-Cnam EPI-PHARE a publié le 12 février un état des lieux de la pratique de la vasectomie en France entre 2010 et 2022. « Auparavant, nous n’avions que des études parcellaires qui rendaient compte d’une incidence de vasectomie sur une année et des remontées de terrain d’urologues qui observaient plus de demandes, d’hommes de plus en plus jeunes », explique la Dr Noémie Roland, médecin épidémiologiste à la CNAM au sein d’EPI-PHARE et co-autrice de l’étude.

« Nous avons donc décidé de compter réellement le nombre de vasectomies en France, sur 12 années et à l’échelle de la population ».

Pour cela, les chercheurs se sont basés sur les informations du Système National des Données de Santé (SNDS). « Cela nous permet d’avoir accès aux informations sur les actes remboursés, notamment les procédures chirurgicales et de connaître l’âge, le département où les soins sont réalisés, l’affiliation à la CMU-C et l’indice de défavorisation. Cela donne un indice sur le contexte socio-économique, même si cela ne suffit pas à tout caractériser», développe-t-elle.

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Une miraculée qui s’ignore

Quentin Haroche | 23 Février 2024

Londres – Un homme a caché pendant 21 ans à sa femme qu’elle avait survécu à un cancer en phase terminale.

« L’acte de Melvin peut tout autant être considéré comme la plus belle preuve d’amour qui soit ou comme la plus grande trahison ». Ainsi résume le journal britannique le Daily Mail l’histoire de Melvin et Rosie Gamp, un couple de londoniens mariés pendant 68 ans, jusqu’au décès de Rosie en 2021. Comme le veuf de 95 ans l’a révélé aux journalistes britanniques, sa femme a ignoré jusqu’à sa mort en 2021 d’une insuffisance rénale qu’elle avait « miraculeusement » survécu à un cancer du sein en phase terminale.


Troubles du comportement alimentaire chez les étudiants en médecine

Pr Boris Hansel   14 février 2024

TRANSCRIPTION

Bonjour, je suis Boris Hansel, diabétologue et nutritionniste à l'hôpital Bichat à Paris. Je voudrais, dans cette vidéo, partager avec vous des données qui concernent les troubles du comportement alimentaire (TCA) chez les étudiants en médecine. On en parle peu, et pourtant la situation semble assez préoccupante. Les chiffres de prévalence ont fait l'objet de nombreuses études et on dispose maintenant de méta-analyses qui synthétisent tous les chiffres recueillis dans ces études.

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Entrelacements d’antinomies ?


 


20 FÉVRIER 2024

livres février Editions Architecture

Quelle architecture pour la santé du vivant ? Habiter une maison de Le Corbusier, c’était possible ? La France à l’âge des villes : quelle alternative à la violence inhérente des formes urbaines ? En librairie.

Vers une architecture pour la santé du vivant
Par Éric Daniel-Lacombe
Préface d’Isabelle Thomas

Livres Editions
L’architecture du vivant @Eric Daniel-Lacombe

La vie quotidienne, avec ses conflits et ses contradictions, s’impose comme un premier horizon de réflexion pour une architecture adaptée à tous, au-delà des simplifications du fonctionnalisme. L’architecture moderne travaillait pour un monde et une nature immuables. L’accroissement de la violence et de la fréquence des catastrophes naturelles impose aux architectes du XXIe siècle de repenser leur pratique dans un monde en mouvement, chaotique, imprévisible. Ils ont ainsi un rôle à jouer dans le rétablissement de la santé du vivant sur toute la planète.

L’auteur propose un ensemble de principes de conception inédits en s’appuyant sur de courts récits issus de son propre travail et sur une lecture de réalisations et de paysages par des créateurs américains, européens et japonais prestigieux. Tous indiquent les voies de la création architecturale d’abris-ouverts sur l’engagement en faveur de la santé du vivant.

« Un renouveau de l’architecture entraînerait progressivement une prise de conscience collective des risques, de multiples expériences de transformation des rapports entre les humains et la nature, et la production de nouveaux modes d’habiter. Il ne s’agit ni de proposer un nouveau style ou mouvement d’architecture qui viendrait remplacer le modernisme ou le postmodernisme, ni de mettre en avant une méthode de conception architecturale, ni de promouvoir une ingénierie écologique. Toutes ces tentatives de rénovation de l’architecture ont leurs mérites, mais aucune ne répond au problème que je pose : refonder la théorie de l’architecture et en faire un art significatif des exigences actuelles ».

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Quelles sont les plus grandes variations de pratique médicale en France ?

 20 févr. 2024

L'Institut de recherche et de documentation en économie de santé (Irdes) a rendu public en février son Atlas des variations de pratiques médicales. Le premier atlas avait été édité en 2016 et avait permis de mettre en exergue des fortes variations pour certaines pratiques chirurgicales, comme la césarienne, dont le recours passe du simple au double entre l'Yonne et la Haute Corse. Depuis, les variations pour cet acte se sont tassées. Le premier atlas avait étudié les variations de pratique médicale en 2014, sur dix interventions chirurgicales. 

Nouveaux indicateurs

Cette fois-ci ce sont 11 interventions, sur la période 2014-2019, qui sont ciblées et de nouveaux indicateurs font leur apparition. « L’ajout d’indicateurs de processus de soins – taux de chirurgie ambulatoire, recours à la Réhabilitation améliorée après chirurgie (Raac), et taux de réadmission à l’hôpital – contribuent, en outre, à offrir une information plus approfondie sur les pratiques médicales aux professionnels de santé et aux pouvoirs publics », établit l'Irdes. Les 11 interventions étudiées ont été sélectionnées en fonction de certains critères : volume d'actes important, tendance à la hausse, fortes variations régionales. 

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